i al a alias A 3 de ja fonstion publi PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 Se Bt LES HEBDOS REGIONAUX LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Québec. , 2 Le Soleil de Colombie, vendredi 19 janvier 1979 aie O-~a- LE MEIL ve covomare LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise en pages: Yvon Thivierge Composition: Lyne Paradis ’ Secrétaire: Xuan Cam |Dao LF Association de la Presse Pensez aux petits Pas de tonneau, pas . @’exemption La fonction publique fédé- rale, ici comme ailleurs, com- prend deux sections. L’une prépare les lois, l'autre les fait exécuter. En théorie, ce systéme semble trés logique. Les pen- seurs peuvent penser en toute quiétude, tandis que les exé- cutants ont tous les moyens requis pour exécuter. Le seul probléme, c’est le manque de communication entre pen- seurs et exécutants.C’est ain- ~ si que ces derniers doivent souvent appliquer des régle- ments dont ils comprennent mal les objectifs. Cela peut avoir des consé- quences vraiment déroutan- tes. L’affaire de la firme Lee Valley Tools Ltd. ne le prou- ve que trop bien. Lee Valley est une firme canadienne dont les rentrées dépendent surtout de la ven- te d’un ingénieux modéle de poéle a bois livré sous la for- me dun nécessaire déléments a assembler soi-méme: des pieds, un tuyau de poéle et une porte. L’acheteur se dé- brouille pour trouver un ton- " neau métallique de 45 gal- lons, assemble toutes les piéces et devient ainsi I’heu- reux propriétaire d'un excel- lent poéle 4 bois 4 un prix dérisoire. Le nécessaire pour poéle de Lee Valley constitue un exemple typique des mer- veilles d’ingéniosité que cer- tains Canadiens peuvent ac- complir — le genre de trou- vaille qui, exploitée avec un minimum de bon sens, pour- rait faire du Canada une na- tion commerciale hautement concurrentielle.. Tout irait donc pour le mieux pour Lee Valley sans cette légére com- plication: D’aprés Revenu Canada, son nécessaire’ pour pocie n'est :pas; un-potle. 4 _ bois. Il serait pourtant difficile, pour vous comme pour moi, den faire autre chose qu’un poéle. Ni vous ni moi ne fai- sons cependant partie de I’é- Sey hi vente aseiddeben Valley était fourni sans ton- neau métallique, Revenu Canada a décidé quil ne pouvait pas étre considéré comme poéle a bois. Cette intéressante décision fut con- firmée —aprés plusieurs pour- vois en appel — par le Minis- tre du Revenu de I’époque (aujourd’hui sénateur), Joseph Guay. Et puis aprés? demande- rez-vous innocemment. Est-il tellement important qu Otta- wa considére que ce néces- saire d’assemblage est un poéle a bois, plutét qu’un tricycle? Hélas oui. La déci- sion de Revenu Canada a eu pour effet de pousser Lee Valley au bord de la faillite. Il se fait que les fonction- naires chargés de la réglemen- tation ont décrété, en vertu des Réglements sur l’exemp- tion du matériel de conserva- tion de l’énergie, que les poéles a bois (assemblés ou a monter soi-méme) seraient exemptés de la taxe de vente fédérale de 12% (ramenée récemment a4 9%). Bien que Revenu Canada n’ait pas éla- boré ces régles, il se charge de leur exécution. C’est ainsi que Lee Valley a di, au con- traire d’autres fabricants, fai- re face au désavantage que représente cette majoration de prix de 12% imposée par le gouvernement, Un nouveau Ministre du Revenu vient d’étre nommé: c’est Tony Abbott qui, soit dit en passant, est également responsable de la petite en- treprise. Il s’intéresse au sort de petites firmes telles que Lee Valley, et il a promis de mettre un terme a tout ce ga- chis. En fait, ce probléme “waurait jamais di se pro- _duire. Le manque de com- munication’ dans la bureau- cratie est l'une des principa- les sources de frustrations pour le secteur des petites entreprises. “Pensez aux petits” est -un message adressé sous ~ forme d'éditorial parila . Fédération canadienne de indante < mission. congrés. Editorial Que se passe-t-il? Depuis un certain temps, des incidents regrettables se produisent au sein d’organismes franco-colombiens. Nous avons fait allusion a une réunion houleuse du comité exécutif de la Fédération des Franco-Colombiens et, dans notre dernier numéro, nous annoncions que Mme Jeannette Baillaut, directrice du Centre Culturel Colombien, avait démissionné de son poste au Conseil Culturel Franco-Colombien. Le Soleil de Colombie n’est pas un journal a sensation; il n’est pas avide de scandales et de gros titres. Le Soleil a donc décidé d’attendre un communiqué officiel qui n’a pas encore été publié. Que se passe-t-il? Si la discorde régne au sein des comités de nos organismes officiels, quel espoir peut-on conserver de réussir 4 unir les franco-colombiens? Ces organismes doivent au plus vite résoudre leurs crises internes avoir de pouvoir poursuivre efficacement leur Ces problémes ont été plusieurs fois évoqués sur les ondes de Radio-Canada. Le Soleil, quant a lui, a retardé le moment de jeter le pavé dans la mare. Finalement, bien que n’aimant pas agiter l’eau trouble, il doit se résigner et abordera la semaine prochaine ce sujet peu attirant. Eviter certains sujets désagréables est une chose, mais ne pas parler de questions qui vous touchent tous en est une autre. En faisant le silence, le Soleil donnerait l’impression de ne pas attacher d’importance a ces problémes. Souhaitons que tout rentre rapidement