paid a: 9 2 OTR sa arnt tet tt I tat LCE SOLEIL L Coat es & DE — cal VOL. 19 No. 42 VENDREDI 27 FE VRIER 1987 Peinture Marc Fortier: une toile, une 1dée Mare Fortier est painine% jeune, montréalais et dréle. Ses toiles, qu'il expose a partir du 3 mars au Vancouver East Cultural Centre, a un savant dosage d’équilibre graphique, d’humour et de dérision. Lire article page 4. A Maillardville Projet d’habitation dix années de vaines la Société Aprés tentatives, communautaire de Maillardville a enfin réussi 4 mettre en marche ‘un projet @habitations destinées aux personnes francophones de 50 ans et plus. Par Lise Brousseau Ce projet de 16 unités n’aurait surement pas vu le jour s’il n’avait été de la persistance de la Société bi-culturelle qui, pendant de nombreuses années, a_ tenté d’obtenir l’appui financier de la Société centrale d’hypothéque et de logement mais, sans succés. Aprés la présentation de dizaines de demandes écrites et d’argent perdu, la société s'est finalement rendue a l’évidence qu’elle devait elle-méme démarrer son projet et ce, sans l'aide des gouverne- ments. L’héritage francophone de Maillardville sera mis en valeur dans l’architecture des 16 unités de logement qui seront situés entre la Caisse Populaire de Maillardville et le Foyer Mail- lard. Ce développement pourra d’ailleurs servir de modéle pour la construction d’autres projets a Maillardville. Déja la moitié de ces 16 unités, qui sont composées Suite page 2 impliquéesalors dans ce projet, Réseau-femmes. Cherche femmes francophones... Une recherche portant sur Videntification des besoins de la femme en Colombie-Britanni- que se fait présentement grace Centred emplot immigration tre d’emploi et ion du Canada. Par Lise Brousseau C'est le comité Réseau-femmes de Vancouver, avec la collabora- tion de la Fédération des Franco-Colombiens, qui a mis sur pied un _ tel projet. “Réseau-femmes existe deputs maintenant 6 ans. Au début, les femmes se rencontratent a tous les mots mais, aprés un certain temps, elles n’avaient plus le temps d/asstster aux réunions, de s'engager... Les trots personnes Louise Merlére, Yseult Friolet et Claudette Deshaies ont donc convenu de trouver des fonds afin de faire une recherche qui permettrazt de connaitre les vrais besoins des femmes”, déclare Shauna Woolley, recherchiste du projet. L’étude démographique des regroupements des femmes qui ont pour langue maternelle le francais, se fera grace a des questionnaires, des entrevues et des rencontres. Les informations recueillies toucheront entre autres les catégories suivantes: Les loisirs, l'éducation, le travail, la famille, la santé, le développement personnel, |’im- plication sociale et les informa- tions a caractére plus personnel. Une recherche de ce genre et de telle envergure n’a jamais été entreprise en Colombie-Britan- nique. L’étude qui a commencé le 5 janvier dernier se terminera en juillet 11987. Shauna Woolley souligne: “Nous allons enfin découvrir les femmes francopho- nes, ou elles habitent, quels sont leurs buts... et, quand nous Suite page 14 Les fous du pole Le péle Nord n’‘attire pas que les aiguilles des boussoles. Cet “été”, on risque méme de s’y bousculer autant que sur les plages ne Hawaii. Voici la. check-list des expéditions en préparation: * un fou veut y arriver en moto. * une folle veut étre la premiére femme a s’y rendre en solitazre [elle sera tout de méme accompagnée d’un traineau et de dix ‘ chsens]. ° un millionnazre australien lancera sa troistéme tentative pour sy rendre en hélicoptére. ° deux Frangats essaieront de le sutvre, en avion ultraléger. * enfin, un plaisantin qui avait déclaré qu'il tenterait le voyage a dos d’éléphant a regu un coup de fil d’un Frangats qui voulait ‘Vaider a financer