Juin 1968 LHORIZON LA SCENE NATIONALE Maleré l’urgence des problémes économiques et sociaux, il semble que les obstacles constitu- tionnels a l’unité canadienne hanteront la cam- pagne électorale fédérale jusqu’au 25 juin. Cha- que parti a beau prétendre que c’est la faute de l’autre si la question des rapports entre les deux grandes cultures du pays revient tou- jours a la surface, la vraie raison est évidente: un pays doit fonctionner politiquement, juri- diquement et culturellement dans des cadres conformes a sa réalité fondamentale; c’est justement ce qui manque au Canada. Il est done normal que la question constitu- tionnelle vienne constamment s’interposer dans Vélaboration de toute politique apte a résou- dre, soit les disparités économiques régionales, soit le statut international dans les domaines de juridiction provinciale, ou méme, 1’inéga- lité des droits linguistiques et scolaires a tra- vers le pays. DES HOMMES PLUTOT QUUN PROGRAMME Nous aurons a nous prononeer, le 25 juin, non pas sur un programme mais sur des hom- mes. Au moment ot s’écrivent ces lignes, du moins, il n’y a pas encore eu d’énoncé de politique de la part de l’un ou l’autre des L’APPEL page 5 POLITIOUE partis en présence susceptible d’éclairer le dé- bat. Le Premier Ministre, M. P.-E. Trudeau, se fait ’avocat d’une seule voix internationale pour le Canada pendant que ses adversaires, M. Stanfield et M. Douglas, disent la méme chose sans prononcer les mémes paroles. M. Trudeau dit, d’une part, que tout est négocia- ble dans la constitution 4 l’exception de ce principe de base: un pays ne peut pas avoir deux ou onze représentations en pays étran- gers sans devenir, en vertu de la loi des pré- cédents, deux ou onze nations. D’autre part, M. Stanfield craint que l’attitude, qu’il qualifie d’intransigeante, du premier ministre soit sus- ceptible de creuser le fossé qui sépare déja la province franeaise du gouvernement central. Quant 4 M. T. C. Douglas, il tente de faire monter ses deux adversaires dans une méme aréne en les accusant de camoufler les probleé- mes économiques et sociaux, derriére l’écran constitutionnel. En un mot, chacun des chefs de parti demande 4 1’électorat de lui faire confiance sans qu’aucun d’eux n’ait offert une recette particuliére aux problémes cana- diens. Autrement dit, ils sont tous en faveur du “bien’’ et contre le “mal’’. QUE FERA LE PEUPLE? Tl semble, tout de méme, que le peuple ca- nadien soit plus stimulé par la présente cam- FETONS LA ST-JEAN-BAPTISTE Samedi le 22 Juin 1968 SOUPER ET DANSE - $2.50 SERVICE DU BAR OUVERT A 5H.30 — SOUPER A 6H. P.M. DANSE SUIVRA Salle Notre-Dame de Fatima rue Walker TIRAGE DE LA RENAULT 8 Billets en vente au secrétariat Pour le 23 — Consultez vos bulletins paroissiaux