Information Chronique C'est jamais gratuit! «La SRC sabre, le Canada saigne» La campagne contre les réductions budgétaires que le gouvernement fédéral a imposées a la Société Radio-Canada a été lancée en Colombie-Britannique le lundi 21 janvier au cours d’une réunion dans l’auditorium de Robson Square. Plusieurs orateurs ont sou- ligné que les pétitions sont géné- ralement moins efficaces que des lettres personnelles (par opposi- tion a des lettres toutes faites que les gens n’ont qu’a signer et qui sont |’équivalent d’une pétition). . Dans un communiqué, la Fédération des Franco-Colom- biens a lancé une invitation aux francophones et aux francophi- les: «Voulez-vous conserver et accroitre la programmation régio- nale de votre station de télé- vision frangaise en Colom- locale a été supprimée, a l’excep- tion de la demi-heure de nouvel- les, du lundi au vendredi. Nous sommes certainement nombreux a mourir d’envie d’avoir un entretien avec les deux direc- teurs de Radio-Canada, ainsi qu’avec le premier ministre Brian Mulroney, le ministre des finances Michael Wilson, sans oublier, bien sir, le ministre des communica- tions, Marcel Masse. Les responsables auraient pu difficilement choisir un pire moment pour imposer de telles réductions budgétaires: l’unité nationale est en jeu, le pays souf- fre d’une crise d’identité et est bombardé par les médias améri- cains, l’avenir des minorités fran- cophones hors Québec est loin d’étre assuré. Rappelons que M. Marcel Masse aretiré ala Société Radio- avait appelé les otages «ses invi- - tés»; or, une personne civilisée ne fait pas payer ses invités. Mais notre ministére des Affaires extérieures ne manque pas d’humour, lui non plus; un humour d’un goit tout aussi dou- teux que celui des Iraquiens, puis- qu’il a envoyé la facture a l’otage libéré! Non, mais, sans blague, pour qui se prend-il cet heureux touriste qui a eu la chance de passer trois mois dans un palais des mille et une nuits? Espérait-il que ce serait aux frais de la prin- cesse? See Ne aR ee Capitalisme et communisme Le capitalisme, c’est l’ex- ploitation de l’homme par l'homme. Le communisme, c’est le contraire. * * * * * bie-Britannique?» Ecrivez au premier ministre , Brian Mulroney et au ministre des Communications, M. Mar- cel Masse. Voici les adres- ses, et n’oubliez pas qu’il n’est pas nécessaire d’ affran- chir. Le Trés honorable Brian Mulroney Premier ministre 85, rue Sparks Ottawa (Ontario) K1A 0A2 Jean-Claude Arluison J’aurais aimé vivre en France au temps de Napo- léon, disait Bernard Shaw, parce qu’en ce temps-la il n’y avait qu’un seul Fran- ¢ais qui se prenait pour Napoléon. * * * * * Les définitions seraient une bonne chose, si seulement nous n’utilisions pas de mots pour les décrire. (Jean-Jac- ques Rousseau). * * * * * L’honorable Marcel Masse Ministre des Communications Chambre des communes, bureau 209 Edifice de la Confédération Ottawa (Ontario) K1A 0A6 Aprés les discours, les membres du public ont été invités a aller au micro. Francophone bien connue du milieu artistique fran- co-colombien, Mme Solange Ber- trand a parlé des effets des ré- ductions budgétaires sur la pro- grammation de CBUFT et par suite sur la collectivité franco-colom- bienne. : Arborant un macaron (la SRC sabre, le Canada saigne) et brandissant des pancartes aux _ messages éloquents, un nombre respectable de membres de I’as- sistance out ensuite participé a la marche, de Robson Square a 1’édi- fice de la Société Radio-Canada, rue Hamilton. Parmi les orateurs, figurait Mme Marie Bourgeois, prési- dente de la Fédération des Fran- co-Colombiens, qui a livré un message Clair et direct. Elle a rappelé que M. Gérard Veilleux, président de Radio-Canada, avait donné l’assurance que la program- mation locale de CBUFT aug- menterait; or, c’est l’inverse qui s’est produit: toute la production Canada son mandat de promou- voir l’unité nationale. Quand on lui a demandé pour quelle raison il avait pris une telle décision, le ministre a répondu que la Société d’Etat ne devait pas étre utilisée comme un instrument de propa- gande. Un député fédéral du NPD a demandé a M. Masse s’il était séparatiste. Félicitations, Monsieur le ministre! Heureusement, il n’est pas fréquent qu’un ministre qua- lifie de propagande la promotion de l’unité nationale. * * * * * Une perle d’absurdité Un Canadien a