ig, _ 4, Le Soleil de Colombie, 17 Janvier 1975 Nos’ lecteurs nous écrivent Tout récemment, onaeu, _ de source diplomatique in- _ ternationale, l'information que le général Amin Dada, chef d’Etat de 1’?Ouganda, a congédié, et cela bien brus- - quement, son ministre (fé- _ minin) aux Affaires Etran- _ géres, parce que cette jeu- _ ne dame intelligente sétait ‘conduite d’une maniére qui n’était pas conforme 4 son haut rang. Eneffet, on par- le de manque detact d’une part, de manque d’amour, jour “te. -Tout- Puissant Président, de l’autre. Ce manque de tact- si manque de tact il y a eu - ‘cette dame 4 la peau foncée, _ équipée de tous ses char- mes. s’enrendit coupable. . - of. Dans un cabinet de toi- lette d’Orly, le bien-connu aéroport parisien. Mais dans quelles circonstan- ces. Dans un téte-a-téte avec un blanc. Ce n’est pas seulement I’ endroit de ces contacts di- plomatiques hatifs qui é- tonne. Car il semble ne pas s’étre agi que d’un té- te-A-téte. Cet Amin Dada, ce gros chef d’Etat - il a plus de deux métres de hauteur - on _ le connaft en Europe prin- - cipalement grace aux re- portages filmés, ot ilne se borne pas 4déclarer son a- mour pour sa patrie et sa haine pour Israel, mais ot il parle aussi de ses 4 é- pouses, dont il vient de ré- _ duire le nombre a deux. Il fait circuler parmi ses 18 enfants ravissants, [ous noirs comme . l’ebéne, 2 impression que cette pee duction de son ménage con- jugal est de 4 des motifs purement moraux. - Egalement beau fut un _ voyage fait par le général Amin Dada sur le Nil, 4 ~Poccasion duquel il combla Toujours en service Cher Monsieur le Rédac- teur, J’ai regu le plus récent numéro de la ‘Zeit’? qui contient un article du (de la) méme J.M.- , concer- nant laffaire récente du général Idi Amin de 1’Ou- ganda et un. (e) de ses mi- nistres. Je le traduirai en francais et je vous enverrai ma traduction mais je ne sais quand. Malgré, ou plutdt a cause de la grve postale frangai- se, je viens de recevoir la sélection hebdomadaire du Mondé, datée du 14 novem- bre qui contient un article ‘¢1es Goncourt au Québec, dont je vous ferai parvenir une copie Xérox sous peu. J’espére que vous choisi- rez de le reproduire, mé- me si vous n’étes pas d’ac- cord avec le parti pris de son auteur. Le séparatis- me québécois, auquel je m’oppose moi aussi, pour autant qu’un Américain ait le droit de se prononcer A ce sujet, reste un fait objectif, une réalité que personne ne fera disparaf- tre en la traitant comme si elle n’existait pas. Si Mme Batut ne m’a pas remarqué au concert VSO, c’est que je n’étais pas 1a. Au lieu d’assister au concert, j’ai donné mon ticket A ume de mes é- léves. “Ce spécial est diverse- ment disponible 4 l’un ou -J’autre des magasins sui- vants’’. -. ‘*This special is available at one or the other of the following sto- res’’. L’anglais est tout & fait aussi exécrable que le francais. M. Beguin, tout en soulignant l’abus général de la langue an- glaise, n’a pas remarqué © que c’est un exemple de la traduction ‘‘fautive’’ d’un original ‘‘faussé’’. Si, en bon francais, il aurait fal- lu dire EN VENTE DANS LES MAGASINS SUI- VANTS, il est non moins vrai qu’en bon anglais on aurait dQ dire ONSALEAT ae FOLLOWING STO- -ne, mais nos larmes, nomreuses L’emploi de l’adjectif an- glais ‘‘SPECIAL”’ en tant que nom est tout 4 fait monstrueux. D’ailleurs, dire ‘tat one or the other est correct seulement sous condition qu’il y ait 2 maga- sins, pas plus. S’ilyen a 3, ou davantage, il faut di- | re ‘fat one or another’’, mais méme cette expres- sion-ci n’est pas trop élé- gante. Il vaudrait mieux di- re ‘fat any of. -. .’’, mais la meilleure expression anglaise serait, mutatis mutandis, laméme que son homologue frangais;‘at the following stores.’ Je répéte ce que j’ai deja dit. Moi, je verse beaucoup de larmes sur le misérable sort de ma langue mater- nelle, comme le fait M. Béguin sur celuide la sien- si sichaudes, _ si soient-elles, ne changeront rien. Les gens diront ce qu’ils diront. Meilleurs voeux, comme toujours. grandes, Léon Hurvitz. d’éloges la beauté du paysage et la sagesse des crocodiles. Mais de tous ces exploits, le plus. ad- mirable fut une séance de son ‘Conseil des Ministres- La, il impressionna ses plus proches collabora- - teurs de ce qu’étaient leurs suprémes devoirs. Leur premier devoir serait d’ inspirer le peuple ougan- dais d’amour envers lui, leur général. Leur second devoir, & tous les minis- tres et A tous les secré- taires d’état, ce serait de Vaimer, lui, le général A- min Dada, de toutes leurs forces ef*de tout leur coeur. L’amour dans _ le coeur, les monnaics de 1’E- tat dans le portefeuille, un programme personnel com prenant beaucoup de voya- ges officieux, dans des buts suprémement ‘politiques, au siége de l?UNESCO. 4 Paris, ou 1’Ouganda votait en fait contre Israel (par-, ce que celui-ci s’était don- duit d’une maniére indi- “quant son manque de cul- ture), et puis - une aven- ture ayvec=un blane dans un cabinet’ dé toilette! Encffet, on doit au général une certaine sympathie, méme si on Suppose que ce con= grands. N’a-t-il pas —gédiement était une erreur! Les buts du génhérale.sont eX- primé le souhait que l’on déplace le siége, et de 1?ONU, et de 1? UNESCO en Ouganda, dans ce pays’ qui se trouve au centre de 1’A- frique. N’a-t-il pas aussi, dans la mesure du possi- ble, toujours fait hommage A la beauté des femmes - (pour ne pas mentionner leur intelligence). En Ouganda - comme il l’a dit luicméme dans le film mentionné ci-dessus - le pourcentage des femmes dans le bureau du Direc- teur-Général des Hotels est extrémement élevé. On voit aussi avec quelle a- dresse une certaine dame gere et €ntretient un des deux grands hotels de I’ Ouganda. C’est dans ce contexte qu’il faut regar- der l’histoire de la toilette d’Orly. Du foyer de 1’ho- tel au cabinet de toilette, il n’y a qu’un court pas. D’ailleurs, un acte d’état achevé sur une toilette - voila quelque chose de bien original. . Il y a quelques années, lors de la dédicacce d’une é- cole moderne, tout d’un — coup un certain ministre d’ éducation frangaise = se déshahbilla. Les chefs de l’autorité locale, éblouis, furent témoins d’un élé- gant, ravissant bond dans la piscine. On pourrait con- clure que, par l’acte d’état achevé parle ministre dans le cabinet de toilette, elle voulait symboliser quelque chose de semblable- Car un ministre est tou jours en service, soit dans la piscine, soit sur la toi- lette- “TOUJOURS EN SERVICE Par J.M. M. (Traduit de V’allemand par Leon Hurvitz) En absence de leur prési- dente, Mme Marguerite Batut, actuellement en vo- yage en Europe, les mem- bres du Cercle. Frangais de Vancouver se sont réu- aus A leur réunion men- -suelle organisée par Mme Colette Froment de la Pla- ce Venddme et M. Marcel Bernard de Vancouver au Gente Socio-Culturel, rue Willow et 16e ave. 4 Van- _ couver. Un ‘Grand Merci’’ aux deux organisateurs qui fé- taient en méme temps leur anniversaire de naissance. Ils méritent tous les deux un “Grand Merci’? 