Lalonde OTTAWA, — “La violence dans le hockey amateur me préoc- cupe énormément et je’ prévois communiquer avec les dirigeants de l’Association -canadienne du hoc- key amateur, dans les prochaips jours, étudier la possibilité d’établir des mesures additionnelles afin de contrer ce phénoméne”, a déclaré aux Communes le mi- nistre de la Santé nationale, M. Marc Lalonde. Suite 4 une question du député i oliette M. Roch La- Salle, qui lui demandait d’instituer une enquéte 4 ce propos, M. La- londe a précisé que ce sont les pro- priétaires d’équipes, les arbitres, les capitaines, aussi bien que les joueurs eux-mémes, qui ont la res- ponsabilité de faire cesser cette violence excessive. Les tribunaux interviendraient Au cours d’une entrevue avec les journalistes, M. Lalonde a par ail- leurs indiqué que certains cas ré- cents auraient pu justifier des poursuites criminelles étant donné qu'il existe déja des précédents dans Je hockey professionnel, “Bien qu’il existe un certain degré de violence admissible au hockey, je crois que les responsa- bles doivent établir une certaine Il y a probablement une trentaine de personnes 4 Vancouver qui gagnent leur vie A oeuvrer dans les ser- fferts aux francopho- nes.. Nous ne parlons pas de tous ceux qui peuvent _ donner quelques heures par semaine mais de ceux-la dont c’est le métier spéci- fique de mettre sur pied des services pour les parlants francais. C’est une situation bien pé- nible: est-ce simplement un emploi ou. bien est-ce 4 la ‘suite d’un engagement trés intense que ces personnes ont pris,qu’elles se sont re- trouvées ‘A plein temps”’ au service de la communau- té colombienne: On imagine trés bien que, parmi les volontaires les plus engagés, certaines gens deviennent des personnes _ **permanentes’’dont les prée- occupations principales soi- ent la mise sur pied de ser- suite de la page 1 Tout ceci, 4 la lumiére des \ événements des cinq dernié- un point c’est tout. Mais les oiseaux de mauvaise augure ne manquent pas. En effet, pour une, la crise énergétique qui vient de .se manifester de fagon aussi cruciale, dans un contexte politique explosif, sous la forme de la disette de pé- trole, ne va pas manquer d’avoir des répercussions profondes sur notre mode de vie et affecter les structures politico-sociales de notre société A plus ou moins bré- ve échéance. La question du chOmage va prendre davantage d’impor- tance, étant donné la période de sous-emploi quiva suivre inexorablement. Le coftt de la vie, malgré des mesures timorées et quasi-inefficaces, va davan- tage accentuer sa marche ascendante. réagit contre la violence limite, au-dela de laquelle Jes tribu- naux pourraient évaluer la respon- sabilité .criminelle, a-t-il dit. Pas de menaces M. Lalonde a par contre écarté la possibilité de retirer les subven- tions fédérales aux organisatiohs qui reftiseraient de faire preuve de bonne volonté en r t de fagon efficace la violence, affir- mant qu’il se refuse de faire usage de ‘“‘menaces” de ce genre. “Je suis persuadé, a-t-il dit, ie les dirigeants-de l’ACHA sont des gens raisonnables et que nous pourrons en venir a une entente Sans en arriver 14.” Pour sa part, M. LaSalle a qua- lifié la situation actuelle dans le hockey amateur ‘“‘d’inacceptable”’ et a affirmé que l’on devrait pren- dre a cet égard exemple sur les Russes, pour qui le hockey est beaucoup plus une école de forma- tion qu’un spectacle a sensation. Soulignant que les foules savent admirer l’adresse et Vhabilité d’un Bobby Orr ou d’un Phil Esposito, “qui ne sont pas des bagarreurs émérites”, M. LaSalle s'est dit d’avis que le hockey amateur pour- rait aussi bien attirer les specta- teurs en présentant du hockey de qualité qu’en présentant des “‘spec- tacles de boucherie”’. De quel cété? vices francophones. Ce que l’?on imagine moins bien,c’ est le fait que ces person- nes ne se connaissent mé- me pas. Par exemple,com- ‘bien de gens impliqués dans l’information 4 Radio-Cana- da viennent au journal: Ce n’est qu’un exemple. . Il est urgent que les person- nes les plus impliquées se rencontrent et qu’elles tra- vaillent en étroite collabora- tion. Sinon, on risque de se retrouver dans une tour d’ ivoire. Ce n’est pas que 1’on se tourne les pouces toute la journée, l’on fait