PRT TT OF 6—'Le Soleil de Colombie, vendredi 4 avril 1986 Histoire: / Vancouver: une centenaire encore jeune [Suite]. Par Alexandre S Sir John A. MacDonald donna son accord pour la construction d'une voie ferrée reliant l'Est a l'Ouest, ce qui d’ailleurs fut la premiére condition sine qua non de lentrée de la Colombie- Britannique au sein de la Confédération, du 20 juillet 1871. John A. MacDonald voyait plus, en sourdine, étendre l’empire des affaires de l'Ontario et du Québec au-dela de leurs frontiéres respectives. Aprés six années d’études, les travaux débutérent, 5000 kms, de voie ferrée. Plus de 10,000 ouvriers, la plupart Chinois, de nombreux morts. Des gréves, des troubles et le Pacific Express quitta la ville de Montréal le 28 juin 1886, avec 150 passagers a bord, 139 heures plus tard, la locomotive 371 entrait triompha- lement en gare de Port Moody, le dimanche 4 juillet, 4 16 kms loin de Vancouver. " Le plus long trajet Le Pacific Express était une filiale du C.P.R. Ce premier train représentait, a cette époque, le plus long trajet continu existant au monde. Son wagon-lit “Honolulu” et son wagon-restaurant “Hollywood”, le summum du confort. L’architecte de cette vaste entreprise fut sans conteste, William Cornelius Van Horne (1848-1915) né -a Chelsea (Illinois, U.S.A.) travailla des Bene de chommcdeter-atend en” 1882 il fut nommé président du. Canadian Pacific Railways, lorsqu’il eut de sérieuses diffi- cultés, vient 4 Montréal dans un superbe manoir contenant la plus importante collection privée dart du nord-américain de l'époque, anobli en 1894 a l’age de 72 ans. Un avenir trés prometteur Sir W.C. Van Horne n’aima pas deux choses: le terminus du chemin de fer, en 1886, a Port Moody, en cul-de-sac, des marées boueuses, préférant Granville- - ' Gastown donnant sur la mer haute, sans toutefois les aimer; car, disait-il ledit site est destiné a un avenir trés prometteur, peut-étre le plus important au Canada, porte sur 1'Extréme- Orient, poumon des provinces de l'Ouest : nous devons chercher un autre nom 4 cette cité digne de sa grandeur future, si, jamais on m’accorde l'ultime décision, je dirai “Vancouver” sur la carte, ce grand explorateur. Van Horne admirait le capitaine Georges Vancouver: heureusement pour nous, que ce n’était pas le capitaine James Cook, car alors... * Coup de mattre | Des 400 personnes qui signérent _ la pétition afin d’approuver la motion Van Horne de nommer la -cité, Vancouver, au lieu de Granville qu'elle avait, iln’y avait que 175 bénéficiaires du droit de vote. A l’époque, il fallait avoir un an de résidence, une propriété méme une cabine ou une chambre, ouencore toucher d’un locataire un loyer mensuel de 5$. Entre la mer et les montagnes, Vancouver se situe dans un décor de réve, mais le paysage ne nourrit pas, c’est l’industrie du bois et la présence d’énormes foréts qui ont donné a Granville d’abord, Vancouver ensuite, son orientation économique. C’est la forét, non la terre qui a donné naissance a notre ville. Le Président Sir Cornelius William Van Horne fut écouté: le nouveau nom de notre ville fut adopté et le transfert du terminus de Port Moody a Vancouver, également, mais non sans irriter les spéculateurs de |’immobilier de Port Moody et déjouer leurs plans. _ Ici, encore, Van Horne réussit | ‘un coup de maitre: avec le Gouvernement du Canada il exigea, en secret, la cession pour sa compagnie a titre non onéreux de 2400 hectares de terres, ce qui la rendait presque propriétaire de la ville, c’est inoui . Tout brilait, tout explosait Les travaux du prolongement de la voie ferrée débutérent rapidement sur les 16 kms et le 23 mai 1887, la veille du jubilié d’or de S.M. la Reine Victoria, le deuxiéme train transcontinental, alors. du C.P.R. avec la locomotive No. 374 entrait triomphalement a la gare de Vancouver, en la présence de Harry Abbott, surintendant général du C.P.R. Vancouver et du maire MacLean, aux sons de la fanfare de la brigade des pompiers et une foule considéra- ble. Tout n'est pas toujours beau en - ce