28 ans que t’as vécu A Mont- réal, pis un beau matin te v’ la A Vancouver. Tu viens ici pour toutes sortes de rai- sons. La température est plus clémente...c’est prés d’ la mer... quand t’as vécu 28 ans sur l’asphalte de Mont- réal, tu t’dis que t’as tout 4 gagner. Tu parles pas beaucoup 1’ anglais, mais tout. ce qui t’ entoure, c’est bizarre, c’est du chinois... Pis un moment donné, tu te réveilles A un congrés des Canadiens Francais 4 Van- couver. Une centaine de per- sonnes, les caméras de Ra- dio Canada, un grand bal, un banquet... Tu prends un mo- ment 4 réaliser tout ga. Tu t’dis : Wow, c’esticique tout e passe, les décisions im- :portantes, le travail en ate- fier, avec des résolutions !préparées, les grands pro- jjets de réalisation canadien- i francaise, on est quand méme 38,000 Francophones’ -..-! pis 14, aprés un moment, itu perds tes illusions. Atelier de coopération, 5 ;personnes. C’est pourtant un eer vital de la survie canadienne frangaise.N’eus- sent été les caisses popu- [opm prune be Aw contrary Ue Sotein, laires Déjardins, le Québec frangais n’existerait plus comme force économique. ANon, 4 personnes c’est pas assez, On est 38,000. Les résolutions passées A -la pléniére 4 toute vapeur, il faut que ¢a se vote vite, il faut aller souper. Budget $131,000.00, pas de question, on a pas l’temps, il faut aller souper. Tu cherches les jeunes, ils ont décidé de ne pas parti- ciper au congrés, mais de faire A part leur petit con- grés. C’est comme si ¢a ar- rai ngeait un peu tout le mon- de que les jeunes n’y soient pas. Pour les jeunes, c’est plus l’fun d’aller un peu partout se promener en ville, les autres décideront de notre sort. Non j’suis pas d’ac- cord, les jeunes auraient da étre 1A A défendre leurs points de vue, par exemple comment: ils voient 1’éduca- tion, l’école conventionnelle. Ateliers, affaires culturel- les, animation sociale, ori- entation, communication, é- ducation : autant de places que les jeunes auraient pu s’exprimer. Si le fait fran- ais doit survivre dans |’ ’ Faut- fait-elle envie ou bien pitié ” oie c’est pour nous les jeunes que ga se fait. Pour- quoi qu’on s’est pas mis tous ensemble pour parler de ce que ¢a pourrait étre. “TAS SURVIE.. DUS FAIL FRANCAIS DANS L’OQUEST’”® J’ai été défait comme con- seiller 4 l’exécutif, une bar- be, les cheveux longs, ¢a fait} peur au début, c’est pas gra- ve, aujourd’hui, on commen- ce quelque chose de neuf. Le journal ‘‘Le Soleil’’ nous dit prenez une page du. journal et faites en ce que vous vou- lez: Services communautaires, } on va parler des communes, annonces classées.. C’est un| début. **Un peuple sans journalest un peuple muet’’ **Un peuple muetest un peu- ple sans défense”’ ‘*Un peuple sans défense est f voué A la mort’’. ‘Pis ya d’autres moyens, on a seulement 4 s’en servir. Radio Canada, par exemple. Cette page 14, on peut pas la faire tout seul, y faut nous aider, venez faire un tour au journal; on va en parler.) Jean Guy Lalonde. Nomination d'un nouveau sous—secretaire L‘honorable C.M. Dru- ry, président du Conseil du Trésor annonce la nomina- tion de M. David Morley, 41 ans, au poste de sous- secrétaire de la nouvelle Direction des langues offi- cielles du Secrétariat du Conseil du Trésor. La nomination coincide avec le remaniementet l’ex- pansion de l’ancienne Divi- sion du Bilinguisme du Se- crétariat, formé il y aapei- ne plus d’un an. Jusqu’au premier avril, M. Morley remplissait les fonctions de sous -secrétaire suppléant de la Direction de la poli- tique du personnel du Secré- tariat. Avec la création de la nou- velle Direction, le Secréta- riat sera mieux en mesure de réaliser les objectifs con- cernant la politique du Gou- vernement sur les langues officielles dans la Fonction Publique. : M. Morley est né a .Londres le 30 décembre 1931, a obtenu son Bacculauréat avec spécialisation en géo- logie A l’Université de Co- lombie-Britannique en 1956. Et il terminait en 1958 sa Maftrise en administration des affaires A l’Université Western Ontario. ME Noe NM 5, Le Soleil de Vancouver 25 mai 1973 Pleurer, faut-il en Jean D AOE rire Ferrat QUELLE FEDERATION? ‘On est 38,00 dif¢®r®nt ‘world...’ & a oe ae derniére, nous reproduisions un article du Franco-Albertain dans le- quel un jeune donnait ses réactions face au congrés de la Fédération en Alberta. Nous venons , nous aussi, ; ents TOSAGUEC eae ee des: mondes.: - MEILLEUR DES MONDES 3 y avait quelques jeunes, surtout des enfants de famil- les établies ici depuis long- temps. Vendredi soir, il y avait une soirée pour eux, lundi il y avait des élec- tions, cette fois-ci pas pour eux! L’impression recu en sortant des élections:‘* Bon, bien au moins les deux bar- bus sont pas rentrés’’’Tout va bien dans le meilleur ‘On -venait de» montrer aux jeunes qui me- naient. Les jeunes ont donc quitté et personne ne s’en est inquiété. Avec un peu d’effort , on peut s’inventer des positions rassurantes, on peut se dire que tout va bien... oS: A \V’heure ot les franco- colombiens vivent des situa- tions trés critiques, od de nombreuses questions nous sont posées, questions aux- quelles il faudra répondre positivement ou bien dispa- raftre. Le ton de banalité qu’ont pris les débats Acer- tains moments ont donné Une Annonce envie 4 plus d’un jeune de crier ** bandes de croulants’ Le fossé est-il trop grand pour que 1’on puisse conci- lier les efforts des gens qui vivent dans des époques. Tant qu’il existe une ouver- ture d’esprit des deux bords, il n’est jamais trop tard. Mais comme le dinosaure si l’on continue 4 voiloir avancer dans une direction cou te que cofite, on se re- trouve avec le temps dans une situation de plus en plus ridicule et le fossé s’ac- croft. 4. Le tout ressemblait 4 un film des années 50, tous ces gens courageux et en- gagés auxquels on confie un scénario.qui ne méne. nulle part... L’an prochain, les jeunes seront-ils de la par- tie, nous ne le savons pas. Chose certaine, cette année, ils n’en sont pas. La jeu- nesse canadienne-francaise et les aspirations qu’elle véhicule n’y sont pas. Un jeune participant a parlé de **deux fédarations’’, il fau- drait parler de deux mon- des, et les solutions aux pro- blémes qu’eprouvent notre societé ne viendront peut- étre pas du monde qu’on pense.... Ronald Lanthier pans le Coleit | est un Mass Age ‘A environ 10.00 © persennes,