Le Moustique ! ... Pacifique

Volume7 - 5e Edition

ISSN 1704-9970 Mai 2004

Ce que les philosophes ont en
commun c’est de n’étre jamais d’accord.
Un dit blanc et l’autre dit noir. Héraclide
a ridiculise Homére et a douté de
lintégrité intellectuelle de Pythagore et
Xénophane. Socrate était intéressé a
l'éthique alors que les intellectuels de la
cour voulaient préserver le statu quo.
Socrate a du payer de sa vie son amour
de la beauté, de la vérité et de la justice.
Platon, un disciple de Socrate, fut
critiqué par Bertrand Russell a cause de
son penchant vers la république et I’a
accusé de totalitarisme et de socialisme
Quant a Aristote, philosophe, scientifi-
que, astronome et pére de la logique, sa
philosophie a été ignorée jusqu’a ce que
Thomas d’Aquin réconcilie sa pensée
avec les doctrines de I’église. Aprés
tout, Aristote favorisait la raison et la
vertu. Mais en dépit de cela, il fut
opposé par Kant et Mill.

Vint ensuite Epicure, qui, lui
préconisait le plaisir et la jouissance sans
craindre les’ représailles d’un Dieu
punisseur. La jouissance pour lui, était un
reméde contre la douleur. Malgré son
étrange philosophie, Epicure n’approuvait
pas de la promiscuité et de la décadence. |
prétendait que la sagesse était l’une des
plus grandes vertus. Lucréce était un
adepte d’Epicure. L’épicurisme fut populaire
pendant au moins six siécles jusqu’a
l’aurore du stoicisme romain. En effet. c’est

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Cicéron, le romain, qui est venu influencer la
pensée de la société romaine, cent ans
avant la venue du Christ avec ses vues de
scepticisme et de stoicisme. Cicéron a rendu
populaire la langue latine et en a fait la
langue de la _ philosophie jusqu’a la
Renaissance. Descartes lui-méme, plus tard,
avait embrassé le latin en tant qu’arme de
communication.

Deux siécles plus tard, Marcus
Aurélius, lorateur, est venu enseigner aux
gens de son époque que le bonheur des
individus dépendait de la qualité de la
pensée. Il y eut a n’en pas douter, quelque
philosophe en son temps pour contredire
une pensée aussi noble.

Ce fut ainsi a travers histoire.
L’esprit de contradiction chez les philoso-
phes est chose tout a fait singuliére. II n’y a
pas lieu de croire que ga va changer. Cela
fait partie de l’évolution. Tout comme en
chimie et en physique, tout doit étre prouvé
de fagon tangible. Hélas, dans le domaine
de la philosophie, voila une démarche fort
prétentieuse.

Aurélien Dupuis