2, Le Soleil de Colombie, 19 Mars 1976 Q' CONSEIL D’ADMINISTRATION A. Piolat J. Baillaut N. Therrien DIRECTEUR : André Piolat SECRETAIRE : Marguerite Batut REDACTION : Marc Béliveau REE EK EKER KEKE EEK ERE EE EEE EER EKER EEEEE PUBLIE PAR LE SOLEIL DE,COLOMBIE LTEE. “ 3213 rue Cambie, Vancouver 9, C.-B. Téléphone: 879-6924 V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA Par Jean DUSSAULT CBUF-FM ,Vancouver Par un beau dimanche, le dernier, prés de 1.990 personnes se sont retrou- vees dans une salle d’école de Vancouver-Est pour choisir, par acclamation, Dave Barrett comme can- didat 4 1]’élection partielle qui sera un jour appelée dans cette circonscription par Bill Bennett. | _ Quels que soient les mo- tifs de Barrett, i] faut souhaiter qu’il siége a Victoria dans les plus brefs delais possibles. Lors de la derniére é- lection, 61% des élec- teurs ont fait savoir qu’ils ne voulaient pas dun 2éme gouvernement néo- démocrate. Il est donc parfaitement normal que Bennett-fils ait succédé au ‘‘bon vieux gros Dave’’. Mais il y a aussi 52% de ces mémes electeurs qui ne souhaitaient pas’ voir une administration crédi- tiste A Victoria. Or, autant le leader du gouvernement doit-il étre le choix de la majorité, au- tant le leader de l’opposi- tion doit-il @tre le choix de la plus grande minori- te. Scott Wallace*et Gordon Gibson sont peut-6étre bien sympathiques 4 certains; Bill King et Dennis Cocke sont peut-étre de bons hommes aux yeux de cer- tains autres, mais Bar- rett est finalement le seul qui puisse rendre nerveux Bill Bennett et ses minis- tres. De plus, méme si l’on est partisan créditiste, et il y a une majorite — qui l’est, il faut reconnaftre qu’un gouvernement n’est pas aussi bon que l’est l’ooposition. D’ailleurs, si Barrett Premier Ministre avait eu \ Et, OTR ES, APD, LO at, a faire face 4 une solide opposition, il ne se serait probablement pas mis les pieds dans les plats de fa- con aussi - majestueuse qu’il. 1a. fait...etla_pro- vince s’en porterait d’au- tant mieux. Dans une longue entrevue accorsée A un quotidien de Vancouver récemment, Bili Bennett déclarait lui- méme avoir été un minable chef d’odD0sition (‘lousy est le terme anglais qu’ila utilise). Si, comme je pense, son manque d’expérience yeé- tait pour beaucoup, c’est 1a la preuve “par l’absurde que l’expérience de Dave Barrett, entant qu’ex-lea- der de l’opposition, ex-mi- nistre des Finances, ex- premier ministre et député pendant plus de 15 ans, en fera le meilleur chef de l’opposition disponible présentement aux citoyens de Colombie - Britannique. De plus,’ comme en ter- mes de nombre, les dépu- tés.de l’opposition (16 NPD, 1 Libéral, 1 Conservateur) n’auront guére de pouvoir devant les 35 créditistes, il faut, selon le cliché, que la qualité compense la quantité. A cause cependant' de mesquines politicaille- rie de lapart de Bennett, son prédécesseur sera ab- sent de la session quis’est ouverte mercredi par la lecture du Discours du Trone. Ce n’est pas la premiére tentative d’émasculation de l’opposition qu’entre- prennent les creditistes. Si le public en général ne veut pas bientdt le m@éme sort, il lui faut un porte- parole. Comme Dave Barrett par exemple. - [ cule. Donc, Unis. nations quelques noms ‘ diversité : prix! sateurs du ‘*‘Juno Award’’ _ble avant tout. doit-il présente. ne au Canada. C*O202P | Suite delap.1 | | citer tous lesnoms de per- sonnes ayant participé ala réalisation de la Coop Demers. Aprés bien des débuts dif- ficiles, la Paroisse St-Sa- crement arrivaausecours €n vendant, dans des con- ditions _particuliérement avantageuses, un terrain pour l’édification del’im- meuble. Le Comité fonda- teur voyait alors son r¢t- ve se réaliser, malgré le. peu de moyens ~ disponi- bles. Les ‘membres du Comité fondateur furent félicités; M. Tremblay, maintenant président, le fut encore plus chaleureusement pour Sa participation dans_ la surveillance des travaux et pour continuer sa tache dans la Coopérative, ainsi que M. Beauregard pour son aide dans les négo- ciations avec les Péres du St-Sacrement et M. Paul Bouliane pour les dé- marches administratives. Le T.R.P. Bussiéres, Su- lisation technique de 1l’émission de Québécois. _ vu attribuer un premier prix. | éditorial Le “Juno Award”? . . ? Lundi dernier, les