anaemia m8 a it ‘nom du principe: “Si on met La qualité sans la quantité ‘Suite de la page 1 une carriére professionnelle avant de venir enseigner le francais 4 Coquitlam. La qualité des artistes était au rendez-vous, l’organisation _ aussi. Manquait une seule chose: le public. 300 person- nes pour l'unique = gala- concours francophone de I'an- née, c'est peu, et cela améne a sinterroger sur l’utilité d'un concours qui a tout de méme couté environ 50 000 dollars a la communauté. Déja, l’as- semblée générale de la F.F.C. en mai dernier, avait deman- dé au comité de direction et plus particuliérement aux ar- - tistes d’évaluer (et de prendre leur temps pour le faire) Vimpact de Paciféte dans l'avenir. Cette question a été trés sérieusement abordée au cours d'une réunion d’évalua- tion de Paciféte qui s'est déroulée le lendemain du ala. Selon Nicole-Marie Rhéault, directrice. artistique de la Troupe de la Seiziéme et membre du comité de direc- tion de la F.F.C., “Paciféte est un événement trés important, un investissement pour l’ave- nir et si le suivi pour les artistes, n’apparait pas €vi- dent dans'l’immédiat, il faut continuer car recommencer dans quelques années, quand le public aura éventuellement augmenté, reviendrait a tout reprendre de zéro”. Selon elle, les personnes présentes au cours de cette réunion (artis- tes, présidents _d’associa- tions...) se sont tous déclarés “fiers” des artistes présentés au cours de Paciféte 84. “Un seul regret, dit-elle. les gens ont manifesté le désir que la province participe un peu plus dans l'avenir”. Cette année, tout était orga- nisé de Vancouver, les artis- tes imtéressés devaient soit envoyer leurs oeuvres a un jury basé a la Fédération pour les arts visuels soit se déplacer pour des auditions. A |’inver- se, Paciféte 83 avait vu des auditions disséminées un peu partout, et intégrées a des . fétes “Populaires”, comme la Saint-Jean Baptiste: certaines artistes avaient da concourir dans de trés mauvaises con- ditions. Mais, l’an dernier, le gala provincial, c’était la féte: les 27 artistes sélectionnés pour les finales avaient appor- té avec eux leur public, et le gala bénéficiait de l’attrait de la nouveauté. Revers de la médaille, dans Jlesprit de beaucoup, il est évident que la qualité du spectacle 1983 a dissuadé nombre de personnes de faire le déplacement cette année. Le pari de Paciféte pour les années a venir se posera vraisemblablement dans les termes suivants: com- ment allier une sélection de bonne qualité avec la chaleur dune féte, nécessaire pour réchauffer l’atmosphére assez froide des concours. Les jeunes ont Suite de la page 1 ciation. Cette F.J.C. a eu son budget, propre, ses activités, ses employés... jusqu’au début des années quatre vingt quand Ton s'apercoit que les 150 000 dollars de subvention annuelle servent avant tout a alimenter une structure lour- de qui n’est plus justifiée par les activités réalisée 4 bien. * Le 30 juin 1983, la F.J.C. se saborde et se transforme en Comité jeunesse provincial qui, comme feu la F.J.C., a un représentant au Comité directeur de la F.F.C. Du moins tant que |l’Assemblée générale de la Fédération ne donne pas un avis contraire. En mai 8&4, une proposition est donc soumise a |’ Assemblée générale qui lui demande de transférer toutes les prérogati- ves de la F.J.C. (dont le membre de droit avec vote 2U Comité directeur) aux com:- [ tés jeunesse. L’assemblée, ne voulant pas sengager (au les jeunes, pourquoi pas les personnes de l’age d'or ou les arents du programme- cadre?”), elle délégue sa déci- sion a une-assemblée générale spéciale qui s'est déroulée samedi et dimanche 22 et 23 en “apéritif’ pour le conseil des Présidents. Les présidents ont effectivement décidé de donner le droit de vote 4 Colette Larsson, de North Vancouver, qui avait rempla- cé sur le comité de direction Suzanne Moreau, démission- naire. Ce droit de vote constitue, il faut l’espérer, un signal de redémarrage pour le mouve- ment des jeunes francopho- nes, qui s’était pratiquement éteint depuis quelques an- nées. En effet, seul Powell River avait tenu le coup, contre vents et marées, puis- que son comité jeunesse vient de souffler ses dix bougies. Avec ses 28 membres actifs qui se réunissent une fois par mois, le club organise toutes les années son camp d’été, ot sont d’ailleurs con- viés les autres comités franco- colombiens (jusqu’a cette