beau- coup de choses, mais peut-6€- tre pas les bonnes... Lorsqu’on se coupe de la population ou bien on les o- riente vers de fausses va- leurs ou bien on les amuse en les abrutissant. Peut-on encore étre teurs alors qu’il est déja peut-étre trop tard pour intervenir? Bet BeU; K_ «10 Us SPRL BN 1-9-9 -4 res décennies ne présage vraiment rien de bon. Au Canada, ces mémes questions ne vont pas man- quer de s’affirmer et d’é- tre une source de conflits et de troubles sur le plan politico-économico-social. Ce qui nous améne 4 met- tre sur le tapis la possibi- lité d’élections fédérales pour cette année. Tl est plus qu’improbable que les gouvernants actuels trouvent= accommodant de perpétuer une situation qui pourrait s’avérer pour le moins désastreus@ pour tous les intéressés. En somme, nous ne pouvons ici que formuler des espoirs. Ces espoirs sont ceux dont la réalisation prouverait. que les politiciens sont des hom- mes sages:, Mais n’est-ce pas 14 ESPERER un peu trop! des specta-— PELLETIER SUITE DE LA PAGE 1 La peur ‘«¢Quand j’entends René Lé-. vesque dire; si on f’a pas l’indépendance dans dix ans, c’est fini, je trouve ga en- fantin (. . .). Lévesque accu- sait les autres partis de jouer sur la peur contre le Parti Québécois. [1 jouait lui aussi sur la peur et sur une peur trés profonde chez les Québécois qui est la peur culturelle. Mais en fait je suis sQr qu’une partie de cette peur-14 est authentique et qu’elle est continuelle- ment ravivée, dans une ville comme Montréal, par des phénoménes comme (laf- fichage’’. M. Pelletier fera allusion aussi au probléme de la lan- gue de travail pour rappe- ler comment . s’est fait sans heurt, sous René Lé- vesque, la francisation de la Shawinigan Water and Po- wer, lors de l’acquisition de cette entreprise par l’Hy- dro- Québec. ‘¢Ca aurait puse faire d’une facon brutale; c’était Léves- que et puis 14-dessus je lui rends hommage. Il est venu m’en parler, -rappelle M. Pelletier, moi j’étais 4 LA PRESSE 4 ce moment-1a. Il m’a dit: comment on va fai- re. On veut pas persécuter personne. Y’a des bons hom- mes 1A qui sont 14 depuis longtemps et on ne veut pas leur faire de misére’’. . Le plan de francisation mis au point pour la Shawinigan stipulait que les employés 4- gés de 20 430 ans avaient six mois pour apprendre le fran- gais; puis de 30 4 40 ans, un an; et deux pour les 40-50. Au-delA de 50 ans, ils n’é- taient pas tenus d’apprendre le frangais. “Le plan a été suivi, note M. Pelletier,’ et je n’ai ja- mais entendu dire que les anglophones se soient dé- clarés écartelés par ¢a’’. cogito, “42 ergo gum !?! -L’homme ne raisonne (ou ne déraisonne, c’est la méme chose) jamais autant que lorsqu’il souffre. (L. Pirandello) Le propre des belles amours est d’étre ineffables. (A. France) Si l’humilité est un renonce- ment 4 l*drgueil, 1’humilia- tion au contraire améne un renforcement de l’orgueil. (A. Gide) Le pessimisme est d’hu- meur, l’optimisme est de volonté. (E. Alain) Un homme n’est pas défini par les femmes avec les- quelles il a couche. : (:. Aragon) La liberté a les limites que lui impose la justice. (J. Renard) L-impossible est une fron- tiére toujours reculante .— (V. Hugo) Rien ne sert de courir, il faut partir 4 point. (J. de La Fontaine) Le Soleil de Colombie, 4 janvier 1974, 5 JOURNAL BENEVOLE - Lundi matin, veille du Jour de 1’An, journée pour com- mencer les préparatifs des célébrations. . .oui, mais il faut bien que votre journal paraisse cette semaine... Saviez-vous que le Soleil a fonctionné toute l’année avec des bénévoles. Notre cas est presque unique parmi les journaux francophones de 1’Quest. .. SI VOUS SAVIEZ - A l’occasion de la nouvelle année, chers lecteurs’ et lectrices, nous ne pouvons souhaiter , pour ce qui est de notre journal frangais de Colombie, que tous et chacun comprennent un peu mieux ce que cela peut impliquer defforts toutes les semai- nes pour produire ce quiap- paraft étre un modeste jour- nal 4 ceux qui sont habitués A des journaux comme le **Sun’’ou ‘‘La Presse’’. *, . -~L’OUTIL DES CITOY- ENS - “Et pourtant le Soleil a une fonction toute spéciale en Co- lombie, c’est notre point de contact. Les médiaimprimés demeurent plus que jamais ils sont les plus accessibles aux citoyens. PRESQUE DE L’HEROISME- Jl