LE SOLEIL -: . Sregistrement de, 28me classe 0046 Vol. 6 No. 46 ae colombic LA FEDERATION DES F RANCO-COLOMBIENS LE SEUL JOURNAL DE _LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRIT@MNIQUE A ARCHIVE % 708 W. 16th AVE, VANCOUVER 9 : 873-3581 etle supplément LA GAZETTE DES ARTS vendredi le 15 mars 1974 | ae a ii ls Un Nouveau-Neé.... “LA MAISON DELA PAROLE” [atte cement ae C’est un endroit plein d’i- dées et surtout plein d’ex- pression. Cette m@éme_ ex- pression sera réalisée en art visuel (films et photo- graphies), art musical et art graphique. Mais pour tous, il y a leur centre, ot l’on s’assied, od l’?on prend un café bien chaud, 1’on regoit un ‘‘bon- jour’? et un ‘‘comment g¢a va’? bien ‘‘copain au bout’’. aux gens parce qu’ils sont comme eux. Ils 'veulent sim- plement vivre avec les gens. Celui qui s’occupe du tout est Gille Richard, un gars bien correct, avec de beaux cheveux frisés, qui adore ce qu’il fait et surtout le fait bien. Il veut se consacrer & l’audio-visuel car ils, ceux qui sont intéressés, pourroni s’initier et réaliser leur { propre expression au tra- j.vers de l’art de la Télévi- sion. ; 1 Yvon Rivet s’occupera de | Vart graphique, un autre gars qui sait ce qu’il fait et comment le faire. Il étudie présentement l’art 4 UBC, et Sa compétence en ce do- maine est dans le ‘‘trés bien’’. Alors, 14 aussi, i) y aura création, et dans V’atmosphére francaise, vous savez cette atmosphé- re qui nous réchauffe les cellules du- cerveau pour créer plus librement, plus spontanément. Bill Rickerd, un musicier qui adore aussi l’échange. . Pour lui, il est aussi sim- ple d’apprendre que de monter. C’est correct et bien agréable. Ils (ceux qui participeront) ont une cham- bre aménagée spécialement * pour l’acoustique. Ca aussi, ga va dépanner, puis méme nous avancer. Puis il y aura aussi un atelier de photogra- phie. . .aura. . .car présen- tement, il: y a une discus- sion sur l’orientation néces- saire pour la réussite de cet atelier. Leur ouverture se fit sa- medi dernier. Trois films furent projetés: Message de Propagande, Je Chante & Cheval, par Willie Lamothe et Tout-Ecartillé de Ro-- $75,000 POUR UN OURS EN JADE seaux canadiens. Réellement, je ne savais pas trop comment l’entretien que je préparais avec les gars de ‘‘Robert Dubé Stu- dio’’ se passerait. Mon ho- rizon se limitait 4 un arti- cle 4 écrire sur quatre qué- bécois qui grandissent ici méme, 4 Vancouver. C’était ma deuxiéme visite a leur atelier. La premiére, vieille déjaA de deux mois, ne m’avait qu’introduit 4 leur travail. Mais la secon- de, qui sera sans doute la premiére d’une série, m’a réellement impressionné. Robert Dubé, un artiste, sculpteur et peintre, origi- naire de St-Jean-Pied-de- Port-Joli (Québec), fait quelques essais de sculpture sur jade. Ses deux premiéres créa- tions, deux statuettes de dé- esses chinoises, luivalurent un regard intéressé de la part des gens du monde du jade. : Alors, ce fut la montée; a- prés quelques semaines, son nom, déja, s’alignait aux cd- tés des grands.- Plusieurs recherchérent ses oeuvres. Comme la vie n’est pas toujours un réve, et surtout pour celui qui crée, il a eu quelques coups durs qui 1’o- - bligérent A s’éloigner de ce domaine. Malgré tout, il monta, pour une compagnie longuement établie, un ate- lier, sous un nouveau prin- cipe qui laissait une faci- liré d’expression aux artis- tes. Ceux-ci, délivrés de leur tension, créaient plus librement et plus spontané- ment. Mais 4 cause d’un con- > flit trop long 4 décrire il a- bandonna son poste de con- tremaftre et partit travailler dans le Nord. Aprés un an d’absence, il revint 4 Vancouver et prit comme associé Norman Couallier qui, comme lui, cherchait un défi 4 relever. Unissant alorsleursefforts . et leur maigre argent, ils s’équipérent petit A petit en achetant les outils néces- saires pour couper, sculpter et polir le jade. Ils ont com- menceé avec quarante dollars ($40.00), ils ont trouvé un petit appartement, trés in- confortable mais trés bon marché, puis ils ont com- mencé leur atelier. 