page 2 BILLET DU MOIS M. Daniel Johnson répond a la question: “What do French Canadians want?” Voici une reproduction d’une nouvelle si- gnée Marcel Thivierge, parue dans Le DEVOIR du 22 septembre. QUEBEC — “Si notre jeunesse ne sent pas la possibilité de vivre sa pleine vie en accord avee sa formation et sa culture traditionnelle, alors le Canada sera foutu.” Tel est le langage frane et direct qu’a tenu, récemment, le premier ministre Johnson devant une délégation des membres de la chambre de commerce de Calgary en visite dans la capitale. C’était la deuxiéme fois au cours de la journée qu’il avait l’occasion d’aborder les problémes du Québec devant des groupes de l’extérieur. En matinée, le premier ministre avait recu, en la salle du conseil législatif, les membres de la deuxiéme conférence parlementaire du Com- monwealth. “Tl y a ici, leur a-t-il dit, un peuple dynami- que qui veut se faire reconnaitre collective- ment comme nation mais qui est prét 4 coopé- rer dans Vharmonie et le respect mutuel des droits collectifs et nationaux, 4 la grandeur du Canada et ainsi voir, par le truchement de cette collaboration 4 l’instauration de l’har- monie dans le monde. Aux gens de Calgary, qui voulaient savoir pour la milliéme fois ce que le Québec voulait exactement, M. Johnson, aprés avoir dit sa foi en l’entreprise privée comme le meilleur moteur de lessor économique, a déclaré que les indus- triels devaient réaliser que des milliers d’étu- diants sortent des écoles du Québec, chaque an- née, et que 80 pour cent d’entre eux ont recu leur formation en langue francaise. “Sils quittent les écoles, a-t-il dit, et qu’ils sentent que le frangais, est pour eux un handi- cap 4 Vobtention d’une rénumération élevée, alors qu’arrivera-t-il?” “Vous connaissez la réponse aussi bien que FRASER JEWELLERS & TROPHIES Cadeaux pour toutes les occasions! Plaza Shopping Center, Tel: WE8-2772 OPPAPPP PIPPI PIPPI DD IPP PPP PDP PDPDP PP Burquitlam WARARAARAAARAN——1Hiiermennrn mr” CONSEIL PERE L. FOUQUET, NO 3821 Chevaliers de Colomb, Vancouver Grand Chevalier: M. Ulric Dandurand, tel. AM6-0754 Sec. financier: J.-E. Audette, tél. 434-9514 2 réunions par mois. Consultez le bulletin paroissial St-Sacrement. PPPP PPP PP PPP PPP PPP PP PPP PLD D DD IPP L’APPEL PPPPP PPP PPP IPI LILI OOF ERNEST S. H. RAY. O.D. Optométriste — 936-7020 Burquitlam Plaza, 560A Clarke Coquitlam — New Westminster 9h.30 a 6h.00 p.m., du mardi au samedi Octobre 1966 nous: nous nous dirigeons vers un désastre & moins que ceux qui ont été éduqués en langue francaise puissent sentir que ce nest pas un handicap pour eux d’avoir été éduqués en cette langue, méme au sein de leur propre provin- ce.” Le premier ministre a rappelé que récem- ment a la télévision on lui avait demandé pour- quoi il n’affirmait pas, une fois pour toutes qwils était Canadien. “Jai répondu, a-t-il, répliqué: supposons que j’aille 4 Victoria et que, sur la place publi- que, je le proclame en frangais, les gens vont se demander ce qui arrive 4 cet homme. Ils ne pourront pas comprendre ce que je leur dis. C’est 1a le probléme.” M. Johnson a tenu a préciser que son natio- nalisme n’avait rien de biologique et qu’il n’uti- lisait jamais le mot race. “Si notre nationalisme était biologique, a-t- il ajouté, je ne marcherais pas. Notre nationa- lisme est culturel.” C’est alors qu’il a déclaré que si la jeunesse canadienne francaise ne pouvait mener une vie en accord avee sa formation culturelle, le Canada était foutu. “Mais, a-t-il ajouté, sil y a une possibilité ? ? de donner une nouvelle dimension & ce pays, d’ajouter 4 la dimension des frontiéres géogra- phiques, la dimension culturelle, alors dans mon esprit il pourra exister un Canada plus grand, plus prospére et certainement plus intéressant, un Canada qui se distinguerait facilement du pays situé au sud de nos frontiéres. Nous pour- rions ainsi collaborer avec le reste du monde et participer au progrés de V’humanité.” “En voulant demeurer ce que nous sommes, a dit M. Johnson, nous ne voulons pas désunir le Canada, mais faire de ce pays un pays dif- férent des Etats-Unis. Je n’ai pas impression de mettre un frein au progrés du Canada, mais bien de vouloir un Canada nouveau.” Devant les délégués du Commonwealth aus- si bien que devant les gens de Calgary, M. Johnson a parlé sans texte et s’est exprimé en langue anglaise avec une aisance toute améri- caine qui tranchait avec le ton britannique qwutilisait l’ex-premier ministre, M. Jean Le- sage. RENEE’S CAFE 812 Brunette, Maillardville tel: 521-9079 Le seul restaurant iicensié a Maillardville “Nous faisons et vendons des tourtiéres” Restaurants LION’S DRIVE-IN pour vous servir 4 3475 E. Hastings 298-1640 3080 W. Broadway 733-9212 5969 Victoria Dr. 321-6313 1132 E. Hastings 684-0931 Jean Laurent Girard, prés.