ae ei a las i aaa L-ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT. ‘*De tout temps et dans toute espéce d’avantages, on met plus de passion A obtenir ce ce que l’on a’’. (Stendhal). LES PLANTES DE "MON qu’on n’a pas qu’A conserver JARDIN " Je ne sais s’il y a plus de plaisir, pour un amateur jar- dinier, que de découvrir, parmi ses plantations, des plantes inattendues; et pour- tant, combien y a-t-ilde jar- diniers qui se permettent ce plaisir, en laissant tout sim- plement la nature opérer. Il y a, hélas!, beaucoup plus de gens qui ont décidé, une fois pour toutes, que leur jardin serait ce qu’ils en. feraient et que la nature n’a qu’a bien se tenir, avec un rOdle bien précis: obéir! Quel dommage! C’est alors que 1’on assiste 4 cette lut- te de domination contre tous les éléments qui ne veulent pas se plier aux réglements que l’on a établis! Les ani- maukx, les petits ou les gros: 4 mort! Les herbes, les mau- vaises, celles qui ne vien- nent pas de la pépiniére et' qui ne cofttent rien; elles poussent seules, donc ¢a ne vaut rien, 4 mort! La terre le Soleil, les nuages et la pluie. . .ah! si l’on pouvait' aussi trouver le moyen de les remplacer et aussi de les mettre A mort. . 1!!! Mais voyons ce qui se pas- se, si l’on prend le temps de s’arréter, d’ouvrir les yeux et les oreilles et de laisser la Nature s’organiser. Quand j’ai emménagé dans la maison od j’habite depuis deux ans, il n’y avait pas grand’chose: quelques plan- tes rachitiques dans des pla- te-bandes bien délimitées: saupoudrées, désinfectées ; des arbustes en ‘‘boules’’ ou en ‘*ficelles’’ bien rasés, des pelouses coupées si court qu’on en pouvait voir les ra- cines et tellement traitées contre les mauvaises herbes que les engrais (que l’onn’a- vait pas manqué d’y mettre), ne parvenaient pas 4A faire disparaftre cette teinte jau- natre d’herbe empoisonnée! Les premiers mois, j’étais surpris de ne point voir d’oiseaux gratter les vers blancs. — : : Par manque de temps et pour des raisons de moder- nisation de la maison, je ne fis absolument rien dans le jardin, sinon couper l’herbe quand elle était si haute qu’on se mouillait les pieds 4 la traverser, les jours de pluie; cela dura 6 mois au moins, a la consternation de mes voisins qui me reprochaient amicalement delaisser A l’abandon une propriété si bien tenue auparavant! LE CONSEIL DE LA VIE FRANCAISE EN AMERIQUE AM ERT O-U-B ERA NCOPHONSE L?Amérique - ou les Amé- riques - car il y en a trois - constitue 1l’un des cing con- tinents. Sa population atteint cing cents millions. Quatre ~ pays d’Europe ont marqué ce continent de leur culture: 1’Espagne, le Portugal, l’An- gleterre et la France. Les deux cinquiémes des A- méricains sont anglo-sa- xons, les trois-cinquiémes, latins. Lapopulation anglo- américaine atteint deux cent vingt-cing millions, 4 tra- vers le Canada, les Etats-U- nis et les Antilles. La ving- taine de pays américains de langue espagnole totalisent deux cent millions. d’habi- tants. Le Brésil, colonisé par le Portugal, occupe la moitié de. l’Amérique du Sud et sa population est de cent millions. La population frangaise des Amériques atteint les quin- ze millions. Elle forme un noyau au Nord, qui est le: Québec avec cinq millions de francophones, et un, autre, au sud, Haiti, avec également cinq millions de francophones’ Autour d’Hai- | ti, gravitent les culonies frangaises de la Martinique et de la Guadeloupe, abritant chacune un demi-million de