aa a sy Sk Tb Wig eis as rs wey" SPS gc hah Wh sc eT Dengan caer cherencencee etree a 4— Le Soleil de Colombie, vendredi 9 aett 1985 Quatre légendes de Vancouver Le Dieu du vent Par Roger Dufrane . On connatt le Cap Gris-Nez, situé en France, dans le Pas- de-Calais. Est-ce 4 cause de cela que “Point Grey” me paraissait de méme sens? Gris des falaises, des eaux, des brouillards! Or, il n’en est rien. Monsieur Alexandre Spagnolo, .féru @histoire,nous a appris un jour, ici méme dans “Le Soleil” que Point Grey doit son nom a un officier de marine, compa- gnon de Georges Vancouver. C'est aujourd'hui dimanche. Le soleil nous appelle, et la Pointe Grise, bleue sans doute, et verte et fleurie a cette heure. Le domaine de l'Université sommeille dans la torpeur de cette paisible et chaude jour- née. Les édifices semblent déserts parmi l’abondante ver- dure. Et pourtant, passant devant la batiment de pierre de la faculté de chimie, jentends grignoter les appareil électroniques, et je vois, en retrait des hautes fenétres quelques ombres qui bougent. Des jeunes gens en chemise Lacoste et culottes courtes, un sac au dos, passent. Vont-ils se baigner? Non. II s’engouffrent. dans la bibliothéque flanquée de ses deux réverbéres que le soleil allume. Je parle ici de Yancienne bibliothéque, la plus studieuse, un peu austére, pareille 4 un manoir écossais vu de loin. Le régne des géants Tous les mythes du monde se ressemblent. D’abord ont ré- gné les géants, disent les grecs. Et les Indiens de méme. De 14 les sols tourmentés. Car les géants se battaient 4 coups de montagnes. Leur voix de ton- nerre allumait des incendies. Leur souffle renversait les vaisseaux. Sans doute en a-t-il été ainsi, dans un temps immémorial en ce lieu depuis nommé Point Grey. Qui dit “géant” dit “hirsute”. De 1a, aujourd’hui encore, un promontoire hérissé de sapins rigides et graves, qui contras- tent avec les jardins soigneu- sement entretenus. Légéreté La roseraie déroule devant moi son merveilleux tapis. Le drapeau a feuille d’érable flotte sur sa hampe. Au loin, les montagnes bleuissent. Il y a de la légéreté dans l’air. Les roses safran, isabelle, blan- ches, pourpres, aux senteurs poivrées, aux bouquets capi- teux, forment une immense corbeille. Un groupe d’améri- caines s'y indinent, lisent a haute voix les noms latins des écriteaux, font cliquer leurs caméras, et retournent 4a l’au- tocar qui claxonne. Je m’éloigne et traverse un petit bois. On entend des cris d’oiseaux de mer. Me voici, semble-t-il, en terre indienne. C'est le moment de conter Vhistoire du Génie du Vent... Je faisais avec un vieil Indien, toujours vigoureux, a la figure tannée par les autans, le tour de Point Grey. Les villes, vues de l’eau, sont toujours belles: Bruges la Venise du Nord, Paris-sur-Seine, avec ses ba- teaux-mouches 4a girandoles, Vancouver la verte, lorsque la luxuriance de la nature cache les bétons. On la voit alors comme devaient la voir, au temps jadis, les Indiens. La mer était calme, au point qu’a certain moment, prés de la paroi d’une haute roche, la brise ne soufflait plus dans la voile. Alors, mon vieil Indien, debout, a touché le roc de son aviron. Le vent s’est levé et nous sommes repartis. Cette roche, m’a dit l’indien, s’ap- pelle Homolsom, le dieu du vent. Il y a longtemps, il s’est révolté contre le brand Tyee. Il déracinait les arbres, soulevait les tempétes, noyait les pé- cheurs. Alors, le grand Tyee a délégué sur la mer, pour le punir, quatre géants aux robes d’écarlate, investis d’uin pou- voir magique. Ils ont touché de leur aviron le dieu turbu- lent et malfaisant: “Tu seras lenchanteur bénéfique, ont- ils dit, et, pour toujours apprivoisé, tu souffleras le bon retour a qui te toucheras de sa rame.... Dans les trois légendes renou- velées, nous avons vu le tout. Puissant, le grand Tyee des Indiens de la céte Pacifique changer en pierre deux gentil- les princesses, un jeune chef, un enchanteur malveillant. Dans la prochaine et der- niére histoire, nous tacherons de déméler ce qui attriste parfois les gens de Vancouver. A suivre Food Bank Un appel urgent La Food Bank de Vancouver fait des efforts pour fournir un sac d'épiceries équilibré a plus de 3,000 foyers par semaine a . Vancouver, North Vancouver et Burnaby. L'été pose un probléme. La Food Bank dépend de dons de nourriture et ne peut distri- buer que ce qu’elle recoit. En été habituellement les dons ont tendance-a diminuer; la Food Bank veut donc attirer l’atten- tion des consommateurs sur le fait qu’on peut facilement déposer les dons de nourriture non-périsable dans les boites marqués Food Bank qui se