Lorsque tu apprends I’histoire de la Nouvelle-France, il est 4 peu prés certain que tu retiens les noms des hommes et des femmes ayant joué un réle important, durant la période d’établissement des pionniers en terre d’ Amérique. Evidemment, c’est surtout les faits des intendants, des découvreurs, des évéques, des généraux, dont histoire garde la mémoire. Bien sir, tous ces navigateurs, explorateurs, représentants du roi de France, hommes d’église, militaires haut-gradés ou politiciens ayant dirigé le pays, ont leur importance. Mais pour faire un pays, il faut bien plus que des dirigeants, des aristocrates et des religieux ! I] faut surtout des hommes et des femmes de bonne volonté, ne craignant point de retrousser leurs manches pour défricher la terre, et dans le cas de la Nouvelle-France, des pionniers préts a affronter l’éloignement, la solitude et les rigueurs de I”hiver. De méme que ce sont d’humbles Chinois, Italiens et autres immigrants qui contruisirent le chemin de fer transcanadien, ce sont le plus souvent de modestes paysans frangais qui, aprés les Indiens, vinrent s’ installer 4 1’ Est du Canada et bitirent la belle province du Québec. COUFAIGCUSEC ee Js i Se eCrcheres LE COURAGE DES FEMMES Vivre en Nouvelle-France, au XVile siécle, n’avait rien de facile. Si les hommes devaient travailler dur, il en était de méme pour les femmes. Les taches qui leur incombaient étaient / trés nombreuses et trés péhibles. Non seulement fallait-il fendre le bois, pétrir le pain, puiser l’eau, laver le linge a la main, sarcler et bécher la terre, filer la laine, tisser la toile, fabriquer le savon et s’occuper des enfants, des malades et des personnes Agées, mais il fallait encore savoir faire preuve de courage et d’ initiative en cas de danger. Les attaques surprises dues a la guerre entre Francais et Anglais et les échauffourées avec les Amérindiens n’ étaient pas rares. En cas de crise, lorsque les hommes étaient partis, les femmes devaient se défendre seules. UNE HEROINE DE QUATORZE ANS... A cette époque, les pionniers vivaient dans des maisons regroupées en bourgades, lesquelles étaient entourées de barricades, afin de permettre aux habitants. de mieux pouvoir se défendre en cas d’attaque. Toutefois, les paysans devaient a un moment ou a un autre sortir de l’enceinte pour aller vaquer a leurs divers travaux des champs. C’est probablement lors d’une sortie semblable que Madeleine Jarret vécut l’événement le plus effroyable de sa vie. Au cours d’une des plus célébres batailles qui eut lieu en 1692, a ‘ Verchéres, sur la rive sud du Saint-Laurent, un peu en aval de Montréal, les Iroquois attaquérent les colons qui se trouvaient a |’extérieur de l’enceinte de la bourgade. Le seigneur du lieu étant absent, sa fille de 14 ans, Madeleine, fut capturée par un Indien qui 1’ attrapa par son foulard. Mais celle-ci ne se laissa pas faire : détachant le foulard noué autour de son cou, elle parvint a se libérer et laissant son attaqueur le foulard a la main, lair médusé, elle courut jusqu’a la palissade, ferma la porte et donna |’alarme. Puis elle tira un coup de canon pour signaler aux bourgades voisines qu’elles allaient étre victimes d’une attaque iroquoise. Le jour suivant, une troupe armée arriva de Montréal pour porter secours aux assaillis. Puis les Iroquois se dispersérent dans la forét. Madeleine Jarret n était qu'une adolescente lorsqu elle fit face au danger, mais elle sut faire preuve d’un grand courage. La rapidité avec laquelle elle prit les décisions qui s’imposaient fit que les habitants purent sans doute éviter le pire. Madeleine Jarret, plus connue sous le nom de Madeleine de Verchéres, demeure une figure légendaire de I’ histoire de la Nouvelle-France. QUELQUES DATES IMPORTANTES DE CETTE EPOQUE. 1663. Le gouvernement francais prend le contrdéle direct de la Nouvelle France. 1665. Le roi de France se décide a envoyer des soldats en Nouvelle- France. 1670. Création de la compagnie de la Baie d’ Hudson. 1689. Reprise de la guerre contre les Iroquois. 1697. Le traité de Ryswick donne lieu a une tréve des hostilités Comme on peut le voir, les pauvres habitants de la Nouvelle- France n’avaient pas souvent Poccasion de travailler en paix. Editeur: Jacques Baillaut Coordination-recherche-rédaction: Jeanne Baillaut Conception graphique et artistique: Sandrine M. Lejeune Secrétaire comptable: Julie Bonneau: Chronique du livre: Monique Truchon-Cashman Collaborateurs: Huguette Gagnon, Madeleine Helm GON ak AEACUNAMNG? he ea ee et ee vee PGnesce =e aadaress se ee a ~ stal a oe ae Eke eee code postal “« postal’ <= Lk Nee See code: : Publié par le Soleil de Colombie Ltée avec le soutien du Ministére de I'Education de la Colombie Britannique, du Gouvernement du Québec, et la collaboration du Service Culturel du Consulat général de France de Vancouver et de I'Alliance Frangaise de Vancouver. 1645, 5e ave Ouest, Vancouver, C.-B., V6J 1N5 tel: 730-9575 fax:730-9576 3€ Tarif individuel: 3.6 Tarif spécial "classe" Class kit Special 1 AN: 10.70% (TPS/ GST incl) 1 AN: 5.38% (TPS/ GST incl) (minimum de 30 abonnements) (minimum de 30 abonnements) TPS No R 103242624 Ce A it i a al” aa aa OO OO OO OO . . . , . x. Pour recevoir ton journal remplis ce coupon d abonnement et renvois-le a: La loi sur le droit d'auteur interdit la reproduction de ce journal, y compris par la photocopie, sous peine de poursuites judiciaires. j : Rayon Jeunesse 1645 5e ave Ouest Vancouver, C-B V6J 1N9 Noud tenuous G rLemerctier: Le gouuermement du Quebec Horizon Publications, Patrick Martin de Suulife, CA2T) respectivement dans les écoles Argyle, Notre Dame de Fatima, Pauline Johnson, Maple ‘aide prévieuse apportie ces on dle ce prétent numére., : Products, Metdames Lucienne Well et Francine Thisierge qui parrainent la distribution du journal nove et Richardion, De gencreur exemples & suiune |