\ Y L- 4 _= ee ee ec nm SOLEIL CS ee LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL.16 No.18 VENDREDI 26 AOUT 1983 La Maison d’Accueil de la rive nord Une association bien présente De gauche a droite: Lorraine Majtenyi, ler directeur, Pierre Poirier, vice-président, Lise Hallé-Ross, présidente, Eloise Charet, secrétaire-trésoriére et Agnés Zizzy, second directeur. La télévision francaise a Powell River et Campbell River En direct de Montréal De nombreux francophones se sont plaints lors de la _ Cependant, dans ces deux derniére réunion des présidents, organisée par la Fédération Villes, comme 4 Quesnel, a des Franco-Colombiens, comme par exemple les villes de Williams Lake, a 100 Mile Campbell River et Powell River de ne pas recevoir les House et 4 Vernon, les com- émissions du réseau francais de Radio-Canada. pagnies locales de cablodiffu- ; sion ont demandé et recu l’autorisation du C.R.T.C. de _ Le Soleil de Colombie a Campbell River, la date d’en- diffuser les émissions de demandé 4 M. Baillaut, direc- trée en opération de la télévi- C.B.O.F. de Montréal. teur des Relations Publiques sion n’est pas encore connue, Ces émissions sont diffusées de Radio Canada, des €clair- car l’installation est tres com- par satellite sur le canal cissements: “Pour les muni- pliquée; elle se fera par réservé a la Chambre des cipalités de Powell River et micro-ondes. Suite page 6 Par Annie Granger La Maison d’Accueil de la rive nord existe toujours et elle a bien l’intention d’étre trés active. Avec ses cent cinquante membres [adul- tes], cette association fran- cophone regroupant les mu- nicipalités de West Vancou- ver, North Vancouver, Deep Cove et Lions Bay, a de nombreux objectifs: préma- ternelle, bibliothéque, club . littéraire, club de chant, marché aux puces, films... Certainés mauvaises langues avaient fait courir le bruit que la Maison d’Accueil, fondée il y a un an, rexistait plus. Le nouvel exécutif dément caté- goriquement ces bruits. Et pour le prouver, Pierre Poirier, vice-président de l’as- sociation, a invité le Soleil de Colombie. a-la-premiére réu- nion des nouveaux élus. Etait également présente Huguette Leclerc, du Secrétariat d’Etat. La demande de subvention. que l'association va déposer auprés du ministére fédéral demandait de la supervision. “Ils savent ce qu’ils veulent” répond Huguette Leclerc. N’empéche que de 21 heures a une heure du matin, les cing élus vont poser questions, demander des précisions et mises au point. La réponse du Secrétariat d’Etat aux 16 400 dollars demandés, pour six mois, sera donnée dans envi- ron huit semaines. Mais cette association toute jeune a quand méme connu des problémes. Mais nous commencerons par le début, c’est-a-dire par la naissance de la Maison d’Accueil. C’est madame Rolande Lane-Paquet qui a ]'idée, en Suite page 6 La foire nationale du Pacifique Dans l’Okanagan Toujours 1a Par Annie Granger Il est onze heures du soir, jeudi 11 aoat, sur la berge de la riviére Similkameen, prés ; : : 4 “ phones sont endormis sous Le rendez-vous des robots. De gauche a droite: Expo 86, gr Ctecke Ocantd sciiiahe Nabu et le pain McGavin’s [Photo Annie Granger] des’ seunies desta Sen ac Depuis soixante-treize ans, ce terrain de 172 acres vq imterpellent. Ils recherchent la foire du PNE est encore de la marijuana. Devant le présente. Pendant seize jours, Suite page 5 renvoi des francophones de Keremeos. Quatre franco-> Des francophones attaqués Depuis plusieurs années, dans la vallée de ‘Okanagan, la tension régnait entre les gens du cru et les cueilleurs de fruits saisonniers originaires du Québec. Cette tension a connu son paroxysme il y a deux semaines. Quatre francophones, dont un enfant de sept ans ont été insultés et _ attaqués a Keremeos. Une enquéte menée par la Fédération des Franco-Colombiens est en route et ses conclusions devraient étre diffusées trés prochainement. — car ils doivent se lever trés tot pour cueillir les fruits — les voyous les insultent et démolissent la tente. Armés d'un des piquets de cette méme tente, les assaillants frappent les quatre Canadiens francais. Ceux-ci sont prison- Suite page 12 COURRIER DE 2eme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL Par Marc Girot Des réves d’évasion... Une scéne au centre du salon enfumé et sombre Il est trois heures de l’aprés-midi et l’endroit est comble. Tintements des verres de biére, lumiéres tamisées clignotantes, as- sistance surtout masculine. Soudainement, une clar- té crue inonde l’estrade, ‘une musique disco s'impo- se, et elle est 14, perchée sur de haut-talons, en soutien-gorge et slip roses, dominant l’assemblée. Le rythme des biéres diminue pour certains, d’autres, ac- coudés au bar, ne daignent méme pas se retourner. Les parties de _ billard -— Le métier d’une francophone d’un hétel de Vancouver. 30 cents Giséle, stripteaseuse “Mon métier, j’en ai pas honte. Sar, y’a du monde qu’est pas capable de voir, qu’est un peu borné; je ne coirs pas que j'aie envie de le connaitre... C'est difficile parfois, les clients sont pas toujours gentils, mais c’est pas si pire. Ca prend quand méme un certain caractére: c’est pas tout le monde qui peut le faire.” Venue du Québec, Giséle Charette a 23 ans et elle est stripteaseuse depuis plus de 5 ans. Encore deux années, dit-elle, et il sera temps de réaliser les réves. continuent. Routine de la. provocation. Les mouvements lascifs et souples se succédent. Un premier disque, applaudis- sements, un deuxiéme, un bout de tissu tombe, un troisiéme, brin de causette avec un client et au qua- triéme, la danseuse est nue. Voila, les quinze mi- nutes du show se sont écoulées, l’ombre agrandit son territoire, un_ bour- donnement confus rem- place la disco. ; Ce show, payé $20, Gisé- le le répéte cing fois dans l'aprés-midi, de 12h45 a Suite page 14 “A tous mes compatrio- _tes francophones du Qué- bec et des autres provin- ces, je souhaite une féte de la Saint-Jean fraternelle en méme temps que profon- dément revigorante.” ainsi se termine le message du Premier ministre Pierre Trudeau, parvenu au Soleil de Colombie le 17 Voeux tardifs aott. Le communiqué, daté du 23 juin et portant la mention “Pour publica- tion: sous embargo jusqu a Oh1, le 24 juin 1983” a été expédié le 29 juillet! Il y a la de quoi faire roucouler d’horreur un pigeon voyageur. Oncle Archibald