Les Indiens Tlingit et Lapérouse des trocs fructueux aux fles Sandwich, c’est le départ pour la céte de l’Alaska, que l’on apercoit vers le Mont Saint-Elie. Les travaux de La Pérouse permettent de comprendre la complexité du littoral, bordé d’archipels montagneux. Depuis la Californie, une nouvelle traversée de l’océan est entreprise le 24 septembre. La position des Mariannes est rectifiée en décembre. Aprés des escales 4 Macao et aux Philippines, la partie la plus profitable de l’expédition commence, entre la Corée et le Japon: ces régions ont bien été décrites par les jésuites, mais leur cartographie est celle de terriens: tout est 4 faire pour l’hydrographie marine, ce 4 quoi s’emploie La Pérouse d’avril 4 aoft 1787. I] franchit le détroit auquel son nom est donné, entre Sakhaline et Hokkaido, puis gagne le Kamtchatka. L’expédition repart en octobre pour le sud. Les derniéres nouvelles des voyageurs seront envoyées d’Australie: en février 1788, La Pérouse annonce qu’il se propose de gagner, pendant l’été, les fles Tonga, puis les parages de la Nouvelle Calédonie et de la Nouvelle Guinée. Le mystére entourant la disparition de La Pérouse est vivement ressenti par l’opinion. L’expéditon de Bruni d’Entrecasteaux (1791-1793) ne trouve rien. De nombreux objets de l’expédition seront récupérés 4 Vanikoro, dépendance des fles Salomon, par un capitaine anglais, en 1826. Dumont d’Urville recueille quelques débris de l’Astrolabe en 18238. En 1962, enfin, le Néo-Zélandais Reece Discombe découvre les vestiges de la Boussole: le navire amiral s’est jeté sur des récifs et il est peu probable que son équipage ait pu compter des rescapés. Bibliographie sommaire: , G. Benoit-Guyod: “Sur les traces de La Pérouse", Mercure de ur France, 1945. G. Fromen-Guioeysse: "La Pérouse" in Encyclopédie de l’Empire Francais, 1947. P. Fleuriot de Langle: "La Tragique expédition de La Pérouse et Langle" (Hachette, 1954). M. de Brossard: "Rendez-vous avec La Pérouse & Vanikoro" France Empire 1968, & “Lapérouse: Des combats 4 la découverte", France Empire 1978." 4 (cont’d) seulement aprés le navigateur frangais (cf. journal de Portlock p.130 et, aussi, pp.256-257 relativement A son passage en 1787). * Ajoutons que l’Association Lapérouse A Albi (Maison du Vieil Alby, Albi, France) et diverses institutions frangaises favorisent des recherches sur Lapérouse. II a été organisé, a Voccasion du bicentenaire de ce voyage (1986), une trés importante conférence. Ce bicentenaire a été commémoré mondialement par des conférences et expositions. Parmi ces derniéres mentionnons celle du Musée Maritime de Vancouver sur la cote du Pacifique Nord Ouest. On doit toutefois regretter que celui-ci n’ait pas cru devoir évoquer lun des aspects les plus essentiels et des plus fascinants 2 Texte de l’article de G. T. Emmons Lituya Bay * est une anse @étroite et profonde pénétrant le continent américain juste au-dela de Yendroit ob la région rocheuse et déchiquetée de la céte du Pacifique Nord s’élargit pour former la baie large et sableuse du Golfe de Alaska. C’est originalement le lit d’un glacier immense repris depuis longtemps par la mer fluant et refluant a travers son entrée étroite avec une force qui rend cette baie une des plus menagante de la cdte du Pacifique. A son extrémité et perpendiculairement 4 la direction originale, la baie se divise en deux branches alimentées par un flot de glaces provenant des nombreux glaciers actifs d’alentour. L’embouchure étroite est étranglée encore davantage par des récifs et des bancs de sable 4 demi submergés prolongeant chaque littoral. Le combat constant entre les vagues de l’océan et le flux de la marée ont produit une barre sur laquelle les rouleaux se brisent avec une force fantastique, et, excepté par beau temps, le passage ne peut étre franchi qu’au prix d’extrémes périls. A l’intérieur de la baie, le calme est presque surnaturel. La surface lisse comme un miroir des eaux abritées par un littoral en forte pente, n’est jamais affectée par les vents contraires et réfléte avec une fidélité saisissante les teintes translucides des glaces qui flottent ¢a et 14, poussées par le va-et-vient des marées successives. Ces conditions ont attiré depuis longtemps un grand nombre de loutres de mer et en dépit de ces eaux dangereuses, l’endroit a été de tous temps un lieu de chasse préféré des indigénes habitant la région du détroit de Chatham jusqu’a la Baie Séche (Dry Bay). (cont’d) de ce voyage sur la céte Nord Ouest: la description des us, coutumes et langues des populations amérindiennes rencontrées par Lapérouse. Celui-ci a consigné ce travail dans son journal -conformément a lordre du roi Louis XVI- et ses écrits furent publiés en 1797: "Voyage de La Pérouse autour du monde, Publié conformément au décret du 22 avril 1791 et rédigé par L. A. Millet-Mureau", Imprimerie de la République, An 5. 4 vol., Paris 1797. D’importants documents se trouvent dans divers institutions dont le Musée de la Marine A Paris, |’Association Lapérouse, les Archives de la Marine, etc., et des recherches continuent we "terrain", A Vanikoro, lieu du naufrage. (Note du trad. ‘La baie ou port des Frangais. (Note du trad.) Le Chronographe Printemps-Eté 1987 Volume IV:1-2