! | L’école anglaise est po- pulaire chez les étudiants francophones parce que... Quarante-deux pour cent de tous les _ étudiants francophones _interrogés fréquentent une __ institu- tion anglaise. Pour 36% d’entre eux, la raison in- voquée est |’absence d’ins- titutions frangaises, 16% déplorent le fait qu'on y offre moins de_ services que dans les écoles an- glaises et 4% disent que c’est |’éloignement qui a influencé leur choix. Le désir de poursuivre leurs études en frangais n’en est pas moins véri- table; 44% des étudiants francophones en quéte d’un dipléme le souhaiteraient alors que 29% préfére- raient étudier dans la langue de Shakespeare. Enfin, s’ils en avaient le choix, le quart voudraient étudier dans les deux lan- gues. La trés grande majori- té des étudiants qui ont Vintention de poursuivre leurs études (82%) envisa- gent de le faire dans leur Province de résidence ac- tuelle. Satisfaction au niveau primaire Les francophones hors Québec sont généralement Satisfaits quant aux possi- bilités d’étudier en fran- cais, surtout au niveau pré-scolaire (66%) et élé- mentaire (71%). C’est sur- tout dans les instructions de niveaux secondaire (59%). et post-secondaire (48%) que leur degré de satisfaction diminue. Les répondants ont pres- que tous étudié en fran- gais. On constate d’autre part que la derniére_institu- tion d’enseignement fré- quentée par la majorité des répondants francopho- nes (55%) était frangaise. Au Nouveau-Brunswick, ce pourcentage tteint les 79% et 51% en Ontario. Il baisse ensuite jusqu’a 21% pour les francophones de la Saskatchewan. Fait a noter, la fréquentation d'une institution frangaise s’estompe a mesure que le revenu et le niveau de sco- larité augmentent. Par ailleurs, ce sont les francophones les plus agés (55 ans et plus) et les plus jeunes (15 a 19 ans) qui sont les plus susceptibles d’avoir fréquenté ou de fré- quenter actuellement une institution frangaise. Presque la majorité des francophones estiment que la possibilité d’étudier en frangais dans leur région est en ce moment plus grande qu’elle ne |’était il y a cing ans. Un peu moins seulement prévoient que la situation ira en s'a- méliorant d'ici les cing prochaines années. Dans cette optique, ce sont les francophones du Nouveau- Brunswick et le la Nouvelle- Ecosse qui se montrent le plus optimiste. Les parents et |’éducation: Plusieurs pour I’école frangaise, autant pour V’école bilingue Les parents francopho- nes qui ont des enfants a l’école, soit environ le tiers des répondants, sont partagés sur la question de la langue dans laquelle ils préféreraient que leurs enfants regoivent leur édu- cation. 47% choisiraient le frangais, tandis que 41% opteraient pour |’enseigne- ment bilingue et 10% pour l’enseignement en anglais; 1% favoriseraient |’école d’immersion et 2% sont indifférents. Ecole d’immersion ou école francaise? Les écoles d’immersion ont regu la faveur de nom- breux parents francopho- nes hors Québec, exception faite de ceux de !’Ontario et du Nouveau-Brunswick ou la question n’était pas soulevée. En effet, 45% des pa- rents interrogés préférent les écoles d’immersion aux écoles frangaises (26%); 16% des parents ont un penchant plut6t pour |’é- cole bilingue. Les parents les plus fa- vorables a I’école d’im- mersion sont ceux de Terre- Neuve (67%), de la Colom- bie-Britannique (66%) et de I’lle-du-Prince-Edouard (56%). Au Manitoba, les Parents sont presqu’éga- lement partagés entre |’é- cole d’immersion (39%) et |'école frangaise. PARTICULARITES AU NI- VEAU DES PROVINCES Terre-Neuve: LE MARCHE L’anglais langue de travail chez les francophones La majorité des franco- phones hors Québec tra- vaillent en anglais ou du moins en anglais et en francais. D’ailleurs, la moitié des travailleurs francophones ont un patron dont la langue de travail est |’an- glais. Ils sont 29% a tra- vailler sous les ordres d’un patron francophone et 20% prétendent que leur supérieur est bilingue. En dehors des périodes de tra- vail, soit pendant la pause- café, soit avant ou apres les heures de travail, 41% des interviewss dicen. que ies conversations se déroulent davantage exclu- sivement en frangais con- trairement aux périodes consacrées au travail, pour qui le frangais est employé selon 23% des répondants. Néanmoins, savoir le francais sur le marché du travail actuel de leur province est profitahle se- lon une trés grande ma- jorité de travailleurs fran- cophones (81%), méme qu’il le sera encore davan- tage d'ici cing ans, selon 65% des travailleurs. Chances