4, TELE-SOLEIL, Vendredi 30 Septembre 1977 _ Chronique d’un été C'est sous ce titre que sera présentée la premiére émission d'une série de quatre intitulée Tel quel, le dimanche 2 octo- bre, de 21 h 30 & 23 heures, a la télévision francaise de Radio- Canada. Les trois autres émis- sions de cette série réalisée par Pierre Castonguay et ani- mée par Louis Martin seront é- galement télévisées d'ici au mois de juin. Chronique d'un été est en fait un profil des anglophones du Canada. Dans son. film, Pierre Castonguay nous fait voyager par tout le pays, en compagnie de |’animateur qui interroge des représentants de toutes les clas- ses sociales: artistes, profes- seurs, paysans, pécheurs, fores- tiers, chefs d’entreprises, indus- triels, syndicalistes, etc. Ces gens nous diront non seulement comment ils voient le Canada d'aujourd'hui et de demain, ses problémes actuels et son ave- nir immédiat, mais aussi com- ment ils y vivent, et dans le cas de certains groupes ethni- ques, nous saurons pourquoi ils ont adopté notre pays, considé- ré par eux comme un refuge. Sur des images de Claude Pel- land, nous traverserons le pays en commencant par Terre-Neu- ve. Nous irons ensuite en Co- lombie-Britannique, dans_ les «prairies» et en Ontario,-et nous terminerons notre voyage au . Québec. A Vancouver, nous ferons la connaissance du peintre Tony Onley, qui est aussi pilote d’a- vion, et avec qui nous survole- ,- rons plusieurs régions _pittores- ques. Nous verrons a Edmonton M. Spragins, président de la Syncrude, qui exploite les sa- bles bitumineux de |'Alberta. A Red Deer, dans la méme pro- vince, un Ukrainien d'origine, Vic Pobihuschy, nous parlera de forage et nous emménera dans ~d Pendant le tournage de Chronique d'un été, Louis Martin, journalis- _te, interroge I'écrivain ontarien Graeme Gibson. Camera: C. Pel- land. Son: C. Leliévre. C'est une réalisation Pierre Castonguay. Dimanshowsoir Roger Whittaker, Jacques Mi- chel et Véronique Béliveau se- ront les artistes invités de 1'é- mission Dimanshowsoir le 2 oc- tobre a 19 h 30 a la chaine fran- .caise de télévision de Radio- Canada. _ La ravissante Véronique Béli- veau s'est fait connaitre a ses débuts seulement sous son pré- ‘nom. Sans doute s’inspirait-elle de Sacha Guitry qui disait: «J'a- vais un nom, je me suis fait un prénom». Mais sous son nom ou sous son prénom elle s'est con- quis un large public d’admira- teurs qui apprécient autant sa voix et son talent que sa grace exquisement féminine. Jacques Michel a déja une belle carriére @a son actif. On pourrait encore dire de lui en 77 ce que René Homier-Roy écrivait dés 71: «Chez lui, j'ai- me l'intensité, la présence, la franchise un peu brutale et la sincérité un peu naive. J'aime sa voix et la sorte de ferveur qui l'a mené de I'Abitibi a la Place des Arts et de Muriel Millard a la chanson sociale. J'aime ses chansons qui, par- fois, prennent pour dire des cho- ses simples des détours un peu compliqués mais qui, toujours, sont rachetées par les musi- ques et les idées qu’elles illus- trent». De Roger Whittaker on a tout dit ou presque. On aime son naturel, sa bonhomie, son léger accent britannique ajoutant un charme particulier a ses inter- prétations. On l’aime quand il chante; quand il parle et quand il siffle. C'est un artiste émi- nemment sympathique et méme ceux- qui ne se pament pas d'admiration devant ses perfor- mances ne peuvent s’empécher de l'aimer comme homme. Un Critique anonyme du journal /e Quotidien de Chicoutimi écri- vait le 2 aodt dernier: «Le se- Ccret de sa réussite Roger Whit- taker le garde comme un joyau rare. Lorsqu’il décida de quitter le monde des sciences pour ce- ‘Jui des arts, il s’amusa a chan- ter et a siffler. Cet instinct al- lait lui permettre de devenir une vedette. Depuis, le timide jeune homme des années 60 a fait son chemin. I! compose, in- terpréte et écrit selon son hu- meur. Il n'a pas besoin