ve Enregistrement de 2eme classe No.0046 Vole2 N2 10 — LE SOLEIL ~ LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Vancouver SANS PSUR - NI FAVEUR PRIX: 15¢ -vendredi 27 juin 1969 Ottawa n’a rien dune capitale _ biculturelle i $ ‘3 ¢34 fe $3 MM. Davidson Dunton et Jean-Louis Gagnon OTTAWA (PC) — Un document pu- blié par. la Commission royale d’en- quéte sur le bilinguisme et le bicultu- ralisme signale que 1’administration municipale d’Ottawa a envisagé les questions . linguistiques et culturelles dans une perspective essentiellement rovinciale et non. fitre de capitale édérale. Le document de 300 pages, préparé par M. Kenneth McRae, porte sur la ca- pitale fédérale et ses institutions politi- “ques. Il fait partie d’une trentaine de tra- -vaux de recherches traitant de diverses questions relevant de son mandat que la Commission se propose de publier. Le rapport signale que l’impression, la plus forte qui se dégage d’une étude sur V’administration municipale d’Ot- tawa est que les questions linguistiques et culturelles sont envisagées dans une perspective essentiellement pro vin- ciale’. ~ Suen ET ee eras “Nulle part, au cours de notre étude, nous n’avons eu vraiment l’impression que le fait pour Ottawa d’étre la capi- tale fédérale devrait influer sur la poli- tique linguistique de la municipalité.” Le document note que Ja plupart des communications entre l’administration, municipale d’Ottawa et le public se fonten anglais. ~ La demande de services en francais est relativement faible, note encore le rapport, mais cela peut dépendre du peu d’empressement et de capacité de ladiministration @ les fournir en fran- cais: Une exception Plus loin, le document signale que “Je Québec encourage et oblige ses municipalités a étre bilingues; l’Onta- rio ne le fait pas”. Dans la région de Ja capitale, une seule municipalité ontarienne, celle d’Eastview, maintenant devenue Va- nier, a une attitude diamétralement op- posée aux“autres. -A Vanier et dans les municipalités québécoises de la région de la capitale fédérale, les documents officiels sont en grande partie bilingues, “ce qui n’est pas le cas ailleurs’. : “En Ontario, hors de Vanier, le ser- vice est rarement bilingue; il lest presque toujdurs dans les municipalités québécoises.”” : On signale également que “la région. de la capitale compte parmi celles oi le bilinguisme est le plus répandu” et qu’il ‘‘y a beaucoup plus de bilingues d’origine francaise qu’on n’en trouve dans la population d'origine britanni- que ou autre”’. L’étude montre qu’enviroh un tiers des fonctionnaires du Québec doivent: travailler en anglais parfois. Si l’on Moyenne .genérale de la province, no- te-t-on dans ce document, on constate que huit des 12 bureaux du gouverne- ment québécois situés dans la réigon du Hull, a proximité de la capitale ca-. _hadienne, dépassent la moyenne. On note que sur l’ensemble des fonc- tionnaires du Québec, 66,9 pour cent travail, 32 pur cent emploient .l’an ‘wutilisent que le francais dans Jeur et le francais et 1,1 pour cent netra- vaillent qu’en anglais. — Toutefois dans les bureaux locaux si- tués dans la région de Hull, la situa. tion est différente. En effet, note-t-on, les bureaux locaux de cinq ministéres Agriculture, Commerce et Industrie, Terres et. Forét ouri me et Xoirie ‘estiment qu’énviron la moitié des per- prend ce chiffre comme ~ Sonnes qui font appel 4 leurs services ‘Sont anglophones. . Les bureaux des ministéres des Transports et des Communications et ceux du ministére au Revenu ainsi que -ceux de la Régie des alcools estiment qu’entre 35 et 40 pour cent de leurs contacts se font avec des