12— Le Soleil de Colombie, vendredi 13 juillet 1984 a siti ce LA PLANCHE A VOILE | Mardi 4 septembre Suite de la page 1 lano, un des fondateurs du club. Et c’est vrai, a quelques nuances prés.. Jericho Beach, a Vancouver, est un coin idéal pour débutants avec ses vents d’ouest réguliers. Quand le vent d’ouest s’essouffle et que les vents du sud ou de l’est s’en mélent, il faut alors aller tenter sa chance 4 Tsawassen (prés du traversier de Victoria) ou a Porteau Cove, sur la route de Squamish.En clair, un véliplanchiste avisé est une véritable girouette : il s'adapte en fonction du vent. Quand la mer ne se décide pas a prendre des rides, il reste les lacs de montagne. En général, le vent s’y léve vers midi quand le sol est chaud et crée une différence de pres- sion. Théoriquement, une fois qu'elle s'est levée, la brise y reste donc tout |’aprés- midi. Les meilleurs endroits des environs de Vancouver sont Alta Lake (prés de Whistler), Alouette Lake et Harrison Lake (pas trés loin de Chilinwack), Cultus Lake (a la frontiére américaine, au niveau de Sumas) , sans comp- ter, bien sur, les dizai- _ nes de petits lacs déserts qu’il faut découvrir soi-méme sa planche sur le toit. Pour les bons, I'Ile de Vancouver, et plus particulié- rement la _ presquile de Victoria ou Long Beach, s'im- posent. La-bas, les vagues sont suffisamment — puissaates pour vous envoyer en I'air, si toutefois vous vous sentez capable de retomber entier sur vos pieds. Du cété saut, les lacs ne sont pas a négliger car ils reservent parfois des sur- prises. Pour les excellents, il reste un site ayant la répu- tation d’étre le meilleur en Amérique du Nord, mais il est un peu loin. Précisément a “The Gorge”, sur la riviére Columbia, a la limite de Oregon et de l'état de Washington. Mais vous n’en étes sans doute pas 1a et n’avez peut- étre méme jamais goité a la planche 4 voile. Dans ce-cas, sachez qu'une premiére tenta- tive se solde généralement par de ands ploufs. Donc, autant barbotter 1a ow l'eau est chaude, a White Rock par exemple, ou bien dans un coin trés habité, ot il se trouve - ra toujours un _ professeur rémunéré (voir encadré, Qui peut?) vous aidant a passer le cap des premiéres crises de nerfs. En effet, la planche a voile n'est pas une question de connaissance de la mer ou des vents (moi qui vous parle je sais A peu prés manier un deriveur, mais j'ai passé mes premiéres expériences 4 boire la tasse comme tout le mon- de), ni une question de force physique. Un_haltérophile bien entrainé qui essaye de soulever la voile par le mau- vais coté fera pale figure vis- i-vis d'un enfant de douze ans qui a pris des cours. I s'agit avant tout de technique, sommaire et maitrisable en quelques heures soit, mais qu'il faut néanmoins acquérir au plus vite. L’été dans les Manitoba eaux de la Colombie britannique, méme avec la trés indispensable combinai- son, n’a rien de fascinant ... Maintenant, l’équipement. Pas si simple. Si vous avez envie d’acheter, il vous fau- dra choisir entre plus de cin- quante modéles. actuellement disponibles. en Colombie britannique. De plus il y a les planches ordinaires, de saut, de. vitesse, etc. ... Un vrai casse-téte que seul un spécia- liste, -méme commercant, peut vous aider a résoudre. En gros celui qui deviendra peut- étre votre sport favori vous cottera 1200 dollars pour une bonne planche toute équipée (voile, mat et boom) , combinaison et veste de sau- vetage comprises. Les débutants choisiront évidemment de louer leur matériel, du: moins au début. Le prix moyen a Vancouver: 10 dollars de I’heure (avec la veste de sauvetage) , et l'heure vous coutera moins cher si vous louez la planche pour une journée ou une fin de semaine. Bref, ce n'est pas un sport tout a fait bon marché. Maintenant que vous voila avertis, vogue la galére. QUI PEUT? VOUS RENSEIGNER sur les bons coins, les réglements de sécurité, les Mauvaises adresses a évi- ter, les dates des courses... Le mieux est de téléphoner a l'association Westcoast Boardsailing Association (687-3333) ou au BC Boardsailing Club (927-1709 ou 922-4719 . Pour ce dernier numéro, demandez Thierry Dami- lano, il vous renseignera en francais) . VOUS VENDRE, VOUS LOUER, VOUS CON- SEILLER, VOUS — DONNER DES COURS... Il est possible de trouver . 