de Vancouver ¢sur. da bande. j Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.3 NO.7 Vendredi 10 novembre 1978 Une «démarche> télévisuelle d’aprés Marie-Claire Blais Scénario propose, le mercredi 15 novembre a 21 h 30, le premier épisode d'une série dramatique en quatre volets intitulée Jour- nal en images froides. En fait, il s’agit moins d'une histoire structurée de facon classique, avec un commence- ment, un milieu et une fin, que d'une tentative originale du réa- lisateur James Dormeyer de créer une oeuvre spécifique- ment télévisuelle. Cette nouvel- le démarche lui «trottait» dans la téte depuis assez longtemps déja, depuis qu'il avait été sé- duit et enthousiasmé par le ro- man Téte blanche de Marie-Clai- re Blais. En effet, profondément intéressé par tout ce qui touche de prés ou de loin au monde de l'enfance, James Dormeyer avait aimé la profonde intuition de la romanciére qui avait si bien réussi a rendre le pathétique de la solitude et de la détresse d'un: enfant. Apprenant que le projet de réaliser un film avec Téte blanche n’avait pas pu aboutir, il eut l'idée d’en faire une dramatique de treize demi- heures pour la télévision. Ce projet ayant échoué également, il proposa alors a Marie-Claire Blais de travailler de concert avec lui sur un sujet concu es- sentiellement pour la télévision et qui ne pourrait, dans son fond comme dans sa forme, étre transposé soit au cinéma, soit au théatre... Rendre le monde intérieur d'un enfant a travers Hans Bédard sa propre subjectivité et en fai- re au fur et a mesure lI’obser- vation critique. La romanciére et le réalisateur établirent donc un canevas a partir duquel tout de- viendrait possible. A la suite d'un accident de voiture, le petit Francois est paralysé des deux jambes. Son pére lui ayant offert une vidéo- cassette, l'enfant s'en sert com- me d'un journal intime et il y décrit, 4 sa facon, le comporte- ment des adultes, celui des au- tres énfants et les agissements de son frére ainé, délinquant. Selon ce schéma, Marie-Clai- re Blais a tenté d'imaginer le monde intérieur du jeune infir- me, ses réactions, de méme que l'atmosphére du milieu dans le- quel il vit. Pour sa part, le réali- sateur ne concevait pas de se servir d'un autre appareil que la vidéo, le seul, dit-il, qui peut étre a la fois aussi réaliste et aussi subjectif. L'image que donne cette caméra est en ef- fet trés dure et ne peut 6étre transformée d’aucune facon, comme on peut le faire au ciné- ma avec des philtres. Ainsi, nous avons [a un enfant qui s'observe, qui scrute le com- portement des autres et qui tente ainsi d’échapper a son malheur. Ce qu'il découvrira sera analysé et commenté au fur et 4 mesure par des spécia- listes de l'observation autour d'une table ronde: la romancié- re elle-méme, Daniel Pinard (journaliste) et Pierre Drapeau (psychiatre). ll y a la un sérieux défi a rele- ver: pas d’histoire a proprement parler; l'intérét dramatique de- vra naitre de la seule vision in- térieure du jeune Francois. A ment du premier jet, afin d'éta- blir, nous dit le réalisateur, une certaine «distanciation>... Nous sommes donc en face d'une «réalité fictive» d'auteur, du constat clinique d'un psy- chiatre et du point de vue so- cial d'un journaliste. Dans ce débat assez animé, Marie-Claire Blais défend sa vision person- nelle contestée par le psychia- Francoise Faucher et André Lacoste ce propos, James Dormeyer si- gnale le travail exceptionnel du cameraman Jean-Marie Blanchet- te qui a dG manier sa caméra comme s'il était aussi malhabi- le qu'un enfant. Quant a la table ronde, qui a pour but d’enrichir cette démar- che télévisuelle par l'apport de points de vue différents, elle n'a €té constituée qu‘au mo- Distribution Hans Bédard .................. Francois Jacques Godin ................. le pére Francoise Faucher .......... la mére André Lacoste ........ le frére ainé Charlotte Boisjoli../a gouvernante Eve-Marie Maletto .... Christiane Sophie Clément....une journaliste Paul Guévremont..../e grand-pére “re qui la lui -reproche juste- ment, alors que le journaliste est d’accord avec |’auteur. Journal en images froides: une émission spécifiquement té- lévisuelle et qui compte sur la participation des téléspecta- teurs, lesquels, en dernier res- sort, devraient pouvoir dire si l'expérience est réussie ou non. René Houle Equipe de production James Dormeyer ...... Réalisateur Lorraine Trudeau .... SCript-assistante Yvan Lalonde .... Assistant 4 la production Danielle Bastien ...... Décoratrice Fernand Rainville ...... Costumier Gérard Ouellette .... Directeur technique Les Coqueluches Si vous passez par le Com- plexe Desjardins vers 11 h 30 un jour de semaine, vous étes cordialement invités a |'en- registrement de l'émission les Coqueluches. Guy Boucher et Gaston L'Heureux, les anima- teurs de la série, sont toujours l&€ pour vous accueillir, dés 11 h 30, en attendant de divertir les téléspectateurs de la chaine francaise de Radio-Canada, de midi trente a 13 h 30. Les Coqueluches, c'est un di- vertissement sans_ prétention, un rendez-vous quotidien avec des animateurs accueillants et toujours souriants qui recoivent devant les caméras vos artistes préférés, qui les interviewent et les invitent 4 chanter un ou plu- sieurs de leurs succés. Jacques Michel Cette semaine, Guy et Gaston vous présenteront: le lundi 13 novembre: Ja comédienne Nico- le Leblanc, Gaston Brisson et Jacques Perron. C’est une réa- lisation d’'André Morin. Le mar- di 14: Denise Guénette, Donald Lautrec, Jacques Michel et le groupe Paralléle. C'est une réa- lisation de Jean Boisvert. Le mercredi 15, les Coqueluches accueillent Carole Cloutier, Gi- nette Ravel, Ranee Lee et Da- niéle Ouimet. L'’émission est réalisée par Normand Mathon. Au programme le jeudi 16: Michéle Richard, Michel Lou- vain, Suzanne Parayre et Guy Auger. Réalisation: Martin Gau- dreau. Pour terminer la semaine sur une note de gaieté, Guy et Gas- ton recevront aux Coqueluches, le vendredi 17 novembre, un a- museur public nommé Ben et surnommé «Labarouette». On applaudira en outre a cette é- mission Pierre Dudan, Francine Gosselin, Jacques Lepage et Marcel Tanguay. C’est une réa- lisation de Louise Charlebois. Réalisateur-coordonnateur de la série: Alex Page.