She = nS ee Echec de |’‘Accord du lac Meech Tristesse et inquiétude des Franco-Colombiens «Nous sommes tristes et désolés». Aprés |’enterrement solennel, samedi 23 juin, de ’Accord du lac Meech, Marie Bourgeois ne cache pas sa déception «devant ce qui semblait 6tre une occasion pour le Canada de définir son avenir en ramenant le Québec dans la famille constitutionnelle». Néanmoins, la présidente de la Fédération des Franco-Colom- biens (FFC) refuse de désigner un coupable: «Je pense que plusieurs facteurs ont contribué a cet échec. On ne peut pas isoler un seul élément» avant d’ajouter: «L’Accord du lac Meech est devenu un fourre- tout. Les Canadiens, les élus canadiens ont écarté | objectif initial qui était de repatrier le Québec dans /a Constitution pour que les discussions puissent se poursuivre apres». Suite au discours du premier ministre du Québec, Robert Bourassa, Marie Bourgeois estime que cet objectif est dorénavant «mis de cétépour un certain temps». «Les francopho- nes hors Québec ont regu de durs coups cette semaine», poursuit-elle et de rappeler qu’avec Meech «on retrouvait la notion de dualité linguistique avec comme. caractéristique fondamentale l’existence de Canadiens francais concentrés au Québec et présents hors Québec». Si Marie Bourgeois estime que les Francophones hors Québec devront consolider les acquis garantis par la Charte des droits et libertés et la Loi sur les langues officielles, elle redoute, néanmoins «un recul du fait francais en Colombie Britannique». Une appréhen- sion renforcée par les récentes déclarations du premier minis- tre Bill Vander Zalm qui a annonce la mise sur pied d’un comité constitutionnel chargé de redéfinir la place de la Colombie-Britannique dans la Fédération. «Bill Vander Zalm n’ajamais défendu la cause des Francophones», rappelle Marie Bourgeois. Dés lors, la FFC entend bien se battre pour ne pas étre «écartée du débat». «Nous devrons participer a ce comité, ou du moins créer des alliances avec d’autres groupes pour pouvoir linfluencer. Il faudra travailler avec les autochtones et les groupes multiculturelles pour maintenir une voie francophone en Colombie Britannique», expli- que laprésidente de la FFC. Du pain sur perspective pour le comité de travail mis en place recemment par la FFC lors de sa derniére assemblée générale. Francois Limoge Vancouver Un exemple de démocratie dans l’Est Emotion et début d’agitation dans l’est de Vancouver. Ce nest pas sans une certaine stupeur que les habitants du quartier du PNE (Pacifique National Exibition) viennent d’apprendre l’existence d’un projet de construction d’une gare d’autobus au coin des rues Hastings et Windermere. De la surprise, les Vancouvérois concernés sont rapidement passés a l’indignation. lls dénoncent en premier lieu |’absence de concertation. «La: semaine derniére, un ingénieur delavilleaappelé une voisine et lui ademandé de convoquer des personnes, mais pas trop nombreuses, pour une réunion sur ce projet au centre communautaire», explique |’un des habitants avant d’ajouter: Lors de cette rencontre avec - des techniciens de la ville et de BC Transit, nous nous sommes apercus que |’on nous mettait devant le fait accompli. Tout ce quel’on nous demandait, c’était quelques suggestions pour éventuellement modifier cer- tains aspects mineurs du projet». Une impression confir- mée lorqu’en sortant dé cette réunion, tous les habitants ont pu voir les géométres déja au travail. Pas question cependant de baisser les bras. Pour eux, le projet est une hérésie et de citer les principaux motifs d’opposi- tion ala réalisation de cette gare routiére. Dans un quartier déja trés perturbé par la proximité du PNE, on refuse de subir toutes ‘Suite en derniére page’ La Maison de la Francophonie féte sa premiere | Saint-Jean-Baptiste: page 16 VOL. 23, NO8 VENDREDI, 29 JUIN 1990 “UODSeE) JOUDIN VOL. Ill No 2 LE. COURRIER ~ iSocteTE D'HIsTOIRE DES FRANCO-COLOMBIENS | 2EL-1555, Te qvenue Overt Yoscouver, C.—9. YO 181 (004) 732-1483 TROISIEME ANNEE: Vancouver. CB. Canada - DEPOT LEGAL: JUIN 1980 ISSN 0840-9536. la planche en. LE CLUB TOASTMASTERS DE VANCOUVER Rendez-vous Page 3 Le Courrier de la Société d’histoire en pages centrales Patrice Audifax nous quitte - C'est toujours pareil. Chaque fois qu'il y a un exercice un peu difficile, on refile le bébé au petit nouveau. Alors voila, je retiens mon souffle et je me lance. Notre rédacteur en chef, Patrice Audifax, s’en va. ll quitte le Soleil et Vancouver pour rejoindre la belle province de Québec. Si l'on connaissait 1a nouvelle depuis quelque temps, cela fait toujours un choc de savoir que ce journal est ledemier qu'il dirige. S’il est toujours debon ton de faire |’Gloge de quelqu’un qui part, je dois avouer sincrement que ces trois mois de travail avec lui auront 6f€ un réel plaisir et l'occasion d’apprendre beaucoup, notamment sur un pays que je découvrais. Bien sr, |'hommeason caractére et la «fcheuse habitude» de dire ce qu'il pense. Ses éditoriaux ont souvent fait grincer des dents. Mais cette conception du joumalisme poil a gratter est loin de me déplaire. Un joural sans dialogue, sans débat, sans passion est unjoumal mort. Souvent lemardi, jour fatidiqueou nous aiguisons les lames de cutter pour confectionner le Soleil, nous regrettons l’absence de courriers des lecteurs. Lejoumalisteest loin d’avoirla science infuse. || a besoin de réactions, voire de contradictions comme il doit veiller ane pas s'installer dans une certaine routine. Telle est du moins ma conception de ce métier et je pense ‘également cellede Patrice. C'est pourquoi il a ressenti lanécessité d’aller explorer d'autres univers, d’exercer sa plume sur d'autres problémes. Je ne peux que l’approuver méme si j’aurais préféré poursuivre un peu plus longtemps cette collaboration. Toute \’6quipe du Soleil de Colombie lui souhaite bonne chance, bonne route pour |’avenir. Sans oublier de le remercier pour avoir su maitriser et conduire abon port le navire, chaque semaine, durant prés de trois années. FL be ona ms Sa Ta pon an