oie eeeemememmeemn’ ‘i a eee et ee _ détresse Peinture Par Yannick Duchesne Le peintre Philippe Raphanel expose un ensemble d’acryli- ques, d’aquarelles et d’encres composé principalement de paysages. Aprés avoir peint quelques étés a l’ile Hornby, Vartiste a quitté la France et s’est établi a Vancouver en 1980. Comme des monuments s’éle- vant vers le ciel, les séries.d’arbres coupés dégagent une force ot l’artiste réussit 4 faire vibrer une volonté de vivre. La puissance de ces oeuvres améne inévitable- ment vers une réflexion écologi- que. Peints sur grandes surfaces, ces paysages forment un appel en qui n’est pas sans dégager une certaine angoisse. Fasciné par les grottes, par tous ces endroits fermés ot il se sent voyager a l’intérieur de la terre, Raphanel a peint des scénes de mines abandonnées, suite a un séjour dans la vallée Slocan. L’artiste joue sur le contraste entre l’absence et |’apparition éclatante de lumiére au bout d’un tunnel sombre et mystérieux. Ce Musique passage de la nuit au soleil s'effectue dans plusieurs toiles ot les couleurs flamboyantes con- trastent avec les noirs, et ot les bruns des personnages. et des arbres se détachent sur un fond baignant dans la clarté. Les jardins romantiques, les allées ponctuées d’arbres, .manifestent une douce poésie doublée d’une intensité inquiétante. Raphanel a entrepris une réflexion sur l’espace et le temps qui nous rappelle la vulnérabilité des étres et des choses dans un monde ow tout peut “vivre des siécles et disparaitre l’espace d’un instant!” Galerie Diane Farris, 145 rue Water, jusqu'au 15 mars. Jean-Pierre Rampal “La figure de marque de la flite et homme qui peut prétendre étre 4 la base de sa popularité actuelle”. C’est ainsi que le New York Times décrit Jean-Pierre -....» Rampal. Reconnu internationa- lement comme l'un des plus grands virtuoses de tous les temps, Jean-Pierre Rampal est Yune des figures les plus populaires parmi les amateurs de musique classique. “Vous devez trouver le moyen de faire de vous-méme, de la musique et des gens pour qui vous jouez un ensemble naturel, explique J.P. Rampal. Il faut faire en sorte d’accomplir une belle chose ensemble. Mes meilleurs concerts sont ceux ow je Festwal francophone ne me rappelle pas du tout avoir joué de la flute. Vous voyez, la flate est seulement un moyen. Liimportant est de faire de la musique - c’est ce qui compte.” Difficile pourtant d’oublier la flite, méme si elle n’est qu’un moyen, lorsque l’on assiste 4 un concert de Jean-Pierre Rampal. Il en a porté la maitrise a un niveau rarement atteint et son talent fait qu'il est réclamé sur toutes les scénes du monde. En soliste (comme pour ce concert a Vancouver dont le programme n’est pas connu) ou avec les meilleurs orchestres, il a joué Bach, Haendel, Mozart et beaucoup d’autres en y apportant Punique “touche Rampal”, com- Les arts en féte Le Festival francophone aura lieu du 17 au 22 mars prochains. Il proposera des spectacles pour adultes avec Chantal Morin, Jean-Pierre Leblanc et Claude Giguére (Timesteps), Gabriel Yacoub, Charlotte Duval, Les Danseurs du Pacifique. Du cété des spectacles pour enfants, on retrouvera Christian Merveille (Le cirque-guttare) , la Seiziéme (Le lion... le renard... le loup...), Timesteps (version pour enfants) , Sylviane Allard et James Brown (Réflexion) et Paul Serret (Le maestro). Parallélement se déroulera du 17 au 27 mars le Salon de Printemps, exposition darts visuels réunissant les oeuvres d’Andrée Boudard, Marielle Geoffroy, Pnina Granirer, Janus II, Claudine Pommier, Pernelle Sévy, Francis Thénard et des invités de France. Nous vous proposons semaine le programme détaillé jour aprés jour. Lundi 17 mars. 10h00 Le zon... (Robson Square Media Centre). Timesteps (RSMC) ; 13h00: Le lion (RSMC) ; 17h00: vernissage du Salon du _ Printemps (RSMC); 20h30: Chantal Morin (Centre culturel co- cette: lombien, 795 - 16@me avenue ouest) . Mardi 18 mars. 10h00: Le lion... (RSMC); 12h00 Le cirque-guitare (RSMC) ; 13h00: Le lion... (RSMC); 20h30: Timesteps (RSCM). Mercredi 19 mars. 10h00: Réflexion (RSMC) ; 12h00: Le Maestro (RSMC); 20h30: Gabriel Yacoub (C.C.C.). Jeudi 20 mars. 10h00: Réfle- xton (RSMC) ; 12h00 Le cirque- guitard (RSMC); 20h30: Charlotte Duval (RSMC). : Vendredi 21 mars. 12h 00: Le cirque-guitare (RSMC); 20h30: Gabriel Yacoub (C.C.C.). Samedi 22 mars. 20h30 Les Danseurs du Pacifique (sous- sol de l’église St. Sacrement, 3050 rue Heather), Gees A. noter: tous les spectacles pour adultes sont 4 5$ pour les membres du C.C.C. et’'7$ pour les non-membres. Pour toutes infor- mations ‘et réservations: 874-9105. Suite des Arts et Spectacles en page 6. binaison de virtuosité et de précision. De sa naissance (a Marseille) a aujourd’hui, J.P. Rampal a parcouru un grand chemin et a véritablement | popularisé un instrument un peu méconnu. “Dans les mains de Rampal, les limites de la flite semblent temporairement suspendues, écrivait un critique. A partir d’un instrument aux possibilités dyna- miques et aux couleurs simples, il