Académie de Sainte-Anne qui leur permettrait de trouver un “bon parti” dans “la bonne société”, mais elles tentaient de leur donner les outils pour s’ouvrir l’esprit, pour devenir des femmes indépendantes, sachant penser par elles- mémes. Et pour les moins nanties, pour les femmes de la classe ouvriére, le passage par l’académie Sainte-Anne était l’opportunité d’apprendre un métier. C’est pourquoi, en plus du curriculum ordinaire qui consistait en des cours de mathématiques, de francais, d’anglais, de musique, d’arts et de travaux d’aiguille, les sceurs incitaient les jeunes femmes a s’intéresser aux sciences. Elles ajoutent donc a leur horaire, des cours de biologie, de chimie, d’histoire et de comptabilité. Les éléves jouent au tennis et a des sports d’équipe. La réputation de l’école était connue dans le monde entier. On acceptait des jeunes filles de tout l’Empire Britannique... et toutes devaient apprendre le francais et se plier aux rituels catholiques! Sous la direction du Dr Sebastian Helmcken, et grace aux relations politiques du cher médecin, la congrégation réussira a amasser les fonds nécessaire pour la construction d’un centre hospitalier. C’est en 1876 que |’H6pital St-Joseph ouvrira ses portes. On y traite toutes sortes de problémes, depuis les entorses jusqu’aux chirurgies. Et on y soigne les patients de tous les milieux: la religion, la race ou la classe sociale n’étant pas des barriéres a l’admission a St-Joseph. Un plan d’assurance santé fut méme créé: le tarif était de $1 par mois ou de $100 pour un abonnement a vie. Des tombolas, des ventes de patisseries, des levées de fonds étaient organisées réguliérement, afin que tous puissent bénéficier de soins de santé, méme les plus pauvres qui ne pouvaient pas payer l’assurance. Comme I’hépital s’agrandissait, on avait besoin de plus de personnel. A la fin du 19iéme et début du 20iéme siécle, le métier d’infirmier devenait une profession féminine; et en l’an 1900, une école d’infirmiéres ouvrit ses portes a méme ’hépital Saint Joseph. En tout, l’école dipl6ma 2604 étudiants au cours de son existence : deux mille trois cent vingt et une infirmiéres, cent cinquante-six techniciens (nes)s en radiologie, cent vingt-sept membres du personnel de laboratoire et de soutien médical. Lété 1981 vit la fermeture de l’école d’infirmiéres. Les classes commerciales débutérent en 1892. Les options de carriére pour les femmes étaient limitées a l’époque. Le lancement de ce programme commercial offrit de nouvelles possibilités. Les éléves étudiaient la sténographie, la dactylographie, la comptabilité, les communications de bureau ainsi que 23