VOLUME 5, NUMERO 10 Petites annonces du Centre et d’ailleurs ... Activités 4 proposer? Si vous désirez faire une suggestion ou une proposition au Centre, veuillez SVP faire parvenir au Centre, par écrit, votre proposition au moins une semaine avant la date de la réunion du Conseil d’administration. Prochaine date: 10 février Date butoir pour le journal Veuillez noter que la date butoir est le 15 du mois pour soumet- tre vos articles et/ou vos activi- tés non-commerciales pour le journal de_ 1’Anse-au-Sable. Contactez Nicole: 860-4074 Cinéma... En collaboration avec Shuswap Film Society, vous aurez la chance de visionner des films en frangais au grand écran! Ou: Orchard Plaza Theatre (# 160-1876 Cooper Rd) Billet: a la porte a partir de 18 h 30 7$ Laissez-passer de 5 films: 30 $ Quels films et quand? Mercredi 9 février, 19h: Depuis qu’ Otar est parti (Georgia) Mercredi 9 mars, 19 h: Les aimants (Québec) Mercredi 23 mars, 19 h: Confidences trop intimes (France) PAGE 9 Association francophone de Kamploops Célébrations du 25e Alain-Francois Dans le cadre de la Grande Finale des célébrations de son 25e anni- versaire, 1’ Association Franco- phone de Kamploops est heureuse de présenter un spectacle avec l’artiste québécois ALAIN- FRANCOIS. Le spectacle aura lieu le 25 février 2005, a 20h au HEROES’ PUB situé dans le Cam- pus Activity Centre, The Universi- ty College of the Cariboo, 900 McGill Rd. Billets: Pré-vente: 10 $ A la porte: 12 $ Info: 250-376-6060 www.francokamloops.org Suite de la page 8 << Arrivé sur les lieux, je remettais le panier a la femme du rétameur qui établissait la liste de son contenu et, au bas, me faisait inscrire mon nom. « Va t’asseoir, me conseillait-elle, ca ne va pas étre long! » Voir travailler le rétameur, était tout un spectacle. Bien qu’il ait été rudimentaire, le gros soufflet de la forge, actionné par un aide, produisait un courant d’air suffisant pour porter au point de fusion, l|’étain du creuset. Les objets de petite dimension, comme les couverts, avant d’étre plongés dans le meétal liquide, passaient quelques minutes dans un bain d’acide chlorhydrique, pour étre décaper, favorisant la prise du métal argenté. Et, du creuset ou elles s’ étaient refaites une beauté, cuilléres et fourchettes allaient dans un seau d’eau, afin de refroidir. L’opération, pour les objets volumineux, était plus compliquée. Une fois décapés, chaudrons et casseroles étaient posés a méme le feu de la forge. Ensuite le rétameur, a l'aide d’une grosse cuillére de fonte, versait de l’étain liquide dans chacun d’eux, en leur imprimant un mouvement circulaire. Il fallait beaucoup d’adresse pour réussir ce que je considérais un tour de force, car la couche d’étain prenait rapidement, ce qui risquait de laisser des zones non étamées. Le soir, a table, bien que mes parents me priaient de me taire, je tenais absolument a décrire, avec force détails, ma journée passée chez les Gitans. Ne leur avais-je pas déclaré, péremptoirement que, lorsque je serais grand, je deviendrais rétameur? Le temps de ma jeunesse a disparu, comme ceux qui |’ont enchantée. Qui se_ soucie, aujourd’hui, d’une assiette cassée, d’un matelas inconfortable, de couverts rouillés? Personne! Et pourtant, c’est aux humbles artisans de mon enfance que je dois d’avoir compris que c’était dans les petits riens du quotidien, que se cachaient les plus grands bonheurs.