i Devenez membre de la Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe A/S MME Catherine Lévesque, 211, 46éme avenue ouest Vancouver. C.R. V5Y 2X2 La prochaine réunion du comité exécutif de la Société Historique Franco-Colombienne aura lieu le jeudi ler février 1979, a 19h30, au siége social de la Fédération des Franco-Colombiens, situé au 3170 rue Willow, a Vancouver. Venez a cette réunion avec vos idées et suggestions. Mieux encore, devenez membre et retroussez vos manches. La Société Historique a besoin d’enquéteurs et de chercheurs. Le réle joué par les Canadiens-francais dans |’exploration et le développement de l’ouest canadien est bien méconnu. La Société Historique Franco-Colombienne s’est donnée pour mission de compiler les travaux qui ont été effectués jusqu’ici et de les compléter. _Les priorités sont les entrevues de personnes agées et les municipales. - Avec l’expérience et la vigueur de nos partenaires et l'aide de manoeuvres que nous leur donnions avec le maximum d’énergie, le creu- sage, une fois la couche de terre gelée dépassée, avan- cait assez vite. Le sol était de bonne composition, quelques galets ronds s’y trouvaient parfois et, dans l'ensemble, ce n’é- tait pas trop dur. De place en place, un boisage provi- soire de petit rondins était ‘fait par mesure. de pruden-’- ce, celui définitif-devant: étre établi a la fin. Vers cing... métres environ; il-se- mani- festa quelques suintements qui augmentérent par la suite, au point que la terre qui était remontée, se pré- sentait en boue. Mais il fallait cependant creuser au moins un métre cinquante ou deux métres plus bas, afin d’avoir, en niveau constant, un bon volume de liquide a disposition. Car il faut prévoir; et je préférais travailler quelques heures de plus sur cet ouvra- ge, plutét que d’étre con- traint de le refaire, si, notre cheptel et nos besoins aug- mentant, la consommation — de la ferme s’en trouvait © perturbée. Vers la fin du quatriéme jour nous décida- mes de nous arréter, pour voir si le lendemain Ja cu- ar vette serait remplie... Effectivement, dés notre lever, nous paimes constater avec satisfaction que le fond du puits était déja rempli, et vers midi, l'eau arrivait au premier suintement. Le boisage était donc maintenant a faire, ce qui fut un jeu pour notre équipe de mineurs. Par mesure de propreté, je répandis au fond de la cuvette, une couche de galets: sur l’ou- verture, un bon trépied de -bois, une:poulie et une corde, vet le puits était a notre disposition. Quand Yeau se fut. reposée, elle se révéla fraiche et. bonne, bien qu’ayant au début un léger got de sapin, qui diminua peu a peu, au cours des mois suivants, pour disparaitre complétement. Ce puits devait @tre ali- menté par les eaux drainées sur les terrains situés au sud et qui, insensiblement, étaient attirées par les banks de la riviére: en tout cas, il ne nous fit jamais défaut. Les Menut, trés sportivement, ne voulurent tien aceepter pour leur tra- vail, ear, nous dirent-ils, c’était 4 charge de-revan- che, quand ils auraient be- soin d'un coup de main, soit pour un charroi, soit pour png iournée SaHeleRes 4 4 hee 2 pe eins Bae Tear Bet eTE te eS Ee EO FPS "recherches dans‘les*bibliotheques: et les archives provinciales et PREMIER PRINTEMPS ET PREMIER SILLON — Notre premier printemps. Il arriva, a la mi-avril, comme il arrive dans ces contrées, presque tout d'un coup. Un matin, un vent s‘était levé, faisant passer sur les étendues neigeuses, comme une haleine attiédie. C’était le fameux «chinook», venant du Pacifique au tra- vers des percées des Mon- tagnes Rocheuses, le vent de la résurrection, le magicien qui, comme un prince char- mant, venait éveiller la natu- re endormie. La neige fondait a vue doeil; l'eau, délivrée de son corset de glace, courait par- tout, limpide et chantante, le long des toits gelés, dans les sentes et les chemins, re- joignant en cascatelles les ruisseaux ow elle usait bien vite la carapace hivernale. Les oiseaux migrateurs commengcaient a peupler le ciel jusqu’alors solitaire, re- montant vers le nord, les oies dans leur vol triangu- laire, les canards et sar- celles en groupes compacts, criant 4 plein gosier comme pour annoncer le jeune prin- temps et s’abattant tout a coup dans un grand bruit d’ailes, sur les étendues d’eau nouvellement ouver- eee ee, eee ey ese EN SS OY Hee tag hava pe f Le Soleil de Colombie, vendredi 19 janvier 1979 7 Pour mener a bien sa vaste tache, la Société Historique a besoin de représentants a travers la province: a Victoria, Nanaimo, Campbell River, Port