al th anil LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL. 14 No. 38 VENDREDI 12 MARS 1982 “Coup de sang" au "Fire Hall” La "16éme’" a4 la “une” Annie Granger Avec sa nouvelle piéce, “Coup de sang”, la Troupede | la 16éme vient de prouver aux deux communautés fran- | cophone et anglophone gu’il faudra désormais compter | sur elle. Cette troupe (qui | doit son nom a seize femmes : 15 comédiennes et une direc- | trice, lors de sa création en | 1974) a fait la une de la page “spectacle” des deux plus grands quotidiens anglopho- nes de Vancouver le “Provin- ” et le “Sun”. “Car La Troupe inaugurait la “caserne des pompiers” de la rue Gore et Cordova, qui, aprés avoir logé les quartiers des pompiers, des chevaux | ' puis des camions, depuis 1906, abrite maintenant la Troupe de la 16éme et d'autres compagnies de théa- tre, de mime. Fini les petits locaux, les déménagements _ incessants, la Troupe a ses_ _ bureaux permanents et ce théftre de 110 places, qui’ vient de recevoir son “bap- téme de j jeu” avec “Coup de sang” de Jean Daigle. Cette piéce arrive a temps! sdusau ‘a présent, -le seul public gaté par la Troupe avait été celui des LD’ La série télévinée de Radio-Canada “Petite Maison dans la prairie”, qui a été suivie des centaines de de téléspectateurs franco- phones, au Québec et hors du Québec, s’intitule ori- ginellement “Little house on the prairie”. Les “dréles de dames”, s’ap- pellent en fait les “Char- lie’s Angels”. La liste des émissions de télévision ou des production cinémato- graphiques en anglais dont la version en frangais a été applaudie par le public Canadien-frangais serait impossible a dres- ser. __ Seulement voila: si la - la cause majeure de cette | heureuse réussite, la na- tionalité des “doubleurs” fait le malheur de |'indus- ck québécoise du ciné- Car une écrasante raajorité des émissions et des films est doublée en France et exportée au Canada francais. Sur une moyenne de 300 films étrangers introduits par an, au Québec, 275 sont doublées en France. De quoi décourager les 150 ta guerre du doublage - qualité du“‘doubla ge” est — ‘tiére de doublage, la ba- empioyés a plein temps et les 350 employés & temps partiel embauchés par les sept studios de doublage de Montréal. Tous s’ac- cordent pour laffirmer: “La situation n’a jamais été pire”. Tout le probléme pro- vien d’une loi adoptée en France en 1949: “En Fran- ce, il est illégal de diffuser un film ou une émission qui a été doublée a l’exté- rieur du territoire”. Et parce que le Québec ne bénéficie pas d'une loi de protection similaire, il est envahi par les bandes sonores réalisées dans les studios francais. En ma- lance commerciale entre_ la France. et le Canada francais ne connaft pas la position horizontale. . Héléne Lauzon, la direc- _ trice du plus important studio de doublage de Montréal, “Sonolab”, esti- me pourtant que les dis- tributeurs devraient tenir compte de la différence qualitative entre les dou- blages réalisés en France et ceux réalisés au Qué- bec: “Ainsi, une série policiére doublée en Fran- ce, les motocyclettes des policiers sont appelés des bécanes... Un mot que les québécois | n’utiliseraient jamais”. Mais Héléne Lauzon admet: “De toute facon, les gens n’écoutent pas la télévision, ils la regardent.” Photo Maurice Meloche enfants avec “le Petit Prin- ce”; nous, adultes, étions restés sur notre faim avec “Violette en avril”. Mais depuis une semaine, notre seule troupe professionnelle (depuis 1980) en frangais, vient de faire une vers le professionnalisme, ~ tant par le jeu de ses acteurs, Portrait d'un francophone Voila le conseil que A- lain jeune francais