an- née le club s’était invité tout seul); le club organise aussi réguliérement des -parties de soccer, des réunions de danse, bref, le comité a pour voca- tion de fournir un cadre ou les jeunes peuvent s’amuser en francais. ; Crée en mars dernier, le comité jeunesse de Vancouver ‘nourrit la méme ambition. Passé de trois 4 vingt-trois. membres en cing mois, il a 4éja ofiert aux jeunes de 13 a le droit de vote 17 ans des parties de bowling, de soccer. un barbecue sur la plage, la participation au camp d’été de Powell River, des randonnées etc... En ce moment neuf jeunes font partie d’un projet spécial avec la Société-audio-visuelle dont le but est de produire des émissions de télévision. Et déja, les jeunes (comme les adultes) songent 4 leur auto- financement: ils envisagent des séances de cinéma payan- tes... L'avenir immédiat com- prend une partie de soccer (29 septembre), une séance de natation (6 octobre) et un “party d’Halloween”. Le comité de Kelowna quant a lui vient juste de démarrer. Il se résume pour linstant a un petit groupe de jeunes de 14 @ 18 ans qui se sont rencontrés quelques fois et été pour jouer au ballon volant ou aller sé baigner. Sur les tablettes de I’hiver: une se- maine de camping ou de ski, peut-étre un stage de forma- tion etc... Selon l’expression de Sonia, , qui a parlé au nom du comité devant |’assem blée des présidents, “A Kelowna, on commence petit, mais en sentétant, on y arrive’. Si Von s’en tient ala quantité, Colette Larsson qui siégera désormais a part en- tiére sur le Comité de direc- tion, ne représentera pas grand’monde. Les présidents, en lui donnant le droit de vote, ont donc réagi en fonc- tion d’une qualité, la jeunesse. En effet, l'enjeu était de modifier ou non la tendance actuelle qui fait de la fraco- phonie, avec tout le respect qu’on lui doit, une affaire de vieux. Les marathoniens de Paciféte Suite de la page 1 passée, de la partie, “C’é- tait durant la féte de la St-Jean, et j’avais eu en des changements de derniére minute, ce qui m’avait fait annuler mon voyage dans Vouest.” Mouffe,.... un nom bien connu. Vous l’avez cer- tainement entendu sur les ondes de Radio Canada, lors de l’émission “Same- ditout” diffusée sur tout le réseau, elle était également cette année l‘animatrice du Festival de Granby. Ani- matrice, Chanteuse..... “Non, je n’ai jamais chan- té, dit-elle, jai en effet sorti un disque, le seul, c’était le sketch de Mada- me Bertrand qui s’est ven- .du 4 75 000 exemplaires.” Mon vrai métier c’est la direction artistiques, ]’ani- mation, j’en fais pour ga- gner ma vie. Cette au- tomne vous ne |’entendiez pas sur Radio Canada, puisque Mouffe animera une émission sur une sta- tion privée de Montréal. Gilles Valiquette, a plu- sieurs disques a son actif et comme Mouffe la direction artistique est devenue sa carriére. A trois heures du spectacle de cette féte franco-colombienne, dans un théatre de la rive nord, Mouffe et Gilles ne don- nent aucun pronostic. “Nous voyons ce spectacle en tant que tel; on donne des outils a ces artistes, on ne sait pas ce quils en feront plus tard”. a) Les autres décisions du Conseil des présidents Réunis en cénacle pour toute la fin semaine des 22 et 23 septembre, les prési- dents d’associations ont pris un certain nombre de décisions autres que le vote pour les jeunes. e Ils ont apporté leur soutien a la demande de subvention au Secrétariat d’Etat de la Maison d’ac- cueil de la Rive Nord (non reconnue) car elle fait — selon le Secrétariat d’Etat double emploi avec le Cen- tre culturel colombien de Vancouver. Les présidents ont d’autre part voté une aide symbolique de 100 dollars par association a la maison d’accueil pour cel- les qui le peuvent. e Liassemblée générale de mai dernier avait de- mandé au Conseil des pré- sidents d’étudier des chan- gements de structure de la F.F.C. si les mécanismes existants ne les_ satisfai- saient-pas. En l’absence de la Société audio-visuelle et de la: Société historique (qui avaient boycotté la réunion), _ l’organisation actuelle de la F.F.C. a été reconduite a l’unanimité. © Les présidents ont voté une motion ynanime. de soutien au Conseil de di- rection pour la création de la société a but lucratif de la Fédération. © Le Conseil des prési- dents a demandé au comi- té de direction d’étudier les conclusions du _ rapport d’Alain Marceau, détenu a ‘Mission, sur la condition et les possibilités de réinser- tion des détenus franco- phones de Colombie_bri- tannique. Enfin, l’essentiel des dé- bats n’ayant pas fait l’objet d’un vote a tourné autour des questions d’économie et d’autofinacement qui semblent préoccuper en priorité les associations. D’autre part, le président de la F.F.C. a indiqué qu'il effectuerait une tournée des associations autour du théme “Politique”: “Ou est le bilinguisme en Colombie britannique en 1984?”