a vingt et une nuits ce sera le retour des jours courts et l’é- preinte des feuilles a la surface des trottoirs enduits d’au- tomne. Que reste-t-il a faire septembre venu? Je vous propose la visite de marchés publics et ce par ordre d’importance du moins de ce que j’en connais. Du jardinage aux étals du marché public, il n’y a qwun pas a franchir et c’est un lieu tout désigné pour parler de plantes et de secrets. On m’a souvent parlé du marché public Moss, angle Fairfield et Moss. C’est pas toujours facile de les attraper ces marchés car tous, a l’ex- ception de celui du Bastion Square, wopérent qu’une journée par semaine et dure environ quatre a cinq heures. Et lorsqu’il faut manger, on s’entend, il faut manger et faire ses provisions. Ce sont, si ’on peut les appeler ainsi, des marchés temporaires et saisonniers composés de petits commercants, pro- ducteurs et artisans régionaux. J’y suis allé a deux reprises et j’avoue que Moss Market est le plus imposant de ceux visités incluant celui du célébre Salt Spring Island’s Saturday Market. Surprise, a ma seconde visite au mar- ché public de la rue Moss, j’y ai trouvé une rue Moss fermée a la circulation. Une marée humaine, dans les deux directions, débordante, au-dela des trottoirs d’une rue peuplée de piétons, de poussettes et de marchettes. Moss Street Paint-in, véritable rassemble- ment, foule compact de Dallas Road jusqu’en haut vers Rockland. En com- paraison, ce petit marché public Moss était bien disproportionné en raison de cette foule opaque aux clients poten- tiels. A en voir Tachalandage, j’ai compris que ces marchands de toutes sortes et fermiers producteurs, a la fois souriants et affairés, offraient le meil- leur d’eux-mémes. La derniére fois que je suis tombé dans le miel, c’était du bio de Maria, en Gaspésie. Cette fois, il provenait d’un producteur d’ici; et ce petit monsieur, au regard bleu et franc, m/’a dit que son miel était le résultat dabeilles ayant butinées fleurs de tilleul et mires sauvages autour d’Oak Bay et Fairfield. Plus bas, un concur- rent vendait moins cher le fruit de ses abeilles. A part une bonne variété de fruits, petits fruits et légumes, des pro- ducteurs dail nous livraient leur secret sur leur culture et leurs propriétés. Enfin, plusieurs autres offraient géné- reusement leurs conseils et des pro- duits de qualité. Le second marché que je vous propose est le James Bay Community Market, assez prés du centre ville dont l’am- biance nous porte a partager une conversation avec ses commercants et commercantes. Tous les samedis, beau temps mauvais temps, quelques mar- chands de fruits et légumes de la ré- gion, certains bio d’autres pas, nous offrent des produits traditionnels, frais, en conserve ou méme congelés lors- quwil s’agit de volaille, poisson ou au- tres. Les marchés Moss et James Bay ont lieu simultanément et sont situés a environ trente minutes de marche un de l’autre. Ici, les marchés prennent souvent I’al- lure de petites foires oli se cétoient, fabricants de bijoux, produits de soins corporels et de textile. Nous ne retrou- vons pas uniquement des produits maraichers ou fermiers. SEPTEMBRE 2009 Depuis 1941... Comme troisiéme marché public, celui du Bastion Square est un concept légé- rement différent, une collaboration entre chefs cuisiniers et différents pro- ducteurs des alentours. Aprés s’étre approvisionnés auprés de fermiers/ maraichers, ceux-ci procédent a la revente aux publics des produits dont un pourcentage des profits ira a des projets de soutien a l’agriculture régio- nale. Ainsi, vous aurez accés, sous un méme toit au coeur de Victoria, a des produits frais, tous les jeudis et vendre- dis en saison. Enfin, on assiste 4 ’émergence d’un rapprochement entre horticulture traditionnelle, agriculture et jardinage urbain. Pendant que certains revendi- quent le droit a l’élevage de poule en milieu urbain, de mini-marchés esti- vaux de fruits et légumes poussent ca et la, a différents endroits. Ils sont en- viron neuf, de celui du Square Centen- nial a celui de l'Université de Victoria, vous les retrouverez répertoriés en ligne 4 www.foodroots.ca A défaut davoir son propre potager ou lorsque celui-ci ne suffit plus, vous aurez tou- jours le loisir de vous retrouver au marché public. Si c’est pour la santé, c’est...? Bonne marche et bon marché. Normand Hébert louisjardin@hotmail.com