. « Le Soleil de Colombie, vendredi 4 avril 1980 5 Se ae ee ee ———— EE . : : ; tas o? : . : ef -ea? ; t . . a r we ee * ay ‘ es P - - ‘ es ea . - ‘ Education “C'est impossible de devenir unilingue francais en C.B.” [suite de la page 1] Dans toutes les écoles ob le programme-cadre de fran- cais est appliqué, les pro- fesseurs ont di s’adapter d’une part aux classes a niveaux multiples et d’autre part 4 des éléves qui étaient loin d’avoir ‘une bonne compréhension du frangais”. Dans de nombreux cas, les professeurs ont dfi leur ap- prendre le B...A...BA! Plus attentif... Former l’éléve Dire et redire... Sans comprendre chaque mot, les éléves comprennent globalement le sens des phrases. Pour arriver a ce stade, il a fallu dire, répé- ter et rabacher un vocabu- laire de base en utilisant non pas les méthodes tradition- nelles de l’enseignement mais des activités amusan- tes. Régine Pasquier a huit éléves dans sa classe, dont trois au niveau maternelle. “En fait — dit Régine Pasquier — on fait une méthode audio-visuelle, en leur faisant répéter chaque mot, mais sans le matériel.” Maintenant, le vocabulai- re de base est bien implanté, “Au début de l’année — reprend Mile Pasquier — je ne pensais pas arriver si loin avec le programme.” Plus qu’un enseignement complet du programme pré- vu, cette année aura servi a dégrossir, 4 former |’éléve dans une langue qu'il ne connaissait pas ou peu. Le méme travail a été accompli dans |’autre classe de I’école de la 86me avenue de Port Alberni, celle de Bruno Dailly. Sa classe comprend cing éléves; c'est peu, direz-vous — et pourtant il passe plus de temps avec ses cing enfants que s'il devait ensei- gner a vingt-cing anglopho- nes. Chaque éléve est un cas et chaque cas doit étre soutenu et examiné par le profes- seur. Bruno Dailly a un éléve en 4éme, un en 5éme et trois en 6éme, soit trois programmes différents pour cing éléves. Pour certains cours, l’en- seignement se fait en grou- pe, autour d’une table ronde, par exemple, comme pour Mlle Régine Pasquier : apprendre le francais par les jeux. Le programme-cadre de francais ? Le programme-cadre de francais est un enseigne- ment qui se passe entiérement en francais. Le francais est donc la langue d’usage pour tous les cours sauf, bien entendu, le cours d’anglais. Le contenu du programme-cadre de francais est a peu prés identique a celui des programmes établis dans les écoles anglaises. Les matiéres d’enseignement sont les sciences humaines, science de la nature, musique, arts plastiques, éducation physique, mathématique, francais, anglais. : Cette année onze districts scolaires ont introduit le programme de frangais au niveau élémentaire. II s’agit de Victoria, Prince George, Vancouver, North Vancouver, Delta, Powell River, Port Alberni, Kelowna, Surrey, Burnaby et Kamloops. Pour ce qui est du secondaire, un comité consu t été formé pour étudier les possibilités d’implantation du frangais a ce niveau. 12 recommandations ont été faites au ministére de l'éducation. Aucune décision n’a encore été arrétée a présent. \ ve l'étude de la grammaire francaise. Ainsi les éléves peuvent progresser ensemble au niveau de la langue. Mais pour les autres cours comme _ les mathématiques ou les sciences, Bruno Dailly doit suivre les trois programmes. Transférer les connaissances “Pour apprendre a lire en francais — explique-t-il — je n’ai pas rencontré beaucoup de problémes; ils savaient déja déchiffrer en anglais, ils ont donc fait le transfert”. Ce transfert permet aux enfants ayant déja de soli- des connaissances en mathé- matiques, sciences de la nature... de connaitre et surtout de pouvoir utiliser ces matiéres dans les deux langues. Un enfant effectuant une opération en anglais pourra également la faire en fran- cais sans se tromper. Donc au stade des matiéres scien- tifiques, l’enseignement se fait comme dans les autres classes anglophones et mé- me parfois plus vite. “En mathématiques — dit Régine Pasquier — nous avons plus travaillé que dans une classe anglophone de méme niveau. Du fait du petit nombre d’éléves, ce travail s’effectue plus rapi- dement; la classe progresse plus vite”. “Tous mes enfants savent reconnaitre un verbe, un sujet ou un complément. En 2éme et 3éme, ils ont acquis ‘une analyse de la langue. Dans les classes de 2éme et 3éme anglophones, ce n’est pas toujours le cas.” ' “Au point de vue de - langue — ajoute Bruno Dailly — le programme- cadre de francais est bien supérieur au programme anglais. Dans l’ensemble, on reste assez fidéle au pro- gramme-cadre; le plus diffi- cile est d’apprendre aux en- fants a écrire en francais. L’an dernier, ils écrivaient en anglais, c'est pourquoi il a fallu reprendre la grammai- re