6 Le Soleil de Colombie, Vendredi 6 Janvier 1978 1778-1978 _ Le Capitaine Cook, un atout touristique par Jean-Claude ARLUISON Si les Canadiens pou- vaient visiter davantage leur vaste pays, ils tireraient de ces voyages une connais- sance directe de leurs conci- toyens des autres provinces, de leurs points de vue et de leurs problémes, et cela favoriserait l’unité nationa- le. D’autre part, les échan- ges touristiques entre le Québec et les autres provin- ces encourageraient le bilin- guisme. C’est ce qu’a souligné, le 28 décembre, Mme Grace McCarthy, ministre du tou- risme de la Colombie-Britan- nique et présidente du Comi- té du bicentenaire de la venue du Capitaine Cook. Le ministre avait invité les représentants de la presse écrite et électroni- que a assister a la présenta- tion du programme de lI’an- née du bicentenaire de l'arri- vée du Capitaine Cook sur la Le tourisme est la troisié- me industrie de la Colombie- Britannique, derriére les in- dustries forestiére et minié- re. Il emploie 70,000 person- nes. Le tourisme profite non seulement 4 l’hdtellerie et a la restauration, mais 4 tous les secteurs. La grande majorité des touristes qui visitent notre province viennent des Etats- Unis. Le bureau de touris- me du gouvernement pro- vincial, 4 Victoria, baptisé maintenant “Tourism Bri- tish Columbia”, se préoccupe non seulement de promou- voir a l’étranger le tourisme en C.B., mais également dans les autres provinces canadiennes. Le Royal Hud- son va devenir un train de promotion du tourisme; il permettra une exposition itinérante et traversera tout le pays avant l’été. Le bureau de tourisme a décidé’ de traduire en francais |’édi- tion du printemps 1978 du magazine gouvernemental Beautiful British Columbia, et les 25,000 exemplaires seront distribués au Québec. Mme Grace McCarthy a invité tous les habitants de la province 4 marquer le début des manifestations du bicentenaire en sonnant, le ler janvier, toutes les clo- ches d’églises, d’écoles et de bateaux. Chaque municipalité de Colombie-Britannique a regu le drapeau du bicentenaire edte de notre province. La Caisse Populaire et la communauté Par Roméo PAQUETTE, Caisse Populaire de Maillardville 2éme article d’une série. Dans notre premier arti- ele, nous faisions ressortir le earactére particulier de la Caisse Populaire. Nous avons établi qu'il existe une différence fondamentale en- tre une institution bancaire et une caisse populaire. Alors que la premiére appar- tient généralement a un groupe restreint d’actionnai- res, la deuxiéme, la caisse populaire, appartient 4 ceux quelle sert. C’est une coopé- rative d’épargne et de cré- dit. Nous avons aussi établi qu'une caisse populaire avait son siége social dans le milieu ot elle recrute la majorité de ses membres. Enfin, nous avons vu qu’en Colombie-Britannique, |'ins- titution originelle qui a pris nom Caisse Populaire est restée attachée a la commu- nauté canadienne-francaise, mais qu'elle s’appelle Credit Union en milieu anglophone. La loi provinciale qui régit les coopératives d’épargne et de crédit vise en méme temps la caisse populaire et la credit union. Ainsi, les credit unions et les caisses populaires de la Colombie- Britannique sont fédérées sous la raison sociale suivan- te: B.C. Central Credit Union. Nous terminions notre ar- ticle en disant que cette forme de regroupement s’ap- pelait intercoopération. Nous tenterons de clarifier les raisons de ce regroupe- ment. La protection des membres. Une caisse populaire re- groupe les épargnes de ses membres pour préter a ceux, parmi ces membres, qui ont besoin d’un crédit additionnel pour un temps défini. Ce crédit peut étre nécessaire pour l’achat de biens de consommation, l’'achat d’une résidence ou pour payer une dette per- sonnel. D’une part, pour que les épargnants puissent réaliser un certain intérét sur leur placement - intérét au moins comparable 4 celui qu’ils réaliseraient en déposant dans une autre institution financiére -, il faut trouver des emprunteurs. Ce sont, en effet, les emprunteurs qui payent l’intérét percu par les.déposants. Pour pouvoir préter il faut une liquidité d'une certaine importance, mais, pour pouvoir payer des intéréts il faut un volu- me de préts théoriquement équivalent aux épargnes. Sinon, les épargnants ne pourraient pas recevoir d’in- térét et chercheraient a placer leur argent ailleurs. ‘Par ailleurs, préter compor- te des risques. Malgré toutes les précautions, il y a toujours un certain pourcen- tage de délinquences. Il peut aussi y avoir d’autres problémes matériels qui pourraient avoir pour consé- quence de rendre une caisse déficitaire dans ses opéra- tions. I] pourraient méme arriver, surtout dans le cas d'une caisse débutante ou trop petite, qu’elle se voit en difficulté réelle. C’est pour prévenir telle éventualité que certaines mesures de protection ont été prises. Entre elles, l’on a formé les fédérations. Ceci permet, d’abord, de créer un fonds de‘réserve.. Ce fonds .de réserve, auquel contribue chaque Caisse ou crédit u- nion, sert 4 défrayer le cofit des services de protection des membres. Ces services de protection sont, l'inspection, la sécuri- té, I’établissement de crité- res d’opérations, d’adminis- tration et de gestion, le Reserve Board -- Office de gestion de cette réserve ..., etc. Grice a ces services, aucun membre d'une caisse popu- laire ou d’une Crédit Union n'a jamais perdu un sou de ses dépéts. Ceci ne veut pas dire que certaines crédit unions n’ont pas eu des difficultés. Certaines ont méme df fermer leurs