HISTOIRE @& LA COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON Le Fort Victoria a été par la Compagnie de la Baie d'Hudson. Sait-on comment cette Compagnie a été fondée? construit La péche fut la premiére indus- trie canadienne et des pécheurs frangais retournaient avec des robes de fourrure achetées aux Indiens pour lesquelles ils ob- tenaient, en France, un bon prix. L'instinct du commerce était tou- jours en éveil et il appartit as- sez vite que le commerce de la fourrure surpasserait la péche dans le développement du pays. Le gouvernement francais, dés le regne de Henri IV, conséda un mo- nopole de traite a une compagnie qui s'tengagait aA coloniser la Nouvelle-France. Lepremier poste de traite fut fondé a Tadoussac, a l'embouchure du Saguenay dans le Saint-Laurent. Les Montagnais apportaient des peaux de castors, de renard et de loutre, qu'ils é- changeaient contre des objets en verre, en fer ou en cuivre. L'é- paisse et douce fourrure brune des castors fut particuliérement recherchée. La peau des castors canadiens servait a fabriquer les amples chapeaux dont les sei- gneurs et les mousquetaires ti- raient un si bel effet, quand ils se découvraient d'un geste large devant les dames. condition du ne devait La charge, La colonisation, privilége de traite, rien cotter a 1'Etat. tres onéreuse pour les compagnies voulut qu'telles se succédent sans. trop de succés. Tadoussac perdit graduellement de son importance comme poste de traite au profit de Québec, des Trois-Riviéres et Montréal. Trois Rivieres n'était qu'une bourgade de 150 habitants en 1652 quand les Iroquois enlevérent Pierre- Esprit Radisson, jeune homme de seize ans partit en expédition de chasse. Les Iroquois le torturé- rent avec leurs raffinements ha- bituels. Frappés par la crdanerie de cet adolescent, ils 1'adopté- rent. La bourgade iroquoise é- tait posté entre la Nouvelle- France et les établissements an- glais et hollandais installés plus au sud. Des Hollandais ra- chetérent Radisson, qui passa en Hollande, puis en France et re- vint a Québec. La torture et la captivité n'avait par éteint l'esprit d'aventure du jeune Frangais, qui repartit aussitét pour la chasse avec son beau-fré- re Médard Chouart Des Groseillers et deux cents cinquante Outa- ouais. Les deux coureurs de bois disparurent pendant deux ans. I1 revinrent a Montréal en 1660 avec un convoi de pelleteries comme il ne s'en était jamais vu en Nou- velle-France. Et cette année 1a, a cause des attaques incessantes_ des Iroquois, la traite avait été particuliérement pauvre et les navires allaient repartir en France, sans emporter avec eux une cargaison suffisante pour payer les denrées et les diverses marchandises qu'ils avaient dis- tribuées tant a Québec et aux Trois-Riviéres qu'a Ville-Marie. Cet arrivage inespéré changeait la situation et allait faire en 1660, l'année la plus fructueuse jamais enrigistrée. Leur cargai- son de fourrures exceptionnele- ment riche, _sauva la colonie du désastre économique.