dans l ordre. Car il y a du pain sur la planche pour les esprits constructifs. Avec un minimum de bonne volonté, bien des projets pourraient étre réalisés. Dans le domaine positif, soulignons une excellente initiative que vient de prendre la Fédération des Franco-Colombiens: la F.F.C. a envoyé a ses membres un document qui fait le point sur le travail qu’elle a accompli depuis son 33iéme congrés, en mai dernier. A la suite de chacune des réso- : lutions qui avaient été adoptées, le document expose les recommanda- le tions qui ont été formulées et le résultat 4 ce jour, Une trés bonne idée eau permet a la Fédération de maintenir le contact avec ses a entre deux.» Jean Claude nnrumes La fin des haricots...avec Joe par Keith SPICER VANCOUVER. Cessons de couper les cheveux en qua- tre: qu'il soit a la sauce Trudeau ou a la sauce Clark, un déficit, c'est un déficit. La seule. différence entre le déficit Trudeau (on annon- ce $10.7 milliards pour |’an- née prochaine) et le déficit Clark, c’est que maintenant le chef conservateur en veut un plus gros que celui du > premier ministre. M. Clark écarte comme prématuré tout chiffre précis. Mais de toute évidence il veut nous endetter $2 bons milliards de plus. | La semaine derniére, les tories ont perdu 5 points aux sondages Gallup; c’était avant que, devant les camé- ras de CBC-TV, M. Clark se mette a révasser sur les joies des déficits géants, Lorsque sa proposition pour ... disons, féter plus haut que son cou, Simprimera dans” les esprits, les. sondages-. montreront peut-étre que M. Clark afinalement fait “la grosse bétise” que ses ad- versaires libéraux appe- laient de leurs voeux. M. Clark nous assure allé- grement que son déficit est “stimulant” plutét qu’“alour- dissant”, mais grattez ce vernis de certitudes faciles, connue (et fort insidieuse ces derniéres années) de |’Evan- gile selon saint Keynes: “Aux dépensiers les mains pleines”. M. Clark et le NPD sont dorénavant - ex-aequo - les derniéres cigales d’un mon- de occidental ot des gouver- nements-fourmis, y compris (mieux vaut tard que jamais) les libéraux d’Ottawa, com- mencent a saisir une chose: lemprunt perpétuel est un paradis naif d’inflation, de monnaie dévaluée et de ché- mage galopant. fie Pour bien mesurer les - dégAts que M. Clark a causés 4 son parti, posez-vous sim- plement cette question: avant que le chef conser- vateur nous promette de plus gros déficits, quel: parti avait la réputation d’étre prés de ses sous budgétai- res, et quel parti avait celle de jeter l’argent par les fenétres? Soyons justes envers M. “Clark: il y a une différen- ce entre dépenses et déficit. Mais si, comme tout un -¢hacun, vous essayez d’équi- _librer votre budget familial, vous savez fort bien qu'il y a aussi entre les deux un rapport inévitable. Essayez donc d’appliquer a votre budget familial cette merveilleuse théorie de M. Clark: “Vous éviterez un et vous verrez qu'il nous” aétielt dans deux ou’ itrois récite la bonne Sake = ans yee rade dbtieit un peu plus gros aujourd'hui”. Vous pensez bien que le gouvernement va se lancer sur le rapport dépense- -défi- cit, et qu'il va méme nous le — seriner. Les libéraux vont mettre M. Clark au pied du mur en exigeant qu'il expli- que ou, exactement, il va couper le budget gouverne- mental, comme il le laisse entendre. Malgré les insi- nuations répétées de M. Clark, ce n’est pas PetroCan (877 employés seulement, sur le demi-million d’em- ployés fédéraux que compte: le Canada) ‘qui constitue® le clou d’une amputation es dable. Ou, exactement, le chef conservateur va-t-il réduire les deux plus gros budgets d’Ottawa, Santé et Bien- Etre Social et Défense Na- tionale? Ou donc, point par point, va-t’il tailler dans les services postaux, qu'il a bien raison de citer en exemple de l’incompétence libérale? Comme les bleus veulent dés a présent étre considé- rés comme gouvernement de rechange possible, yous avez le droit dé savoir. si c’est votre emploi - ou votre chéque - qui va passer sous la guillotine, ou si ¢ ‘est celui du voisin. Mais les ‘considérations - électorales palissent devant le danger auquel la propo- sition-Clark expose Técond: ae esis out Wes. en souvenez, l'économie était trés précisément la question ol! les conserva- teurs se disaient trés forts, tandis que les libéraux s’an- goissaient sur des “babioles” comme la sécession du Qué- bec. Pour parler franc, les idées de M. Clark sur le pouvoir rappellent étonnam- ment celles de feu Lord Thomson sur la télévision: — un blanc-seing pour impri- ' mer des billets de banque. Et tout lecteur du Wall Street Journal, du Krach de 1979 et d’Alice'au pays des merveilles’ sait’ bien’ qu’im- — primer des billets de banque est la route la plus courte et la plus sfre vers la ruine. La ruine, tout d’abord, par inflation. Méme avec son > charmant déficit ‘‘stimu-_ lant’, M. Clark peut faire avaler 4 quelques électeurs lV'idée qu'un petit peu plus de cancer nous fera du bien. Pourtant, il ne va pas chan- ger la loi del’offre et de la demande monétaire: quand des billets de banque trop nombreux pourchassent des marchandises trop rares, les ” prix grimpent. La ruine, ensuite, par la- monnaie dévaluée. Quand vous avez voulu descendre — au Soleil cet hiver, est-ce que notre dollar a 84 cents vous a refroidi? Vous allez @tre pil ea ely 06 i ouvant x ost O% uy