Are ee = In? opos en l’air RT CYN ' la vénération du marin pour son bateau et sa bouteille est une chose en connue et trés compréhensible. res souvent, au temps de la marine a pile,ces 2 passions naissaient siml- tanément a la table grossiérement 6~ uarrie du bistrot. du port a l'atinos- hére alourdie par la fumée des "bru- es gueules" et les vapeurs d'alcool i bon marché. Au fond de son verre, le futur matelot voyait défiler les paysages e- xotiques dont autour de lui parlaient les vieux geuDe de mer. D'un verre a ‘autre,il s "ue dans une douce orpeur, pour s'endormir avec un souri- e beat aux lévres,bien avant d'avoir atteint le fond de’ sa bouteille. } Du fond de son verre au fond de Ya calle dans laquelle il se réveil- lait le lendemain au ered large,il n! Yavait qu'un pas qu'il ne se souve- nait jamais d'avoir franchi.Revenu a Ine réalité brutale,c'est dans sa bou- teille que le marin cherchait alors a retrouver son r€éve. i Entre deux vents, le bateau fai- sait escale et le marin désabusé des- cendait 4 terre, jurant par tous les saints du ciel de ne plus jamais navi- guer. Il s'empressait bien slr,de cou- ‘fir au bistrot du jwrt pour y “arroser son retour. Au fond de son verre, une 4 une, les images de son réve apparaissaient alors & a nouveau et clest a la poursui- te de rivages ensoleillés que ses pas incertains le ramenaient invariable- ment vers son navire. -—s«‘Tl ne faut pourtant pas se ha- ter de condamner la bouteille sous texte qu'elle a souvent fait per- dre la boussole au marin car dans de nombreuses circonstances elle lui a é- galement sauvé la vie. 2 A une €poque ou le t@l€phone n! @tait pas encore installé dans les i- les désertes,.elle était le seul lien du naufrage avec le monde civilisé et son dernier espoir de ne pas passer le reste de ses jours a se nourrir de coquillages et de poissons. Le message confié 4 la bouteil- le n'arrivait pas toujours A destina- tion et son acheminement Stait , Ones! en doute, encore plus lent que *celu i par Jacques BAILLAUT QUE E VIE LE Exes BlOrU] if ES de la poste canadienne de &, Kiernan. Si la bouteille n'apportait pas toujours le secours espéré 4 son expé- diteur, elle demeurait une source de réveries pour le destinataire. Il reste de nos jours bien peu de poésie dans nos vies et il ne se- rait plus possible a un naufragé de jeter une bouteille & la mer, sans se veir accuser de polluer l'océan, ce qui sans nul doute se traduirait pour le malheureux en une forte amende ou un séjour prolongé sur la paille humi- de d'un cachot. On devrait s'étonner qu'il exis- deux poids et mesures en matiére pollution,quand,au nom de l'art et ide L'amitié, on voit les aéricains se. preparer a déverser cent tonnes de verre brisé sur l'un desiilots de no- tre littoral! . Il ne fait toutefois pas sauter 2 des conclusions trop hftives, cer- eins esprits chagrins voyant dans le geste américain,une fagon déguisée de se débarasser d'ordures ménageres de- venues enconibrantes.Une telle ingrati- tude est des plus d€plorables; chacun seit que, si les petits cadeaux entre- tiennent l'amitié, la maniére de don- ner vaut mieux que ce que l'on donne. Auz petits enous qui deman- dent pourquoi les USA n'utilisent pas des bouteilles canadiennes pour réali- ser le bijou dont ils ont décidé d'or- ner,non pas notre doigt,mais Bee co- te, Je répondrai: la France n'a pas u- tilis€ dec matiéres. premiéres améri- caines pour construire la statue de le libert€ qui orne l'entrée du port de New York, Acceptons done avec joie et reconnaissance, ce monument érigé 3 la gloire de l'amitié qui unit nos deux nations. te de Il faut @tre realiste; les va- leurs évoluent avec le teups et nous ne somnes plus a l'€z;oque ou mettre un voilier dans une bouteille consti- tuait une oeuvre d'art. Nous vivons ‘dans un siecle beaucoup plus logique: on méne de nos jours les bouteilles en bateau. Tl nous faut, si nous désirons devenir une grande nation,nous mettre au diapason de 1'époque et re pas ac- cueillir les @clats de verre 4 eri- [VILLAGE MOTOR CO. 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Cette décision a éte prise, se- lon M.Stenason, afin de permettre au Canadian Pacific de concentrer ses croisiéres sur l'Empress du Canada, pa- quebot de 25,800 tonnes, au service de la compagnie depuis 1961,Completement climatisé, l'Empress du Canada peut transporter I.074 passagers sur la li- gne transatlantique et entre 650 a 750 en croisiére. Une série de IO croisiéres dans ° mers caribéennes comumencera de York,le 7 déc.jusqu'en avril 1970. les New Plus haut et plus vite CALGARY- L'homme’ arrivera-t-il a fai- re pousser plus vite les arbres, a les faire pousser plus haut? Diaprés les recherches faites. par le Dr R.P.Pha- ris, phytologue canadien, qui a regu tout récem.ent la Bourse commemerati- ve B.W.R. Steacie pour 1970, c'est du domaine du possible. le Dr Fharis,qui dirige un groupe de chercheurs a 1'U- niversité de Calgary, a sélectionné 3 essences: le pin,l'épinette et le pin Douglas, qui pourraient croitre en 20 ans au lieu de 30 et atteindre une hauteur record. le Dr Pharis a obtenu déja des semences de ces arbres 4 croissance rapide, remeéde au déboise- ment de nos foréts a des fins indus- trielles et commerciales, a cains avec des @clats de rires. Il y a ndeux A faire pour expei- mer notre reconnaissance; nous pour-— rions,par exemple,rendre la politesse 3 nos voisins et amis,en leur offrant un monument @ternel en gage d'amitié; nous avons des artistes et assez d'or-= dures un peu partout que nous lais— sons perdre; il suffirait de les €ta- ler artistiquenent autour de la tai- son Blanche, par exemple. LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENRT ASSEMBLEE ANNUELLE Dimanche le 15 février & 1.30 PM SALLE ST-SACREMENT 3050 rue Heather, VANCOUVER, 10 C'est VOTRE DEVOIR comme membre d'assister a cette N'oubliez pas que c'est VOTHE Caisse. C'est VOTRE argent- C'est VOUS qui @tes les propriétaire SOYEZ fiers ammenez vos amis. TROIS PRIX D'ENTREE SERONT OFFERTS: ler $25., 2eme $15., 3eme $10. Café et gouter seront servis. Pour toutes informations communiquez avec LA OAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT Téléphone 874-9622 700 - 16idme avenue .cuest réunion. de votre avoir,venez e Vancouver 9, 0.-B.