Sesame Street Bien que le bruit coure depuis plusieurs mois, dans les coulisses du ministere de |’Education du Qué- bec, d’un éventuelle adaptation francaise de la série ameéricaine “Sesame Street’, ce n’est proba- blement pas avant septembre 1972 que la version francaise, quelle qu’elle soit, sera disponible au pays. Et des lors, elle sera vrai- semblablement diffusée par le ré- seau francais de Radio-Canada. (L’original est déja diffusé, de llh. a midi tous les jours, par le réseau anglais. Il est repris, dans la région de Montréal, par un réseau de cable qui le rediffuse a 16h., en méme temps que le canal 33, émet- teur UHF de la TV éducative. amé- ricaine, a Burlington.) Pour parler de la version fran- gaise: Adelin Bouchard, du Service des moyens techniques d’enseigne- ment (le SMTE), vient a ce sujet de remettre un dossier complet a 1l’un des sous-ministres de 1|’éducation, M. Jean-Marie’ Beauchemin. Le projet serait confié 4 une so- ciété québécoise groupant MM. Claude Giroux, Roch Demers et Arthur Lamothe. Une entreprise “déja officieusement formée’’, di- ra Adelin Bouchard, et réunissant “des personnes du ministere et des représentants de l’entreprise _ pri- vee’. La société québécoise détien- drait les droits du CTW ameéri- cain (le ‘Children’s Television Workshop”). Elle __ s’efforcerait de produire une série de 150 demi- heures destinée a la francophonie entiere. L’émission originelle du- re une heure par jour. Il faudrait donc faire un choix, supprimer certaines parties et pour certai- hes autres, refaire totalement le contenu socio-culturel: c'est la ta- che qu’on confierait au cinéaste Ar- thur Lamothe, qui aurait ainsi a refabriquer environ six minutes a chaque demi-heure, et a leur don- ner le ton québér ‘s. Le reste se- rait simplement double. Pour Arthur Lamothe? Sans dou- te parce qu’il a acquis, par |’entre- mise de la SGC (la société générale cipematographique), une expérien- ce considérable et rare du film pé- dagogique. C'est di’ailleurs a 1’oc- ¢casion d’une projection des princi- paux travaux des différents cinéas- tes‘de la SGC qu’il m’a été donné de rencontrer le directeur du SM- TE. ‘‘Des gars qui font du film pé- dagogique, ¢a court pas les rues,” me dira Arthur Lamothe lui-mé- me. Pourquoi Claude Giroux et Roch Demers? La chose semble moins claire, mais elle tient apparem- ment a des négociations antérieu- Tes avec des Sans du grou- pe américain CTW. Il ne s/agit toujours que d’un projet, souligne Adelin Bouchard. Les budgets ne sont pas encore déblo- qués, et ceux dont l’entreprise au- . rait besoin sont relativement con- sidérables: pour 150 demi-heures qui suffiraient 4 une premiere an- née de diffusion, il faudrait 2 mil- lions de dollars, ou un peu plus de 13,000 dollars par épisode. lor- gne. du cdté des autres pays franco- phones... : Le SMTE semble assuré de la collaboration du réseau francais de Radio-Canada 4 la diffusion. On dit méme que le réseau aurait as- sumé lui-meme l’adaptation, si les services du ministere québécois n’avaient décidé de tout prendre en mains. Cest donc a compter de septem- bre 1972, au rythme d’une demi- heure par jour, que les jeunes Qué- bécois (l’émission s’adresse tout particulierement a un auditoire d’a- ge pré-scolaire) pourront voir ‘‘Se- samme Street’? en francais. Mais pourquoi pas plus tot? Pourquoi pas ace t ible d’aller pl “Tl n’est pas possible d’aller plus vite, répond Adelin Bouchard. Le rythme du SMTE serait instanta- né, mais la lourdeur gouvernemen- tale s’y oppose.” Nul besoin de discourir longtemps sur l’imprévisible fugacité de tou- tes les communications télévisuel- les. Le CTW ameéricain, dont 1’é- mission parachéve sa deuxiéme an- née, ne semble pas estimer oppor- tun de la faire durer plus de quatre ans. L’un des principaux person- nages, ‘Kermit the Frog’, est presentement en