au travail et promotion Méme si le francophone bilingue juge qu’il a autant de chances d’obtenir un emploi qu’un anglophone bilingue, il est d’avis que ce dernier obtiendra plus facilement que lui une pro- motion. Quant a la langue de tra- vail qu’ils préférent s’ils en avaient le choix, 37% des travailleurs se servi- raient du frangais, contre 25% ui x puul l'anglais et 36% qui sont indifférents. Enfin, 45% des. travail- leurs francophones pensent que, pour eux personnel- lement, le frangais comme langue de travail n’a pas évolué depuis cing ans. De plus, la majorité d’entre eux estiment que, d’ici net- peerrerrernys Tel qu'on l’aura men- tionné plus haut, la trés grande majorité des fran- cophones de Terre-Neuve favorisent |’école d’immer- sion en francais et ce pour les enfants depuis la ma- ternelle jusqu’a la 6e an- née. Aussi, presque la totalité d’entre eux accor- dent leur appui aux écoles frangaises dans leur pro- vince. lle-du-Prince-Edouard: Les francophones’ de cette province ont eu a se prononcer sur |’instau- ration d’écoles frangaises dans leur unité scolaire. 84% se sont montrés d’ac- cord contre a peine 3% qui sont d’opinion contraire et 14% qui ne se pro- noncent pas. Nouvelle-Ecosse: En Nouvelle-Ecosse, il a été question de la ré- partition du. programme scolaire. La majorité des francophones sont favora- bles a un programme sco- laire a 100% en frangais pour la 1ére et la 2e année du cours primaire, a 80% en frangais pour les quatre derniéres années du cours primaire et a 70% en fran- gais pour les 3 premiéres années du cours secondaire et a 60% en francais pour les trois derniéres. A l'opposé, environ un Acadien sur trois est dé- favorable au programme scolaire en francais a 100% en 1ére et 2e année dans les écoles acadiennes et un sur trois est défa- vorable a la_ répartition suggérée depuis le début jusqu’a la fin du cours secondaire. Est de |’Ontario: Plus du tiers des répon- dants se sont prononcés en accord avec ration de commissions sco- laires homogénes de langue francaise, de sorte que les francophones puissent a- voir le contréle de leurs écoles aux niveaux primai- res et secondaires. Manitoba: La trés grande majo- rité des Franco-manito- bains jugent nécessaire que les francophones gérent les é€coles frangaises de feur province: 13% pensent que ce n'est pas a ce point nécessaire et 3% n'y voient aucune utilitée. Vinstau- 3 Saskatchewan: Pour 75% des francopho- nes de la Saskatchewan, la gestion des écoles fran- Gaises est nécessaire et importante, comparative- ment a 10% qui sont d’avis contraire. Alberta: Encore plus de Franco- albertains (84%) estiment que la gestion des écoles frangaises par les franco- phones est nécessaire. La plupart des franco- phones (61%) sont favora- bles a un _ programme scolaire a 100% en fran- cais pour la 1ére et la 2e année du cours primaire; 58% favorisent un pro- gramme a 80% en frangais pour les quatre dernié- res années du cours pri- maire; 49% optent pour un programme a 70% en francais pour les trois pre- miéres années du cours secondaire et 50% des fran- cophones ont un penchant pour un. programme a 60% en frangais pour les trois derniéres années. Le pourcentage de répondants défavorables a cette ré- partition varie entre 28% pour les deux niveaux du primaire et 37% pour les deux niveaux du_ secon- daire. Entre 12 et 14% des francophones ne se _ pro- noncent pas. Colombie-Britannique: Six francophones sur 10 n'ont jamais entendu par- ler du programme-cadre pour l’enseignement en francais dans leur pro- vince. 35% seulement en connaissaient |’existence. Appelés a se prononcer sur ce programme-cadre aprés une bréve explication a ce sujet, 74% des ré- pondants s’y sont montrés favorables pour Je niveau élémentaire. lls étaient un peu moins nombreux (71%) a se. montrer d’accord pour le niveau secondaire. ANGLOPHONES Du QUEBEC Plus de neuf étudiants anglophones sur 10 fré-: quentant une _ institution anglophone au Québec et 4% une institution bi- lingue. Selon la presque totalité des répondants, les cours sont dispensés uniquement en anglais. Méme s’ils font pres- que tous leurs études dans leur langue maternelle, une forte proportion d’étudiants DU TRAVAIL cing ans, ils ne parleront ni plus ni moins le fran- gais au travail qu’ils ne le font actuellement. LES ANGLOPHONES DU QUEBEC La langue de travail de la majorité des anglopho- nes du Québec est !’anglais ou le frangais et |’anglais; peu d’anglophones travail- lent dans un milieu ou le francais est la seule lan- gue