12, Le Soleil de Colombie, 12 Décembre 1975 Conte C anadien (pour adultes) ou Comment Survivre Dans Une Famille En Etant Un Babe “OGINO" Par Rita Roberge - Il était une fois un jeune seigneur tout fringant et resplendissant de santé. Il était né d’une aventure d’un Roméo et u’une Ju- liette qui avaient survécu aux querelles familiales. Il était comblé comme au- cun seigneur ne le fut en son temps. A sa majorite, vait mémefaitcadeau de plusieurs femmes (10 en tout) et, par la force des choses, il devint polyga- me. Comme il avait — de l’ambition, il proliféra d’un bout a l’autre de sondo - maine, long de 5.000 mil- les. Il en a produit des pe- tits Canadiens! Par cen - taines et par milliers! Comme il vivait 4 une période assez difficile de l’Histoire, il était encore imbu de jansénisme et, d@ailleurs, personne ne connaissait la ‘‘Pilule’’. Il y eut alors le peuplement de petits ‘‘Désirés’’ et petits ‘‘Oginos’’. Etant unconte pour a- dultes, je n’aurais peut- étre pas 4A-expliquer ce phénoménes mais, pour quelques nouveaux mem- bres de la famille, je me dois de préciser certaines coutumes ancestrales. ... C’est en 1923 que le Pére de la méthode ‘‘Ogino’’, le Dr. Kyusaky Ogino, mit au point cette nouvelle méthode de contrdle na- turel des naissances. (Il décéda cette année-lA a l’age de 92 ans, dans la ville de Niigata, au Japon). On lui doit d’ailleurs beaucoup de petits Cana- diens et, sQrement, plu- sieurs autres pays lui sont également recon - naissants pour la recru- descence de leur- popula- — tion des années 23 Anos jours. Mais, comme tous les papas et mamans de leur temps, notre seigneur et ses chéres épouses ac- ceptaient tout ce dont le Bon Dieu daignait leur fai- re don. A cette époque, les fem- mes étaient quelque peu **brimées’’ et celles du grand seigneur n’échap- paient pas 4 la régle. El- les n’arrivaient pas tou- jours A comprimer l’ar- deur passionnée de leur maitre et bien que rele - vant d’une derniére gros- sesse assez difficile, se retrouvaient encore en- ceintes, ayant pourtant bien calculé leurs jours! On avait beau étre de bons parents mais, de temps A autre, la pa- tience manquait 4 notre seigneur et A _ ses ché- res épouses. Le surme- nage, ou des désappoin- tements quelquefois bien mineurs, ramenaient 4 la surface toutes les ran- coeurs des derniers mois et bien souvent on ‘‘s’é- chappait’’ a traiter les pe- tits innocents d’ ‘‘Oginos’’ (Raison de ce conte et qui rend également hommage au grand savant). on lui a-, Ces pauvres enfants, i- gnorant complétement la signification de ce mot ‘‘bi- zarre’’, .les parents se montraient évasifs lorsque quelques entreprenants se risquaient A demander des explications. Le temps s’écoulait tout doucement et 1’on sentait un accord tacite entre les épouses en égard pour le grand seigneur. On al- lait méme jusqu’a s’é- changer des enfants. A- prés tout, on était une **erande famille’’! Arrivés 4 leur majori- té, les plus débrouil - lards réussissaient 4 se faire une vie qu’on pour- rait qualifier de con- fortable et méme quel- ques petits oginos avaient réussi A se débarrasser de leur complexe d’en- fant a part ent leur cheminen com- pagnie de leursfréres et soeurs. D’autres, un peu plus ti- mides, se renfrognaient et se contentaient de regar- der monter leurs fréres de lait et d’admirer leur virilité, sans pourtant es- sayer de lesimiter. De temps 4 autre, ils avan- gaient d’un pas ou deux, mais reculaient au moin- dre obstacle. Aprés tout, n’y avait-il pas une foule de petits désirés qui par- tageant leur sort. Mais, ent tous les enfants ché- ris du seigneur et maftre et il n’en tenait qu’ eux de profiter de tous les a- vantages offerts 4 la gran- de famille. Tout ce monde grandis- sais en sagesse (I) et en age et, plus les années pas- saient, plus les familles s’enorgueillissaient et s’agrandissaient. Notre seigneur avait’ un coeur d'or: Quand il entendit parler des déboires de pa- rents éloignés, il ouvrit tout grand ses bras et ac- cepta tous les cousins et cousines qui désiraient venir agrandir son patri- moine. Des amis ayant eu vent de sa largesse lui con- fiérent quelques petits derniers et les voisins profitérent méme de 1’oc- casion pour venir s’ins- taller dans ce grand do- maine. ; Les enfants légitimes frongaient bien les sourcils de temps 4 autre, mais les parents, toutsouriants, les rassuraient en leur af- firmant que rien ne change- et continuai-- au fond, ils étai = rait dans leurs habitudes de vie. Leurs coeurs étaient assez grands pour tous les embrasser. Les années passérent et’ les enfants grandirent tous ensemble. Mais, comme dans toutes les familles, ce qui est naturel, les diver- gences de caractéres at- tirent des différends, qui peuvent dégénérer en que- relles vraiment difficiles A controler si l’on n’y met pas du sien d’un cdté ou de