18 Education: «Enjeu Nationai»-Volume II, Semaine du 19 mars 1990 Confessionnelle ou publique? (Suite de la page 8) R/S ET NO ET IR, Un domaine qui laisse perplexe (Suite de la page 17) Selon I’étude mentionnée plus haut, ces «accommodements» suf- fisent aux Acadiens qui résistent aux invitations de la communauté catholique irlandaise de relancer le débat qui «pourrait facilementpren- dre une tangente linguistique résul- tant en une confusion des questions et du probléme de fond; nous nous demandons s’il pourrait y avoir un gagnant dans un tel débat.» Le rap- port poursuit: «ce qui parait étre le || "DANS GA PROPRE LANGUE plus essentiel au comité, c’est le respect des droits de tous ceux et cellesimpliqués dans cette affaire.» La gestion On ne risque pas de se tromper en prévoyant qu’au fur et 4 mesure, del’obtention du droit de gestion de leurs écoles, les tensions créés entre francophones en milieu minoritaire par la présence de deux systémes scolaires paralléles, augmenteront. Ce sera la féte si dans quelques semaines, la Cour | supréme du Cana- da donnait raison aux Franco-Alber- tains qui récla- ment, dans lacause | Mahé-Bugnet, la | gestion complete. Maisces écoles franco-albertai- * Sas nes, seront-elles catholiques ou _— ‘ non-confession- par exemple, l’école est catholi- que, les parents francophones qui s’opposeront légi- timement 4 ce que leurs enfants soient exposés 4 cette religion se- ront-ils vraiment plus avancés, si le nombre d’enfants nelles? Sia Légal, © ne justifie pas l’aménagementd’une deuxiéme école? De telles difficultés peuvent étre anticipées. Par exemple, en Onta- rio, les situations pénibles n’ont pas tardé a se présenter dés que le gou- vernement provincial parachevait le financement des écoles catholi- ques jusqu’a la fin du secondaire, en 1986, alors que des groupes de francophones du Nord se sont chi- canés entre eux, parfois comme chien et chat, pour le contréle de la seule école secondaire de la locali- té. Dans les banlieues francophones d’ Ottawa, o!’on vient d’obtenir la gestion d’un conseil scolaire bicé- phale, catholique et non- confes- sionnel, on voit le matin deux auto- bus scolaires sur une méme rue transportant des enfants 4 des éco- les situées presque cOte a cdte. La question n’est siirement pas sans issue. Il faut parier que chacun des intervenants dans ce débat fort révisible, aura en téte les meilleurs intéréts de l’ensemble de la com- munauté. Mais l’expérience nous montre qu’au Canada, lorsqu’il est question de droits constitutionnels risquant d’entrer en contradiction, les choses ne sont jamais faciles. Comme!’indiquaitderniérement un gestionnaire scolaire acadien en parlant en particulier de 1’Ontario: «Je n’aimerais pas avoir vos pro- blémes 4 l’heure actuelle». Adrien Cantin est éditorialiste au quotidien Le Droit a Ottawa. informer correctement Dans un premier temps, il faut que les organismes de parents, les gouvernements provinciaux et fé- déral ainsi que les autorités scolai- res locales s’entendent pour infor- mer le public correctement. II est vrai pour |’ensemble d’une société qui aspire au bilinguisme que le bilan de l’immersion est nettement positif. Par contre, les parents qui adhérent aux objectifs de l’école francaise mais qui inscrivent ou doiventinscrire leurs enfants a!’im- mersion risquent d’étre drélement trompés. Ensuite, il faut s’interro- ger sur l’offre active des gouverne- ments provinciaux et des autorités scolaires locales. Voila une appro- che rarement employée dans le domaine de |’éducation frangaise langue premiére dans la grande majorité des provinces et territoi- res. Facilement dit mais difficile- ment fait, cette offre active pour l’éducation dans sa langue mater- nelle pourtant garantie par la Charte des droits et libertés. Récupération et intégration La deuxiéme grande interven- tion se situe au niveau de la récupé- ration. Déja, dans quelques endroits, on développe des programmes de récupération/préparation a 1’école francaise. L’approche pédagogique ressemble alors a celle de l’immer- sion mais avec une différence fon- damentale: elle vise |’intégration du jeune francophone au pro- gramme offert dans !’école fran- ¢aise et dans les plus brefs délais. Ces deux grands moyens ont, entre autres, un résultat possible quant aux nombres d’inscrits aux écoles frangaises. Ensemble, ils pourraient augmenter les nombres etréduire ou éliminer les arguments sur «les nombres suffisants» trop souvent utilisés par les autorités scolaires pour justifier leur inaction ou déguiser leur attitude négative envers l’éducation en frangais pour les Francophones. L’immersion, de fagon subtile, est un véritable concurrent a l’école francaise non seulement parce que la présence de ce programme al’ ef- fet de réduire le niveau de revendi- cations de la part des Francophones mais aussi, parce que ce programme ne tente pas d’éduquer les jeunes Francophones. Plutét, et le pro- gramme ne le cache pas, il tente de faire apprendre a l’éléve le francais langue seconde. Et c’est 1a tout le dilemne. Armand Bédard est directeur général de la Fédération manito- baine des comités de parents. FONDAMENTAL ASAUVEGARDER LE MOT JUSTE : ROBERT © dictionnaire analogique . ° : peg alg ta + Vancouver (Le Soleil) ° 2.200 pages + Régina (L'Eau Vive) + Hearst (Le Nord) + Sudbury (Le Voyageur) e dictionnaire de * Chapleau (Le Papier) la langue francaise © 35000 mots © 1470 pages + Shédiac (Le Moniteur) © un wai dictionnaire gsceal ees pour les enfants © 20000 mots © 1220 pages 80 planches en couleurs * Campbellton (L'Aviron) * Yellowknife (L'Aquilon). L’Association de la presse francophone, un réseau de 26 journaux @ travers le Canada. + Cornwall (Le Journal de Cornwall) + Penetanguishene (Le Goit de Vivre) + Edmundston (Le Madawaska) + Summerside (La Voix Acadienne) + Edmonton (Le Franco-Albertain) + Saint-Boniface (La Liberté) + Hawkesbury (Le Carillon) + Iroquois Falls (La Boite 4 Nouvelles) + Rockland (L'Edition Prescott Russell) + Windsor (Le Rempart) + Caraquet (Le Voilier) * Richiboucto (Pro-Kent) * Caraquet (Hebdo Le Plus} * Petit Rocher (Ven'd'Est: magazine) + St-Jean /Terre Neuve (le Gaboteur) + Yarmouth (Le Courrier) + Whitehorse (L’Aurore Boréale) gy/ Centrale 2, : 325, rue Dalhousie, piéce 900, Ottawa, Ontario KIN 7G2 / de lenseignement B*) DICOROBERT (514) 745-0510 Tél: (613) 237-1017 Fax: (613) 234-6313 ? | oe @®ee0e '. eee. @ Les centres scolaires et communautaires sont des outils de premier ordre pour permettre a la langue et a la culture francaise de se manifester quotidiennement. , Le président, Guy Matte Le directeur général, Auréle Thériault 4 4¢@e¢ @@e | & & ® * oe”, -e e*e*-* La Fédération des Francophones Hors Quebec Ine. 1404-1, RUE NICHOLAS, OTTAWA (ONTARIO) K1N 7B6, TEL.: (613) 563-0311 TELECOPIEUR (613) 563-0288 2 PLACE QUEBEC, SUITE 416, QUEBEC (QUEBEC) G1R .2B5, TEL.: (418) 523-8471 TELECOPIEUR (418) 522-6449 4 Sa —