trouvent 4 la sortie de tous les supermarchés dans la région de Vancouver. De plus, l’été donne 1I’occa- sion de faire appel aux fer- miers et aux jardiniers pour qu'il fasse un don de leur récoltes supplémentaires. Selon Sylvia Russell, direc- trice de la Food Bank: “une tomate ou une carrotte toute fraiche peut beaucoup comp- ter pour ceux parmi nous qui ont faim. Les régimes de nos membres sont souvent aussi pauvres que leur vies. Nous offrons une sensation de bien- étre en méme temps qu’une nourriture €quilibrée quant il nous est possible d’ajouter des légumes frais a nos sacs de nourriture. Nous demandons que les dons en petite quantité soit apportés au bureau cen- tral du Food Bank, situé a 11, 4éme Ave. Est, Vancouver.” Pour des dons en plus grande quantité, veuillez téléphoner au 873-3711 et la Food Bank viendra les chercher. Suite de la page 1 vince. Pour un jeune de 25 ans, le succés est ennivrant. Sauter les obstacles habituels et se retrouver devant bien du mon- de n’a pas fait perdre a Patrick sa simplicité, son humour que l'on retrouve dans ses sculptu- res. “Je n’ai jamais fréquenté une école d'art, je ne sais presque pas lire ni écrire; a l2ans je faisais l’école buis- sonniére au grand désespoir de mes parents. Mon pére qui vend des bateaux voulait que je suive son exemple. Ils m’ont mis dans une école privée”, et A 14 ans, Patrick donnait dans ces €coles-la des cours de céramique. Il ne veut pas quel’on appelle “art” son travail; la preuve, ce sont les monsieurs tout-le- monde, qui n’auraient jamais payé 500 dollars pour une sculpture, le font avec la murale des peintres arrétés pour boire une biére devant un mur a moitié peint, ou bien “Jes deux amoureux sur leur sofa”. Le gendarme et le cheval Mais la sculpture la plus drdle est celle qui a été achetée et emmenée par le directeur de la maison d’Ikéa, un gars de la GRC dans son lit couché avec son cheval. Ou celle de 1’ours avachi dans son fauteuil une biére a la main, une peau avec une téte d’homme 4 ses pieds ne manque pas de piquant. “Jai toujours été frustré par l’art abstrait parce que je n’y comprends rien, je fais de la sculpture naive, simple a la portée de tout le monde, je (NC) — La peinture de votre voiture est .con- stamment attaquée par la rouille, P'usure, la pollu- tion et les intempéries. -Que votre voiture soit flambant neuve ou que vous veniez de la faire repeindre au prix de plusieurs centaines de dollars, vous avez entre les mains un. investissement assez considérable. Na- turellement, vous sou- haitez que votre carros- serie reste longtemps parfaite: pas de corrosion, pas d’égratignures, des couleurs bien vives. Vous ne le regretterez pas lorsque vous déciderez de la revendre. Trucs de métier Tout ce qu’il vous faut, | c’est un détergent spécial, de l’eawet une bonne dose @huile de coude. Constituez, 4 peu de frais, votre nécessaire de nettoyage: un seau, un détergent spécial, des éponges, des brosses, une peau de chamois, une raclette et des chiffons. Il ne vous reste plus maintenant qu’a vous mettre au travail. Com- } mencez par arroser toute la carrosserie a grande eau | avec un tuyau en com- mengant par le toit et en descendant vers les pneus. N’oubliez pas les ouver- tures. des roues et le. dessous de la voiture. L’habit fait le moine 62-43 L’ENTRETIEN DE VOTRE VOITURE John Walby Vous chasserez ainsi les petites particules abra- sives, qui sont parfois aussi corrosives. Avec une éponge et un détergent a carrosserie (en vente dans les quincail- leries et magasins spécial- isés), frottezle toit etrincez a l’eau froide au fur et a mesure. Continuez avec le capot, le coffre et les ailes, en ringant toujours de haut en bas. Faites particuli¢rement attention aux endroits difficiles a nettoyer comme la calandre, les pare-chocs et les chromes. Il existe des produits spéciaux pour enlever le goudron et les insectes qui s’y incrustent. Les toits de vinyle se nettoient avec une brosse douce et un produit spécial. D’autres produits vous permettront de remettre a neuf les pneus éraflés et les butoirs de caoutchouc. Quand toute la car- rosserie est bien propre et parfaitement rincée, séchez-la avec une peau de chamois ou avec un chiffon doux et absorbant. Les gouttes laissent un. résidu terne en s’évapo- rant. Le lavage n’est pas complet si vous avez laissé de coté ces endroits invisibles, comme les bas de portes et l’arriére des _ pare-chocs. C’est la que la carrosserie commence souvent a rouiller. Deux fois par an Pour que votre voiture reste impeccable, cirez la carrosserie deux fois par an. Votre garagiste pourra vous recommander un produit de