16 — Le Soleil de Colombie, vendredi 8 avril 1983 Little Tokyo 4 la dérive Suite de la page 1 Powell Street est l'une des rues les plus sales de Vancouver... Il suffit de se promener dans Japantown pour s’aper- cevoir de la détresse du quar- tier. On y rencontre plus @hommes qu’a lordinaire, plus vieux, et plus pauvres. Les services sociaux, les cen- tres d'accueil pour drogués, alcooliques et déshérités sont plus nombreux que dans n’im- porte quel autre coin de la ville. Cet état de fait constitue le AVIS Définition d'une émission canadienne Dans un avis publié le 21 mars 1983, le C.R.T.C. a réaf- ision entend “passer au peigne toutes les demandes de recon- naissance de contenu canadien Seg: bien eae ne . pas, les disposi- tions financisres ou autres, d’éviter ni l’esprit ni la lettre de la définition du contenu canadien”. Le Conseil croit raison du nombre croissant de demandes de reconnaissance — a souligné qu'il “vou- dra que les piéces : ntées tant de ns figurent au sein de l’équipe de produc- tion et parmi les principaux interprétes”. En particulier, le Conseil a souligné que les productions dans lesquelles aucun Canadien ne joue un réle penser ne or aS acceptées comme des uc- tine & contenu Sansien et l'addition de Canadiens jouant des réles peu importants ne suffira a en modifier le statut. Lorsque des demandes de reconnaissance de contenu canadien sont présentées avant que la réalisation de Yémission ne soit terminée ou en cours de réalisation, il est possible que le Conseil accor- de une attestation provisoire qui sera réexaminée a la fin du rojet. Dans de tels cas, le Copaeil pourra demander des preuves établissant le statut canadien des éléments de pro- duction inclus dans la deman- de originale. Tous les documents du C.R.T.C, sont publiés intégra- lement, dans les deux langues officielles, dans la Partie I de la “Gazette du Canada” que peut consulter dans la pet adap bibliothéques de ; de plus, -on Cah acheter des exe: i ela Gazette dans les librairies ot sont vendues les publications = oie emo seneeee peut mi pren connaissance de tous les docu- ments du aux bureaux du C.R.T.C.; et des décisions, aux locaux du titulaire de la licence aux heures de bureau. Les groupes de age peuvent se procurer laires des Ss exemp cu-* ments du C.R.T.C. en télé- panei aux bureaux du nseil 4: Ottawa-Hull (819) 997-0818; Vancouver . (604) 666-2111. (PN-51) Canada cipalement des vedettes et du ’ représentaient quand plus sir moyen de tenir a l’écart la population japonai- se. Une population parmi les plus éduquées et les plus aisées des communautés ethniques du pays, et qui ne veut en aucun cas étre identifiée avec les couches marginales qui hantent Powell Street. Beaucoup de personnes agées Les autorités municipales l’ont bien compris. Si jamais le quartier doit redevenir “japonais”, et attirer ainsi le flot des touristes nippons (1), il est nécessaire de le rendre “présentable”. De nouveaux arbres, d'une valeur’ de $20 000, ont été plantés il y a quelques années. Mais le pro- bléme primordial est social et il. sera difficile, méme en installant des lampadaires orientaux, de venir a bout de la misére concentrée dans le quartier. Parmi les Japonais Cana- diens ’habitant, beaucoup de vieux. Sakura-So, une maison . de retraite japonaise, en abri- te une partie. Les Issei, la premiére génération de Japo- nais-Canadiens, préférent se rassembler 1a, parlant leur langue et partageant leurs expériences, vivant un peu -repliés sur eux-mémes, €loi- gnés de leurs descendants intégrés dans d'autres quar- tiers majoritairement blancs et anglophones. D'ou l'importance de Tona- _ ri Gumi, un centre d’accueil pour personnes agées. Ouvert 7 jours par semaine, il compte entre 700 et 800 membres, 4 500 de l'age d’or, qui en japonais, demander des ‘renseignements sur leur der- niére allocation de retraite ou arranger un rendez-vous avec le médecin. Problémes de langue Les problémes de langue sont aigus chez les Issei, nés au Japon. Habitant au Canada parfois depuis 40 ans, beau- © coup ont des difficultés 4 mai- triser l'anglais. Le concierge de Tonari Gumi n’a_ pas “compris quand je lui ai de- mandé son nom. Toute leur vie, les Issei auront vécu en ghetto. A leur arrivée, ils ont da faire face a une extréme discrimination, qui les tenait a l’écart de l‘american