Editorial LE DOSSIER DE LA GESTION SCOLAIR Suite a son annonce du mois de juillet 1995, le gouvernement provincial a adopté, le 2 novembre dernier, une réglementation créant un conseil scolaire francophone (Francophone Education Authority). A compter du 1erjuillet 1996, le conseil scolaire aura lajuridiction surl’éducation francophone danslarégion comprise entre Chilliwack et Victoria.. Les cing premiers conseillers, nommés par le cabinet provincial le 14 décembre 1995, ont été assermentés le 19 janvier dernier. Mettre sur pied une structure pour gérerunsystéme d’éducation n’estpas une mince tdache. Dés son assermentation, le Conseil scolaire s'est donc mis au travail et a adopté une planification stratégique qui inclut des énoncés de vision et de mission ainsi que des buts a long terme. Unconsultanta été embauché pour travailler ala mise sur pied de la struc- ture de gestion. II aidera a sélectionner et embaucher la direction générale du Conseil scolaire, a négocier des ententes de services avec les districts scolaires concernés et mettre en place les systémes de gestion ainsi que les politiques nécessaires pour opérer. Toutes ces actions prennent du temps a accomplir...et du temps il n’y ena pas de trop. A l'heure actuelle, il y apeu d information disponible quant aux changements qui se préparent et cela crée un climat d’incertitude parmi les partenaires en 6ducation : les parents, les enseignants, les directions d’école et les administrateurs. Conséquemment, ce _ climat d’incertitude favorise la circulation d'information inexacte qui crée de l'inquiétude chez ceux-ci. Par Marc Gignac Onse retrouve dans une telle situation parce que le gouvernement provincial a tardé a agir suite a l’annonce qu'il avait faite le 28 juilletdernier. En effet, ila fallu presque six mois pour que se concrétise lintention du gouverne- ment. Six mois quiauraient permis de consulter et d’informer les partenaires en éducation avant de passer a l’action. Maintenant, avec des échéances trés courtes, le Conseil scolaire devra informer, consulteret agir en méme temps. Tout un défi! De son cété, I’A.P.F.C.B. procéde actuellement a une tournée des comités de parents afin de les informer sur !’6volution du dossier et d’identifier leurs principales préoccupations. Larencontre avec les comités a pour principaux objectifs de faire le point avec eux surle dossier de la gestion scolaire, clarifier la position de I’Association vis a vis du Conseil scolaire francophone et sécuriser les parents face aux changements qui surviendront tout au cours du processus d‘implantation de la gestion scolaire francophone. La tournée sera effectuée en deux étapes. La premiére étape pour w INFO-PARENTS ee ees) rencontrer les comités de parents résidant dans la région visée (sous la juridiction du Conseil scolaire francophone) etla deuxiéme étape, qui aura lieu durantles mois d’avril et mai, pourrencontrerles comités de parents résidant al’extérieurde la région visée. Nous espérons que vous serez présents lors de notre passage! Le processus d’implantation de la gestion scolaire est donc en route. Des changements sont a prévoir, a court, moyen et long terme. Ces changements, comme tout changement d’ailleurs, auront un impact sur les gens concernés. De linquiétude, de la résistance et de lincertitude apparaitront. Il sera donc important, tout au long du processus, de favoriser la consultation entre tous les partenaires afin de minimiser cet impact, etde trouverdes solutions aux problémes quisurviendront, toutenne perdant pas de vue le but principal de ce beau projet, qui est d’offrir aux enfants une éducation de qualité qui respecte leurs spécificités culturelle et linguistique. a LE CONSEIL SCOLAIRE: LA POSITION DE L'A.PEC.B. Depuisl’annonce du gouvernement de la Colombie-Britannique de son intention de créer par voie de réglementation un conseil scolaire francophone, la_ position de Association des parents francophones n’a pas changée. Tel qu’indiqué dans le communiqué de presse émis le 28 juillet 1995, 'A.P.F.C.B. n’endosse pas et n’endossera pas I’initiative du gouvernement. Tel que proposé dans laréglementation, les parents se voient chargés de toutes les obligations et de toutes les responsabilités en ce quiconcerne|’éducation des enfants francophones, mais les outils qui leur sont fournis pour prendre en charge ces obligations et ces responsabilités sont inefficaces. L’Association poursuit doncla cause juridique tout en amendant la demande pour la faire porter sur la réglementation adoptée parle cabinet provincial. Suite page 3