été gardé en Otage pendant trois mois dans un grand hétel de Bagdad. Avant d’étre libéré, il a di payer l’équi- valent de 2000$ canadiens et si- gner une promesse de paiement d’un montant de 9000$, couvrant le reste de ses frais de séjour. Les autorités iraquiennes ont envoyé la facture au ministére des Affaires extérieures, 4 Otta- wa. Les Iraquiens ne manquent pas d’humour. Envoyer une fac- ture A un ancien otage (au fait, est-ce le seul cas?) pour couvrir ses frais de captivité, il faut re- connaitre «qu’il faut le faire»! Qui plus est, Saddam Hussein Vendredi ler février 1991 L’un des avantages du désordre, c’est qu’on fait cons- tamment des découvertes passion- nantes. ee oe eee Si les adultes ne se croyaient pas toujours obligés de porter des cuirasses, les jeunes ne cherche- raient pas tout le temps a en trou- ver les défauts. a, fo a a L’expérience est ce qui vous empéche, quand vous avez commis deux fois la méme er- reur, d’admettre, la troisiéme fois, que vous |’avez commise. * * * * * «On ne peut étre et avoir été» ditun populaire dicton. Pour- quoi? On peut trés bien avoir été un imbécile et 1’étre encore. * * * * * Décision judicieuse Un critique se débarrassa d’un aspirant poéte qui lui avait adressé un poéme intitulé «Pour- quoi suis-je vivant?» en lui re- tournant son oeuvre accompagnée de ces mots: «Parce que, au lieu de m’apporter vous-méme vos vers, vous avez eu la bonne inspi- ration de me les adresser par la poste!» Le Soleil de Colombie Courrier "Si je pouvais pleurer des larmes de sang..." Sije pouvais pleurer des larmes de sang, je pleurerais des larmes de sang. Cette fois-ci, mon coeur trop lourd déborde de peine. J’ai soif de Paix et de Justice, mais pour tout le monde, pas la paix implacable et la justice cruelle des puissants et des forts. } Depuis ma tendre enfance, je n’ai entendu parler que de guerre et je 1’ai aussi vécue, petite fille, dans l’Est de la France pendant la seconde guerre mondiale. Les risques suspendus sur nos tétes étaient cependant moins horribles que ceux qui pla- nent sur les innocentes victimes d’aujourd’hui. La «curée» a commencé mais, grace a la tendre sollici- tude de nos voisins du Sud, la censure nous permettra de digérer et de dormir tranquilles. Nous sommes chanceux, nous sommes gatés, merci nos bons Messieurs, merci nos bons Maitres, comme aurait pu le dire Jacques BREL. Je réve d’un monde de Paix ot les hommes de toutes races pourraient vivre cOte a céte. Je réve d’un monde ou il n’y aurait plus de pauvres et ov les riches seraient moins avides de richesses. Je réve d’un monde ot le malheur des uns ferait pleurer les autres au lieu de faire leur bonheur, od 1’on tendrait la main. Je réve enfin d’un monde ov 1’on ne tuerait plus les hommes pour sauvegarder de vils intéréts. Je réve de Paix, de Paix pour tous et je suis désespérée de réaliser que l’on ne peut pas faire appel 4 la sagesse, 4 la raison, al’Amour. Je suis désespérée de réaliser qu’au nom des grands principes et du «bon» Droit, en se servant du nom de Dieu comme on brandit une banniére, pour se donner bonne cons- cience, les plus sales sentiments triomphent toujours. Je n’en verrai jamais la fin, je le crains bien. Josette Brulot Souper de la St-Valentin A Yoccasion de la St-Valentin, la paroisse Saint-Sacrement offrira son fameux "souper paroissial” samedi, le 16 février dans la salle paroissiale, 3050 rue Heather, Vancouver. Tous les mets sont préparés par un chef-cuisinier. ler couvert: 18h00 - 12$ pour adultes 7$ pour enfants de 12 ans et moins. 2eme couvert: 19h30 - tous les billets 4 17$ chaque. Ce dernier repas sera suivi d'un spectacle de danses russes et de "danse pour tous" avec orchestre. Pour information ou réserver, 874-3636, 13h00 a 16h00 du lundi au vendredi. Les billets se vendront aussi aprés les messes du di- manche. Pas de vente aprés le 11 février. Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de 1a Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journalistes: Daniel Bélanger, Frangois Limoge Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h 4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées a condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coiite 20$ au Canada, 25$ 8 l'étranger. Le joumal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. 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