por- tes au cours de l’histoire. Cependaint, la Centrale, gra- ce 4 son Reserve Board, a pu courir au secours des mem- bres, soit en prenant ces caisses sous sa tutelle et en les remettant sur pied, ou, . s'il s'avérait préférable de le faire, en remboursant ces membres ou en les orientant vers une autre caisse, sans, toutefois, que ces:membres ne subissent des pertes ma- térielles. : Les caisses populaires et erédit unions sont donc des institutions de toute con- fiance. Depuis leur existen- _ce, en Amérique du Nord, soit a Lévis, en 1900, alors que leur fondateur, Alphon- se Desjardins ouvrait la premiére caisse populaire, elles ont acquis une expe- rience et une maturité qui démontrent la rentabilité so- ciale et économique de la formule coopérative. La semaine prochaine, nous tenterons d’approfondir un’ peu plus quelques principes coopératifs. Kelvin Andrew avec l’invitation 4 le faire flotter sur l’hétel de ville pendant toute l’année 1978. Nous donnons ici le motif qui décore ce drapeau en reproduisant la silhouette du fameux yacht “Resolution”. Alors que le vrai Capitai- ne Cook n’avait pas eu Voceasion de voir grand-cho- se de la Colombie-Britanni- que lorsqu’il y vint en 1778, il n’en sera pas de méme pour la version 1978 du fameux navigateur. En effet, Kelvin Andrew de Vancouver a été choisi parmi plus de 200 postulants pour incarner le personnage du Capitaine Cook, réle pour lequel il était bien préparé puisqu’il l’a déja tenu dans deux films. La ressemblance de Kel- vin Andrew avec les por- traits du Capitaine Cook est frappante. I] est déja invité a participer aux. manifesta- tions en de nombreuses par- ties de la province. Capitaine James Cook Pendant toute l'année vont se succéder: exposi- tions, conférences, représen- tations théatrales, fétes, dé- filés, présence de grands voiliers dans le port de Van- couver, publication d’études, etc. Avec le support de la presse, de la radio et de la télévision, voila un beau programme digne d’intéres- ser les curieux de l'histoire de leur pays, les curieux des choses de la mer et, pour- quoi pas, les curieux tout court. Assurance-record Les Canadiens détiennent actuellement par personne plus d’assurance-vie que tou- te autre population au mon- de. On estime le montant moyen de l’assurance-vie que détient chaque Canadien a $11,000 a comparer a $10,850 chez les Américains. Cependant, par rapport au revenu national, le Canada ~ occupe la troisiéme place, derriére les Etats-Unis et le Japon. On trouve ces chif- fres dans l’édition de 1977 des Faits sur l’Assurance- Vie au Canada, une revue des statistiques de l’indus- trie publiée chaque année par l’Association canadienne des compagnies d’assurance- vie, laquelle représente 128 compagnies d’assurance-vie au Canada. Les citoyens de l'Ontario possédent, per capita, plus d’assurance-vie que ceux des neufs autres provinces du Canada. La moyenne par téte était l’an dernier de $12,200 en Ontario, $11,500 au Québec, $111,100 en Co- lombie-Britannique, $10,100 dans les provinces des Prai- ties, de $7,200 dans les. provinces de |’Atlantique. C'est cependant a Terre- Neuve que s’est. produit récemment le plus fort ac- croissement du montant. ‘d’assurance-vie par téte; la » Smoyénne se.chiffre 4 plus de 2% fois celle de 1970. Dans six autres provinces, les ré- sidents ont plus que doublé leur montant moyen d’assu- rance-vie au cours de la méme période. Cet accrois- sement a été inférieur dans les provinces de Québec, de VOntario et du Nouveau Brunswick. Bien qu'il y ait eu accrois- sement dans tous les genres d’assurance-vie, c’est l’assu- rance collective qui a connu le taux de croissance le plus élevé au cours des dernié- res années. A la fin de 1970, assurance collective consti- tuait 47% de l’assurance- vie en vigueur. A !a fin de 1976, elle représentait 57% du total tandis que l’assuran- ce-vie individuelle comptait pour 43%, De toutes les polices d’as- surance-vie individuelles dé- tenues a la fin de 1976, 53% représentaient des polices d’assurance temporaire. Ce- pendant, au cours des der- niéres années, l’assurance temporaire compte pour plus de la moitié de tous les achats de polices d'assuran- ce-vie individuelles. En 1976, _ Vassurance temporaire re- présentait 61%. En 1976, les prestations d’assurance-vie et de rentes versées a des Canadiens se sont chiffrées par plus de $2.2: milliards, soit $43 mil- lions par semaine. De cette somme 57% provenait de po- lices individuelles et 43% de régimes collectifs. Prés de deux-tiers des prestations versées par les compagnies d’assurance-vie sont allés 4 des assurés vivants. II s’agit principale- ment de polices mixtes échues, de rentes, d’invali- dité, de valeurs de rachat ou de participations. Ces pres- tations se sont chiffrées a $1.5 milliard en 1976. Les prestations au décés ont gonstitué l'autre tiers. En 1976, les compagnies d'assurance-vie ont versé $774 millions aux bénéficiai- res d’assurés canadiens. Dans 59% des cas, les assu- rés avaient plus de 60 ans au moment du décés, 31% _ avaient entre 41 et 60 ans et 10%, 40 ans ou moins. De plus, les compagnies d’assurance-vie ont versé au cours de l’année $706 mil- lions 4 des détenteurs cana- diens de polices d’assurance- maladie. La nouvelle édition de Faits sur l'Assurance-Vie au Canada contient une foule d'autres renseignements d’ ordre statistique. On peut en obtenir gratuitement un exemplaire en s’adressant a Association canadienne des compagnies d’assurance-vie, 666 ouest, rue Sherbrooke, bureau 1407, Montréal (Qué- bec) H8A 1E7.