téléspectateurs ont eu l’occasion de voir le concours annuel des prix JUNO, décernés par l’industrie du Wisque du Canada. Bien que la réa- laissait 4 désirer, ce fut une occasion de voir un produit ‘‘tout canadien’’. La majorité des récipiendaires ne s’était sentée 4 cette soirée de gala. Ce quise voulait grandiose a tourné un peu au ridi- Comme on le sait,le CRTC veut imposer un pourcentage de temps d’émission consacré 4 la musique produite au Canada. C’est 14 sans doute un nouveau trem- plin commercial, assez paternaliste, avec lequel on veut promouvoir une certai- ne prospérité 4 l’industrie du disque au Canada. Toutefois, of sont les talents ca- nadiens qui pourront prendre la reléve 4 l’envahissement progressif du mar- ché du disque canadien par la musique américaine? pour le ‘‘Juno Award’’, il fallait consacrer des musiciens canadiens! Il fallait persuader le public canadiende reconnaftre ses musiciens et d’acheter sous étiquette canadienne. L’intention est louable puisque les anglophones du Canada souffrent du manque d’identité vis-a-visde leurs congénéres des Etats- d’inspiration. ..C’est l’étiquette canadienne qu’il faut vendre A tout q q Et pourtant, sur quel modéle pourrait s’orienter l’identite de la culture musi- cale canadienne: Est-ce sur l’industrie monopolisante américaine? Le Québec s’alimente depuis plusieurs années des talents qui s’y trouvent. Les organi- sont aux prises avec le méme conditionnement que les Américains, c’est-a-dire n’accorder de l’importance qu’a ce qui est venda- 5 Comment établir ainsi un fondement culturel national? H dépendre des dollars qu’on y investira? Les membres du Comité Ju ont voulu manipuler tout le talent francophone au Canada en ne le reconnaissant d’aucune fagon. . .méme dans l’originalité profondément canadienne qu’il re- périeur Provincial des Pé- res St-Sacrement, qui a- vait celébré la messe 4 ll heures, dit, en quelques mots bien sentis, tout son plaisir d’avoir participé a une page de l’histoire de la francophonie en Co- lombie-Britannique (c’est lui qui a donné J’assenti- ment de la Congrégation pour la vente du terrain). Il a promis que la _-Con- grégation continuerait de soutenir le travail du Co- mité. C’est A M. Mathieu (du Comité fondateur) que re- vint l’honneur de dévoi- ler la plaque commémo- rative d’inauguration de l’immeuble ‘‘La Bruyére’’. Comme la plupart des Coopérateurs étaient pré- sents, la joie, ence mo- ment solennel, était visi- ble sur leurs visages, en méme temps que la fierté de se dire: ‘‘c’est a nous, les francophones’’. Parmi les invités d’hon- neur, on remarquait éga- lement: ~ M. A. Nauss, représentant l’Honorable Ron Basford, député fédéral de Vancou- ver - Centre, qui était pas pré- Les responsables du ‘‘Juno Award’’ se sont sentis mandatés et par 1A un peu trop ambitieux. Ils ont mélangé les cartes. Il le faut puisque l’industrie du disque - via sa stratégie de mise en marché - doit vendre 1l’étiquette canadienne. Ace titre, on devait inclure dans les nomi- En effet, ont été cités: Raoul Duguay, Harmonium, Beau Dommage, Maneige, etc.. .-Aucund’entre eux, toutefois, ne s’est **C’est le classique de la culture canadienne’’, disent les uns; ‘‘Pour les anglophones canadiens, il leur faut produire de la i| musique d’inspiration américaine au Canada,’’ disent les autres. Pour les com- pagnies de ‘‘marketing’’ du disque, il n’y a aucune raison de reconnaftre Le Canada contient le Québec . une Leen ernie En conclusion, le ‘‘Juno Award’’ organisé par 1’industrie canadienne du dis- que au Canada-ne tente que de définir commercialement la culture anglopho- -Marc BELIVEAU chargé de transmettre un . message exprimant toute la sympathie de M. Bas- ford pour la réalisation du projet francophone ‘La Bruyére’”’ - : M. Edward Sweeney, re- présentant le Maire de Vancouver - Mme Rosemary Brown, dé- C.R 1M: Suite de la p. 1 vernement, des mesures plus efficaces nous: sem- controle des armes 4 feu. Pourtant, méme si les po- litiques de contrdle sem- blent populaires au gou- vernement, des mesures plus efficaces nous sem- blent urgentes A adop- ter. La révision du sys- téme pénal en entier doit étre entreprise. Onne sau- rait également accepter encore longtemps la né- gligence du systéme ju- vidique a l’endroit des vic- times. 1 |