voie de dispari- tion s’il n’a été d’ores et déja aban- donné: on le disait promis. une fin prochaine des le début de février, pour la double raison d’une impor- tance excessive. et d’un message ublicitaire qu’on était parvenu a ui faire faire. (1 faut noter que cette émission’ est partout diffusée sans. comman- ditaires. Cette non-commerciali- sation n’est stirement pas étrange- re a la récente décision. du CRTC de ne pas compter ‘‘Sesame Street’ comme émission américaine pour une année encore, a compter de septembre.) : Adelin Bouchard hausse les épaules. Sjil n’en tenait qu’au TE, la version québécoise se- rait en ondes des l’automne pro- chain. 3 Dans Jintervalle, par tous les postes du réseau anglais de Ra- dio-Canada et par la plupart des postes affiliés (comme Tea Québec), les tout jeunes Québécois francophones peuvent se plonger quotidiennement dans la culture américaine, 4 un age oi ils sont particulierement sensibles a ce genre d’influence. Et ils pourront continuer de le faire l’an prochain, sil n’en tient qu’au ministere de V’éducation. par Gilles Constantineau LA PRESSE, Vos adresses ASSOCIATIONS OU CLUBS Alliance Frangaise .-” ei - 6161 rue Cambie, Vancouver, Tél.: 327-0201 Caisse Populaire Maillardville 1013 av. Brunette, Maillardville, Tél.: 526-3774 Caisse Populaire St-Sacrement 700 ouest 16iéme av., Vancouver, Tél.: 874-9622 Police Ambulance Docteur AVOCATS Incendies ou asphyxies Appels non-urgents Plaintes et renseignements Centre de controle anti-poison Tél. 34-1234 Tél. 688-6232 Tél. 683-1122 Tél. 684-7111 Tél. 872-5151 Tél. 683-2474 Tél. 874-5000 Le Club des Copains de Vancouver B.P. 6274, Station ‘G’, Vancouver 8, Tél.: 732-7735 La Fédération Canadienne-Frangaise de la C.B. 1013-B av. Brunette, Maillardville, Tél. 526-9616 Le Groupe Francophone Rise: B.P. 4701, Station ‘C’, Vancouver 10, Tél.; 874-4175 EGLISES Paroisse Notre Dame de Fatima, R.P. Guy Michaud, curé. 747 Alderson, Coquitlam, Tél.: 936-2525 Paroisse Notre Dame de la Paix,Abbé Nestor Therrien, curé. 216 Carnavon, New Westminster, Tél.: 522-5353 Paroisse Notre Dame de Lourdes, R.P. Surette, curé, ~ 820 Laval, Coquitlam, Tél.: 936-1311 Paroisse Saint Sacrement, R. P. Henri Meek, curé. 3196 rue Heather, Vancouver, Tél.: 874-3636. L’Association du Barreau de la C.- B., Tél.: 682-6382 ‘Law Society de la C.-B., 777 rue Hornby, Tél.: 688-9461 LOGEMENTS Foyer Maillard, 1010 Alderson, Coquitlam Hotel Metropole, 320 rue Abbot, Vancouver 4 COIFFEURS Salon Lucien Bellin, 1212 rue Denman, Tél.: 683-4622 LINGERIE FEMININE. La Jolie Madame, Lingerie en provenance de France, 1133 Robson Tél. 687-5943 é RESTAURANTS La Crépe Bretonne, 308 Water St. Tél. 687-7028 La Créperie, 81 rue Alexander, Vancouver, Tél.: 681-7020 | Le’ Chat-Noir, 95 rue Powell, Vancouver, Tél.: 687-1112 Le Coq au Vin, 212 rue Carrall, Vancouver, Tél.: 681-2814 -Lili.La Puce, 1616 rue Alberni, Vancouver, Tel.: 685-3924 Renée’s Café, 812 Brunette, Maillardville, Tél.: 521-9079 Le Soleil est un journal indépendant, fondé en 1968 par André Piolat. I] est publié chaque semaine. par Le Soleil de Colombie Ltée, Bureau L - Vancouver 14, C.-B. Directeur-Rédacteur en chef : Directeur administratif : Bofte Postale 8190, Tél. 266-9422: Myriam Bennett Robert Bennett - ‘ Jean-Claude Arluison Rédacteu. Daniel Montroty . Gilles Aerts Jacques Baillaut Roger Dufrane Edmond Girault A.A. Hards Ladislas Kardos Jennifer Lulham Carmen Primeau . Jean Riou Avec la collaboration de : Coupon dabonnement Le Soleil de Vancouver ise ‘Réabonnement [] Abonnement NOM 3 2 « ccc ec cecccccccccsccccecosoocce eae -ADRESSE : « 0 0 « 0 0 eccccccndoncccccesecccce: VILLE : 0 5 6 06 oe cececes PROVINCE te ceceevess DATE tcccccceccccccece 1 an $6.00 , ‘Boite Postal@ 8190 Station L t . Mee gee = coal ' Mancouver, 14; B.C. II], LE SOLEIL, 16 AVRIL 1971 en f set. aa RTT ere et