1768 ouest tout cela a la fois dans les magasins- de planches a voile. Les vendeurs les plus connus sont A VAN- COUVER : Vancouver Surf Sailing, 1935 Burrard (732-3611) ; Windsure, Georgia, (687-7873, demander Ber- nard Labrosse, il parle francais). A WHITE ROCK Barnacle Bill's Board. and Sail, 14875 Marine 536-4344). A VICTORIA Elk Lake Sport, 4 mi-chemin entre’ le traversier et le centre- ville. Gilles Carrier donne des cours en francais. On peut le joindre au 382- 2428 ou 598-9381. Le théatre au secours du bilinguisme Par Jean-Frangois . Fournel Deux compagnies de théa- tre manitobaines, l'une anglophone et l'autre franco- phone, projettent de monter ensemble une piéce sur le e au Manitoba. Une idée qui peut ort ter gros aux tout en coitant quand aes 50 000 dollars de frais de production. Tant qu’a tenir la scéne politique des mois durant, le bilinguisme au © Manitoba pourrait tout aussi bien grim- per sur une scéne digne de ce nom, avec des planches et un grand rideau rouge. C'est du moins l'idée de deux troupes manitobaines, The Prairie Exchange Theatre et le Théatre Moliére, qui vou- draient monter diici février prochain une piéce sur la question linguistique. Long de deux heures et produit parallélement er anglais et en frangais, le spectacle pourrait s'appeler Section 23° et selon Colin Jackson, producteur de The Prairie Exchange Theater, «elle présenterait tous les cétés du probléme». Le titre pro- visoire fait référence a la section 23 de l’acte du. Manitoba de 1870 qui donne aux anglophones et franco- phones manitobains l’égalité de langue devant les tribu- naux et a la législature. Ce titre est pour l’instant le seul élément concret défini par les deux troupes. En effet, le texte n’existe pas (et pour cae Il faut donc trouver deux auteurs anglophones et deux auteurs francophones capables de l’écrire. Premiére, priorité, donc, trouver 5 000 dollars pour leur payer une avance et en dénicher 45 000 supplémentaires dans les pro- chaines semaines pour finan- cer l'ensemble du projet. «Les investisseurs — pour- raient se montrer réticents a mettre de l’argent dans un sujet aussi controversé», craint Colin Jackson, mais The Prairie Exhange Theater a I'habitude de ce genre de pari: il a produit récemment «Flighting days», une piéce sur le mouvement des suffragettes américaines. Le Théatre Moliére est moins prestigieux dans la controverse, mais c’est de lui que vient l’idée. Trés exactement de Kim MacCaw, son directeur artistique qui a débarqueé de la Saskatchewan il y.a un an, en pleine crise linguistique. Pour lui, «le spectacle pourrait aider les Manitobains a comprendre les deux faces de la question». ’ Les juges de la Cour supréme du Canada devraient se pro- noncer a |’automne prochain sur la validité ou Jl invali- dité des 4 500 lois passées en anglais uniquement depuis la loi de 1890 qui a pris le contrepied de l'article 23. Eux n’auront trés probablement pas vu la piéce. qui, si elle voit le jour en février prochain, sera jouée longtemps aprés leur jugement. Education Les acquis de |’Ontario Par Jean-Francois Fournel La Cour d’appel de l'Ontario a jugé l’Acte scolaire ontarien contradictoire avec la gouvernement Davis a: donc amendements nécessaires sur des droits et libertés. Le eens & la législature les lenseignement du francais en créant un précédent qui sera peut-étre exportable a Tavenir dans les autres provinces. L'article 28 de la charte canadienne des droits et liber- tés est trés clair : les auto- rités provinciales, responsa- bles de l'éducation, doivent fournir