nthe wth ct A2 - Rayon Jeunesse, juin 1991 Concours Rayon-Jeunesse: les gagnants" Voici le temps des réjouissances - et malheureusement aussi de certaines déceptions - avec la publication du résultat du concours de Ra yon-Jeunesse. Contrairement a la précédente édition, ou l'environnement s’était taillé la part du lion, les thémes abordés, cette année, sont assez variés comme en témoigne les textes de nos trois gagnants. Rayon-Jeunesse adresse toutes ses félicitations a ces derniers et remercie tous les jeunes qui ont participé. Rendez-vous 4 la rentrée pour un nouveau concours. Avant de se quitter, signalons que nous publions les textes tels quels, sans correction. A vous de corriger éventuellement les quelques erreurs commises par les gagnants. Le racisme 1991: l’an des avancements formidables. Nous avons trouvé des cures pour quelques maladies, nous utilisons des fax machines pour communiquer, mais nous ne sommes pas asscz intelligents pour arréter la guerre. Je ne parle pas de la guerre dans le Golf. La guerre dont je parle existe depuis plus de deux cents ans. Cette guerre-la s’appelle le racisme. Je vois le racisme comme une guerre parce que pour moi, le racisme n’est pas seulement le sujet de mon discours, il est aussi une grande partie de ma vie. Quand j’étais petite, mes parents sont venus ici au Canada. C’était une { décision difficile pour eux parce qu’ils devaient quitter leurs familles, leurs amis et un pays ou ils avaicnt grandi quand ils étaient jeunes. Mais ils ont sacrifié tout cela parce qu’ils voulaicnt une meilleure vie pour moi et ma Soeur. Quand nous sommes arrivés ici, nous n’étions pas les bienvenus. Personne ne voulait donner d’emploi 4 mon pére, alors il a dé travailler comme concierge. Nous avons beaucoup souffert. Nous habitions dans un petit appartement dont ma chambre était un coin de l’armoire. Nous n’avions pas de voiture, pas de télé. Quelquefois, nous ne pouvions méme pas payer nos comptes. Cela aurait été plus facile pour mes parents s’ils étaient retournés en Corée. Je me souviendrai toujours de ma premiére expérience avec le racisme. Je me promenais sur la rue avec ma soeur quand quelqu’un nous a vus et il a dit quelque chose comme «chinese chink, chinese chink, oing choing choing.» Je n’ai pas compris ce qu’il a dit et j’ai demandé 4 ma mére de me I’expliquer. «Ce n’ est pas important ma chérie,» m’a-t-elle dit. Mais je suis demeurée perplexe pendant longtemps. Depuis ce temps, j’ai eu beaucoup d’expériences comme ¢a, alors je comprends mieux maintenant. Mais je ne peux pas encore comprendre pourquoi les gens agissent comme ¢a. Ce n’est pas ma faute si je suis Coréenne. Et je ne crois pas que je dois souffrir seulement parce que je suis différente. Ca me rend triste surtout quand je vois les jeunes qui copicnt leurs parents racistes; cela me montre que le racisme ne s’arrétera jamais. J’espére qu’un jour je vivrai dans un monde oi toutes les personnes s’accepteront pour leurs personnalités, et non pas pour la couleur de leur peau. J’espére qu’un jour je vivrai dans un monde oii je sais que mes enfants seront libres des préjugés raciaux. J’espére qu’un jour, je pourrai poser une question 4 quelqu’un et il ne m*ignorera pas. J’espére qu’un jour, je me proménerai dans la rue et que toutes les personnes me verront comme leur égal. Un jour, quand toutes les personnes pourront faire ceci, ce sera le début de la fin du racisme. J’attends avec impatience ce jour. Pyeng Catégorie 16-18 ans: Handswork School ler prix - 150 dollars Editeur: Jacques Baillaut Journaliste: Daniel Bélanger Journaliste-coopérant: Francois Limoge Recherche-rédaction: Jeanne Baillaut Conception graphique: Anne Malouin Composition: Suzanne Bélanger Administration: Jacques Tang Chronique du livre: Monique Truchon-Cashman Avec la collaboration du Service Culturel, du Consulat Général de France de Vancouver et de l'Alliance Francaise de Vancouver. Nous remercions la bibliothéque publique de Vancouver pour sa collaboration. Publié par le Soleil de Colombie Ltée. 980 rue Main Vancouver, C.B. V6A 2W3 683-7092 683-6487 TPS No R 103242624 La loi sur le copyright interdit la reproduction de ce journal, y compris par la photocopieuse, sous peine de poursuites judiciaires. L’Egypte