12— Le Soleil de Colombie, vendredi 30 novembre 1984 Lettres, arts et spectacles Par Jean-Francois Fournel Suzanne Kennely termine sa tournée ~ Me aes un sepctacle le m- = au Arts Club Theatre de Vile Granville, un théatre de 500 places! Une conclusion logique a une année de travail acharné qui a com- mencé I’an dernier par le Premier Prix des Arts popu- laires de Paciféte 83. Ce nest pas si fréquent qu’une artiste franco- colombienne tente 4 elle toute seule ou presque de remplir a Vancouver un théatre de 500 places! Méme si elle produit son spectacle elle-méme et si elle prend les risques finan- ciers résultants, le défi ne fait pas peur a Suzanne Kennely. Depuis son Premier Prix en 1983 a Paciféte, rien ne semble lui résister. Grace a une émission sur le réseau national de Radio-Canada, au soutien actif de la Fédéra- tion des Franco-Colombiens et a un travail acharné, elle impose petit a petit en C.B. son répertoire qui, du folklore a Diane Dufresne en passant par le jazz et la chanson fran- Caise, réunit vingt ans d’his- Explosion L’énergie Kennely toire musicale francophope; son histoire. : Aprés des années de chorale a Jonquiére au Québec, elle a 25 ans quand elle décide en 1979 d’abandonner la chan- son pour aller étudier 4a Toronto. De Toronto,aux Iles de la Reine Charlotte, a Grand Forks ow le travail de son mari l’a entrainée, elle en oublie méme de chanter pour elle-méme, dans son _ bain. L’abstinence dure jusqu’a Paciféte 83, ot elle s'est d’ailleurs inscrite sans illusion. “Essentiellement pour rencon- trer des francophones”, dit- - elle. Manque de chance, elle gagne, et la voila partie dans une carriére a laquelle elle croyait avoir renoncé. Aprés Paciféte, elle fait plusieurs stages au Québec et en particulier au Festival de Granby, véritable Mecque des artistes francophones débu- tants. Puis, il y a ce fameux Pacific Contact du printemps dernier auxquels artistes et producteurs sont invités a se rencontrer. La Fédération des Franco-Colombiens est 1a, Suzanne aussi, de méme que les associations francophones de la province. Résultat: une tournée de sept spectacles qui lemméne jusqu’a__— Prince George. ~ Petit a petit son nom fait son bonhomme de chemin, et elle est en train de_ s'imposer comme la plus connue des artistes franco-colombiens. Ainsi, quand l’assurance LA CRITIQUE DE GERMAIN «Falling in Love» “Falling in Love”, un film dirigé par Ulu Grosbard, avec Robert De Niro et Streep. C’est l'hiver 4 Manhattan et tout le monde est occupé a faire ses courses de Noél. Pour Meryl Streep et Robert De Niro, cela veut dire qu’ils doivent constamment prendre le train régional pour se rendre en ville. gee plu- sieurs rencontres chanceuses dans des magasins et dans le train, ils développent une amitié d’une qualité excep- tionelle, mais vu qu’ils sont tous deux mariés, leur affec- tion va leur causer des pro- blémes sentimentaux. L'interprétation des person- nages est parfaite, ce qui était a prévoir avec des acteurs du calibre de Meryl Streep et de De Niro. Les deux acteurs ont Meryl déja deux Oscars chacun, | Streep pour “Kramer Vs. Kramer” et “Sophie's Choice”, DeNiro pour “The Godfather II” et “Raging Bull”. “Falling in Love” est’ une comédie romantique o tout ce qui nous intéresse sont les person- nages principaux, les autres ne servant que de base a histoire. C'est un film d’un style léger et calme, surmonté d’un mor- ceau de jazz moderne inter- preté par Dave Gruisin. Le tout. donne une _ histoire d'amour avec une atmosphére trés relaxante, ce qui vous change des autres histoires d’amour récentes, ot le sexe joue un réle trop important. Le film a voir pour passer une soirée calme, (7 sur 10). Au Vancouver Centre et au Guildford. Une bande d’Eiders a duv. d'une exposition de passage janvier. Cette exposition Puniversité Laval, est orga Chasse et de la Péche, des affaires culturelles du Québec. Les toiles découvrir les différents oiseaux du Québec: Bernaches, canards de mer jaseurs des cédres, grue du Canada et combien d'autres... : québécoise “La mutuelle” et l'association des journaux ethniques canadiens tiennent leur convention cet été en Colombie britannique, c’est a elle qu’on fait appel pour animer les soirées. Avec son guitariste Philippe Lapointe, elle donne alors des concerts dont l'image n’est rien de moins que professionnelle. En quelques mois, elle abrilé la chandelle par les deux bouts. Si elle se lance a fond sur la scéne (“Mon dieu c’est vraiment ma place, ca brale tout le temps”, dit-elle) , elle ne laisse le soin 4 personne d’autre (organiser ses specta- cles. “Pour l’instant je veux tout faire moi méme parce que je veux apprendre, ré- péte-t-elle, aprés on verra”. De plus, elle s'est mise a composer ses propres textes (les musiques sont de Philippe Lapointe) dont elle donnera un avant gout au Arts Club. “Dans mes chansons, expli- que-t-elle, je parle du fait d‘étre une temme de trente ans, de passion, de la beauté de la vie...”