d’une époque qui lui est étrangére, celle du chansonnier Gainsbourg, qu’elle n’aime pas. Elle aime remonter dans le temps de sa propre jeu- nesse pour apprécier des artistes comme Guétry, Edith Piaf, Yves Mon- tand. Hélas, a l’humour de |’ ouverture du récit, l’auteure ferme son livre sur une note de découragement, voir de désespoir et de dépit : « Nous quittons la Meuse sous la pluie. La plaine inondée sous le ciel gris, peuplée d’arbres morts écartelant leurs bras noirs de suicidés. » Pessimisme révélateur sans doute dans la personnification des arbres dépouillés de leur feuillage en hiver et devenus des « morts écartelant leurs bras de suicidés ». Destin de I’étre humain qui défie le temps et prolonge indiment sa vie pour aboutir a une vieillesse non désirée. Rien 4 comprendre dans ce comportement contradictoire déchirant. D’un cété l’attachement tétu a une vie longue qui tient téte a la mort. De l’autre cété, une révolte contre la vieillesse et le désir d’une jouvence a toute épreuve. L’auteur pose un point d’interrogation qui provoque chez ses lecteurs |’ inévitable réflexion sur le destin de l’homme et le sens qu’il donne 4 sa propre vie. Simon Henchiri Monique Genuist, La petite musique du clown. Récit. Sudbury-Ontario, Prise de parole, 2005. kk KK KK OK KK KK OK Le WMoustigue factfigue la revue littéraire francophone en Colombie-Britannique. Nouveauté : revue électronique Version virtuelle ou en version papier, au choix ! Le UW a ] he ; Publicité et annonces : Tél.: (250) 595-2209 L’abonnement d’un an est de : 25 $ pour 12 copies