couvre une palette musicale et émotionnelle surprenante.” FB. Le jeudi 13 mars a 20h00 a UOrphéum. Billets en vente a VTC-CBO, Eaton’s, Wood- ward’s et au 280-4444. pieds 9 pouces et 5 ler par roulement. mars, a Vancouver. + Van ™ Pavillon du Canada ses EXPO 86 Du 2 marau 13 octobre 1986 Une troupe de spectacles cherche cing acteurs qui pourraient jouer le role d’un astronaute. Le rdle con- vient a un homme mesurant entre 5 et pesant entre 150 et 175 livres. Lacteur doit étre fort et agile et il doit étre capable de supporter le port d’une_ combinaison . d’astronaute pendant de longues périodes durant lesquelles il sera Suspendu dans espace. ll faut étre disposé a travail- Les conditions d’emploi et la reému- nération sont a négocier. Les auditions auront lieu les 11 et 12 Priére de faire parvenir un cur- ‘riculum vitae sans tarder a: MR. RICHARD G. LOTT Coordonnateur de la conceptualisation Pavillon du Canada— Exp 200 couver, (C.-B.) V6C 184 TM © 1984 Corporation Place du Havre Canada CANADA PLACE V, Cinéma ‘“Subway”’ Par Francois Bourboulon Un film de Luc Besson [1984], avec Christophe Lambert, Isabelle Adjani et Micheli Galabru. Claustrophobes s’abstenir! En dehors du générique (une pour- suite de voiture dans les rues de Paris), Subway se _ déroule presque totalement, comme son nom I’indique, dans le métro. De couloirs en escaliers roulants, de quais en ascenceurs, on n’est jamais a l’air libre dans Subway. , Mais, sous les rues de Paris, il s’en |passe des choses... Le métro était aussi un élément important dans un autre film francais. De Diva, Luc Besson, le réalisateur de Subway, semble s’étre beaucoup inspiré, jusqu’a la scéne de poursuite tout . aussi: spectaculaire (le fugitif étant cette fois sur des patins a roulettes. ) La grosse différence est que Diva reposait sur une histoire compliquée certes mais solide. Subway ne repose que sur du vide. Un vague chantage, une vague enquéte de police, un héros blond et une héroine brune dont on ne sait pas grand chose - sinon qu’ils ne savent pas eux mémes ce qu’ils cherchent ou désirent. Les images sont souvent belles, les lumiéres €élaborées et les cadrages savants. Lacaméra sait aller chercher des angles étonnants et dévoile souvent plusieurs scénes dans le méme plan (a la maniére - toutes proportions gardées - d’un Orson Welles) . La musique est parfaite- ment intégrée a l’action et la rythme bien souvent. Finale- ment, on a limpression en sortant de n’avoir vu qu’un long vidéo-clip. Beau, esthétique, bien réalisé, mais creux, si creux qu’on sinterroge sur un tel cinéma. Quel est son propos, quel est pour tout dire son but? Car il serait totalement illusoire, a propos de Subway, de parler le message. Luc Besson, le réalisa- teur, doit faire partie de ceux qui utilisent la poste quand ils ont un message a envoyer. Au Cineplex Royal Centre, 1055 Georta ouest, 14h00, 16h10, 19h10 et 21h30. Au méme cinéma, La Cage aux folles 3 tous les jours 4 13h15, 15h15, 17H15, 19h15, 21h15. Un film d’Alain -Resnais [1983], avec Vittoria Gassman, Fanny Ardant et Géraldine Chaplin. L’Alliance francaise propose le mercredi 12 mars a 19h30 Vintelligent film d’Alain Resnais La vie est un roman. Le film est composé de deux histoires dont le théatre est un méme chateau. Au début du La vie est un roman siécle, un riche aristocrate qui a construit le chateau veut en faire un temple du bonheur. A notre €époque, des en- seignants s'y rassemblent pour un congrés sur l'éducation. Un film étonnant sous bien des aspects. Alliance frangaise, 6161 rue Cambie. La derniére femme _Un film de Marco Ferrert [1976] avec Gérard Depardieu et Ornella Mutt. Ce film hautement controversé d’un réalisateur lui méme spécia- liste de la controverse est présenté pour la premiére fois a pieds 11 pouces 0 86 , tue Granville, 17-étage Vancouver. Le moins que I’on puisse dire est qu'il est a la hauteur des polémiques qu'il a déclenchées a sa sortie. Gérard (G. Depardieu) s’exclut du champ de bataille sexuel de la maniére la plus coupante qui soit. Ornella Muti, l’actrice- ‘fétiche de Ferreri, joue l’antago-' niste charnel de Gérard. Le spectateur, lui, tente de s’accro- cher. Mercredi 12 mars a 19h30, Cinémathéque Pacifique, 1155 Georgia ouest. Bande a part Un film de Jean-Luc Godard [1964], avec Claude Brasseur, Sami Frey et Anna Karina. En francais, sous-titres anglais. Brasseur et Frey adorent si- muler des scénes de vol et les situations violentes. Lorsque leur amie commune, jouée par Anna Karina, leur apprend qu'il y a de l'argent dans la maison ov elle vit, ils commencent a jouer leur scéne pour de bon. Godard dans sa premiére période, la meil- leure. Jeut 13 mars a 19h30, Cinéma- théque Pacifique, 1155 Georgia Ouest. ; Made in USA Un film de Jean-Luc Godard [1966].. Avec Anna Karina. Pouvez-vous imaginer un re- make du Grand sommeil avec Anna Karina dans le réle... d’Humphrey Bogart? Godard le peut. Le début de sa deuxiéme période, la plus obscure. Jeudi 13 mars &21h20, Cinéma- théque Pacifique, 1155 Georgia Ouest.