i I A A A LN A 16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 17 novembre 1989 INFORMATION Ee eae te Aprés la Conférence des Premiers Ministres... Meech Lake: l’accord en sursis Suite de la premiére page. sif et n’a pas semblé lui tenir rigueur de ses propos, expli- quant que M. Wells en était asa premiére conférence des pre- miers ministres. «// voulait exposer son point de vue, et ill’a fait avec beaucoup d’éloquen- ce». En résumé, M. Wells ne veut pas que le Québec ait des droits spéciaux grace a l’accord du lac Meech, et estime que les dix provinces doivent 6étre égales entre elles. Le principal intéressé dit qu’il a accepté ce compromis pour permettre aux discussions de se poursuivre «dans une atmosphére plus amicale»; Le premier ministre canadien veut toujours que l'accord soit ratifié «tel quel» d'ici la date limite du 23 juin 1990, et il espére pouvoir convaincre les premiers ministres récalcitrants d’accepter le concept que le Québec forme une société distincte au sein du Canada. A la fin de la conférence, il a déclaré qu’il ne voulait plus «de référendums au Québec deman- dant a la population de faire partie du Canada ou pas... personne sain desprit ne voudrait que ¢a se reproduise». Le premier ministre du Manitoba, Gary Filmon, dont la province n’a pas encore voté en faveur de la ratification de l'accord du lac Meech, a déclaré que rien n’indiquait que |’accord allait 6tre accepté par tous les premiers ministres, sans y apporter des modifications. Frank McKenna du Nouveau- Brunswick, qui depuis deux ans remet en question |’accord du lac Meech sous prétexte qu’il ne protége pas assez les femmes, les autochtones et les minorités au pays, a voulu jouer les réconciliateurs durant la confé- rence des premiers ministres. C'est d’ailleurs le seul des chefs de gouvernement qui, durant la conférence, a ouvertement manifesté ses préoccupations quant a l’avenir des minorités francophones’ au pays. Le Nouveau-Brunswick n’est ce- pendant pas prét a sacrifier l'avenir du pays, et a provoquer une crise majeure, en ne ratifiant pas |’accord. Peu importe la vague d’oppo- sition, le premier ministre du Québec, Robert Bourassa, refuse catégoriquement toute renégociation de l’accord. Pour lui, les demandes du Québec sont un minimum en deca duquel cette entente perdrait toute sa signification. Quinziéme Anniversaire de la Seizieme Léola Louvain, éloge d’une écrivaine Suite de la premiére page interpréte du personnage de Léola Louvain, au Théatre de 4 sous de Montréal. La premiére mise en scéne de la piéce est récente; elle date de cette année. Réjean Poirier, le directeur artistique de La Seiziéme, a donc travaillé a partir d’un «matériau» encore peu exploité. Huguette Lacourse, |’une des fondatrices du Théatre La Seiziéme, incarnera Léola Lou- vain, quinze ans apres avoir joué «Les Belles-Soeurs», piéce qui signait |’acte de naissance de la troupe; «Léola Louvain est un personnage a fleur de peau ; une femme qui peut tout faire, tout se permettre» dit Huguette Lacourse. Ecrivaine multi-média, du roman aux légendes de cartes postales «parce que ¢a rappor- te», Léola Louvain vit au fil dela plume et convie les spectateurs a assister a l’un de ses ateliers d’écriture. «Nous allons rendre la drélerie du personnage, car Léola Louvain, .é6crivaine, est une comédie», explique Réjean Poirier. «Sil yaun message, une idée centrale que véhicule la piéce, cst celle qui consiste a réveiller la créativité des gens». Léola Louvain affirme: «Ne dites pas qué vous ne savez pas écrire avant d’avoir essayé», «La 166, c’était seize femmes qui avaient commencé a répéter les Belles-Soeurs un 16 du mois sur la 16e Avenue» se rappelle Huguette Lacourse, aujourd’hui interpréte de Léola Louvain. commente André Ducharme. Venez découvrir ce dréle de personnage né de son imagina- tion et de ses_ facultés d’observation. Venez suivre les ateliers d’écriture de «Léola Louvain, écrivaine» présenté par le Théatre La Seiziéme. A la Maison de la Francopho- nie, 1551 Ouest 7e Avenue, Vancouver. Représentations les 29 et 30 novembre et les ter, 2, 6, 7, 8 et 9 décembre a 20h30. Pierre Sejournet Extension des services offerts en francais au Manitoba Le Plan Filmon OTTAWA (APF): Le premier ministre manitobain Gary Fil- mon vient de présenter devant Assemblée légisiative la nou- velle politique de son gouverne- ment en mariére de services en frangais. L’annonce Initiale de cette politique avait valu a monsieur Filmon une ovation debout le samedi 4 novembre demier, lors d’une assembiée de la