. Elle sait de quoi elle parle, la vie de Suzanne est bien belle depuis un an. Elle n’a jamais autant travaillé mais elle est fermement convaincue qu’elle est faite pour ¢a et croit dur comme fer a son étoile. Avant méme d’avoir passé l’examen du Arts club Theatre, elle pense déja a l’avenir: “D’ici une couple d’années, j’ai- merais avoir plus écrit, dis- poser d’un bon réseau de tour- née au Canada et enregis- trer une couple de long jeux”. “Pourquoi pas?” ajoute-elle dans un éclat de rire sans détour. Pourquoi pas en effet. Arts club Theatre, sur lile de Granville, dimanche 2 décembre ad 20h30 . Billets a $6.00 Réserva- _ tions: 687-1644 Centre culturel Le retour de Paul Serret et de son santour Grace au succés de leur spectacle donné en octobre a guichet fermé dans le cadre des mercredis soir chez le poéte, Paul Serret et Bill Mitchell reviennent au Centre culturel jeudi et vendredi 29 et 30 novembre, et samedi ler décembre. C’est 4 une nouvel- le aventure un peu particu- liére que’ vous convient ce musicien et ce photographe qui ont décidé d’adopter en- semble une démarche origi- nale. Paul Serret, un _ frangais d’origine, joue du santour, un instrument amené en Europe par les gitans de Perse au quatorziéme siécle. Paul croit en son instrument et cherche a le faire revivre, entre autres, en le modernisant grace a l’électro-accoustique. Bill Mitchell est un photographe moderne qui appréhende ses sujets avec un oeil de graphis- te et décrit les réalités “comme sil arrivait d’une planéte étrangére, comme s'il ne con- naissait rien des hommes qui vivent ici”. : Pour ce spectacle-reprise, le santour et l'appareil photo seront accompagnés par la guitare de Michael Sager. Leur fusion (Paul, Bill, Michael) passe outre les limi- tes de la langue. Ils explo- rent des thémes qui s'enchevé- trent: la matiére non facon- née par l’homme, la nature, puis l’homme et “la trace qu’il laisse derriére lui”. Centre culturel colombien, 795, 16iéme avenue ouest, Vancouver, 29, 30 novembre, ler décembre a 20h30. 2.00$ [membres], 3.00$ [non membres a lavance}, 4.00$ [non membres a l’entrée]. Information: 874-9105. Ridg Un film francais gratuit L’Alliance frangaise, ]’Asso- ciation des Francais de Colombie britannique et le cinéma Ridge invitent leurs membres le dimanche 2 dé- cembre a 14h00 a une projec- tion gratuite en avant pre- miére du film francais “Tir a vue”, de Marc Angelo. “Tir a vue”, qui met en scéne Jean Carmet (“Le grand blond avec une chaussure noire”), Laurent Malet (‘“In- Vancouver East vitation au voyage”) et Sandrine Bonnaire, est un film noir a la francaise qui déroule une intrigue policiére dans le milieu de la petite délinquance: Laurent Malet incarne le ‘“Blouson noir” au coeur tendre et Sandrine Bonnaire est sa “nana” suici- daire, puérile et cruelle. Ridge Theatre, Arbutus et 16éme, dimanche 2 décembre a 14h00. «La maniée etait en noir» C'est 4 Jeanne Moreau que revient l’honneur de jouer dans “La mariée était en noir’, un film de Francois Truffaut, qui marque la fin de la nouvelle vague du cinéma francais. En effet, les émeutes étudiantes de 1968 allaienticréerun nouveau ciné- ma frangais, plus politisé. “La mariée était en noir” raconte la vengeance implaca- ble d’une femme 4 I’encontre d’une bande d’hommes qui ne s'étaient pas rendus compte que le fusil, qu’ils braquaient sur la noce, était chargé... Ce film est souvent considéré comme un hommage de Francois Truffaut au maitre du suspense Alfred Hitchcock. Le vendredi 30 novembre a 19h30, 1155 -ouest Georgia, Vancouver, sous-titrés an- glais. Entrée réservée aux membres, cartes d’adhésion en vente au gutchet. des Ministéres des affaire et males en train de courtiser une femelle. Ce. tableau du Québécois Jean-Luc Grondin fait partie, avec las Maspeirs. hg au Musée de Vancouver du 22 novembre au 13 congue par le professeur Jean Bédard de nisée avec l'aide du Ministére du Loisir, de la 8 intergouvernementales et de Jean-Luc Grondin font d’Alvin Toffler «The third wave» LA TRC La Troisiéme Vague d’Alvin Toffler (Bibliothéque Média- tions). Traduit de l’américain ar Michel Deutsch. Pour ‘auteur du Choc du Futur nous assistons a la naissance d'une civilisation nouvelle qui entrainera un ordre économi- traduit en francais ahd VAGUE que différent, une autre struc- ture familiale et qui fait surgir de nouveaux conflits politi- ques. Hautement technologi- que mais anti-industrielle, cette civilisation instaurera un, nouveau code de comporte- ment... hee Berard eforges, € Deon Michel Gerber, Alain Green, Julien Plante, Raymond Rinaldi, Angelo Soucy, Jean-Yves Poulin, Jacques Swennen, René Volkoff, Vladimir Weyergans, Francois Sarde, Michéle Cendrars, Miriam Hugo, Jean Bredin, Jean-Denis Les nouveautés de la bibliothéque L’or de la terre 101, avenue Henri Martin Je vous écris d'Italie Les jours de vin et de roses Histoires de vertige Green, Julien | Mont-Cinére Hermary-Vieille, C. _ La marquise des ombres Maillet, Antonine Crache a pic Le train sauvage Les jardins du consulat Parc Lafontaine Volkswagen Blues - Palais-Royal Le trétre Le radeau de la méduse Regards sur les Francaises Blaise cendrars Le regard de la mémoire L’ Affaire —~3 ; ; ; ) |