14 - Le Soleil de Colombie, vendredi 2 mars 1990. INFORMATION Congres annuel de la Commission des parents francophones L’avenir passe-t-il par les centres scolaires et communautaires ? OTTAWA (APF): Le centre scolaire et communautaire pourrait bien étre la clé pour freiner assimilation dans les milieux urbains. Mais il faut parfois étre prét a mettre beaucoup de temps et d’énergie avant de voir le projet devenir réalité. Les parents francophones rassemblés a Montréal dans le cadre du Congrés annuel de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) ont eu un avant godt des difficultés entourant la cons- truction d’un centre scolaire communautaire, en écoutant le président du centre scolaire et communautaire de Darthmouth en Nouvelle-Ecosse raconter combien il a fallu de patience et d’énergie avant de voir le projet débloquer. Lorsque le centre scolaire et communautaire de Darthmough Ouvrirases portes en septembre 1991, M. Albert Cyr estime que les parents auront investi dix ans, 12,000 heures de bénévo- Jat, deux années-personnes rémunérées, et négociés avec quatre ministres de |’Education et autant de Secrétaire d’Etat avant de mettre les pieds dans cet édifice de 12.2 millions, qui accueillera 600 éléves! A |’6poque ou les parents revendi- quaient simplement des classes frangaises, on les accusa méme d’étre des membres du Front de libération du Québec (FLQ), et de vouloir créer des ghettos francophones! C’était en 1969. Selon Albert Cyr, la recette pour passer au travers d’un tel processus est simple. Il faut V'appui indéfectible de la communauté, et compter sur le travail inlassable des membres du comité chargé de. la réalisation du projet. Deux éléments essentiels, avant d’entreprendre ce qu'il appelle «la longue démarche» avant dobtenir un centre. Autre élément non négligeable dit-il : le lobbying politique. Le premier centre scolaire et communautaire a vu le jour a Frédéricton au Nouveau- Brunswick_il y a une dizaine d’années. Les Acadiens de Saint-Jean et de Newcastle ont ensuite emboité le pas.. A ’heure actuelle, il n’existe que trois centres scolaires et communautaires au pays, tous au Nouveau-Brunswick. Deux autres centres ouvriront leurs portes dans quelques années, l’un a Darthmouth en Nouvelle- Ecosse, |’autre a Charlottetown sur |'lle-du-Prince-Edouard. Il existe des projets semblables a Calgary en Alberta et a Prince-Albert en Saskatchewan, et a Vancouver. Comme son nom |’indique, le centre scolaire et communau- taire regroupe sous un seul toit une €cole et des services a la communauté francophone. Se- lon Donald Foidart qui a effectué une recherche sur le sujet pour le compte de la Commission nationale des parents francophones (CNPF), le centre scolaire et communau- taire est avant tout «un milieu de vie» ou toutes les activités éducatives et sociales se déroulent en frangais, et ot la langue de communication et de gestion est le francais. La réussite est fonction de quelques critéres de _ base. D’abord, le centre doit étre construit dans un milieu urbain, puisqu’il devient dés lors le seul point de ralliement de la communauté toute entiére. Il doit y avoir suffisamment de francophones pour assurer la viabilité du projet. Les franco- phones doivent pouvoir le gérer. Enfin, le centre doit répondre aux besoins exprimés par la communauté. A Newcastle, par exemple, le centre apermis une refrancisation de la communau- té. On y est mMéme déja al’étroit. Selon Albert Cyr, un centre scolaire et communautaire, est un outil pour enrayer |’assimila- tion, parce quiil crée une ambiance propre au développe- ment de la langue et de la culture al'intérieur des murs de |'édifice. Il permet également a la population de se rencontrer, et aux éléves de s’épanouir en francais. ll y a aussi des désavantages, le premier et non le moindre étant le probleme du finance- ment. La