francophones, auxquels il faut ajouter vingt-huit mille personnes parlant frangais en Guyane francaise. Au Québec, se rattachent la Louisiane avec prés d’un million d’acadiens parlant frangais, allemands et noirs, le million de franco- phones de la Nouvelle-An- gleterre, les colonies fran-: pauen de la Floride et de a Californie, les Iles de Saint-Pierre et Miquelon, a- vec six mille habitants, les groupes acadiens et cana- diens-frangais A travers le Canada. Selon le recensement de 1971, la population franco-. phone_du_Canada_s’éléve 4 5,793,650 et représente 26.0% de la population to- tale du pays; le Québec ren ferme les quatre-cinquié- mes de ces francophones, soit 4,867,250. Les Canadiens-Frangais et _ les Acadiens hors du Qué- bec sont au nombre d’un eo coin de loffice de la langue francaise Ous mien direz tant **Well, dit Miss Mimosa 4 ‘Délima, le francais, c’est difficult. ...’’. C’est chez la cousine snob que Miss Mimosa se trouve pour des vacances d’hiver. Venue de sa lointaine Loui- siane, Miss Mimosa est une américaine toujours’ gaie, toujours souriante. Et elle apprend le frangais, langue que parlait ses ancétres. Mais cela donne lieu 4 de cocasses quiproquos. - Vous n’avez pas beaucoup ’ de sun, l’hiver, Miss Délima. - De quoi elle parle, de fun, demande Fleurette qui n’est pas bilingue. - Le soleil se dit sun en an- glais. - Oh, du fun, nous avons aus- si en Louisiane, répond Miss Mimosa en lissant les bou- cles artificielles desa luxu- riante perruque rousse. - L’hiver, au Québec, c’est assez long et rigoureux bien sar, dit Délima, mais nos étés sont plaisants. Et puis c’est reposant de regarder la neige blanche. ,- White snow, réfléchit Miss Mimosa, blanche-neige, I see... -- Blanche Neige., dit Fleu- rette’ ‘‘C’était ben beau, Walt Disney, c’est toujours le fun 4 la télévision. - Dynesland, vous connais-. sez. demande la cousine snob qui essaie de rester dans la conversation. - Je suis été beaucoup de par Louis-Paul Béguin Délima, Miss Mimosa et le bilinguisme fois, répond sérieusement Miss Mimosa. - Je suis allée, rectifie Dé- lima. ; - In the alley. interroge per- plexe Miss Mimosa. Qu’est- ce que... - On dit je suis allée, et non je suis été, explique Délima. -Le frangais, Miss Délima, c’est difficultueux. - On ne dit pas difficultueux dans ce sens-1a, répond Dé- lima, c’est difficile qu’il faut dire. - Yes, appelez-moi dear, rayonne l’Américaine, we a- re friends... - **Dire’’ c’est sonnom de famille, demande Fleurette. - Vous faites beaucoup de footing en Louisiane. deman- de la cousine. Mais Miss Mi- mosa ne comprend pas foot- ing. - Naturellement, dit Délima,- ce mot n’a pas le sens de marche en anglais’ C’est walking l’équivalent de foot- ing, bien que footing soit un mot anglais. - Miss Mimosa ne s’y re- trouve plus. La conversation .se perd dans la confusion. - Elle comprend mal ce que: tu dis, c’est ton accent, Dé- lima, déclare la cousine _ snob. - Et qu’est-ce qu’il a, mon ~ accent. - Tu parles trop ben, déci- de Fleurette. Tu emploies des mots trop savants, cela méle les gens... - Et toi donc, rétorque Déli- ma, tu ferais mieux de pro- noncer toi-méme; toi et tes mots de joual... - Mon pére aussi avait beau- coup de chevals, dit Miss Mimosa. - Non, un cheval, des che- vaux, reprend Délima. ‘*Il avait des veaux aussi.. .’’, répond Miss Mimosa - Che- vaux est le pluriel de che- val, réplique Mimosa. - Pourquoi dire cheval pour un et chevaux pour beaucoup, - demande Miss