. Les dates de ce voyage n'ont pas encore été précisées. ; La traduction déménage Suite de la page 1 gnies de la Couronne pour sen convaincre. “Effrayées” par l’éloignement des deux centres traducteurs existants, les sociétés de la Couronne avaient plutét tendance 4a faire appel a des traducteurs pigistes sélectionnés selon des critéres plus ou moins vérifia- bles. Et la qualité du travail sen ressentait parfois. Le contribuable était lésé sur la qualité des affiches imposées a son regard et le Secrétariat d'Etat laissait échapper des clients. L’ouverture d’un bu- reau a Vancouver devrait lui faire retrouver le monopole sur les traductions fédérales que la loi lui accorde. Mais, le bureau de traduc- tion ne débarque pas 4a Vancouver en conquérant avide, affameur de traduc- teurs pigistes. D’une part il ne comprendra au début que deux traducteurs a plein temps, assistés de leur fameu- se banque de _ terminologie (réservoir contenant plus d’un million de mots), ce qui est totalement insuffisant pour couvrir le marché de la Colombie britannique. “Nous avons recu des assurances telles que le Bureau ne cher- chera pas 4 s’étendre démesu- rément”, explique Jacqueline Rouah, vice-présidente de l’Association des traducteurs et interprétes de Colombie britannique. D'autre part, ce demenage- ment constitue dans l'esprit du Secrétariat d’Etat l’ouver- ture de possibilités nouvelles pour les pigistes locaux. Raymond Arcand, responsa- ble des services de traduction de Winnipeg, n’y va pas par’ quatre chemins: “La centrali- sation actuelle met tous les pigistes 4 la merci des Sociétés de la Couronne et départe- ments qui distribuent le tra- vail au petit bonheur. Au contraire l’ouverture d’un bu- reau a Vancouver va leur apporter le confort d'un em- ployeur unique et régulier”. Les chiffres lui donnent rai- son: au niveau national, un mot sur quatre passé en 1983 entre les mains des services du | Secrétariat d’Etat a été en fait traduit par un pigiste et cette tendance n’a cessé de s’accen- tuer depuis plusieurs années. Ainsi, les traducteurs indé- pendants de Vancouver ne sont donc pas vraiment in- quiets; ils seraient plutot trés optimistes. Normand Saint- Denis, directeur général de la nouvelle compagnie de la Fé- dération des Franco- Colombien, qui comporte un département de traduction, se dit méme trés satisfait.: “Le bureau va donner a des sociétés comme nous tout le surplus que ses deux employés n’auront pas pu assurer. C’est . une véritable aubaine pour notre compagnie qui débu- te”. Normand Saint-Denis ne cache d’ailleurs pas qu’il ver- rait trés bien la Société de la Fédération sous-traitant “offi- ciel” du bureau de traduction. “Aprés tout, avance-t-il, l’ar- gent qu'il nous ferait gagner, il ne devrait plus nous le donner... “Nous engagerions 4 notre tour des pigistes...””. Cette perspective peu pro- bable et peu souhaitable d’ail- leurs, ne rejouit pas les tra- ducteurs indépendants dont la plupart ontmonté leur propre compagnie et revoient aucune raison de se mettre aux ordres de la F.F.C. Mais, cela n’en- tame pas l’enthousiasme de Jacqueline Rouah la_vice- présidente de I’ Association des: traducteurs, sur l’ouverture de ce bureau de _ traduction. “Nous allons y gagner du travail et cela va réhausser le niveau de la profession en Colombie britannique”. En effet, les novmes du Secrétariat d’Etat sont trés strictes en matiére de traduc-’ tion et seuls seront autorisés a travailler pour lui les pigistes titulaires d’un examen parti- culier dont le taux de réussite se situe en deca des 5%. L’ouverture de ce bureau 4a. Vancouver constitue donc, non seulement l'occasion pour les départements de faire faire leur traduction par le Secréta- riat d’Etat, mais elle leur donne aussi une chance d’étre traduits par de vrais profes- sionels qui n’ont pas fait imprimerleurscartes d'affaires de traducteur aprés une année au pair au Québec. Un Secrétaire d’Etat néen C.b. Suite de la