l’expédition. Si je compte. bien, cela fazt six fous et une folle pour un péle. On va rire! Oncle Archibald Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 30 CENTS SSRN NR ptent SECCOLOTOICEDRTOLORONETCT un nom qui fait l’unanimité A soixante-quatorze ans, le fondateur du Soleil de Colombie Ernie sient ite lirecieneed date lean ttaircs de ecmunanté francophone. Mais son nom, plus que jamais, y fait l’unanimité. Par Charles-Henri Buffet André Piolat a créé Le Solezl de Colombie, ily a dix-neuf ans. la donné son nom a une fondation, a un prix décerné 4 des journaux francophones. I] est juge ala cour de Citoyenneté... Onn’en finirait pas d’énumérer les honneurs, distinctions et hommages qui lui ont été rendus. - Mais le plus important, c’est sans doute que son nom est le seul aujourd'hui a faire l’unanimité dans la communauté franco- colombienne. Pas une fausse note dans ce concert de louanges. Tous reconnaissent le travail de pionnier de celui qui restera sirement dans les mémoires comme la figure de proue de la communauté franco-colombien- ne des années 60 et 70. Pourtant, cette reconnaissance tardive a quelque chose de paradoxal: André Piolat n'a jamais ménagé ses critiques. Clergé, institutions, rien ni personne n’a jamais empéché ce libre-penseur de penser ce qu'il voulait et de dire ce qu'il pensait, sans macher ses mots. En 1970, alors quill est président de la Caisse populaire de Saint-Sacrement, le clergé use de son influence pour empécher la réélection de cette personnalité trop indépendante. André Piolat ne sera pas réélu, mais tancera vertement ses adversaires dans un éditorial ot il prédit la fin prochaine de la caisse. La caisse pop disparaitra en effet quelques années plus tard, et aujourd’hui encore, André Piolat est prét a senflammer sur le sujet. “Les curés voulaient avoir la main sur tout. Mot, javais toujours dit: coopération, out, domination, non.” Déja, cinq ans auparavant, André Piolat avait refusé de changer un mot a un éditorial qu'il avait écrit pour le journal de la fédération et qui prenait le clergé 4 rebrousse-poil. L’édito- rial était paru, sans changement mais “annoté” d’un “Ce texte n’engage que son auteur...” André Piolat, sans hésiter, ramasse tout le matériel qui servait a fabriquer L’Appel (c’était le nom du journal) et vient le déposer a la porte du presbytére en commentant d'un lapidaire: “Dztes au curé qui le fasse!” André Piolat veille jalousement sur son indépendan- ce, comme plus tard il protégera sans mollir celle de son journal, lors d’une tentative de prise de contréle de la Fédération. C’est sans doute dans l’enfance d’André Piolat quil faut chercher les racines de cette indépendance d’esprit. Né en France, le 29 octobre 1912, il fréquente l’école primaire laique pendant la Premiére guerre mondiale. [i n’a que huit ans quand ses parents, éprouvés par la guerre (son pére était au front, sa meére travaillait dans une fabrique de munitions) décident d’émigrer au Canada. En 1920, la famille se retrouve donc a Wolseley, en Saskatchewan. André fréquente l’école anglai- se (laique toujours!) jusqu’a la huitiéme année. Mais c'est surtout a “l’école paternelle” qu'il vase former: son pére, Canadien- francais militant, a toujours refusé de parler anglais. “A lage de dix ans, se souvient-il, je luz Servats déja dinterpreéte! Je connaissais ses affaires aussi bien sinon mieux que lui, et je me retrouvats mélé a des discussions sur la défense du frangais.” C'est également pendant ces années que nait son attachement au francais. “C'est a l’école élémentaire qu'on apprend a étre fier de ses ancétres, de son héritage. Méme quand j’étais a lécole anglaise, mon pére faisait venir du Québec des livres sur Suite en derniére page ie RS eS will