des au- tres pour chanter. Tout lui vient naturellement lorsqu’il en a en- vie.» m Le programme de Dimanshow- soir du 2 octobre nous permet- Le vendredi 7 octobre 4 20 h 30, vous verrez a la télévision de Radio-Canada une émission de la nouvelle série Forum ani- mée par Louis Martin. L’actuali- té économique, politique et so- . ciale fournit la matiére aux dé- bats bimensuels auxquels vous assisterez cette saison en re- gardant Forum, débats dont le moins qu'on puisse dire, c’est qu'ils ne vous laissent pas indif- férents. Car la réalisatrice de la série, Solange Demeules, nous a déclaré que les émissions qu'elle prépare sont axées sur l'actualité la plus immédiate. Pour sa part, Pierre Castonguay, coordonnateur de la nouvelle tribune, a tenu & préciser que les débats qu'on y verra _n’au- ront pas toujours lieu a Mont- réal. Cela signifie que !’équipe —Forum tra d'entendre Mon pays bleu, sans doute le plus grand succés de Roger Whittaker; Améne-toi chez nous par Jacques Michel; Pour toi de nouveau avec Jac- ques Michel; Bateau de papier par Véronique Béliveau; /e Pop Song avec. Roger Voyez-vous le temps qu'il fait par Jacques Michel; A t’atten- dre en duo avec Véronique et Jacques; Je Vin, le diable et l'amour par Roger Whittaker; Des oiseaux plein la téte par Jacques Michel; /’Enfant et la rose par Roger Whittaker; Moi je suis né au Kenya et Siffleur finlandais par Roger Whittaker qui chante aussi Ma femme et moi et I'Envol alors que Jacques Michel termine avec un des plus grands succés de Roger Whittaker Une rose pour Isa- belle. : Ce Dimanshowsoir est une réalisation de Pierre Desjardins. de Forum se déplace sur le ter- ritoire canadien, et qu’a |'occa- sion les émissions pourraient provenir de Winnipeg, de Van- couver, de Moneton ou diail- leurs. Forum est en outre lié d'une certaine maniére aux autres grandes émissions d'affaires pu- bliques comme Dossiers ou Tel quel (celle-ci étant également animée par Louis Martin). Cela veut dire que les situations analysées a Dossiers et a Tel quel sont parfois reprises sous forme de. débats a |'’émission Forum. De cette fagon, Forum devient le révélateur de |’opi- nion canadienne, dont les di- vers aspects se reflétent a tra- vers les réactions des quatre invités de Louis Martin. Whittaker; ° une féte populaire. Un architec- te d'origine amérindienne, Dou- glas Cardinal, nous fera part de sa vision d'un monde ou le res- pect de la nature devrait étre érigé en loi, de méme que de ses impressions sur la société canadienne. Nous assisterons a Regina & une évocation du pro- cés de Louis Riel. Nous verrons aussi un groupe d’écrivains -de l'Ouest, dont Bob Kroetsch et Rudy Wiebe, romancier et pro- fesseur de littérature a I'Univer- sité d'Edmonton. Les problémes agricoles et de conservation du sol, les coopé- ratives, l’esprit. d’entraide chez les cultivateurs, sont autant d’'aspects de la réalité cana- dienne, qui seront exposés et illustrés dans ce film, document psychologique et sociologique absolument remarquable. D’au- tre part, la beauté de certaines séquences est a vous couper le souffle. C’est pourquoi nous ne sau- rions trop vous engager a regar- der Chronique d'un été, de la série Tel quel le 2 octobre, de 21 h 30 a 23 heures, a la télévi- sion francaise de Radio-Canada. Script-assistante: Nicole Cha- rette. ; Jean Tétreau e D’hier 4 demain poursuit sa série sur le Monde tribal en présentant le dimanche 2 octo- bre a 16 heures un documentai- re de Michael McIntyre sur |’art et les rites des tribus de l'ile Malekula, des iles Salomon et des Nouvelles-Hébrides. La plu- part des oeuvres dart de ces primitifs se retrouvent dans les grands musées_ internationaux bien loin du lieu de leur créa- tion. : Rencontres Le mardi 4 octobre & 23 h 05, Wilfrid Lemoine accueillera Gus- tave Thibon a |'émission Ren- contres, série réalisée par Ray- mond Beaugrand-Champagne a la télévision frangaise