L’univers comme jardin Roman jeunesse qui s’adresse aux ados du secondaire ou méme de l'université comme le « jeune assistant de recherche fasciné par les particules élémentaires, qui explore le monde des ordina- teurs en cherchant a mieux comprendre le fonctionnement des ordinateurs ». A la fois personnage principal et narrateur du récit, Patrick se comporte en héros idéaliste et en modéle parfaitement adapté a son réle de sujet de recherche, dépasse la témérité de son maitre Gilbert, professeur de mathématiques et homme de sciences dans une équipe internationale de recherche en informatique. L’auteur lui-méme, Jean-Francois Somain, a dd faire une recher- che impressionnante dans certaines disciplines scientifiques — la chimie physique, la physique quantique ou encore informatique science beaucoup plus récente dominée par les applications in- dustrielles et négligée en quelque sorte sur le plan purement théo- rique. La science et la recherche scientifique étant le theme princi- pal de ce roman, choisi de fagon a intéresser davantage le public lecteur de la jeune génération, il existe tout de méme de nom- breux autres sujets dignes d’étre mentionnés. Les rapports sociaux entre garcons et filles sont sans doute l'autre sujet d’intérét capital pour le public lecteur ciblé. Des rapports francs que l'on connait déja dans les romans de Jean-Frangois Somain, et qui font la promotion du bonheur et de Ia joie de vivre mais qui semblent négliger parfois d’insister davantage sur des rapports plus profonds et plus authentiques entre l'homme et la femme de notre époque. Une époque qui privilégie la liberté abso- lue et l'individualisme, souvent au dépens d’un engagement so- cial, oh combien nécessaire dans le contexte de la civilisation oc- cidentale. Troisieme sujet 4 mentionner, celui de l’éternel conflit national au Canada, entre l’idéologie souverainiste québécoise et celle d'une autre fédéraliste parmi la méme population québécoise. L’exemple choisi par l’auteur, celui de deux hommes liés par une amitié sans reproche et dont les familles s’entendent a merveille, mais le plai- 23