6 Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Décembre 1977 La Caisse Populaire et la , communauté par Roméo PAQUETTE, Caisse Populaire de Maillardville. Premier article d’une série. Cette série d’articles a pour objet de souligner les divers aspects du_ rdle qu'une caisse populaire peut jouer auprés de la commu- nauté qu’elle sert et en méme temps de mieux faire connaitre le mouvement coo- pératif aux lecteurs du “Soleil”. C'est quoi une caisse? D’abord, il faut’ dire qu'une caisse populaire ce nest pas une banque. Alors qu'une banque est la pro- priété d’un nombre limité d’actionnaires, la caisse po- pulaire appartient 4 tous ses membres également. Dans une banque, vous étes un client sans droit de vote; a votre caisse vous étes un co-propriétaire d’un service qui s'adresse uniquement a vous et aux autres co-pro- priétaires dont le nombre égale celui des membres. Vous n’étes pas invité a lassemblée générale annuel- le de la banque owt vous faites vos affaires, 4 moins d’en étre l'un des quelques dizaines ou centaines d’ac- tionnaires. Et, si vous faites partie de ces plus ou moins nombreux actionnaires, il ___ est probable que l’invitation - serrra sous forme d’une - carte portant le nom d’une personne qui vous représen- tera. Ce sera une personne qui possédera suffisamment de parts sociales pour avoir voix au chapitre des déci- sions importantes de cette banque. ; Votre caisse populaire, el- le, vous invitera a son As- semblée Générale Annuelle et vous y aurez droit a un vote indépendamment du nombre d’actions que vous y détenez. C’est le principe d'une personne, un vote. Une caisse populaire, c’est une coopérative d’épargne et de crédit. Le membre d'une coopérative, c’est un propriétaire-usager; c’est-a- dire qu'il n’est propriétaire que s'il utilise les services de sa caisse. D’autre part, il ne peut utiliser les services de sa caisse populaire que parce qu'il en est co-propriétaire. Le caractére communautaire Le siége social d’une cais- se populaire est d’ordinaire situé dans le milieu commu- nautaire dans lequel il recru- te ses membres. C’est 14 une autre distinction majeure. La banque, d’ordinaire, a son siége social dans une métro- pole souvent trés éloignée de la majorité de ses succur- sales. Tous ses comptoirs sont des succursales et tou- tes les décisions importan- tes, quant aux politiques de préts, de placements, etc., se prennent au siége social. Family Place Janelle W. Eades, Présiden- te du comité des Directeurs de “West Side Family Place Society”, a annoncé aujour- d’hui que le Ministére des Ressources Humaines, par l'intermédiaire du Conseil des Ressources de la Com- munauté de Kitsilano et de Point Grey, a accordé une bourse spéciale de $3,000 qui va permettre a Family Place de rester ouvert en 1978. Family Place, qui existe depuis cing ans est un lieu de rencontre pour les enfants d’age préscolaire et leurs parents, situé dans Dunbar tout prés de Broadway. “Nous envisageons, dés le début de l'année prochaine, des activités pour promou- voir des fonds, afin d’équili- brer le budget dont nous avons besoin,” a dit Ms. Eades, mais grace a cette bourse spéciale, il nous sera possible de continuer. Quand Arléne Gladstone Cropper a été nommée coor: donnatrice de Family Place début novembre, 4 la place d'Ellen Lefevre qui était Yune des fondatrices de Fa- mily Place, nous n’étions pas siirs de pouvoir payer les salaires aprés la fin de Vannée. Maintenant, nous savons que tout ira bien jusqu’a la fin gars 1978,” a déclaré Ms. Eades. Family Place a déposé auprés du Ministére des Ressources Humaines,. une demande de bourse pour l'année fiscale commencant en avril 1978, dont le mon- tant s’éléve 4 $34,809.00et, ajoute Ms. Eades: “Etant donnée la confiance que manifeste le ministére au service que nous assu- rons, nous espérons que cette demande sera accordée Mais nous avons néanmoins besoin de l’appui tangible de tous les'amis de Family Place. Family Place offre aux jeu-. nes enfants une grande salle de jeux, supervisée et bien équipée, et un salon pour leurs parents, et est ouvert de 9h a 3h, du lundi au vendredi. Ms. Arléne Gladstone Gropper, la nouvelle coor- donnatrice, est une travail- leuse sociale professionnelle ‘qui a fait partie de I’équipe de la Commission Berger pour la loi sur la famille et les enfants; elle précise: Au cours du mois que j'ai passé ici, j'ai pu constater que Family Place répond aux besoins des parents a la maison avec de jeunes en- fants: la compagnie d’adul- tes et une pause dans |’at- tention constan'e que re- quiérent les petits enfants. C’est ain: ‘me solution a la solitude, a l’isolement, a Yaliénation que beaucoup de parents ressentent.’’ Pour plus d ‘informations tél. _ a Arléne Gladstone.Gropper... 731-2719 ou 263-5173. La caisse populaire, elle, prend ses décisions dans son propre milieu et ses place- ments se font dans la com- munauté méme, puisque les emprunteurs doivent étre membres. Les Credit Unions En Colombie-Britannique, le nom de caisse populaire nest utilisé que par les coopératives d’épargne et de crédit s’adressant a la com- munauté francophone ou a une communauté bilingue comme c’est le cas de la Caisse Populaire de Mail- lardville. Les autres s’appel- lent “Credit Unions.” Les Caisses Populaires et les Credit Unions fonction- nent en vertu d’une loi pro- vinciale. Elles sont réunies a l’échelle provinciale par une fédération qui s’appelle B.C. Central Credit Union. Cette Fédération ou Centrale n’est pas une grosse caisse dont toutes les autres seraient des succursales. Dans le systéme coopéra- tif, chaque coopérative — donc chaque caisse populaire ou credit union — est auto- nome. Toutefois, il y a inter- coopération; c’est-a-dire qu’ entre elles, les caisses popu- laires et les credit unions se réunissent pour se donner des services communs. _ Je vous expliquerai ce que sont ces services communs la semaine prochaine. -—Réle et avenir? Sous le titre Vingt et cing, le Conseil des Arts du Cana- da vient de rendre public un livre vert dans lequel il s’interroge sur son action passée et ses perspectives d’avenir dans le domaine des arts, et envisage un certain nombre d’initiatives nouvel- les. Ces initiatives touchent, en particulier, les communi- cations, le réle des arts dans V'éducation, la diffusion et la mise en marché des “pro- duits artistiques”, et le déve- loppément culturel dans les petites localités. Afin d’asso- cier a cette réflexion les artistes et le public amateur d’art, le Conseil les invite a faire connaitre leurs opi- nions. Le livre vert s’inspire d'une étude exécutée par un comité de quatre membres du Conseil, sous la présiden- ede Mme Nini Baird. Aprés vingt années d’activité au service des arts (1957-1977), le Conseil s’y livre 4 une - sorte d’examen de conscien- ce. A propos des critéres qu'il utilise pour attribuer ses subventions, il se deman- de notamment quel poids devrait étre accordé d’une part a l’excellence artisti- que, d’autre part aux fac- teurs régionaux et locaux et aux situations particuliéres. ’ Au chapitre des communi- cations, Vingt et cing envi- sage un plus grand effort de diffusion de l'information ar- tistique et la création de mécanismes pour intensifier les échanges avec toutes les régions du pays. Pour ce qui est du réle des arts dans l'éducation, il évoque la pos- sibilité de nouvelles formes Création d’emplois Le ministére de la Défen- se nationale dépensera $6,621,000 en Colombie-Bri- tannique a partir d’aujour- d’hui jusqu’au 30 septembre 1978 pour des projets entre- pris par le programme fédé- ral du travail intensif - A oibit tae Sous ce programme, 7,158 mois de travail ont été approuvés pour les services provinciaux de la main- d’oeuvre en général, de Vadministration et de l’en- tretien secondaire de la dé- fense. Les fonds ont été répartis comme suit: Es- quimalt: $3,590,000; Chilli- wack: $1,798,000; Comox: $249,000; Kamloops: $141,000; Baldy Hughes: $116,000; Holberg: $90,000, l'établissement des recher- ches de la Défense du Pacifi- que: $62,000; l’unité postale d’Esquimalt: $14,000; Masset: $12,000; dépét de munitions de Rochy Point: $4,000. En outre, les allocations de contrats seront $520,000 pour la base de Chilliwack et de $25,000 pour la station de Baldy Hughes. de L’année derniére, les allo- cations du ministére de la Défense nationale pour la Colombie-Britannique ne s’é- levaient qu’a $924,652. La main-d’oeuvre en gé- néral comprend |’aide-cuisi- niére, le déneigement, le dégagement des bois et le transport ainsi que le net- toyage. L’entretien secon- daire couvre les frais des réparations et l’entretien des édifices et de l’équipe- ment. L’administration comprend les commis-dacty- lo, dessinateurs et l’aide du bureau