Mimosa. C’est’ comme cela, voila toutm répond Délima, qui est ‘‘tannée’’. - En anglais, c’est plus simple: horse et horses. Le francais est trop compli- cated. - Compliqué, peut-étre, mais que voulez-vous. « « - Ce que je veux. Un café, répond. Miss Mimosa qui en a: deja pris trois et fu- mé d’innombrables cigaret- tes. Miss © Mimosa __s’amuse beaucoup mais, aprés trois heures de conversation fran- gaise, son naturel revient au galop. - C’est le fun, le Québec, et la_snow,I1 like very much. - Oh! dit Fleurette 4 Délima — qui s’appréte 4 corriger son jargon, laisse-la donc, pau- vre elle, elle fait un effort. A tout prendre, ce fut une belle veillée. million trois cent mille; H ressort du recensement de 1971 que 926,400 d’entre eux ont’ conservé leur langue. La majorité des francopho- nes hors du Québec habitent deux provinces limitrophes, - le Nouveau. Brunswick - et 1’Ontario - et s’y chiffrent 4 697,769. Les Acadiens constituent au moins 80% de la population dans les comtés de Gloucester, Kent et Mada- waska, et ils atteignent mé- me 95% dans ce dernier. De méme, les Franco-Onta- riens représentent 83% de la population du comte de Prescott et 77% de celle de Russell. Le groupe franco-québé- cois n’est pas en erncee nada, non plus qu’en Améri- LA PHOTO : SPORT PHOTOGRAPHIQUE que. Il fait partie d’un en- semble de quinze millions de personnes parlant fran- ¢ais. Par sa tradition reli- gieuse, par ses affinités linguistiques, par son tem- pérament, par la commu- nauté de ses preblémes é- conomiques et sociaux, il se rattache aux trois cents - millions de latins améri- cains, espagnols, portugais frangais qui constituent la majorité de la population du continent américain. Conseil de la Vie frangai- se - Les photographies spor- tives ne sont pas seulement du genre que j’aime faire, mais mais je les trouvetrés agréables 4 réaliser, et ceci pour plusieurs raisons. . D’abord, je vois 1’action et les réactions des joueurs d’une facgon plus ‘‘dramati- que’’. car, avec les objec- tifs longue portée, on se concentre davantage sur un sujet, par exemple ailier droit qui rentre le- ballon dans les filets, ou un autre qui glisse, rate son ballon ‘encore les par Lucien BELLIN dont le point était. décisif pour la partie finale ou **supporters’’. sautant, criant victoire, ou téte basse, le dos rond de- vant la défaite. Mais il ya encore une autre raison, c’est que la photographie sportive est un sport en elle-méme: il faut antici- per l’action, étre 14 au mo- ment voulu , juste pour le eCliCis. rrur moi, c’est comme un pari; c’est comme |’athléte lui-méme qui vuet 4 tout ' prix gagner un prix; pour moi, cela se traduit sous la. forme d’un cliché, ‘‘Joueur marquant le but victorieux’’. _La photographie sportive peut étre agréable pour tous les photographes possédant un appareil 35mm. ~ Votre désir est peut-étre de prendre une photo de vo- tre joueur préféré, ou bien de son équipe au complet, ou - encore d’avoir quelques cli- chés de votre sport favori; ou tout simplement, comme bien des gens, d’en faire pro-_ fiter vos amis au cas oda ils n’auraient pu assister A la partie. : Toutes ces photos sont- elles faites avec les mémes longueurs d’objectifs. Cer- tainement pas. : _ Aujourd’hui, lV’amateur photographe a beaucoup de choix gr&ce aux nouvelles techniques obtenues par les _ ordinateurs sur différentes © optiques. Choisissez donc l*équipement qui vous aidera 4 faire un cliché net de ce que vous voulez interpréter. —