Alberni, Powell River, Prince Rupert, Prince George, Terrace, Dawson Creek, Kelowna, Kamloops, Vernon, Penticton... Ces représentants pourront effectuer eux-mémes des entre- vues et des recherches, mais ils pourront également recruter des membres et les informer sur la Société. La Société Historique lance donc un appel a tous. Envoyez des photocopies des documents concernant lhistoire franco-colombien- ne qui peuvent étre en votre possession, ainsi que tous renseignements utiles. La Société Historique dispose maintenant, au siége social de la Fédération des Franco-Colombiens, d’un grand meuble classeur qui ne demande qu’a étre rempli. A bon entendeur, salut! La vie, comme figée sous les givres d’hiver, repre- nait, presque sans transi- tion; les merles 2 gorge rouge ou orange commen- eaient 4 voler dans les tail- lis au boyd des ‘lacs, sur lesquels apparaissaient maintenant les huttes aux toits ronds des rats mus- qués. : Du haut des grands sapins les écureyils redevenaient ces «titis» effrontés qui, en se poursujvant, de branche en branche, vous interpel- laient de Jeurs petits cris aigus; et, dans les sous- bois encore humides, les perdrix d’épinette faisaient la roue, sentant déja les prochaines amours. En quel- ques jours, toute la blanche symphonie de I’hiver allait disparaitre sous ces brises tiédes qui portaient le baiser des iles pacifiques au conti- nent glace, et il ne faudrait pas longtemps maintenant, pour qu’apparaissent, le long des branches des osiers, les premiers bourgeons comme des pompons duvetés. Les riviéres grondaient et bri- saient, @n énormes mor- ceaux, leur cuirasse de glace et c’était alors une inferna- le débacle du Grand Atha-' ‘bagma qui, muselé par le froiuy reprenait tout a coup, joyeux eomme un forcat libéré de ses chaines, son ee be BCS) tS 4} 2794 aqme .#d) Ji Saviez-vous qu'il existait un jourral en francais au début de la colonie? aR RR LE COURRIER - DE LA NOUVELLE-CALEDONIE informait les premiers colons de la - Colombie-Britannique Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ A: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE a/s Mme Catherine Lévesque, 211, 46@me avenue ouest, Vancouver, C.B. V5Y 2X2 PRIX: $1.00 + $0.25 pour la poste : voyage éternel vers les pays d’en haut et l’'Océan Polaire. Je fus pris irrésistible- ment, corps et ame, par la forte ambiance de cette sai- son qui appelait par toutes ces voies si diverses a l’oeu- vre de l’annuelle création. Ce n’était pas notre doux printemps de France qui, paresseusement comme un enfant qui s’éveille, ouvre les fenétres closes vers le jeune soleil. Le printemps canadien, lui, était brutal: il cognait a la porte pour vous mettre au travail, car la saison est courte et il faut la vivre alors plus vite et doublement. Et la terre, comme une amante, s’offrait 4 la charrue pour féconder le grain des pro- chaines semences. Nous pouvions désormais faire plus ample connais- sance avec nos concessions qui, libérées de la neige, se révélaient maintenant tou- tes nues au travers des broussailles, des bois ou des taillis. Nous avions done un beau plateau presque entié- rement débarrassé d’arbres jusqu’a l’ancien chemin qui montait de la cabane du Baptiste Creek ob un vieux métis venait s'installer pour été. Nous ne devions pa ren- contrer de grosses difficul- “tés. pour. les premiers «clai- coder aod fwieou Tyas “gerony Historiquement votre. rages» que nous décidames de commencer autour des batiments; bonne précaution toujours recommandée con- tre des feux de bois éven- tuels. Le travail était rela- tivement aisé car des incen- dies avaient déja sirement passé par la et nous n’a- vions, en somme, qu’a cou- per les taillis nouveaux, arracher les souches calci- nées qui restaient encore ¢a et la comme des moignons noirs et, apres avoir rassem- blé le tout avec les bois tombés épars, a briler sur place quelques jours plus tard. Quel plaisir et quelle fier- té quand, le soir venu et la journée terminée, on pou- vait contempler le nouvel aspect de ces terres qui, peu a peu, s’humanisaient. Telle une de ces filles sauvages a la chevelure désordonnée, devient, sous le peigne et les ciseaux, une éclatante beau- té, ainsi le vieux plateau montrait déja, en larges éclaircies, la promesse des futurs labours. Les batiments, le puits, un traineau prés de |’étable, une hache sur un billot, la blancheur de linge étendu sur des branches, tout cela attestait désormais la pré- sence de l’homme, roi de cette petite création. i(ASUIVRE | : it T PE cosas Uo E11 EGED 27 A992 hMy S$) BORD << sey hee FEY