sur les fonds publics un enseignement en langue minoritaire la ou le nombre d'enfants le justifie. L’acte scolaire de l'Ontario était tout aussi précis — il reprend a peu de choses prés les termes de la charte — mais il donnait libre cours 4 des interprétations et des prati- ques qui, elles, sont contrai- res a l'article 23. Ainsi, les conseils scolaires- de l'Ontario avaient toute autorité pour refuser 4 des parents l’ouver- ture d'une classe francophone et ces.parents, une fois l’école ouverte, n’avaient pas le droit de la gérer. Les cing juges de la Cour d’appel de l'Ontario, en déclarant |’acte scolaire onta- rien en contradiction avec l'article 23, ont donc moins condamné un texte que des pratiques en vigueur. Le gou- vernement Davis I’a bien com- pris. Dés le 26 juin, lende- main du jugement, il a intro- duit a la législature un amen- dement 4a !'Acte scolaire sup- primant ces deux «mauvaises habitudes» : les conseils sco- laires n’auront plus le pouvoir a eux seuls de dire oui ou non, et les francophones auront le droit de gérer leurs écoles. En pratique, chaque conseil sco- laire couvrant une zone ou il y a des classes francophones - devra s'adjoindre des franco- phones qui seront responsa- bles de Jlenseignement en francais. Introduits juste _avant Yajournement d’été de la législature, ces amendements n'ont pas été votés totale- ment et n’auront pas force’ de loi avant la prochaine session de j'automne prochain. Néan- moins, ils représentent déja un acquis considérable pour les Franco-Ontariens. En effet, l’acte. amendé prévoit aussi que le «nombre suffisant d'éléves» n’est plus une condi- tion-sine qua non pour l’accés a l'éducation en francais. Désormais, des parents isolés désirant que leur enfant soit éduqué en francais verront leur demande satisfaite. Cette clause devait ajouter environ 1 000 éléves, aux 95 000 étu- diant déja en francais en Ontario. Inespérée pour les Franco- Ontariens, la décision des juges et les amendements qui. en ont découlé représentent aussi un acquis considérable pour les francophones hors Québec. Ce jugement de la Cour d’appel constitue la pre- miére interprétation par un tribunal de l'article 23 de la charte des droits et libertés, il devrait donc théoriquement faire école. Mais il reste a éprouver dans la pratique en dehors de l'Ontario. Le gou- vernement Davis, fidéle a sa stratégie de développement des services publics en fran- cais par opposition a une reconnaissance constitution- nelle du _ bilinguisme en Ontario, a tiré immédiate- ment les conséquences de ce jugement qui tout compte fait, l’arrange bien. Reste a savoir s'il arrangera les autres provinces concernées comme la Nouvelle-Ecosse et. lAlberta ow J’éducation en francais est laissée a la dis- crétion des gouvernements provinciaux. En tout cas, Léo LeTourneau, président de. la Fédération des francophones hors Québec, est confiant : «C'est un jugement trés important que les autres gou- vernements 4 travers le pays devront prendre sérieusement "en considération». Suite de la page 1 une légére majorité aux libé- raux par rapport aux conser- vateurs de Brian Mulroney. En effet, le Parti de John Turner a occupé seul. le devant de la scéne politique depuis l’annonce de la démis- sion de Pierre Trudeau en février dernier. L’unique obs- tacle a cette stratégie était la visite de la reine (prévue du 14 au 27 juillet), alors que la souveraine avait clairement indiqué, conformément 4 la régle, son refus de venir au Canada pendant une campa- gne électorale. Son voyage est donc repoussé a |’automne, du 24 septembre au 7 octobre. Elle suivra de prés le pape Jean-Paul II dont la visite aura lieu du 9 au 20 septembre. Le Souverain pon- tife ayant lui aussi déclaré ne pas vouloir d’une campagne électorale pendant son voya- ge, la date du 4 septembre était la seule possible pour John Turner, a4 moins~ de carrément repousser les élec- tions en novembre ou décem- bre. Le Premier ministre n’a pas voulu prendre le risque de ne plus l’étre, méme si les jeux du 4 septembre sont loin d’étre faits. JF Fournel Gaétan Boucher Suite de la page 1 nadiens du lait, Gaétan s'est entouré d'un gérant qui s’occupe de ses affaires. “Les réclames commercia- les de 60 secondes a la télé ou a la radio ne m’intéres- sent pas, je préfére signer des contrats a long terme, de quatre a cing ans.” Vous ne le verrez pas représenter une marque de biére ou de cigarettes, “Ca irait a l’encontre de ma déontologie.