La Rose « Une fleur, rien qu'une rose, Que j'ai cueillie pour toi... » (chanson, Crazy Horse) La rose est la fleur la plus belle parmi les fleurs, tout le monde sait cela. Est-ce vrai ? Bien sar! Personne n'oserait la détréner ! Je connais pourtant certains iris, des rhododendrons et des bou- gainvillées qui sont des merveilles. Et je ne parle pas des fleurs sauvages, plus modestes mais si charmantes: la chicorée, la véro- nique, le coquelicot ...bref, je n'en finirais pas. Mais revenons a la rose ! Chaque variété porte un patronyme particulier car on lui fait I'honneur de la baptiser. Non pas sur des fonts baptismaux ! Que viendrait faire la religion chez les roses, dites-le moi ! Je trouve que c'est un grand honneur de donner son nom a une rose. C'est quand méme plus gratifiant que de l'apposer sur un paquet de spaghettis ou sur une affiche vantant la succulence du poulet frit, non ? Souvent le nom de la rose survivra a la popularité du parrain ou de la marraine. Il y eut Madame Herriot, Dolly Parton... Mais il y a des roses bien plus anciennes, celles de Chiraz et d'ls- pahan par exemple puisqu'elles viennent, nous dit-on, d'Orient ou les belles des harems s'en parfumaient a une époque ou les hom- mes d'Occident vivaient encore dans des huttes et ceux du Cana- da dans l'odeur fauve des bisons sauvages. Est-ce sa beauté, sa grace ou son parfum qui inspira tant de poé- tes ? Il vaut mieux mettre a part « Le nom de la rose », le roman de Um- berto Eco, titre que rien, absolument rien dans le récit ne justifie. Mais Signor Eco est un fantaisiste. Vous connaissez la reponse qu'il fit A un journaliste qui lui demandait, précisément, la raison de ce titre ? « Parce que Pinocchio était déja pris » ! Vraiment, on ne peut pas parler sérieusement avec Umberto Eco ! Revenons a nos poétes. Les trouvéres et les troubadours chanté- rent l'amour et Guillaume IX d'Aquitaine, le grand-peére d'Aliénor,