- me, 6 Le Soleil de Colombie, vendredi 22 janvier 1982 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne 1852, Evolution d'une pr [ae Californie Compilation _ Alexandre; Spagnolo Membre de la S.H.F.C. Les services postaux de Tépoque: Compte tenu du nombre de la population a cette époque lointaine par rapport a celui d’aujourd’hui, nous sommes en mesure d’avancer que les Services Postaux et de Distribution ne sont pas plus brillants actuellement qu'ils ne I|’é- taient autrefois, sans une lueur d’espoir d’améliora- tion. Revenons au_ périodique “Le Messager” de la Chapelle et Albin: il avait le soin d’éclairer et de distraire la population francaise vivant en Californie, mais aussi a lextérieur, par le moyen d'une édition spéciale _ bi- mensuelle qui résumait tous les faits et événements de la quinzaine. A Yétranger, elle était envoyée par la voie mariti- malheureusement son arrivée a destination était sujette 4 des aléas, soit que par les différents Services Pos- taux n’en avaient pas grand soin, soit que les Agents-Cor- respondants _ n’apportaient pas le zéle désiré. Les destinataires disaient: si, les lettres nous parvien- nent presque toujours, par contre, les journaux nous manquent bien souvent (ou- - vrage de St Amand “Voya- ges en Californie et 'Orégon” Edition L. Maison, Paris 1854). ~ , Caltire France Onilfornies? ne: La culture francaise ne fut pas pour autant négligée parmi la trés nombreuse et importante population fran- ¢aise de l’époque dans cette vaste région. Elle avait bien des enfants a instruire et une culture 4 sauvegarder. Dés 1851, on établit done des écoles. M. Mibielle fonda un collége 4 Pueblo de San José (ex Pueblo San José de Guadalupe, fondé en 1777), avec le francais, il y avait l'enseignement de l'anglais et de l’espagnol. En 1853, San-Francisco a- vait un pensionnat pour: jeunes filles frangaises. On y ajouta, peu aprés, une deux- iéme institution scolaire, a- vec l'étude de la musique et du chant. Dans certaines localités ca- liforniennes, la population francaise était si nombreuse, que le Gouvernement Fran- cais y établit des Agents Consulaires, comme a Marys- ville, Aux Fourcades, a Sono- ra ete. g Lors de la découverte de mines d’or en Colombie Bri- tannique, notamment dans la vallée du fleuve Fraser, il y eut un important exode de ealiforniens et de francais vers la Colombie Britanni- que, a telle enseigne qu’on craignit un dépeuplement marqué de la Californie. Beaucoup décus, peu reétri- bués revinrent en terre amé- ricaine. KKK Marysville: Date de 1842, . centre d’approvisionnement pour les mineurs, prospec- teurs etc. Des auteurs anglophones évitent de men- tionner son origine. Un frangais, Covillaud, an- cien soldat du Régiment Stevenson, acheta, avec trois associés, un ranch. II fit venir sa famille, dont la fille eut honneur de donner son nom a la ville naissante. Marysville se développa rapidement et attira un grand nombre de compatrio- tes. Le docteur.. Pigné- Dupuytren et Mare Kiwan établirent un débit de bois- sons. seo KK Hommes de lettres-Journa- listes-Poétes:. Ces. hommes -- -parmi leurs compatriotes de Californie. | Ceux qui tinrent la plume, en qualité de journalistes, durant de nombreuses an- nées au “Le Courrier de San-Francisco” furent, le docteur Pigné-Dupuytren, le docteur Toubin, Lepreux, Héritier, A. Gandonniére, M. Albin A. Louiseau. En téte * s poétes franco- california... Pierre Cauwet, qui composa, en mai 1852, “Les Petits Drames Califor- niens”, en vers, la premiére partie intitulée “Stockton”, ’équivalent de Charenton, en France qui a un asile d’aliénés, et comme sous-ti- tre “Le fou”. : ~ En 1867, Cauwet publia un recueil de poémes trés re- marquables, qui lors de mani- (E.U.) esse francaise en Tchewa Vancouver # oGlgsey 5 Ht eat i Clog,; < ‘Ath; Seattie > « a 5, soe e . inéT festations. patriotiques, exal- térent ses compatriotes: il était incontestablement le poéte inspiré des francais. M. Laroche fit paraitre un om e | . : “Les Cloches”. Le docteur Dépierris, fut également un poéte connu, comme H. .Rouhaud, M. Davin, M. Deschamps. ° _ Que voyons-nous en Colom- bie Britannique avec 100,000 franco-colombiens, plus ou moins déclarés? se Les Canadiens de I’Quest: Titre de l’ouvrage de M. Tassé qui mentionne qu’un. certain Louis Simonin fait léloge des Canadiens accou- rus ala rechérche del’or dans VEldorado américain de la - Californie, venus la par voie terrestre, souvent a pied, a travers des plaines et des montagnes del’ Amériquedu Nord. ; ~— Ceux qui travaillérent dans les mines auriféres ne furent pas toujours trés heureux, a peine de quoi vivre, en lavant les sables pour trouver la poudre d’or.. La plupart, décus, devinrent bficherons ou charbonniers dans le com- +é de Mariposa. Ils ne parlaient que la langue de leurs aieux, le francais, d’ail- leurs ils s’en faisaient gloire. Bravo. Ils colonisérent des foyers frangais. iG ce ae vouer qu’avec le nombre impressionnant de périodi-~ ques d’expression “frangaise qui naquirent et moururent assez rapidement en Califor- nie, nous nous perdons dans yb leur énumération, sirement per. fois, combien d’hommes dé- voués, dédiés a la cause francaise dans cette région lés, en sortant des rangs, au osseLin, ed. fekla ecueil de fables, le Gafontai- _. > de la Californie. E. Grisar, Le cimetiére: de la presse - frangaise de la céte ouest du — Pacifique; Nous devons a- : \édonie” du Comte de Garro, plusieurs ont du nous échap- . Nous reconnaissons toute- . du pacifique, se-sont signa-— é nd, /963 cours de la période de la ruée vers l’or, qui a _attiré, l’his- torien Daniel Lévy le men- tionne, plus de 20,000 ames. Puis, plus tard, cette ruée ‘s’étant glissée vers Tile de Vancouver pour parvenir ala _ vallée du fleuve Fraser, une bonne partie de ladite popu- lation a émigré vers ces localités de notre vaste pro- vince. Un seul homme parmi ces émigrés, un seul, le Comte Paul de Garro qui a apporté avec lui le feu sacré du patriotisme frangais et de la culture, en les exprimant d’une maniére qui se voulait communicative par le truche- ment d’un tri-hebdomadaire “Le Courrier de la Nouvelle- Calédonie”, qui ne tarda pas 4 rendre son dernier soupir, jetant dans les ténébres la population franco-colombien- ne pendant un siécle et quart... seo KK Conclusion: Nous n’avons pas de données _précises, mais il nous revient que Etat de Californie n’a pas été sevré de feuilles francai-. ses depuis 1852: avec 20,000 Ames de cette époque, il doit 'y avoir de nombreux descen- dants toujours animés 4a s‘identifier 4 plusieurs _ni- -veaux. Actuellement, il y a un périodique qui tient tou- jours, “Le Californien”; donc pas dhiatus. Malheureusement, ce n'est pas le cas de la Colombie - Britannique, depuis “Le. — Courrier de la Nouvelle-Ca- 1858, qui n’a vécu que deux mois, la communauté s'est trouvée dépourvue de tout ‘média ‘d'information, donc dans les ténébres, pendant 87 années, c’est incroyable. _ Aprés ces nombreuses an- . nées, il y a bien eu, en 1945, une feuille “La Colombie”, qui ne mérite pas une mén- tion, mais nous voulons res- pecter l’ordre chronologique, son promoteur a. piteuse- ‘ment failli 4 sa mission. Société Historique Franco-Colombienne 9, est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 Vingt années encore d’une période d’obscurité dans le domaine de_ Jl information franco-colombienne, quand, en 1965, apparut, a Maillard- ville “L'Appel” quia tenu un lustre... Le 28 avril 1968, soit 110 ans aprés le tri-hebdomadai- re de de Garro, de Victoria, apparait “Le Soleil.de Van- couver” changé en “Le Soleil de Colombie”, grace a l’obs- tination d'un homme, qui pourtant n’était pas destiné au journalisme, mais s'est rendu compte d’une vacuité inconcevable dans le domai- ne de l’information au sein de notre communauté franco-co- lombienne, qui nous tambou- rine un chiffre de 100,000 ames... Ce oui e ¢ ivritant,c’est le fait que de nombreuses per- sonnes ne renouvellent pas leur abonnement a cet hebdo- madaire et elles le signisient dans “Le Courrier des Lec- teurs” excipant le prétexte qu'il leur parvient avec un certain retard ou qu'un arti- cle n’est pas de leur bord ou commennedlame de Windfield (C.B.) que la Fédération des Franco-Colombiens est “en branle”: penaliser l’Adminis- tration du “Le Soleil de Colombie” parce que nos Services Postaux sont dans un état de décomposition chronique, qu’un abonné a exposé certaines vues ou que la F.F.C. est dans un état de -léthargie depuis la rébellion de janvier 1981 et quelle déclare étre dans une pério- de évolutive. Que diable a a faire “Le Soleil de Colombie” dans ces cas cités, d’ailleurs, hors de sa portée. Un seul fait demeure incontestable- ment, cet hebdomadaire doit survivre par l’appui total et inconditionnel de notre com- munauté consciente de sa survie, de sa pérennité. Evitons-lui, le cimetiére de la presse d’expression fran- caise, pas mal encombré depuis plus d’un siécle. FIN . Etude approfondie de - britannique. Traduction d’extrait d'une l'Université Simon Fraser. LEFAIT FRANCAIS EN C.B. francophones a la colonisation de la Colombie _ $2.00 plus $1.00 pour les frais de poste. © “Société Historique Franco-Colombienne, x = _. 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 — ‘la participation des étude de Glen Cowley, de — we ab _ Deyenezmembre _ “dela Société Historiq ; Gotisationannvelle: | © $4.00.membre individuel. |. $10.00 membre groupe. “NOM 2 Sel ay as ie a ique bienne boy aa: ae See | de la Nouvelle-Calédonie | Pe ante informait les premiers colons ~ . dela Colombie britannique : VILLE —-~—-----— CODE POSTAL—~ ~ a Saviez-vous qu'il _ existait un journal — ‘en francais au début © ~ de la colonie? - Le Courrier \" Procurez-vous les exemplaires existants, ag du 11 septembre au 8 octobre 1858. Ecrivez a: SOCIETE HISTORIQUE | - -... FRANCO-COLOMBIENNE 9, Broadway Est, Vancouver, g OR VOT AVE 2 occ _ PRIX: $1.25 — $0.25 pour la poste.