“Le Cornouiller” est publié par la Fédération des Franco-Colombiens, 708 ouest, 46e avenue, Vancouver 9, Tél: 873 3581, et distribué par l’intermédiaire des Dans notre derniére livraison, nous avons salué la venue a Vancouver de M. Roland Couture, de Radio Canada. Nous savions, a l’époque, que ce Franco-Occidental ne_ resterait pas longtemps _ ici. Nous accueillons donc aujourd’hui avec un vif espoir de continuité le nouveau-nouveau directeur de CBUF-FM, M. Jacques Landry, qui nous vient de Saskatoon. Cet Estrien d’origine a gravi, en moins de dix ans, tous les échelons de la hiérarchie a CFNS. A 34 ans, déja pourvu d’une vaste expérience, il est assurément le jeune directeur qu’il faut a la jeune équipe de la station locale de Radio Canada. ll est une tache importante qui attend M. Landry dés son entrée en fonctions. II lui faudra se livrer dans les meilleurs délais a une étude approfondie et autant que possible objective du contenu et de la pénétration de CBUF-FM, non seulement dans la région métropolitaine a laquelle Radio Canada Vancou- © ver a trop longtemps limité son activité mais aussi et surtout dans les régions éloignées ou les auditeurs francophones — se sentent trop souvent négligés. Un Franco-Colombien de Nanai- mo [localité ou la réception de CBUF est étonnamment bonne] a — qui l'on demandait pourquoi il n’écoute pas Radio Canada, bien _ qu’il soit, plus que bien d’autres, féru de langue et de culture frangaises, répondait: “Cette radio-la ne me concerne pas. C’est triste a dire, mais j’ai plus en commun avec CHUB, la radio anglaise locale.” Et de donner exemple de la gréve des traversiers sur le détroit de Georgie. “Comment un journa- liste vancouvérien,si talentueux soit-il, peut-il rendre compte d’un tel événement d’un point de vue insulaire? Il pourra traduire, certes, les ennuis’ d’ordre touristique ressentis par les gens du continent. Mais il ignore (ep chronique de la radiotele absolument le sentiment d’iso- lement dont nous souffrons ici en pareilles circonstances.” Si l’on osait, on espérerait que la nouvelle direction de CBUF prenne avantage, et non pas ombrage, de l’existence d’un organisme comme la Fédération des Franco-Colombiens. Si peu representative soit-elle, la FFC existe et constitue, a travers la province, un réseau humain réel qu’une institution comme Radio Canada ne saurait ignorer au niveau de la mission commune: aider les Canadiens francais a 6tre, a rester, a progresser. La télévision en frangais, c’est pour quand. . .? 1975, nous dit la société dite-nationale qui a le monopole, imposé par _ les réalités, d’animer les petits écrans. Le canal 10, de Vancouver, n’a été accordé ni aux groupes privés anglophones ni a la CBC. Est-ce 4a dire, comme d’aucuns l’on dit, que Vintervention de la FFC a été entendue. Elle a été entendue, c’est certain, mais dire qu’elle a fait pencher la balance serait sans doute illusoire. Tout n’est pas perdu, certes, et l’exécutif de la Fédération a entrepris de demander officiellement a Radio Canada d’introduire une de- mande lors de la_ prochaine audition du C.R.T.C. Mais en attendant? Qu’est-ce qui nous empécherait de nous doter d’une télévision en langue francaise, une télévision dont nous saurions, puisque nous y participerions, qu’elle répondrait a notre attente? Quelques personnes _ aussi décidées que compétentes y pensent sérieusement. Un projet prend forme, rapidement au sein d’un groupe issu du comité de la communication mis sur pied par V'assemblée générale de mai. On lira avec intérét, en page 3, Varticle sur ce sujet. groupes et associations francophones de Colombie-Britannique. 8 100 associés La production et la consommation sont deux domaines ou le citoyen a un role a jouer plus ou moins malgré (oi ee Au niveau de la production, les travailleurs se regroupent au sein des syndicats. Le consommateur, lui, est encore isolé face aux grands mono- poles de toutes sortes. Cette situation améne de plus en plus de citoyens a reconnaitre que le mouvement coopératif constitue une chance concréte de se regrouper, de changer ce réle de consommateur passif. La coopérative des “Cent Associés” est une bien petite goutte d’eau dans une mer d’échanges commerciaux toujours régis par la loi de la jungle. Certaines idées nouvelles font toutefois leur chemin et il est permis d’espérer que l’expérience des “Cent Associés” contribuera, 4 sa fagon, a répandre chez les Franco-Colombiens Vesprit coopératif tant au niveau de V'alimentation que du logement et des services communautaires. Nous travaillons actuellement au niveau de l’alimentation seulement. Vidée est tres simple: des gens, regroupés, achétent directement des grossistes. Cette formule permet non seulement d’économiser de l’argent, mais elle aide aussi les coopérateurs a se procurer des aliments de meilleure qualité. Le probléme essentiel qui se pose pour une coopérative francophone est évidemment celui de |’éparpillement. physique. Cette situation pose des problémes aussi bien a |’échelle de la province qu’a celle de l’agglomération | de Vancouver ou la_ population francophone est pourtant, en chiffres absolus, trés importante. (ndlr: le dernier recensement donne 18,000 citoyens de langue maternelle francaise; si l’on ajoute a ce nombre les Francophones d’adoption, il est permis d’estimer a plus de 20,000 la population francophone du Grand Vancouver.) Les “Cent Associés” sont pourtant parvenus a mettre au point un systéme qui fonctionne assez simplement. Si vous étes intéressé a vous joindre a l'aventure, si vous voulez en savoir plus long, écrivez aux ‘Cent Associés” 3213 Cambie, Vancouver. Ronald Lanthier