de Radio- Canada. La destinée de Gustave Thi- bon, fils de paysans et autodi- dacte, devient de plus en plus enviable & mesure que notre siécle se durcit, se déshuma- nise. En le lisant, on se prend a regretter non pas telle ou telle époque, puisqu’au fond elles se ressemblent toutes par le bruit, par l’expression de la volonté de puissance; on regrette plutét un climat intellectuel favorable a la méditation, ainsi qu’a |’é- _closion de ces pensées qui transforment parfois les hom- mes, aprés avoir illuminé l’es- prit ou elles sont nées. De mé- me que dans le commerce et l'industrie, des hommes «se sont faits eux-mémes», sulvant un idéal cher aux Américains, ainsi en est-il dans le domaine ~de la pensée. Et Gustave Thi- bon est de ceux-la. «Sans dé- laisser son travail, écrit & son sujet Gabriel Marcel, il trouva moyen d’apprendre tout seul le latin a fond, le grec, l’allemand et les mathématiques, de lire les philosophes et les poétes...» Il y a aussi chez lui du mysti- que, comme I’a fort bien vu Jac- ques Dufresne 4 propos de I'lgnorance 6étoilée. . Dufresne compare l’oeuvre philosophique de Thibon a «un vitrail de cathé- drale». Hors série Hors série présente a comp- tér du mercredi 5 octobre a 21 heures une excellente réalisa- tion de Robert Mazoyer intitulée le Coeur au ventre. ll suffira aux téléspectateurs de la chaine francaise de Radio- Canada de se rappeler les Gens de Mogador et les Cousins de la Constance pour 6étre alléchés d’avance par I'intrigue qu'il nous propose dans le Coeur au ven- tre. A propos de cette derniére réalisation Robert Mazoyer con- fiait & un journaliste du Figaro en 1976: «L’important pour moi est de raconter une histoire. Une bonne histoire, c'est pour moi une sorte d’exploration. Or précisément, je ne connaissais rien a la boxe. La société pour laquelle je travaille m’a proposé un jour la lecture du livre de Petrolacci. J’ai mordu a |’appat -et j'ai fait le film. Il restera aux professionnes| a dire ce quill vaut. Quant a moi, je n'ai pas voulu réaliser un documentaire mais une oeuvre vivante avec des hommes qui luttent, aiment, souffrent. C'est l'histoire d'une amitié entre trois garcons pour qui la boxe met fin a la solitu- de, a l'isolement. «Je ne développe aucun the- me, aucune thése. J'ai observé Sylvain Joubert les choses au niveau de la vie. Pour respecter |’authenticité j'ai tourné avec les moyens du re- portage dans les salles de boxe de Liévin, de Massy-Palaiseau, de Wagram a Paris et devant le public au cours des entr’actes de combats véritables. Sylvain Joubert, vedette du Coeur au ventre, pratique la boxe et c'est un peu pour ¢a que je Iai choi- si. Mais je souhaitais tourner avec lui depuis longtemps car c'est un acteur complet et qui offre de grandes ressources.» Quant a l'objet de ces remar- ques élogieuses i] déclare pour sa part: «Mes amis sont des boxeurs et des cyclistes bien plus que des comédiens. Avec eux jaime vivre, bien manger. Je fais de la boxe et de la bi- — cyclette. Pourtant je ne m’'inté- resse pas du tout au sport en tant qu’élément de compétition. Gagner ou perdre pour moi c’est de la fiction. J'ai fait de la boxe parce que, sur le ring, il y a une image de la vie. Je n’aurais pas pu 6tre une vedette du sport.» Au premier 6pisode de cette «chronique de |'amitié» comme l'appelle Robert Mazoyer on re- trouve Nino Ceretti, Philippe Morand et Roger Konacker dans une salle d’entrainement pour boxeurs & Montreuil. Ceretti, ~ boxeur oublié est devenu casca- ‘deur. Seul Philippe Morand se L'admiration, - souvient de lui. l'amitié, la jeunesse de Philippe poussent Ceretti 4 remonter sur le ring. On fera connaissance avec l’adversaire de Ceretti qui deviendra son ami: Roger Ko- nacker. Ce premier épisode est déja baigné du climat de solitu- de ou vivent a Paris les futures gloires... de la scéne artistique ou sportive. eo ee ee eae ae ene ie ane bs asd ck te IEE aerertg