8 ke Soleil de Colombie, Vendredi 15 décembre.1978 Société Historique _ Franco-Colombienne 1890 — Mgr Paul Durien O.M.I., deuxiéme vicaire apostolique devient le pre- mier évéque de Vancouver. 1894 — A la demande de Mgr Paul Durien, les Soeurs de la Providence fondent Phépital St-Paul 4 Vancou- ver. 1905 — “L’Union Canadien- ne-Francaise”, association fondée 4 Vancouver, en vue de grouper les nétres (1905- 1912). 1909 — C’est en juillet que Théodore Théroux, accom- _pagné par un Oblat, le Pére- O'Boyle, partent au Qué- bec recruter des ouvriers qualifiés dans l'industrie du bois. Nous assistames a la mes- se de minuit, et 4 notre surprise, l’église était. pres- que trop petite pour conte- nir une trés nombreuse as- sistance. Colons, villageois, métis et indiens aux costu- mes et foulards bigarrés, emplissaient la nef joliment décorée, par les Soeurs gri- ses de l'H6pital, de branches de sapins et de fleurs de papier multicolore. Le Pére Desmarets fit un sermon en trois langues, francais, an- glais et cree, et sous une lune magnifique, dans la nuit boréale, chacun se hata vers l'abri douillet des maisons et la table garnie. Nous avions prévu de ter- miner cette nuit exception- nelle avec nos deux cana- diens, et avions invité To- baty et les deux Francais de l'Hétel, Servestre et le pére Goyet. € — Le 27 septembre, le premier contingent de Qué- becois arrive pour travailler a Fraser Mills et fonde par le fait méme la Paroisse Notre- Dame de Lourdes. 1910 — Inauguration de l'église Notre-Dame de Lourdes le 11 décembre. La messe est dite par le Pére Maillard O.M.I., prétre fon- dateur de cette premiére paroisse franco - colombien- ne. La communauté de cette paroisse prendra officielle- ment en 1912 le nom de Maillardville en l’honneur du Pére Maillard. . — Rencontres fréquen- tes des francophones a Van- couver et Maillardville et formation d’organismes so- Le réveillon était accepta- le, méme pour des estomacs encore soumis a des rémi- niscences francaises: potage au porridge, dindes réties, brochettes de foie d’orignal, purée de pommes, deux ou trois sortes de pie (apple, raisin strawberry] pudding, et sur toutesles tables, les grands saladiers de punch flambant. Et pour faire des- cendre le thé ou le café d’usage, nous avions com- mandé au barman une bou- teille de Claret... de Cali- fornie. Dans l’euphorie du mo- ment, dans cette ambiance étourdissante de rires, de chants et de musique, dans cette salle surchauffée ot se coudoyaient, en une amicale camaraderie, les notables du lieu et les enfants perdus du Grand Nord, nous nous lais- sions doucement aller a des Saviezs-vous qu'il existait un journal en francais au début de la colonie? EKKEEE LE COURRIER DE LA NOUVELLE-CALEDONIE informait les premiers colons de la Colombie-Britannique Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ A: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE a/s Mme Catherine Lévesque, 211, 46éme avenue ouest, Vancouver, C.B. V5Y 2X2 PRIX: $1.00 + $0.25 pour la poste : ciaux. (1910-1920). 1921 — Arrivée des Soeurs de l’Immaculée-Conception a la demande de l’Archevéque. Elles ouvrent une mission pour s’occuper des immi- grants de langue chinoise et une école. En 1924, elles. déménagent de la rue Kee- -fer al’avenue Campbell et ouvrent un dispensaire en 1924. En 1944, elles commen- cent les travaux pour la fondation d’un hépital qui en 1948, deviendra l’hépital général Mont St-Joseph, sur Prince Edward. 1929 — Fondation de |’Asso- ciation des Dames et Demoi- selles de langue francaise de Vancouver. : réves de nuit de Noél, a tout ce que l'Enfant Jésus place- rait dans nos souliers pour la réussite de notre entreprise. Le Docteur Olivier, en sa qualité de major de la loca- lité, fit un speech, ma foi trés bien tourné, vantant les perspectives d’avenir de la région, annoncant une trés prochaine arrivée du rail, souhaitant 4 chacun, — et en particulier aux Frenchies, — la meilleure chance possible et, délicatesse de sa part, fit mettre sur le phonographe, les deux seules chansons frangaises que possédait |'é- tablissement. C’était vrai- ment un chic type, et par la suite, dans des circonstances dramatiques, nous en efimes la confirmation. Et dans le grand hall de Phdtel, la nuit se termina naturellement par des dan- ses, gigues ou polkas, dont je . repas, des Devenez membre de la Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe A/S MME Catherine Lévesque, 211, 46¢me avenue ouest Vancouver, C.B. V5Y 2X2 1930 — Seconde formation de l'Union Canadienne-Fran- caise. 1935 — Fondation du “Club Montcalm”. 1941 — Fondation du Club Canadien-Frangcais de Victo- ria qui fonda, par la suite, la paroisse St-Jean Baptiste. — Fondation de |’ Asso- ciation des Canadiens-fran- cais du Québec a Vancouver. — Fondation de |’ Asso- . ciation Canadienne-frangaise de Vancouver (1941-1945). 