et son passé L’Egypte se dresse au nord-est de 1’Afrique et au sud de la mer Méditerranée. Comme aujourd’hui, les Egyptiens avaient leur propre gouvernement: les Pharaons. Parfois, les Egyptiens faisaient la guerre. Grace a Ja bonne technique qu’ils pratiquaicnt, ils remportaient presque toujours le butin de la victoire. A la fin de chaque guerre, les guerriers vainqueurs mettent le feu au campement des opposants et gardent en captivité les guerriers perdants pour l’esclavage. Aussi, les scribes comptent les mains coupées des morts; fagon macabre de compter les pertes ennemies. Les Egyptiens avaient une croyance exceptionnelle. Chaque pays avait son propre Dieu ct les Egyptiens croyaient qu’aprés la vie, il y avait une «aprés- vie» (une vie aprés la vie). Chaque fois qu’une personne mourait, ils l’entouraient d’un linge blanc et la déposaient dans une momic. C’était pour garder le corps en bonne condition dans I’aprés-vie. Ils commengaient par le recoudre de ses blessures et le laver de parfum. Ensuite, ils le recouvraient pendant des semaines d’une poudre appelée natron: sorte de carbonate de sodium cristallé naturel, jusqu’a ce que l’humidité soit complétement résorbée. Puis, ils l’entouraient de bandelettes de tissu d’huile de résine, et pour terminer, ils 1’ornaient de bijoux et d’amulettes. Son corps reposera désormais dans sa momie au creux de sa tombe. s La croyance Egyptienne dit que la mort doit passer une épreuve pour pouvoir €tre acceptée dans le monde des esprits. L’épreuve consiste a se rendre par bateau sur le Nil a la salle de jugement appelée salle des deux vérités. Pour passer chacune des 42 portes, il doit réciter par coeur les mots magiques qui se trouvent dans le livre des morts des Egyptiens et prouver qu’il a été un homme juste. Aprés, il arrive au Dicu Anubis a téte de chacal. Celui-ci vérifie ses arguments en mettant, dit-on, son coeur et une certaine plume de vérité sur une balance pour savoir s’il a menti. S’il a menti, il disparaitra pour toujours. S’il a été un homme juste, il sera emmené au tr6ne d’Osiris et son aprés-vie pourra commencer. Mais aujourd’hui, le mode de vie et la religion disparaissent graduellement. Mais I’héritage de la civilisation Egyptienne n’est pas morte; elle a beaucoup aidé 4 la science et aux arts. La grande pyramide a servi 4 mettre le tombeau du roi Keops. Il l’avait fait construire lorsqu’il était encore en vie. Cette pyramide a pris 30 ans pour etre complétée. Elle fut achevée en 2580 av J.-C. Elle atteint 178,5 metres de haut et 227,37 de base. Il fallait une discipline bien sévére pour que 100,000 hommes opérent en méme temps. Pour commencer la construction, il fallait situer la pyramide. Certains disent qu’ils se seraient orienter par les étoiles. On tracait 1’°emplacement de la base de telle sorte que chacun de ses cétés fut orienté en direction d’un des quatre points cardinaux. Ensuite, il fallait couper les blocs dans du calcaire blanc et les transporter de 1’autre c6té du Nil par bateau. Plus de 2,6 millions de blocs ont été nécessaires. Chacun pesant 2 tonnes. Puis, il fallait égaliser le terrain a l’aide d’un systéme de niveau d’eau établi par de petits canaux remplis d’eau. Et maintenant, c’est parti. Il faut empiler les blocs 4 1’aide de rampes surélevées pour chaque étage. Le plus difficile était de transporter ces énormes pierres, une par une, jusqu’en haut. Les Egyptiens se mettaient en équipe de 20 a 30 hommes. Ceux-ci tiraient le bloc pendant que 2 ou 3 poussaient a l’arriére a l’aide de billos de bois. Et pour terminer, les Egyptiens tiraient le cercueil de Keops jusqu’a l’intérieur de la chambre mortuaire. Ensuite, l’entrée de la pyramide était obstruée et dissimulée. Malgré tout cela, des voleurs trouvérent l’entrée et ne laissérent rien a l’intéricur a l’exception du sarcophage de pierre dans lequel se trouve la momie du roi. Encore beaucoup de questions se posent sur cette gigantesque pyramide . de |’Egypte, surtout a propos de sa précision extraordinaire. Comment auraient- ils bien pu savoir tous ces secrets de la mathématique et de la logique il y a 4500 av. J.-C.? Jenny Lafontaine 13 ans Ecole Polyvalente Le Carrefour (Québec) Catégorie 13-16 ans: Ter prix: 150 dollars NN te ta SS Ne eli OS