“ De ces contacts avec les autres athlétes étrangers, Gaétan est peu bavard. On sait qu'il est fiancé avec une patineuse de 1'Alle- magne de - l’ouest. des jeux olympiques, il y a tellement de monde que nous ne voyons que trés peu les patineurs des autres nations, sauf sur la glace ; mais c’est lors des compéti- tions internationales que le contact se fait beaucoup plus; des pays du bloc de lest c'est avec les Soviéti- “ors: - ques que j'ai les meilleurs échanges. Je me souviens d'une fois, il y avait un probléme de communica- tion entre les Américains et les Soviétiques. Tout le monde buchait sur un mot concernant la piste ; il s'est avéré que.le mot russe était le méme qu’en fran- cais!”. Seul francophone pendant des années dans l'équipe canadienne, Gaé- . tan a été obligé de se lancer dans l'anglais “Ce ne fut pas trop dur, jem Y suis mis c’est tout.” La fiévre de gagner ne s'est pas envolée aprés les jeux “de Sarajevo. “C'est agréable de finir le pre- mier. Je veux continuer.” Le championnat du mon- de de patinage de vitesse se tiendra l’hiver prochain en Hollande- et. en 1988 les jeux olympiques seront a Calgary. Gaétan | sera dans son pays et peut-étre méme sur une patinoire qui portera son nom, et il aura 29 ans. Le général Salan / est mort Le général Raoul Salan, chef du putsch des généraux d’Alger de 1961, est mort en France a |hépital militaire du Val de Grace a l'age de 85 ans. Le général Salan. avait été condamné en 1962 4 la prison a perpétuité en tant que téte de la rebellion avec les géné- raux Challe, Jouhaud et Zeller, mais aussi en tant que chef de l’Oas_ (I’Organisa- tion de l’armée secréte qui menait des actions terroristes ‘pour défendre l’Algérie fran- Caise), et instigateur d’atten- tats contre la personne du général de Gaulle (Petit- Clamart et Pont sur Seine). Pardonné par de Gaulle, il a été officiellement réhabili- té et réintégré dans les cadres de l'armée 4 la retraite par le président Mitterrand en 1982, tout comme ses trois camara- des. Le général Salan était avec Edmond Jouhaud le dernier survivant des quatre officiers rebelles. Les géné- raux Challe et Zeller sont morts en 1978 et 1979. ‘ Sur l’autoroute, a interval- les réguliers, étaient placés des panneaux de signalisation portant ces mots arrét autorisé seulement en cas humour - d’urgence. _Puis, j’apercus, postés sous l'un d’eux, deux jeunes gens grandissant une pancarte avec cette inscrip- tion : cas d’urgence. Visite Epides en francais La vie de lestuaire du Fraser L'estuaire du _ fleuve Fraser est le site écolo- gique le plus important de la région de- Vancouver. Des millions de poissons, d’oiseaux et de mammifé- res en dépendent pour sur- vivre. D’ailleurs en 1983, une partie de l’estuaire a été classée site d'impor- tance internationale pour les oiseaux migrateurs. Pourtant bien peu de gens connaissent la nature et le . role stratégique que jouent les estuaires en tant qu’ha- bitat faunique. Pour en savoir plus long sur notre estuaire et l’his- toire naturelle de la région de Vancouver en général, et cela en francais, contac- tez le Service canadien de la faune a Delta. (Tel.: 946-8546, Jacques Sirois) . Visites guidées sur ren- dez-vous a la _ Réserve nationale de la faune de ~ Alaksen, sur l’ile Westham a Ladner. C'est gratuit. ~ Minimum de __partici- pants requis : 10. Visite congue pour les.15 ans et plus.