Société franco-manitobai- ~ a6 il était conférencier Reconnaissant que «/es Franco-Manitobains sont un élément dynamique dans la vie de la province toute entiére» et - que «/a communauté franco- phone existe encore aujourd ‘hui en dépit de mesures prises par les gouvernements antérieurs», monsieur Filmon apromis toute une gamme d’améliorations des services en langue francaise au Manitoba: Les principaux domaines touchés par la nouvelle politi- que incluent d’abord les établissements de santé, les hépitaux par exemple, et les agences de services sociaux, qui devront dorénavant offrir certains services en frangais dans des régions désignées. De plus, les sociétés de la Couronne, comme |’Hydro- Manitoba et la société de téléphone du Manitoba, rece- vront sous peu des directives claires concernant |’obligation de fournir des services bilin- gues a toute la population. La signalisation routiére reflétera aussi davantage le caractére bilingue de certaines régions de la province. En citant en exemple le cas de_ l'aide juridique du Manitoba et l’Office des consommateurs, le premier ministre a aussi révélé que cent trente bureaux et services gouvernementaux devront four- nir, s’ils ne le font pas déja, des services comparables en an- glais et en frangais. Toutes ces promesses sont- elles la manne attendue depuis si longtemps par la communau- té franco-manitobaine? L’unani- mité ne prévaut pas et les attitudes oscillent entre |’opti- - misteprudent et le scepticisme. Le nouveau président de la Société Raymond Bisson, applaudit la nouvelle politique, et il ne doute pas des bonnes iftentions du premier ministre conservateur. ll précise toutefois ceci: «une politique, ce n'est pas une loi, ca peut étre modifiée beaucoup plus facilement qu'une loi, au gré des imtempéries politi- ques». Monsieur Bisson ajoute franco-manitobaine, - aussi qu’aucun échéancier n’a encore été fixé concernant Vimplantation du nouveau pro- gramme de services en francais, faisant ainsi écho aux critiques du député libéral de Saint- Boniface, Neil Gaudry. Deson cété, Raymond Hébert, professeur de sciences politi- ques au collége universitaire de Saint-Boniface, se réjouit des intentions de la_ province d’entamer des négociations avec le gouvernement fédéral pour tenter d’en venir a une entente Canada-Manitoba con- cernant une programmation francaise conjointe. Une enten- te semblable de 17 millions de dollars a été concluel’an dernier avec la Saskatchewan. «Ce geste est trés positif, car la communauté francophone sera représentée dans lanégociation del entente, et elle devrait aussi avoir voix au chapitre de l'implantation des services». Raymond Hébert est méme d’avis que si monsieur Filmont tient ses promesses dans un délai raisonnable, le niveau de francisation du Manitoba qui en résultera sera plue élevé qu’avec le plan Pawley proposé par le gouvernement néo-démocrate en 1982. Ce plan avait été défait en 1983-84 par |l’opposition conservatrice dont monsieur Filmon faisait partie. «Mais il est quand permis détre sceptique, conclut le profes- seur Hébert, concernant la rapidité d’‘implantation du plan Filmon, car le dossier linguisti- -quen’aévolué qu apas de tortue durant la derniére décennie». Par ailleurs, Georges Forest, Vinstigateur de la cause historique gagnée en Cour supréme en 1979, rétablissant le frangais comme langue d’usage - a |’Assemblée législative et devant les tribunaux *Aanito- bains, a révélé le plan d’action qu'il entend mettre de |’avant pour «aider» les conservateurs a ‘tenir promesse. «Toutes les portes que monsieur Filmon nous ouvrent, par sagesse ou | par accident, empressons-nous dy entrer [...] J'ai l'intention de chercher a mobiliser la popula- | tion franco-manitobaine pour | qu'elle réclame dés maintenant les services dont elle a droit». Monsieur Forest ajoute que les |, demandes pour les services en francais doivent se _ faire nombreuses et soutenues main- tenant, pour raccourcir les échéanciers de mise en applica- tion du plan Filmon. «Cest ce genre de pression qui aidera et forcera le gouvernement a} -_garder sa parole». bb al As-tu ce qu'il faut? Tu as entre 17 et 20 ans? Tu es citoyen canadien Ou immigrant requ? Tu veux sortir du troupeau et avoir ton mot a dire sur ton ir? avenir? ¥ Jeunesse Canada Monde est un organisme privé -sans but lucratif qui te donne l’occasion de t'initier aux réalités du développement au Canada et au Tiers-Monde. Intéressé? Communique avec nous. Jeunesse Canada Monde 2330, Notre-Dame ouest Montréal, Québec -H3J 1N4 | (514) 931-3526