faut le répéter: de créer ne serait-ce qu’un douze pa- ges ou un seize pages tou- LES FETES LA VEILLE DU JOUR DE L’AN d’actualité, d’autant plus qu’ » tes les semaines dans les conditions of se trouve la francophonie Ouest reléve presque de l’héroisme... La il faut mentionner la ‘‘trinité’’? des derniers mois, les trois personnes sans les- quelles le Soleil n’existerait ces temps-ci: M. Piolat, le fondateur (‘‘Le Soleil’’ a dé- ja plus de 5 ans, ayant été fondé en 1968), l’infatigable Mme Batut et le rédacteur en chef, Pierre Corday, égale- ment auteur de la chronique **Vancouvertement”’. Il y a aussi les autres, com me 1’on dit toujours, ’’il se- rait trop long deles ‘‘nom- mer’’; soulignons quand mé- me Jean-Claude Arluison, u visage qui a toujours persé- véré, malgré les années. Pour terminer, disons tou simplement que si jamais un mercredi soir, vous n’a- vez rien a faire de trop ur- gent, venez donc faire u **p’tit tour’’, afin de nous aider A faire l’adressage ou tout autre tache qui vous intéresse. On vous at- tend au 3213 de la rue Cam- bie et n’oubliez non pas nouveau cycle du Soleil vous apporte lumiére, chaleur e bonheur ‘avant Ia fin de vos fe) . ee f Ry fue. “Les Francophones” = par André Marsot Pour marquer l’ouverture du temps des fétes de fin d’année, ‘*‘LES FRANCO-_ PHONES CB’’ ont décoré |’ arbre de Noel pour les en- fants de leurs membres le dimanche 23 décembre 4 la salle de ]’Alliance Frangai- se. Venus avec leurs parents et leurs amis, 44 filleset gar- cons étaient présents et en- thousiastes au cours de cet aprés- midi. Ce fut d’abord la projectior de 3 courts métrages trés appréciés, surtout les 2 pre- miers. Ensuite, certains des en- fants prirent place sur scé- ne et deémontrérent leur ta- lent musical et vocal. La jeune formation de BRUNO, NICK, GIANNI,. . .que cer- tains d’entre nous connais- sent déja pour avoir dansé au son de leurs rythmes, nous a éblouis quand 4 son talent varié. _ La voix de Chantal Du- coeurjoly nous a apporté un vent de frafcheur. Accompagné au piano par sa fille, M. Roger Dufrane nous emportait vers la réverie, par la lecture de quelques- uns de ses poémes. Aprés un court entr’acte au cours duquel furent servis des rafrafchissements, M. BRICOUT prit la salle en mains pour 45 minutes de prestidigitation, et tout le monde, petits et grands, est resté le souffle coupé par ses tours. La séance de lecture de pensée avec son fils Patrick fut une réussite totale. Mais le succés fut surtout le travail en colla- boration avec les enfants enthousiastes et impatients. Pendant ce temps-1a, les nouvelles concernant l|’arri-. vée du Pére Noel étaient plutdt mauvaises. Ce brave homme, ayant voulu se mo- derniser ces derniéres an- nées, se trouvait pris dans son Grand Nord sans carbu- rant. Et de refaire son at- telage de rennes, transbor- der son merveilleux char- gement , ont bien failli re- mettre son arrivee. Toute- fois, pour nous prouver que son grand Age ne ralentit pas son ardeur et sa vita- lité, il est enfin arrivé et, de suite, a entrepris la dis- tribution des jouets, a la grande joie de tous. Méme notre président fut tout sur- pris de s’entendre appeler; pourtant il n’avait pas é- crit de lettre, mais le Pé- re Noel le connaft bien et, pour le remercier de sa bonne humeur continuelle, lui donna un cadeau avec pour seule exigence de 1’ou- vrir de suite et de le faire voir A toute l’assistance. Celle-ci fut joyeuse de voir notre ami Marcel Ber- -nard ne _plus craindre “prendre froid a la téte et ‘retrouver _une _abondante chevelure du plus beau noir corbeau. La distribution des jouets terminée, les enfants eu- rent droit 4 boissons et friandises et c’était une joie de voir toutes ces fri- mousses éclairées de sou- rires et de bonheur. Ce fut un aprés-midi vrai- ment réussi et le pére d’un ami du groupe, venu passer les fétes A Vancouver, fut trés agréablement surpris de voir de telles activités francophones dans_ notre province anglaise: ‘*LES FRANCOPHONES _ CB” vont tre connus 4 Paris. “Cependant, Ieur plus gran- de joie, c’est de permettre et de réussir le maintien d’ activités familiales en lan- gue francaise dans notre vil- le. Aussi, ils vous souhai- tent A tous, amis et sympa- thisants, une bonne et heu- reuse année pour 1974.