établi a Vancouver depuis quatre mois, donne a ses amis francophones sujets, par- fois, tout le monde a ses faiblesses - au mal du pays. Que ce pays soit le Québec, la Belgique, la Suisse, la France... te-Savoie, un départe- ment francais situé prés de la frontiére suisse, travaille en milieu an- glais, dans cette Colombie quin’en finit pas d’étre _ britannique: il est emplo- -yé par la Société Générale de Surveillance, une mul- tinationale basée 4 Gené- d bond. Le radio-amateur ‘ve qui vérifie |’embarque- ment des cargaisons dans. -} - la plupart des. grands ports du globe. Ne perdez pasle contact” Alain, originaire de Hau- _ solution, un autre rendez- que par les costumes et les décors. “Coup de sang” se situe dans la campagne, quelque part au Québec, de 1910 a 1915; trois femmes vivent seules: la Mére (Christine Prud’homme), Marie (Hu- guette Lacourse) belle-fille de la Mére et Julie (Nicole Robert, qui avait joué les “Belles Soeurs” en anglais), fille de la Mére. Celle-ci, dominante, implacable, “tant que je serai vivante, jaurai des droits sur les batiments, la terre et toi, Julie”. Marie, résignée dans la vie et la religion. Julie, vieille fille, révoltée contre cette religion _ et cette vie, avec ces deux autres femmes, oppressante. “Un univers figé, comme suspendu dans |'éternité” . hous cite le metteur en scéne, Nicole-Marie Rhéault. Ré- volte, frustration, soumis- sion, religion, dévotion et oppression, en quelques mots, le quotidien de ces trois personnages. suite page 2 .Pour renouer ce pré- cieux “contact” avec la grande famille francopho- ne, le Café-Croissant du dimanche matin au Cen- tre Culturel Colombien ne suffisait plus 4 Alain. Ila done trouvé une autre bous. Tous les samedis matins, il s’efforce de rencontrer sa famille et ses amis, restés dans les Alpes natales. Sur les ondes hertziennes et sans frais. suite page 2 _ COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 25 CENTS © HUNUHUUQU44400040000000000000088040000000EEEEEEEEEREEREOEEEEOEEEUEROEOEEEE Forum régional it EETEUERUE de la Fédération Jeunesse Colombienne a Maillardville fe 14 mars © Renseignements : Ginette Larocque : Téléphone : HAUOUOEOEUEOEOEOEREGEOUOEOEREOEOEGEOEQEREOEOCOUOEGEE 683-2501 Constitution a la F. FC La consultation Laurent Deboise_ - La tournée de consultation sur la constitution de la Fédération des Franco-Co- biens vient: de s’achever. Depuis le début du mois de février, le directeur général Fernand Gilbert, les anima- teurs Catherine Lengyel et Philippe lLafrance _ sillon- naient la province, du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Aucun centre francophone n'a donc échappé a leur attention. Devant chaque assemblée, ils ont présenté un modéle “régional” et un modéle “sec- toriel”. Deux schémas possi- bles pour une nouvelles cons- titution de la F.F.C., rendue nécessaire par la complexité des structures actuelles. “Si l'on tient compte de la difficulté du sujet, la partici- pation des Franco-Colom- biens & notre tournée de consultation est plutét satis- faisante”. C’est ce qu’estime Catheri- ne Lengyel, responsable du projet. De Dawson-Creek a Port Alberni, en passant par Kamloops ou Kelowna, les assemblées de consultation ont réuni en moyenne de 10a 15 francophones. Ce qui correspond & peu prés de 250 personnes contactées a tra- vers la province. “Lors des ateliers de travail, les pré- sents se sont montrés perticu- liérement actifs”, ajoute Ca- therine Lengyel. Pour bénéficier de l'ancien prix de $12, Attention : a partir du ler avril, l'abonnement passe 4 $15 par an. abonnez-vous ou réabonnez-vous immédiatement. Il est vrai que la matiére &