page 1 Premier ministre. Réelu en 1980 a la Chambre des com- munes, il devient critique du Parti conservateur sur la con- dition féminine et prend des positions marquées sur _ les droits de homme, le, Tiers- monde et le désarmement. Ainsi, il a dirigé en 1982 une délégation de pasteurs canadiens au Salvador. Selon Orest Kruhlak, direc- teur du Secrétariat d’Etat pour la région du Pacifique, Vimplication de — Walter McLean dans les organisa- tions bénévoles “ne peut que se refléter dans les décisions qu'il prendra comme minis- tre”. Sur la question des droits linguistiques, M. Kruhlak est tout aussi confiant: “Je le con- nais personnellement et je suis persuadé qu'il soutiendra trés activement la politique des langues offficielles”. _ pas du p Vinstant 4 Maillardville... Walter McLean a dés ses études supérieures montré de lintérét pour le francais puis- quil a suivi des cours a Victoria~ et -U.B:G.-.a une époque ou ce n’était pas une pratique courante. Aujourd’- hui, selon son frére qui tra- vaille au Secrétariat d’Etat de Victoria comme agent de liai- son avec le gouvernement provincial, son frangais et trés correct sans étre pour autant totalement courant. Patrick Martin. directeur du Parti Crédit social pour le comité de Maillardville-Coquitlam, af- firme quant a lui que “Walter McLean est parfaitement au courant de la situation du francais en Colombie britan- nique”. Si on sinquiéte un peu de l’arrivée des conserva- teurs dans certaines associa- tions francophones, ce nest tout le cas pour Bilinguism e L’optimisme de deux générations de Commissaires Par Annie Granger Le nouveau commissaire aux Langues officielles, D'Iberville Fortier entrevoit l'avenir avec optimisme sous un ouvernement progressiste conservateur, méme s'il sait que ia conjoncture économique ne permet pas une expansion des programmes de promotion du bilinguisme au Canada. Pour Keith Spicer, premier Commissaire et journaliste, le nouveau gouvernement est ce qui pouvait arriver de mieux. Devant une soixantaine d’in- vités au diner organisé par la Chambre de commerce fran- co-colombienne, Keith Spicer a démontré, une 4 une, et sevérement, les erreurs com- mises par les Libéraux et les raisons de la décadence de ceux-ci. En ce qui concerne le bilinguisme, et l’arrivée des Conservateurs ‘je pense que cest la meilleure nouvelle possible. Maintenant et pour la premiére fois, nous avons un homme d Etat, Brian Mulroney, capable d’enterrer le fantoéme de Louis Riel; un Conservateur avec un nom irlandais, couramment bilin- gue et qui est totalement en _faveur, et avec enthousiasme, du bilinguisme. M. Mulroney incarne le bilinguisme aussi bien que M. Trudeau, mais avec plus de popularité. Le nouveau Premier ministre du Canada va pouvoir désarmer les adversaires du bilinguisme au Canada anglais”. Monsieur Spicer voit cette marée con- servatrice comme une manne pour le programme d'immer- sion et pour les Francophones hors Québec. Le nouveau Commissaire aux Langues officielles, M. Fortier, qui soit dit en passant -est le premier francophone, dans une entrevue donnée a un journal du Québec fait confiance 4 Brian Mulroney, mais il craint que les pro- grammes fédéraux actuels de promotion du bilinguisme ne soient “les victimes méritoires” — d'une réforme de l'appareil gouvernemental et du “débat sur l'efficacité” qu'il pressent. “Certains programmes pour- raient étre blessés par des balles perdues. C'est pour- quoi la vigilance continuera de s'imposer” a-t-il expliqué. Car le Commissaire aux Lan- gues officielles qui dirige un bureau de 133 personnes et administre un budget de 9.5 millions de dollars, recoit les plaintes, semonce les groupes - au niveau fédéral en premier - résistant au francais, gére- une multitude de programme > d'information et analyse les politiques linguistiques a la lumiére de la loi sur les langues officielles, loi qui date de 1969. . : Comment voir lavenir du bilinguisme au Canada, un bilinguisme qui stagne dans les institutions fédérales qui se cantonne uniquement dans la _ région de la capitale cana- M. Mulroney s'est — dienne. engagé 4 réviser la Loi sur les langues officielles pour la_ rendre plus réaliste et éliminer certaines anomalies, ~ diriger ses priorités autre part. ae mais avec une conjoncture écono- -mique comme celle dans la- — quelle nous vivons actuelle- ment, le Premier ministre du _ Canada pourrait trés bien ©