structure de gestion est parfois inadéquate. Le site peut étre inapproprié, forgant les francophones a faire un long trajet en automobile. ll y a parfois des conflits entre les organismes pour l'utilisation des salles. Enfin le nombre restreint d’étudiants, particulié- rement au secondaire deuxiéme cycle, oblige |’école a limiter son choix de-cours. Le Secrétariat d’Etat est un partenaire important. Il a déja consacré 15 millions pour la réalisation des centres scolai- res et communautaires exis- tants, et a pris des engage- ments de l’ordre de 14 millions pour d’autres projets’ en marche. Il n'y atoutefois pas de budget spécifiquement alloué pour la construction de ces centres, qui sont dés lors en compétition avec divers autres projets pour leur financement. Selon Suzanne Lafleur, ana- lyste sénior a ce ministére, les centres scolaires et communau- taires° contrent les effets néfastes de |’urbanisation et de |’éparpillement dela population Pour les grands: «La Lectrice» «Thérése», un un film de Michel Deville. «Au revoir les enfants» Un film de Louis Malle Les grands noms du cinéma! _ Des films parmi les meilleurs! Chez vous avec «Vidéo 7» Vendus au Centre du Livre Francais 2-1037 West Broadway Vancouver, B.C. 732-1328 Pour les jeunes: «Contes de la Forét Magique», un merveilleux film d’animation. et bien d’autres encore... Pour seulement 29.95$ la cassette. «Contes pour jeunes» d’André Melancon. «C’est la Féte, Charlie Brown », — I, | ge ey francophone minoritaire, tout en assurant l’animation com- munautaire et le regroupement des organismes. Elle aussi estime que les conditions de réussite sont contraignantes et exigeantes. Un tel projet draine des énergies considérables. Il exigelaconcertation de tous les intervenants. Comme |’éduca- tion est de juridiction provin- ciale, la construction de l’édifice reléve de la province. II faut doncs’assurer que le projet est conforme aux besoins de la communauté. Tout emballant et stimulant que peut étre un tel projet, la construction d’un centre scolai- re et communautaire dans un milieu urbain est tout, sauf une partie de plaisir. Votre propres intéréts. francophone correspondant national > Jour aprés jour, notre correspondant scrute pour vous I’ actualité nationale. Recherchez ses textes dans nos pages. Il rapporte les faits selon vos Yves Lusignan Jouraliste Agence de presse ivi Canada Travaux publics Public Works Canada ladresse ci-dessus. Canada a Fort Nelson. projet au (403) 668-2181. ' nécessairement retenue. Canada APPEL D'‘OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du Pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront regues jusqu’a |heure et la date limite déterminées. On peut se procurer les documents de soumission par |’entremise du bureau de distribution des plans, a PROJETS Appel d‘offres No. 70C-89-0092: Construction d’autoroute, du km 1209,50 au km 1218,40 de l’autoroute de I’Alaska, C.-B. Date limite: te 14 mars 1990 a 11 heures... Appel d’offres No. 70C-89-0093: Réfection de la pente du km 252 au km 253:de l’autoroute de |’Alaska, C.-B. Date limite: le 16 mars 1990 a 11 heures. Les documents de-soumissions pour les deux projets repris ckdessus peuvent étre retirés aux bureaux des Travaux publics Canada de Whitehorse et a 9700 avenue Jasper, bureau 1000, Edmonton. Ces documents peuvent 6tre consultés a Amalgamated Construction Association de Vancouver, Construction Associations de C.-B. a Dawson Creek, Fort St John et Prince George; aux bureaux de Yukon Contractors Assn de Whitehorse; Roadbuilders Assn. de C.-B. a Richmond et de ‘Alberta a Edmonton ainsi qu’aux bureaux des Travaux publics Pour renseignements techniques appeler: J.B. Coxford, Chef de Pour information sur l’‘appel doffres appeler: (604) 666-0185. Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne sera aux bureaux de i¢f