4 cau- ge de leur heureuse ini- tiative d’organiser ‘‘La Fete des Rois’? d’une fa- on trés originale, ce qui @emanda un travail de pré- _ paration pas ordinaire. Les membres au nombre de 82 se sont rendusa la féte -. malgré les mauvaises con- - ditions de 1a route ennei- gée et ils ne l’ont certai- -nement pas regretté. . Il y en avait méme qui ont ‘courageusement bravé le chemin en venant de Mail- lardville et de New-West- minster. Tout d’abord tous les Le Cercle Francais — par Jean-Pierre Desmarais membres portaient unnom, un signe ou costume d’un “Roi”? ou d’une ‘“‘Reine”’ Il y avait, comme toujours, plus de ‘‘Reines’’ que de’ ‘Rois’. Mme Colette Froment, ‘La Reine de Saba’’, fai- sait servir le ‘‘Repas Co- lette’? et M. Marcel Ber- nard, ‘Le Roi de Java’, faisait servir le ‘‘Repas Marcel’? par notre cher compatriote ‘‘ Pierre de la Bouillabaisse’’. Il y avait un ‘‘punch’’, des” apéritifs, des huftres, de la choucroute, du jambon 4 l’ananas, du fromage, etc le tout arrosé avec du bon vin blanc ou rouge ou de la biére. La boisson était ‘préparée et servie par no- tre membre dévoué Jean Froment, ‘‘Le Roi des Tu-- yaux’’, & qui nous devons aussi un ‘‘Grand Merci’’. Ensuite un bon café était offert et tous enprofitaient pour se réchauffer en voyant tomber la neige en bonne quantité. M. Pelletier, qui repre- sentait ‘‘Faical d’Arabie’’ en fumant des ‘‘Qros Ci- gares’’ et qui en distri- buait aux membres males we gagnait le prix pour le meilleur costume. M. Coulombe, qui trou- va dans sa ‘‘Galette’’ la féve du Roi a été couron- né par la Reine de Saba officiellement *tRoi de Coeur’’ et a choisit comme sa ‘*Reine’’, Mme Bernard ‘¢1_a Reine des Midinettes’’ ll y avait encore des prix de présences bien appre- Le saviez-vous? z Qui peut recevoir de l’assistance sociale? Quels services offre le Bien-Etre social ' Si vous avez des questions ¢ social, tous les vendredis m Centre Info-Communication, oncernant le bien-etre social atins de 9hOO A midi au 708 4 6e Avenue O. se tiendra un atelier d’information. Si vous désirez en savoir plus, appelez Pierre Véronneau: 687-4811 poste 241. Le moteur Laforce est rejeté par des experts NEW YORK - Aprés y avoir investi prétendument quelque $5 millions en vingt ciés et qui ont été offert? années de travail, deux in- par des membres. Le Bal a éte ouvert par “Ta Reine de Saba’’ et ‘Le Roi de Java’’ et tout le monde dansait et val- sait sur une musique bien choisie pour la circons-~ tance en s’amusant folle- ment jusqu’a tard dans la nuit. En deux mots: une féte bien réussie et inou- bliable. A la prochaine. P.S. Nos réunions auront lieu A ’avenir toujours quinze jours avant OU a- prés le ‘‘Bal des Franco- phones’’ pour donner 4 nos membres la possibilité dassister aux deux événe- ments. : ee - genieurs = teur autodidactes a- méricains, les fréres Ro- bert et Edward Laforce, du Vermont, ont entendu con- damner officiellement le moteur d’automobile avec lequel ils disaient pouvoir réduire de moitié la con- sommation d’essence. De premiers essais avaient semblé satisfaisants. 3 ‘Nous avons effective- ment: constaté une €co- nomie de trente pourcent du carburant, mais au prix d’une perte de puissance “@équivalente et un taux de pollution jusqu’a trois fois supérieur 4 celle d’un mo- conventionnel’’ ont commenté des experts du gouvernement des Etats- Unis. Un automne coloré sur Mars MOSCOU - Mars a été nom- amateurs de science-fic- _ tion parlent toujours des ‘¢petits hommes verts’’ de Mars, mais les Russes af- firment qu’il y a bien d’au- tres couleurs sur cette pla- nétem surtout 4 l’automne. Selon l’agence Tass, qui résume un article de la re- vue scientifique Terre et Univers, des photogra- phies regues de quatre ap- pareils _d’exploration en- voyés sur Mars cette an- née démontrent que 1’hé- misphére Sud de cette pla- néte, se colore 4l’autom7e - de teintes brillantes. Les plaines sont orangées, les flancs des.montagnes sont pleus, les cratéres sont turquoises. La couleur des cratéres semble indiquer que les couches rocheuses profondes sont de compo- sition différente de celle des roches de surface. -