anglophones. __ Dans le cas du bureau du ministére de la Famille et du Bien-étre social, les chiffres sont inférieurs a la moyenne provinciale, étant de l’ordre de 15 & 20 pour cent. A ce propos, on estime que ces chiffres seraient encore ‘moindres si les comtés de Gatineau et de Pontiac — oii il y a de fortes densi- _tés d’englophones; ne relevaient de ce bureau. Le document souligne aussi que trois ministéres ont relativement peu de rapports avec la population anglophone de la région de Hull. Ce sont les minis- teres de la Santé, du Travail et de la Justice. Le premier note que la population qu’il dessert est composée en trés forte majorité de francophones, le second évalue 4 1 pour cent les anglophones: qui font appel a ses services et le der- nir souligne que seulement 5 pour cent des personnes qui communiquent avec. son service de mise en liberté surveil- lée sont des parlants anglais, . Vétude qu’a dirigée le professeur' _ McRae révéle encore qu’un fonction- naire québécois s’adressera & un collé- ‘gue presque toujours en francais, que les communications avec les municipa- lités et autres corps publics se font ha- bituellement en francais, mais que le frangais est “rarement utilisé dans les Tapports avec les autres gouverne- ments provinciaux notamment dans le ‘cas de l’Ontrio”’, \LA_PRESSE a ( sS e 1 JUGE ‘VANCOUVER: Le bilinguisme devient fort intéressant pour les avocats an- bitieux. C'est La*conclusion auton peut tirer de l'annonce que sept ju- ges de notre ville vont passer une quinzaine de jours 4 Quebec pour ap- prendre le frangais.......de fagon ma- gistrale, n'en doutons pas} L'on sait qu'une des suites de la nouvelle loi sur les langues officielles sera qu'u- ne cause criminelle pourra étre enten- du en frangais, méme (dixit . M. Ben- nett) sur la céte du Pacifique. C'est ainsi que MM. Maclean, McFarlane, Nemetz et Robertson de la Cour d'Appel ainsi que MM. les juges Ruttan, Verchére et McIntire suivroni du 21 juillet au 8 aotit uw cours’ de frangais, y compris les termes juridi- ques, que donnera la Commission de la Fonction Publique pour des magistrats unilingues. Attention, les estrocs francophones....- Deux langues, c'est bien — suffisant, dit David Lewis OTTAWA: Le député conservateur d!A- thabasca, M.Paul ‘ewchuk, est d'avis que la loi canadienne devrait recon- nattre d'autres langues que 1 ang- lais et le frangais, dans les ré- gions du il existe une demande pour une autre Langue. M. David Lewis, NDP. York suid, ,a toutefois répliqué que ce . serait commettre une erreur que d!adopter une telle demande. M. Lewis,lui-méme orizinaire de Pologne, a dit que le Canada est un pays bilingue et que tout immigrant devraient se faire devoir d'appren- ' dre L'anglais ou le frangais en arri- vant au pays. (suite page 12:Deux Jangues...) En faveur de la fusion LUCERNE,Quebec: L'on sait que les gouvernements du Québec, de 1'Ontario et du Canada essaient depuis quelques mois de mener 4 fin les négotiations sur une nouvelle daévision des pou- voirs sur les territoires autour du capital national. Le ministre Jean Marchand, chargé de pouvoir du ~ £4dé- ral, espére aboutir & une adminstra- tion tripartite mais bilingue, projet ‘opposé notamment par la municipalité ontarienne d'Ottawa. Or, on vient d'effectuer wun sondage dans la ville- dortoir de Lucerne. Le conseil munici- pale a regu les réponses suivantes: "Lucerne devrait-il faire partie d'!u- ne éventuelle région fédérale hors de la jurisdiction provinciale?"Oui, 72%, "Lucerne devrait-il participer 3 une municipalité. régionale dans la Provin- ce de Québec?" Oui, 27% “Lucerne devrait-il se tenir au statu quo?" Oui, 1%