way of life”. Aprés la déportation, ils ont d’abord essayé de re- construire leurs vies brisées. Ils travaillaient comme pé- cheurs, au milieu d’autres pé- cheurs japonais, ou dans lies © fermes (2). Ce sont leurs enfants, anglophones, qui les il. Je fallait. Japantown, aujourd'hui, est l'image un peu nostalgique du passé. Un passé heureux — malgré quelques escarmou- ches avec les Blancs — ot la communauté — unie — s’af- firmait bien vivante. Et c'est un -_ signe = encourageant qu'aprés une longue paren- thése historique, les Japonais Canadiens soient revenus au grand jour en ces terres sym- boliques en 1977, a l’occasion du premier Festival de Powell Street. Le Festival. — deux jour- nées en aoat de démonstra- - tions d’arts traditionnels — n’est qu'une des activités qui préservent l’ancienne “Little Tokyo”. Si une faible part-de lire un livre ou un magazine — la population japonaise vit la, le quartier est un point focal de la vie communautaire. Aux restaurants et bouti- ques japonaises, a Tonari ‘Gumi et a la résidence pour personnes Agées, s'ajoutent le temple bouddhiste au 220 Jackson Street, l’école japo- naise (créée en 1928 au 475 Alexander Street) et le siége de la Société japonaise-cana- dienne du Grand Vancouver. Vieille organisation, 1’asso- ciation se contente de quatre activités par an. Une respon- sable Nisei, désirant conser- ver l’anonymat, décrit: “En janvier, nous honorons nos vieux. En été, et ce depuis 1950, nous organisons un pique-nique; de 500 a 1000 personnes y participent, ve- nues de partout, de Steveston, de la vallée du Fraser... Pendant le grand week-end du début de juillet, nous or- ganisons le plus grand tournoi de golf japonais-canadien. Et a Noél, nous fétons nos en- fants. Hélas, leur nombre décroit chaque année. Nous en avons eu jusqu’a 1000. Maintenant, ils ne sont plus que 200...” Une explication peut étre trouvée du cété des mariages mixtes, 4 80% souvent. L'im- migration, en effet, est un mince filet: 350 personnes en 1978, 655 en 1979. Cela n'est qu'un des proble- mes que doit affronter aujour- d’hui la communauté. A SUIVRE (1) Environ 65 000 en C.B. chaque année. (2) Ce sont les Japonats-Ca- nadiens qui ont créé la culture Pour les parcs ' nationaux CALGARY — Steve Kun, directeur régional de Parcs Canada, a annoncé la mise en vente des permis d’entrée pour les véhicules-automobiles dans les parcs nationaux. ““Les droits d’entrée restent les mémes, soit 10$ pour un permis annuel, 2$ pour le séjour de trois nuits et quatre jours et 1$ pour la visite d'une journée.” Et M. Kun ajoute “c’est encore le meilleur achat au point de vue récréation.” Les citoyens de l’age d’or peuvent toujours obtenir un permis d’entrée gratuit lors- qu’ils se présentent a la barrié- re de chaque parc. Le collant jaune et brun au castor stylisé, embléme de Parcs Canada, peut étre ache- té a huit des parcs nationaux _situés en Alberta et en Colom- bie britannique et au bureau régional, piéce 520,., dans l’édifice fédérai, sur, la Qua- triéme avenue, sud-est, a Calgary. Colombien. de Meurthe et Moselle. Sur notre photo, M. Ollivier, s'entretient avec deux de ces parlementaires. LA ASA AAN AAA Des parlementaires a Vancouver eee ee Six présidents de Conseils Généraux représentant plusieurs régions de France étaient de passage & Vancouver. Sénateurs, députés, membres de l'association locale de France-Canada, se sont retrouvés au Centre Culturel Christian Proust [Soc.] Président du Conseil Général, Territoire de Belfort; Daniel Hoeffel [UDF], Sénateur, Président du Conseil général Bas-Rhin; Philippe Marchand [Soc.], député, Président du Conseil Général Charente- Maritime; Franz Dubosq [R.P.R.], ancien député; Prési- dent du Conseil Général Pyrénées Atlantique; Maurice Pourchon [Soc.], Député, Président du Conseil Régional, Auvergne; M. Claude Huriet, Président du Conseil général consul de France & Vancouver, Le dimanche 29 mai 1983, sur Granville Island, aura lieu “Paciféte 83” pour les régions Vancouver-métropolitain et Bas-Fraser. Selon M. Roger Gaudet, Président du Comité organi- sateur régional de Paciféte 83 (CORP), cette manifestation socio-culturelle qui a pour but premier de resserrer les liens et stimuler le sentiment d’ap- partenance et la fierté des également comme objectif de rendre un vibrant hommage a tous les