monde. Soixante-huit heures aprés les festivités de Vancouver déclaré cité, le 6 avril 1886, et Malcolm A. MacLean, son premier Maire, que la ville fut effacée de la carte, dit un témoin de l’effroyable incendie qui se déclara rapidement a cause de vents violents et l’impossibilité de le maftriser. Vingt victimes, 3000 sans abris, sur 8000 habitants, tout brélait, tout explosait. Le maire MacLean télégraphia a Sir John A. MacDonald, premier ministre du Canada, les mots suivants: Notre ville en cendres, 3000 sans abris. Demandons secours. II recut la somme de 5000 dollars. Le désastre a été effroyable, mais la foi, le sentiment de survie animérent totalement les si- nistrés. Les 100 immeubles de fin février 1886, devinrent 600 a mi-mai, puis 800 et de centaines.- en construction. Les parcelles de terrain de 300$, se vendaient a 1000$, malgré les pertes évaluées a 1,200,000$. La plupart des propriétés n’étaient pas assur€ées, d'autres pour un montant inférieur a leur valeur. La presse de Victoria, New- Westminster et Port Moody ne fut pas tendre envers Vancouver, trés probablement jalouse de son développement fulgurant. William Brown éditait l’heb- domadaire “‘’ancouver Herald” sur quatre pages, de tendance libérale. N. Harkness et J.H. Ross, la publication du “Vancou-. ver News”. R.W. Gordon, du “Vancouver Adviser” de ten- dance conservatrice. Y a-t-il eu des personnes d'origine frangaise dans l’ancien Granville, puis Vancouver aux périodes reculées? Nous avons relevé avec difficultés: Dr. Lefebvre, chirurgien, _ Dr. Langis, le premier a avoir opéré une mastoidite. Maximilien, dit Maxie, Michaud, en 1869, propriétaire de |’Hétel Hastings, auquel il ajouta un bureau de poste, aidé par sa jolie femme ‘plus ou moins amérindienne , mariage discuté... Agé, Maxie se retira a Paris. Pierre Bilodeau, qui ayant quitté San Francisco, en janvier 1872, vint a Victoria, puis travailla au Hastings Mills, d’Edward Stamp, le magnat du bois de Granville. Faits divers Faits divers: Le premier Hétel Vancouver a été construit par les soins de la Canadian Pacific Railways, complété une semaine avant l’arrivée du deuxiéme train transcontinental 374), de 1887. Le Stanley Park, du nom de Lord Stanley (1841-1908), Gou- verneur Général du Canada de 1888 a 1893, site de 4,000,00 métres carrés, fut des siécles durant occupé par des tribus amérindiennes, dont les descen- dants ne cessent d’en réclamer la propriété au gouvernement d’Ottawa qui le loue 4 la ville de Vancouver, moyennant un loyer symbolique annuel de 1$. Les réclamations des dépossédés deviennent de plus en plus pressantes, depuis, qu'il est question que ce parc soit offert, comme cadeau, 4 l’occasion du centenaire de notre métropole. Les chefs Indiens R. George, de la bande de Burrard, E. Campbell, de la bande Musqueam et Joe Mathias, de la bande Squamish, s’élévent véhé- ment dans un article du Vancouver Sun, 19 février 1986, que pareil cadeau possible ne se fasse sur leur dos, 4 moins de conclusion légale de leurs droits ancestraux. Sara Bernhardt En 1896, Vancouver avait déja ses tramways (Street Cars) entre les rues Dunsmuir et Granville, avec des wagons ouverts a tous les vents et des passagers accrochés aux. marche-pieds. La maison de l’Opéra Impérial Ouvrit ses portes, en mai 1889, avec la célébre cantatrice Emma Juch et la non moins célébre tragédienne Rosine Bernard, dite Sara Bernhardt (1844-1923). Vient de mourir, en février 1986, Mary-Jane Ward, née a Saint Boniface (Manitoba) en 1880, (agée de 106 ans). Six ans plus tard, 1886, vint avec son pére JohnWard,hételier, s’établir a Vancouver. Se souvenait bien du grand incendie ravageur de 1886. A vous, maintenant, Vancou- verois de célébrer avec coeur et enthousiasme le centenaire de votre métropole qui rayonne partout, de vous souvenir avec fierté des valeureux pionniers et aux pionniéres. N’oubliez pas dans vos pensées, ce vieux de la vieille, Jack Deighton (Gassy Jack), le seul a avoir, en bonne place, une statue commémorant les jours heureux de Gastown. FIN ~ (Locomotive . journaliste 4 Radio-Canada, ue Francophones hors enfin savoir ce Soleil n’en avatt rien su. % : ER i ag ON ae, ee, aos = See te aa ~ Hélene. C'est elle qui vous répondra si vous nous appelez. Les indiscrétions d‘Ani L’équipe du Soleil diminue comme une peau de chagrin. Tout d’abord notre coopérant bien-aimé, Francois Bourboulon,nous quitte cette semaine, ce journal étant son dernier. Héléne, notre secrétaire-administrative,est absente pendant quelque temps, en convalescence et maintenant il s’agit du Juge André Piolat, le fondateur du journal est a l’hépital pour une opération. Nous souhaitons a tous deux une bonne convalescence et du repos. J’en profite pour souhaiter 4 un autre ancien du Soleil et maintenant Marc Béliveau, une heureuse convalescence. Ici, au Soleil, les deux qui restent prennent leurs vitamines tous les matins pour rester en forme. _ Joubliais de vous présenter Lub , qui remplace DeRizpzio On s'est bien débrouillé, ce n'est pas trop d'avoir battu laLigue des pros qui nous a enchantés mats le fait d’avoir été sur les planches. Cela s'est fait bien str avec de l'appréhension, comment allions-nous improviser tout de go. Ona bien eu entendu des punitions pour étre sorti de la piste, s’étre servi desa montre alors quil ne le fallait pas, avoir parlé sans arrét en empéchant l'autre Equipe de sortir un mot, ou bien avoir joué seuls sans se préoccuper de l’équipe adverse. Le premier gong est venu assez rapidement, Dieu merci et nous a délivrés. Pour - comprendre la régle du jeu, le mieux c’est de se lancer dans la mélée. Une chance: nous avions Francots Savard qui nous a servi d’entraineur, pour nous donner des consetls et nous faire des massages, [tl les fait bien, sapristi!] Le public n’était pas tres nombreux, heureusement, on s’est ainst senti en famille. Mats je vous conseille, allez-y, n'hésitez pas: la ligue d’tmpro ¢a a lair intimadant, tl faut jouer deux fors pour se sentir a U’aise [ parole de connaitsseur]. Si cela vous tente, trouvez-vous cing personnes [le chiffre idéal si on est fatigué, on laisse jouer les autres] et attaquez-vous a la Ligue des pros, celle du Centre culturel, ils ont Uhabitude de jouer certes, mais ce n'est vraiment pas un handicap, la preuve:7 a 3 en faveur de l’équipe du Soleil qui tremblait, au début, dans sa culotte. St cela vous tente, appelez Frangots au 875-1590 ou Alain au 733-7907. Ils se feront un plaisir de vous renseigner sur ce qu'il faut fazre. Radio-Canada (la radio) prépare actuellement un reportage assez complet sur les Francophones hors Québec. C’est Jacques Rivard, journaliste de la radio et de télévision, qui l’effectue. Jacques Rivard, pour ceux et celles qui étaient ici vers 1970, était a la méme €poque que Serge Arsenault. Donc, cette série sur les Québec sera diffusée a 1l’automne probablement sur le Réseau puis le AM de Radio-Canada. Jacques Rivard fait en quelque sorte le tour du Canada: les provinces maritimes avec les Acadiens, l'Ontario, et enfin l'Ouest. Il a interrogé de nombreux francophones et il est venu au Soleil de Colombie. Ce qui est trés rare de nos jours, on fait de nombreux reportages sans trop se souvenir des petits médias francophones. Un seul reproche: c’est dommage que ce reportage ne puisse passer avant, la rentrée c’est un peu loin. Parlons encore de Radio-Canada: un nouvel affectateur des nouvelles a éténommeé, ils ‘appelle Alain Picard, et pour le Soleil ce fut une découverte. Parce qu’a présent, on n'avait jamais vu ca: Il s'est déplacé pour venir rencontrer l’équipe du Soleil, un fait trés rare @ Radio-Canada. Alain Picard a déja vécu dans Vouest en Saskatchewan, a Régina exactement, et avec notre homologue de la-bas, l’Eau Vive, il s’était établi une sorte de collaboration, questions nouvelles. Si Radio-Canada apprenait quelque chose le journal était avisé et vice-versa. On va peut-étre qui se passe Franco-colombiens, comme dans le cas des rencontres de la FFC avec le Secrétatire d’Etat et le Premier ministre Bill Bennett, le a la Fédération des Ae ee 2