de travail du patron ou des employés. De plus, prés de 80% des anglopho- nes considérent la connais- sance de l'anglais sur le marché du travail comme profitable au Québec. D'ail- _ leurs, prés de 70% des an- glophones interrogés pré- féraient travailler en an- glais uniquement. : Le francophone bilingue a plus de chances Les anglophones _bitin- gues du Québec conside- tent en general que ieurs compatriotes francophones bilingues également ont beaucoup plus de chances qu’eux d’obtenir un em- ploi et que méme les pro- motions leurs sont plus facilement accessibles. Parmi les femmes qui ont récemment fait leur en- trée sur le marché du tra- vail, la grande majorité disent n’éprouver aucune difficulté a dénicher un emploi a cause de problé- mes linguistiques. Par con- tre, une bonne majorité de toutes les femmes croient qu’elies auraient actuellement des difficultés pour ces mémes raisons. L’avenir est de mauvaise augure Ils sont nombreux les travailleurs anglophones du Québec a penser que la connaissance de |’anglais sur le marché du travail est moins profitable qu’il y acing ans et qu’elle le sera encore moins dans les cinq prochaines an- nées. anglophones sont d’avis que les maisons d’ensei- gnement québécoises ne les préparent pas a affron- ter le marché du travail de cette province. Toute- fois, 78% des répondants qui prévoient poursuivre leurs études envisagent de le faire au Québec. 67% préféreraient étudier en anglais et 28% dans les deux langues. Pour leur part, les pa- rents qui ont des entants a l’école (soit environ le tiers de tous les répon- dants) sont partag@s sur la question de la langue Le Soleil de Colombie, vendredi 17 juin 1983 — 5 d’enseignement pour les enfants. En effet, 42% choisiraient l'anglais et 30% opteraient pour |’en- seignement bilingue; 25% favoriseraient — |'enseigne- . ment en francais et 2% !’école d’immersion. Les chances d’étudier en anglais diminuent Les anglophones du Qué- bec ne se créent pas d’illu- sion sur les chances d’étu- dier en anglais dans leur province. 78% croient que ces chances ont diminué depuis cing ans et 74% prévoient un avenir encore plus sombre dans cing ans. Plus ou moins satisfaits des possibilités d’étudier en anglais Un pourcentage peu né- gligeable de 48% d'anglo- phones se sont dits satis- faits des possibilités d’é- tudier en anglais au Que- bec et ce, au niveau se- condaire. Ils le sont davan- tage en ce qui concerne |’enseignement post-secon- daire. Le degré de satis- faction est moins visible au niveau primaire (43%) et pré-scolaire (42%). r tout a fait en désaccord) par ordre décroissant. a] Fort désaccord majoritaire Il vaut mieux avoir un accent parfait en anglais pour cacher son origine trangaispes2 Sie. ien 5.0023 Parler seulement anglais en dehors -du Québec serait la solution a nos Problémes.............0....0068 Les francophones ont perdu la bataille sur les Plaines d’Abraham et ils devraient enfin se résigner a ce que, en dehors du Québec, le Canada soit anglais....... b] Fort accord majoritaire Une personne qui parle deux langues posséde une culture supérieure a celle d'une personne qui ne parle qu’une seule langue.. Il faut parler frangais le plus souvent possible..... Le respect des deux lan- gues officielles d'un bout a l'autre du pays serait la solution a nos prob- La langue frangaise ‘est une des plus belles du Apprendre l'anglais — est une nécessité pour les fran- cophones en dehors du Je suis_d’abord Canadien avant d’étre francophone... Apprendre le frangais est une nécessité pour les an- glophones du Québec........ c] Faible accord ou désaccord Il faut refuser de parler anglais le plus souvent possible, c’est aux anglo- phones de parler notre lanQUe sissy castesesa hans C’est toujours une source de problémes que d’avoir deux langues officielles Gans UNDAYS6. Ges hohe Les Canadiens-frangais et les Canadiens-anglais ont appris a vivre ensemble en harmonie................+6+ Le Canada est en voie de résoudre ses problemes linguistiques...........+++++++- Opinions L’ordre d’apparition des opinions n’est pas celui du questionnaire, mais plutét celui du pourcentage de mentions d’une attitude extréme (tout a fait d’ accord ou D’accord En désaccord Ne sait pas Tout a fait Plutét Tout a fait Plutét 2 3 74 20 1 2 3 73 20 2 2 5 72 18 3 68 20 4 6 1 61 29 1 8 1 60 25 4 8 am 58 34 1 6 1 57 30 3 8 1 57 21 9 10 3 50 31 5 9 5 10 14 41 34 1 16 20 34 28 2 17 36 17 28 3 12 36 17 D’AUTRES DETAILS DE CETTE ETUDE SONT A VENIR... iv d'Etat Secretanat Secretary of State Canadii