l’autre. Les entre-chocs se succédérent et, comme toute bonne maman, on ré- féra les chicanes au chef, en l’occurence, notre sei- gneur. Le ‘*pour’’ et le ‘‘contre’’ étaient pesés, discutés, - mais le pére avaitaré - pondre 4 dix femmes, ‘‘le pauvre’”’ et, bien souvent, on se querellait entre de- mi-fréres qui, de .par leurs génes, parlaient un langage différent, ce qui n’aidait pas 4 résoudre le probléme! Le pauvre papa essaya et, dailleurs, es - saie encore de faire com- prendre 4 tous sesenfants légitimes qu’ils sont tous égaux, qu’ils ont des droits égaux, revendiquer. Mais il es- saie aussi de leur incul - quer la sagesse et la pon- dération. Car ces histoires ne font que refléter une i- mage peu flatteuse de ma- turité et de bon got aux yeux des enfants adoptifs, et nuisent aux bonnes rela-. tions internationales. - » eComme tout bon conte qui se respecte, on se doit d’y trouver une morale... Notre seigneur réussit, - quelquefois -, Aséparer les deux protagonistes, en leur enjoignant la medération et la compréhension. Le plus souvent, le plus intelligent des deux réussit 4 établir une entente amicale qui du- rera toute lavie et 1l’on finit par s’accepter, avec tout ce que cela peut en- trafner. P.S. - Il a été prouve que, habituellement, ces mé- sententes se présentent entre DESIRES et OGINOS. P.P.S. - Il a été également prouvé scientifiquement, qu’a une certaine époque, (avant la Pilule) on retrou- vait plus d’Oginos que de Désirés. . .Ou était-ce le contraire.... Je laisse 4 tous les ama- teurs de contes pour a- dultes le soind’entirer les conclusions. ..-. entendu ! Bonjour, la visite! - Les MéEDEcINs de famille eux-mémes n’en disconviendront pas : de nos jours personne ne fait plus de visite 4 domicile, sauf les plombiers,. les réparateurs de See et les voleurs, bien TRANSACTIONS IMMOBILJERES EN ERANEAIE Mimi MORIN WEST LE PERMANENT Tél.: 782-9317 266-4155 2001 W 418 avenue, VANCOUVER, C.B.-V6M 1Y7 4 condition de les lade added Etch ith ata + Le Coin du Traducteur > peso Pit adel nh DISTORTION (mot anglais) Définition: 1. Déformation du son 4 la reproducticn. Traduction: DISTORSION SONORE. 2. Déformation de l’image attribuable 4 une défectuosité optique ou électronique. Traductions: DISTORSION OPTIQUE. DISTORSION ELECTRONIQUE. CLEARANCE 1. Pour indiquer la distance séparant une chaussée ou une voie ferrée, d’une part, et le dessous d’un pont, le plafond d’un tunnel, d’un couloir, etc...d’autre part, ce mot se rend par HAUTEUR LIBRE - MAXIMALE, TIRANT D’AIR. 2. Pour indiquer ‘‘la distance séparant le niveau de l’eau de la partie inférieure d’un pont’’ (Grand Larousse), il se rend par: HAUTEUR NAVIGABLE. Observation: A retenir que si HAUTEUR LIBRE est syno- nyme de TIRANT D’AIR, l’expression HAUTEUR NAVI- GABLE ne l’est pas de TIRANT D’EAU, car cette derniére expression désigne la ‘‘distance verticale entre la ligne de flottaison et la quille’’ (Robert). V. PROGRAM CLEARANCE, COPYRIGHT CLEARANCE. ‘*BRIQUE A FEU”? L’expression BRIQUE A FEU est un calque de 1’an- glais ‘‘fire brick’’. La brique qui résiste 4 de trés hautes températures est qualifiée de réfractaire. (FAUTE) Le foyer de la cheminée est protégé par un revétement en BRIQUE A FEU. (CORRECT) Le foyer de la cheminée est protégé par un revétement en BRIQUE REFRACTAIRE. par Louis- Paul BEGUIN SOUS LA CATALOGNE DE GRAND-MERE - C’est V’hiver. Le Saint- Laurent est blanc de gla- ce. Les bouscueils — sont 14 pour longtemps. J’em- ploie ici un mot bien de chez nous. Le BOUSCUEIL est la bousculade des gla- ces sous l’action du vent de la marée ou du courant. C’est un canadianisme qui mérite de passer dans le petit. (et le grand) Larous- se. C’est le froid, et ce triste compagnon de nos mois d’hiver nous a donné des expressions que _ les autres pays francophones n’emploient pas. ~- Ainsi, les bordures de glace des riviéres adhérentes aux rives sont les BORDAGES. Montcalm, en 1759, dé- clarait: ‘‘Mais les borda- ges ne permettent pas en- . core aux bateaux de tra- verser d’un bord 4 l’au- tre’’. Nous avons également nos bancs de neige, expression naturelle pour nous. Plus savant, le mot CONGERE est. employé dans le mé- me sens dans les régions montagneuses de France et de Suisse. C’est le froid, c’est l’hi- ver. Gardons au chaud nos membres frileux sous la CATALOGNE de grand- mére. Encore un mot de chez nous. La catalogne, cette faite de retailles de di- verses couleurs qui ap- porte avec ses teintes vi- ves un peu de soleil dans nos grises journées d’hi- ver. - étoffe multicolore, . INOEL 4 MONTREAL| — AIR CANADA 10/30 jours. $ 2al. 00 excursions Réservez maintenant — Places limitées} Non valide entre le 19/24 Decémbre Ni du 2 au 4 Janvier inclus Ginette Pelletier 263-2488 CPAir a |L’AGENCE DE VOYAGES AU SERVICE DE LA COMMUNAUTE FRANCOPHONE | S. JERARS & sous TRAVEL AGENTS