artistes francophones participant dont plus de cin- quante seront honorés_ lors d’un concours réunissant les arts visuels, classiques et po- pulaires. Ce grand spectacle ainsi qu'une exposition des arts visuels se tiendront au Arts Club Theatre sur Gran- ville Island. gt La Paciféte a Vancouver De plus, toute la journée il y aura une “Féte populaire” en _ plein air, sur Granville Island, avec des mini-spectacles pour tous les gotits et des activités communautaires pour tous les ages. : Vu la forte participation des artistes. au spectacle- - concours, le CORP doit refu- ser toute nouvelle candidatu- re. Les artistes francophones désireux de paraitre dans le | culturelles de la Colombie britannique doivent commu- niquer avec Suzanne Charest de la Fédération des Franco- Colombiens au 669-5264. ~ En dernier lieu, le CORP nécessite l'aide de bénévoles intéressés a se joindre a l’orga- nisation et a la réalisation de ce qui est appelé a devenir un événement prédominant 4 André Piolat : ““un fait établi’’ Suite de la page 1 sur les bénévoles qui ne collaborent qu’avec intermit- tence. Je n’ai pu compter que sur le noyau Jacques Baillaut, Jean Riou et Roger Dufrane pour ses écrits. Une autre difficulté, qui demeure, c’est de recueillir les nouvelles des régions, telle- ment lointaines. Et surtout, il faut relever le mauvais fonc- tionnement de la poste. Elle nous a fait perdre, au cours des années, des centaines d’abonnés. Cependant et cela est trés positif, le journal progresse continuellement. De plus en plus de gens en Colombie britannique savent que nous existons. Nous sommes deve- nus une institution connue a travers tout le pays. Par exem- ple, au diner de la Reine, Trudeau avait Le Soleil sous le bras. Le fédéral, d’ailleurs, ne pourrait pas se permettre de laisser disparaitre le jour- nal. : Un autre fait positif a été | Varrivée des coopérants. Quel avenir voyez-vous au Soleil? A.P.: Le journal ne fait pas encore assez d'argent pour survivre. Son directeur n’est pas payé, comme le journa- liste-coopérant. II nous faut |. gagner encore plus de publici- té, et cela en augmentant le tirage. C’est pourquoi le suc- cés des écoles d’immersion et de programme-cadre est telle- ment important. Pour le mo- ment, ¢a ne pale peut-étre pas beaucoup mais dans 15 ans, ces lecteurs potentiels seront arrivés urité. Pourrait-il vivre sans lui? — A.P.: Pour le moment, ca serait difficile: je ne touche pas de. salaire. Jacques Baillaut, a sa retraite, repren- dra probablement le journal. En attendant, je suis toujours 1a, tout en faisant une entiére confiance a Annie Granger. Propos recueillis Vancouver: “‘Paciféte 83”. Invitation de La Ligue La Leche Si votre famille attend !’ar- rivée d'un nouveau membre, yous serez peut-étre intéressé a notre prochaine réunion, du Groupe du_ Pacifique, portera sur la naissance du bébé et son arrivée dans la famille. Nous partagerons des conseils pratiques pour les premiéres semaines du nour- risson, a l’hdpital et a la- maison. La réunion aura lieu le 11h45, aw numéro 96, $445, 49e avenue est, Vancouver. Pour plus d’informations, composez le 937-3991. comptabilité ® canadiens @ indivi RAY SAINTONG 101-1956 W. Broadway 732-8412 & américains dus &sociétés E-CONSULTANT qui - mardi 19 avril 1988, de 9h45a™ bad Approvisionnements et Services Canada ul ® Outils Tous les articles - 16h00 le samedi i CORPORATION (604) 464-5233 Uhonorable - Sean-Jacques Blais Ministre Corporation de disposition des biens de la Couronne SURPLUS DU GOUVERNEMENT VENTE AU COMPTANT ET A EMPORTER ¢ Mobiliers et équipement de bureau e Equipement électronique _ et doivent étre payés en argent comptant au moment de !a vente. Aucun remboursement ni échange est possible. | .Pas.de visites,au préalable - e Automobiles e Camions Les offres seront recues sur les lieux jusqu’a . Les formulaires d’offre d’achat et les conditions de vente seront disponibles sur les lieux. - Date de la vente Samedi le 9 avril 1983 O9h00 4 16h00 | Lieu de la vente DES BIENS DE LA COURONNE 2640 Barnet Highway Coquitlam (C.-B.) par Marc Girot Crown Assets Disposal Corporation Supply and Services Canada sont vendus ‘‘tels quels”’ 9 avril 1983 — date de cloture. DE DISPOSITION The Honourable Jean-Jacques Blais Minister Canada | Le.Soleil. peut-il. étre Le Soleil sans André Piolat? “4