en général. L’em- bauchage est entrepris par les Centres de main-d’oeu- vre et par la Commission des services publics. Bureau des informations Région du Pacifique Victoria hypocrite, tantét les deux 4 [Sagara francais, je le parle par _|_-ses du Conseil des Arts d’aide pour encourager, de concert avec les autorités en place, la production de ma- tériel didactique et les é- changes entre artistes pro- fessionnels et professeurs d'art. En ce qui concerne la mise en marché des produits artistiques, il parle d’élargir les programmes actuels du Conseil, particuli¢rement dans les arts plastiques, le cinéma et la vidéo, et de favoriser la formation de nouveaux réseaux de diffu- sion. Enfin, le Conseil reconnaft la nécessité de stimuler les arts dans les petites localités, et offre toute une gamme de sugges- tions a cet effet. Dans un avant-propos, la présidente du Conseil des Arts, Mme Gertrude Laing, souligne que “les proposi- tions formulées dans ce livre vert ne pourront pas rece- voir leur application sans une forte augmentation des subsides fédéraux” mais, a- joute-t-elle “ pour recevoir plus d’argent, il faut des idées’’. C’est donc a cette. quéte d’idées nouvelles que les artistes et le grand public sont invités a participer. A la lumiére de cette consulta- tion, le Conseil espére étre en mesure de mieux orienter et développer son action au cours des cing prochaines années. Pour se procurer Vingt et cing, s’adresser au Service d'information, Conseil des Arts du Canada, Boite posta- le 1047, Ottawa K1P 5V8. Lettres (Suite de la p 5) viendront jamais anglais, a moins qu’un régime tyranni- que ne s’installe 4 Ottawa pour angliciser les Québé- cois en recourant a la violen- ce. On peut prédire que cela n’arrivera jamais. Revenons done 4 notre théme. En anglophonie, les écoles strictement franco- phones, sans le susdit prolé- tariat religieux, ne peuvent survivre. Il faudra trouver d’autres moyens pour empé- cher l’assimilation. Ici au Canada -- et, dans une cer- taine mesure, aux Etats-U- nis --, le seul espoir est la coopération de la part des Québécois, de ces Nord-A- -méricains gui sont certains de rester francais. Pour remplir cet espoir, il faut que le Québec soit canadien. Si la Belle Province quitte la Confédération, elle laissera les francophones hors Qué- bec a leur sort. Les bigots - faut que le petit « la fois. Puisque M. Trudeau insiste qu'il prend la bonne route, en dépit d’une réalité qui dément ses prétentions, on ne peut plus rien lui demander. C'est a la popula- tion francophone de tout le pays qu incombe le devoir de promouvoir le fait francais, . en réunissant tous ceux qui sont du méme avis, quelle que soit leur langue mater- nelle. Dans ce pays majori- ‘tairement anglophone, il ne faut absolument pas négli- ger les anglophones de bon- ne volonté, y compris ceux qui ignorent totalement la langue frangaise. Les anglo- phones de bonne volonté sont asseznombreux,ilne chercher. Pour la éniéme fois, je souhaite a votre équipe et a tous mes co-lecteurs la meil- leure des bonnes fétes. par Leon HURVITZ ne diront plus a ceux-ci, ‘Speak white!’, ils diront, ‘Go back where you came from!’ Donc, si le Québec se sépare, ceux qui en souffriront le plus seront les Franco-Ca- nadiens non-québécois. Est- ce que cela inquiéte M. René Lévesque? Est-ce qu'il s’en rend compte? Le ‘fait frangais’ reste loin du soutien, voire de la reconnaissance, qu'il mérite. La politique poursuivie par le gouvernement fédéral, prétendiment pour pro- mouvoir le bilinguisme, est tant6ét mal formulée, tantét Exposition au | Bouquineur 1222 rue Robson, Vancouver. Francine Simonin est née a Lausanne en Suisse. Elle a obtenu un certificat en Arts plastiques de l’école des Beaux Arts de Lausanne, puis a fait trois années de stages dans d’importants ateliers de gravures. Elle est professeur d’Arts plastiques al’Université de Québec a Trois-Riviéres depuis 1970. Elle a remporté une dou- zaine de prix et de bourses depuis 1964, dont deux bour- Canadien en 1968 et 1975. “@ouquiy pe LIBRAIRIE~ GALERIE FRANGAISE foe Disques “Magazines =| oF ‘Cartes de VOCUR HEURFS ’OUVERTURE Lundi au mercredi: 10h00 a 18h00 Jeudi et vendredi: 10h00 a 21h00 on Samedi: 10h00' 18h) Dimanche: 12h00 & 18h00 Le dimanche, venez déguster un bon café, bey : |gracieuseté du Bouquiaeur! | 4222 ROBSON STREET VANCOUVER, B.C - 687-5936_