75,000 Robert eut recours A ses anciennes relations et vendit des oeuvres qu’il n’avait pas encore créées. Délicat comme stratégie mais qui porta ses fruits puisqu’ainsi ils purent aménager leur a- telier entre la rue Oak et la 70€. avenue. C’est dans ce petit atelier que le ‘‘fa- meux ours’’ prit naissance. C’est une piéce haute de plus de deux pieds et demi, pesant 300 livres quia de- mandé plus de 500 heures de travail 4 son créateur. La Bay D’Hudson l’a évaluée 4 $75.000 et l’expose fié- rement au 5é étage de ses magasins. ~ Alors, aprés cette fantas-- tique création et aussi sa mise en vente, ils travail- lérent sur de plus petites piéces. Ils entreprirent une étude des positions des oi- L’on tiqueter les sculptures de Robert Dubé par l’adjectif: ‘¢stylisé’’, ce qui revient & dire qu’il modifie la forme de l’animal étudié 4 sa plus simple apparance. Chacune des oeuvres est unique en el- le-méme. Tous des origi- peut facilement é- — naux et enregistrés comme tels. Tout au cours de cette mon- tée, Norman apprenait l’art du polissage et Robert fit alors venir son frére Mi- chel, afin de pouvoir élargir son marché de ventes. Voir ‘‘ Que faut-il’’ p.6 Robert Dubé sculptant le fameux ‘‘ours’’ évalué A plus de $75,000 . dopter. . bert Charlebois. Ces trois films avaient tous quelque chose de vraiment spécial. L’on remarquait la pré- sence de Doug Brown, re- présentant la Fédération, Louise Blanchet du Centre Socio-Culturel et l’on re- marquait. . .également... l’absence des gars de Ra- dio- Canada. Les gars de la Maison de la Parole veulent réaliser, et comme toute réalisation demande un échange d’i- dées, alors ils veulent nous voir...C’est pour tous ceux qui pensent, veulent créer, réaliser, exprimer. .. Bill Rickerd me disait qu’ il y a un tas de musiciens francais, qui sont isolés dans le West End, parce qu’ ils ne savent pas of ils peu- vent pratiquer et avancer. La Maison de la Parole veut regrouper ces gars-la. Puis, ils vous y attendent! Alors, méme pour ceux qui ne croient pas enl’expres- sion, allez-y et vous ver-_ Zi rez. L’essayer, c'est l’a- Anglais! Langue seconde UEBEC:Le francais, langue officielle, priorité A l’an- glais en tant que seconde langue. Telle est la propo- sition que le gouvernement _ du Québec formulera 4 la prochaine session parle- mentaire, a indiqué M.Fran- oe Cloutier, ministre de ’Education, au cours d’une conférence de presse. *C’est 14, a-t-il précisé, l’aboutissement d’une poli- tique linguistique inaugurée par le gouvernement libéral en 1970 et qui a d’abord con- sisté A mettre en place des structures visant 4 la_ re- francisation des entreprises et au développement de l’en- seignement des _ langues francaise et anglaise. En effet, a souligné le mi- nistre, une politique _lin- guistique ne doit pas diviser la société: c’est 14 une erreur des ultra-nationalis- tes. Le Québec est. passé d’un régime de type rural 4 Vintégration dans la so- ciété industrialisée améri- caine. Il est compréhensible que l’enseignement de 1’an- glais se heurte A des résis- tances de la part des natio- nalistes et de certains en- seignants, mais il faut ad- mettre que, si hier, la di- plomatie parlait frang¢ais, la technologie, aujourd’hui, parle anglais’’.