1945 — Fondation de la Fédération Canadienne - Frang¢aise de Ia Colombie retrouve un peu l’ambiance dans les films de western que j'aime toujours voir, les toilettes moins apprétées, mais avec la méme gaieté et le méme entrain de grands enfants privés de joies dans leur vie quotidienne. -LA TERRE PROMISE INSTALLATION SOUS LA ; TENTE ET CONSTRUCTION DE LA MAISON Le 26 au petit matin nous quittames définitivement Athabasca et l’hotel, pour occuper vraiment nos terres. Nous emportions nos baga- ges et quelques provisions courantes, car, étant donné la proximité du village, nous ne tenions pas 4 encombrer notre tente, qui, avec nos cing matelas, était ample- ment garnie. Il est vrai que ces derniers, roulés dés le matin, au lever, servaient dans la journée de siéges supplémentaires, Je dois vous avouer que ces lits, n’étaient pas des lits , «corbeilles» mais une simple enveloppe de grosse et soli- - de toile garnie de crin et de poils d’orignal que les In- . diens conservaient aprés avoir gratté les peaux de ces animaux, peaux qu’ils tan- nent ensuite a la fumée trés dense de feux de branches et feuilles vertes. © Dés notre cy baa le dé- chargement effectué, nous nous mimes immédiatement au travail. Il fut décidé que Jean, qui ne détestait pas faire la cuisine, serait notre cook permanent. Il devait donc s’oceuper du feu, des boissons chaudes, etc. Armand et moi, nous et les britannique le 24 juin et pre- miére assemblée générale le 3 septembre. Les organis- mes francophones deve- naient des Cercles de la F.C.F.C.B. 1945 — Publication du jour- nal ‘‘La Colombie” (1945- 1946) 1946 — Fondation de la Paroisse St-Sacrement a Vancouver, premiére parois- se nationale canadienne- francaise dans cette ville. L’inauguration de l’église St- Sacrement se fera le 27 juin 1948. — Fondation de la Parois- se Notre-Dame de Fatima, deuxiéme paroisse a Mail- lardville, et une deuxiéme école. son. Cette premiére matinée fut employée a la reconnais- sance des arbres a abattre. Pour les dimensions rete- nues pour notre habitation,. il en fallait au moins une centaine, et de bonne taille: carré proprement dit, tra- verses des planchers, des plafonds, solives du toit, etc. . Nous voulions en effet, batir d’emblée une maison assez grande et confortable, surtout avec la perspective de la venue prochaine de ma soeur. Nous avions déja a notre disposition, tout prés ‘de notre campement, une trentaine de jolis sapins, de belle longueur et droits com- me des crayons. Nous n’efimes pas de scru- pules a les utiliser car, de toutes facons, cette portion de terres était destinée a étre défrichée. Pour les au- tres arbres nécessaires, il nous fallut les prendre de l'autre cété du plateau, en dehors de nos concessions, dans les bois qui descen- ‘daient vers le petit ravin de Baptiste Creek. Ceux-ci ne se présentaient pas de facon aussi sympathique pour leur évacuation: 4 nos yeux tout au moins, car nos Cana- diens n’avaient pas lair de s’en préoccuper, et évidem- ment il nous manquait enco- re beaucoup de métier. Donc 4 la fin de la mati- née, nous étions fixés sur nos possibilités, avec l'assu- rance que le principal«maté- riau ne nous ferait pas défaut. C’était déja une chance, car il était nécessai- re, parfois, d’aller a des milles chercher les trones convenables, d’ot grosse Le premier coup de hache fut donné au début de Taprés-midi, aprés le repas — Fondation de la Caisse Populaire de Maillardville. — Fondation de la troupe Moliére - 68. — Le siége social de la Fédération canadienne-fran- caise de la Colombie-Britan- nique est a Victoria. En 1948, la F.C.F.C.B. com- prend 10 cercles: Notre- Dame de Lourdes, Notre- Dame de Fatima, Vancou- ver, Victoria, Port Alberni, Duncan, New Westminster, Kelowna, Nanaimo et Che- mainus. 1949 — C’est en novembre 1949 que fut fondée la deuxiéme Caisse Populaire en Colombie-Britannique, qui prit le nom de Caisse Populaire St-Sacrement a Vancouver. par lequel Jean fit ses pre- miéres armes, d’ailleurs avec les félicitations des convives. Et réellement il ne fallait pas nous en conter car Vappétit était féroce, d’a-_ bord l’age le voulait ainsi, ° ensuite cet air vif et froid était un merveilleux stimu- lant. . Dés le premier coup de hache, nous vimes vraiment ce qu’était un biicheron di- gne de ce nom. Quand l'un ou l'autre avait évalué la hau- teur de l’arbre, sa forme et le volume de ses branches, il choisissait le point de chute et immanquablement la vic- time s’abattait a l’endroit précis. Notre réle était ensuite de l’ébrancher, et de le tron- conner a _ la longueur voulue avec notre grande scie a deux, le «godendard». Les troncs débités étaient tirés a la chaine hors du bois, char- gés sur le traineau, et ame- nés a l’emplacement de la future maison. C’est dans ce travail que nous piimes apprécier les qualités de chevaux un peu lourds, se placant dans le collier, raidissant les traits et démarrant en souplesse, avec courage mais sans pré- cipitation. Nous avions donc la l'attelage qui convenait. Aprés une journée ainsi bien remplie, nous retrou- vions avec plaisir notre ten-- te qui, déja, & nos yeux, prenait figure de «home». C’était, en effet, la tiédeur, au froid extérieur... C’était, 30us la lumiére parcimonieu- :3e de deux lampes tempéte, lia table qui nous attendait, dressée par Jean, maitre- @hétel, sur deux caisses qui, dans la journée, entraient l'une dans l'autre, fin mot du systéme D. {A SUIVRE}