francaise au point de départ.” Commissions scolaires? Cété enfants, les profes- seurs n'ont pas de gros pro- blémes; en fait, si le pro- gramme-cadre a tant de mal a s'implanter, c'est 4 cause d'une certaine méfiance qui existe chez les parents mais aussi dans les commissions scolaires. Certains parents. crai- gnent que leur enfant devienne unilingue frangais siils envoyaient leur enfant au programme-cadre; peut- on vraiment devenir unilin- gue francais quand le milieu est anglais? Lorsque !’on prend le bus, est-ce en francais que l’on parle? quand les enfants jouent avec leurs camara- des, dans quelle langue s’ex- priment-ils? En fait, c’est impossiblede devenir unilingue francais en Colombie britannique, a moins de le vouloir. Régine Pasquier et Bruno Dailly en sont convaincus! ° “D’ailleurs — dit’ Régine — beaucoup de parents ont regretté de ne pas avoir inscrit leurs enfants dés la rentrée '79. Ceux qui ont envoyé leurs enfants dés cette année sont satisfaits. “Dans ma classe — ajoute Mlle Pasquier — tous les parents sont de langue fran- caise — sauf deux; ils n’osaient pas parler en fran- cais 4 la maison car leurs enfants ne s’exprimaient qu’en anglais; aujourd’hui, les parents parlent en fran- cais a leurs enfants.” Optimisme... “Pour l'année prochaine, nous sommes plutét optimis- tes; ce qui est remarqua- ble au niveau des parents, c’est que lorsque le couple, le pére et la mére sont franco- phones, la ils seraient en faveur du programme-cadre. En revanche, lorsque |’un des deux parents est anglo- phone, il y a certaines réti- cences qui se font jour. De toute facon, je crois que nous ‘ aurons plus d’éléves a la pro- chaine rentrée.” Cété commissions scolai- res, les positions ne sont pas aussi claires. Le programme étant nouveau, elles n’osent pas s’aventurer sur ce ter- rain. “Les éleves participent plus et progressent plus vite. Certaines commissions utilisent mémes quelques artifices pour décourager les parents... prétendant qu'il faut passer des tests ou méme avoir une trés bonne connaissance du francais. Mais il n’en est rien. Siles parents veulent le programme-cadre, ils doi- vent inscrire leurs enfants. Si plus de 10 enfants sont inscrits dans leur commis- sion scolaire, alors seule- ment, ils auront ce pro- gramme. Mais le veulent-ils vrai- ment? “Bien travailler, pour nous, cest valorisant, quel que soit leffort demande.” uzanne et Martin ont toujours su que le poste de membre d'équipage dans un avion était une véritable carriére, faite de responsabilites et de beaucoup de travail. Mais ils savaient aussi qu'ils pourraient relever ce genre de défi. Et ils avaient raison d’étre confiants. Pour Suzanne et Martin, repondre a nos critéres de base ne constituait pas le seul facteur déterminant. Ils présentaient tous deux ces qualiteés supplementaires que nous recherchons chez tous nos postulants. C’est-a-dire un sens d'initiative, une personnalité chaleureuse et un véritable souci d'assurer le meilleur service aux passagers. Cest grace a des gens comme Suzanne et Martin que nous sommes devenus |'une des plus importantes compagnies aériennes au monde. Des gens qui sont satisfaits de leur profession, au point d‘étre fiers de travailler avec nous. Si vous pensez qu'une carriére comme membre d’équipage offre le genre de défi et de valorisation que vous recherchez dans un travail, parcourez attentivement la liste des prérequis €numeérés ci-dessous. Et ce n'est que si vous pouvez y satisfaire que nous vous demandons de venir 4 nos bureaux: Board of Trade Tower, 1177 rue Hastings Ouest, 2éme étage, Vancouver, entre 3h de |'aprés-midi et 7h du soir, du 7 au 10 avril. Nous vous remettrons notre brochure et un formulaire de demande d'emploi qui, une fois rempli, nous permettra de mieux vous connaitre. * Etre citoyen canadien ou immigrant recu. + Etre un diplomé du cours secondaire ou l’équivalent. < ¢ Avoir travaillé pendant au moins un an, ou avoir suivi des cours post-secondaires pendant au moins un an. * Etre disponible pour toute éventuelle affectation dans une autre ville. + Etre bien soigné de sa personne, jouir d'une bonne santé et étre énergique. ¢ Avoir une bonne vision naturelle, pas moindre que 6/15 (20/50) pour chaque oeil. Le port des lunettes n'est pas permis. Les lentilles corneennes sont acceptees, acondition que l'acuité visuelle ne soit pas moindre que 6/30 (20/100) pour chaque oeil, avant correction. Priére de consulter votre ophtalmologiste pour plus de précision. * Taille: 158.7 cm (5'2") a 186.8 cm (6'1") déchausse. Poids proportionnel. * Avoir de l'entregent et pouvoir travailler efficacement, meme lors de circonstances difficiles néecessitant un surcroit d'énergie. “ AIR CANADA (&)