bonne qualité. Suivez le mode d’emploiet cirez la carrosserie de haut en bas, une section a la fois. Essuyez l’excédent de cire séche avec un chiffon Prope et doux. s lavages fréquents, application réguliére de’ cire, voila le meilleur moyen de protéger une carrosserie contre -la rouille, l’usure, la pollu-. tion et les intempéries. Et je me sais pas trop pourquoi, mais il m’a toujours semblé qu’une voiture propre roulait mieux. John Walby est chargé de la formation’ des techniciens chez les Pétroles Esso Canada Foyer Maillard Nourri, planchi,-infirmerie (24h) Service bil , services aux chambres 101 0, avenue Aldersen Pension pour retraités T61.937-5578 = (de 55 ans et plus) | _Maillardville , C.B.. 907-628 cue Pender Ouest, Vancouver, C.B., Canada V8E- 1V9 n’envoie aucun message. On aime ou on n’aime pas”. Aprés avoir ravivé des scénes de rues de Montréal, Patrick s'attaque al’ouest et a celles de Vancouver, le coin de la lére avenue et Commercial, la plage de Kitsilano, un remor- queur, des ramasseurs québé- cois de fruits de l’Okanagan... Pour réaliser ses sculptures de grés et de porcelaine, Patrick emploie une méthode bien a lui. “Comme je n'ai rien appris a l’école, personne ne m’a dit ce qu'il ne faut pas faire, donc je cuis ma porcelaine qui est trés difficile 4 manier, elle retrécit a 15% dans le four. Et si elle casse, je la recolle avec ’ ma langue. On me dit souvent que je suis fou. Les profs ne m’diment pas parce que je sors des sentiers battus. Le milieu artistique me traite de putain commerciale”. Les critiques d’art ont sou- vent dit a Patrick que ce succés lui était arrivé trop vite et trop jeune. Depuis peu de temps les Américains lui font la cour, une grosse compagnie de bois- son gazeuse lui a proposé a tl tt te a Fr L’artiste qui monte d’immortaliser ses produits 4 des millions d’exemplaires. “Je me vois maintenant comme une évasion fiscale, et ce serait la pire des choses d’accepter sans penser a tout ce que cela va entrainer de gagner beau- coup d'argent. Si j’acceptais ces offres je gagnerais certes beaucoup d’argent et aurais ma retraite assurée, mais tous mes réves seraient anéantis. Et dire que mon pére a toujours voulu faire de l'art mais n’a jamais voulu s’engager 1a dedans parce que cen’était pas payant! Mais j’ai appris qu’étre riche ca changeait beaucoup et en mal, Yvon Deschamps a agi intelligemment en don- nant un million de dollars a une oeuvre de charité.” Tout est allé trés vite Il y a deux ans 4 leur arrivée, rien ne présageait, et surtout pas quand il travaillait comme aide-boulanger dans une bou- langerie francaise de Irile Granville, qu’il deviendrait un sculpteur connu. “C'est Brigitte qui m’a en quelque sorte poussé. J’avais en réve mes personnages, j'ai fait un moule mais je ne pensais jamais m’engager dans une carriére avec. J’ai cuit ce moule, je n’avais rien pour glacer mes objets, je me suis alors servi de vernis a la place. J/avais donc fait trois devantu- res d'une tabaggie de Mon- tréal, je les ai vendues trés vite a 75 ‘dollars, j’en ai fait en- suite 800. Tous les visiteurs qui venaient me voir a la foire artisanale de Noél ov j‘étais, marquaient leurs nom et adresse. Quand j'ai loué un petit studio sur l’ile et que j'ai fait ma premiére exposition, j'ai envoyé des invitations a tous ces gens-la”. Et c'est a cette exposition qu'il a ren- contré ceux qui devaient deve- nir le tremplin dans sa car- riére, son agent et la proprié- taire de la galerie Grace oi il est actuellement. En avril prochain, Patrick attaquera New York ov il exposera, San Francisco a déja montré de l’intérét puisqu’une galerie vend trés bien ses sculptures, une autre Aa Victoria a suivi. Patrick doit produire trés vite car une liste d’attente de 300 achats est montée pour l’une de_ ses sculptures. Faire le moule et- sculpter les personnages aux alentours ne prend que peu de temps, les peindre un peu plus. Et par temps de _ grosses commandes, plusieurs person- nes viennent mettre la main a la pate. La galerie Grace sur Vile Granville continue son exposition jusqu’au 15 aoit. Elle est ouverte de 9h a 18h tous les jours sauf le lundi. La victoire de Jacques Villeneuve Suite de la page 1 au 38éme des 50 tours de l'épreuve alors que la piste était rendue glissante par la pluie. Au 89éme tour, Villeneuve perdait le contréle de sa voiture, une March, et effectuait un téte a queue. Mais son avance était telle qu’il conservait la téte et l’emportait devant Michael Andretti a 10 secondes et Alan Jones, |’an- cien champion du monde de Formule 1. Un bon coeur bat de 55 4 65 fois * a la minute, au repos. S FOG a) oo i